GénéralesGif : Oeuvre d'origine : My Hero Academia Avatar : kim taehyung Crédits : jmiki Messages : 270 Date d'inscription : 16/06/2023 Âge : 18 ans Quartier : Un appartement minuscule, dans un bout de quartier japonais que quelqu'un lui loue gratuitement en échange de services. Situation amoureuse : Célibataire, c'est même pas sûre qu'il sache ce que c'est. Métier : Rien pour le moment. Type : Humain à alter. Particularités & Pouvoirs : Contrôle le feu et la glace.
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Nowhere. Rien que le nom est détestable. Nulle part. Quelle drôle d’idée, comment appeler ce lieu maison, quand c’est en réalité, nulle part. Nulle part pour lui, surtout. On pourrait dire que c’est faute à pas de chance. Son arrivée déjà chaotique avec ce coma qui lui a privé de sa mémoire, sans oublier la violente altercation avec son frère et sa horde, n’y a pas aidé. Mais il avait presque réussi à lui donner une chance à cet endroit. Il avait même réussi à se faire un ami par lui-même, chose assez rare voire nouveau venant de lui. Il avait donné une chance à cette ville alors qu’elle remettait toute son existence en question. Shoto avait réussi à trouver un certain équilibre pour ne pas sombrer. Pourtant, il est fort, Shoto, il est censé être fort. Plus fort que tous, n’est-ce pas ? Un chef d’œuvre. Il n’y a jamais cru lui-même et ce monde s’était bien acharné à marquer chacune des fêlures de ce tableau. En voilà, un joli portrait pour un héros incapable de sauver personne. Qu’il se crache lui-même au visage en regardant ce reflet que lui renvoie le miroir de la salle de bain. Cette image déformée montrait ce visage blafard, de ces yeux cernés qui ne connaissent plus le sommeil réparateur et ce regard mort vidé de tout envie de vivre. Et il tentait de l’effacer à coup d’eau froide mais ça ne changeait strictement rien.
Alors il se lança lui-même un regard noir avant de sortir de la pièce sa serviette autour du cou. Trainant ses pieds nus sur le parquet jusque sa chambre. Il se poste devant son placard et fouille dans le tas de fripe qu’il avait amassé en gagnant un peu d’argent par ci par là. Principalement par le petit vieux qui le logeait, ça arrivait même qui lui donne des vêtements de ses fils. Alors qu’il enfilait ce vieux pull en laine troué dans lequel il trouve un peu de réconfort, il se mit d’un coup à sursauter violemment. Assez pour que ses membres se mettent à trembler pendant quelques minutes. Un simple son de klaxon qui ressemblait à une cloche, assez pour le replonger dans l’effroi pendant quelques secondes. Shoto détestait cet état. Cet état le faisait se haïr lui-même, il avait l’impression d’avoir perdu tout ce qui le construisait, tout ce qui lui faisait croire en lui. Deux mois que ces évènements sont passés, deux mois où il vit un vrai calvaire.
Deux mois aussi, où il évite comme la peste de faire face à une vérité. Il craignait tellement que ce qu’il a vécu là-bas soit la réalité, qu’il refuse de vérifier. Il ne peut pas faire face à sa famille disséminée et vivre avec lui-même en sachant qu’il a été infoutu de les sauver. Comme si c’était son rôle. Il avait failli avoir assez de courage pour aller voir son père, à son bureau. Mais il avait croisé Midoriya à la place et avait trouver le moyen de fuir, encore.
Serrant ses bras contre lui, il serrait ses bras, la laine râpeuse allant doucement picoter sa peau. Il resta dans cette phase pendant un moment, tentant surtout de se calmer et chasser l’angoisse qui l’avait envahi. C’était fini, Shoto.
Mais il savait aussi que ce serait vraiment fini quand il sera aller voir sa famille, son père aussi. Parce que malgré la haine qu’il a pu éprouver pour lui par le passé après ce qu’il a fait à sa mère et à lui durant son enfance, il ne souhaitait actuellement pas sa mort. Déjà lorsque le brainless avait failli le tuer, Shoto ne l’avait pas bien vécu. Il ne l’a jamais vraiment souligné à son père, se contentant de faire une remarque un peu cynique sur sa cicatrice. Et maintenant, c’est encore différent, parce qu’il lui avait dit et il le pensait, lui laisser sa chance de prouver sa place en tant que père. Et ils se sont rapproché dans les durs épreuves face à son frère. Shoto ne lui pardonnait pas pour autant, mais il ne le hait plus.
Alors Shoto finit par donner un coup de pied violent contre la chaise qui traînait là, cette derniere valdingue et se casse. Il en avait marre. Il était à bout. Il ne supportait plus ne pas être capable de sortir de son lit, de se prendre à dormir toute la journée sans raison, à avoir des pensées nauséabondes, ou à l’inverse d’être incapable de dormir, d’avoir peur de tout. Ce n’était pas lui. C’était quelqu’un d’autre. Quelqu’un qu’il n’aime pas du tout. Alors il attrape son sac et fonce pour une fois sans réfléchir. Il décide d’ignorer la peur maladive de sortir de cet appartement.
Et sans même qu’il ne se rende vraiment compte, mais il se retrouva donc devant l’agence des héros et il ne réfléchira toujours pas quand il y pousse la porte et qu’il monte les escaliers en sautant des marches, ni ne le fera quand il rentrera en trombe sans prévenir dans le bureau de son père. Qu’il n’a d’ailleurs dû voir qu’une fois, n’y mettant jusque là jamais les pieds. Et il le voit, assis derrière ce bureau.
Et il parait si… grand. Immense même. Et lui, il se sent si petit. Il a l’impression d’avoir repris sa taille d’enfant, d’être à nouveau le Shoto chétif. Mais il n’était ni un enfant, ni à la même place.
Son regard bicolore fixe ce père alors qu’il n’arrive pas à parler.
« T’es vivant… » qu’il marmonne à moitié.
« Papa. »
(c) DΛNDELION
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Accueil
