GénéralesGif : Oeuvre d'origine : Shingeki no kyojin Avatar : freddy carter Crédits : fakementine Messages : 54 Date d'inscription : 25/06/2023 Âge : 40 ans. Quartier : Juggernaut. Situation amoureuse : Erwin. Métier : Major de la section exploration des cartographes. Type : Humain, petit teigneux.
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Ackerman était là depuis longtemps maintenant, deux ans, ce n’était en soit pas grand-chose. Mais Levi a toujours vu les années filés à une vitesse effarante, n’ayant pas le temps de vraiment y faire attention. Une vie toujours rythmée entre guerre, grande stratégie, bataille et autre joyeuseté que proposait son monde qui n’était contrôlé que par la violence. Ces années qu’il ne comptait pas, cumulait surtout les pertes. Toujours plus de mort, toujours plus de deuil. Levi avait perdu tout le monde et il avait placé, lui et Erwin, ses espoirs sur Eren. Il s’était fourvoyé dans des espoirs qui n’ont pu que le décevoir. Une immonde et gigantesque farce, si on lui demande son avis. Ils ont sacrifié tant mais visiblement ce n’était pas à la hauteur pour éviter cette destinée funeste. Mais deux ans, loin de ce monde a permis pour la première fois à Levi d’avoir l’impression de respirer, assez pour faire attention au jour de la semaine, assez pour ne pas avoir ce sentiment oppressant et urgent. Il avait fini par s’y faire, même à son rang qu’il n’aurait jamais désiré avant. Même s’il en connaît l’origine qui lui fout les nerfs, il est passé au-dessus et en a fait ce que lui désirait. Il se fiche de la politique qu’il execre, il se fiche de leur chaîne de commandement, il gère son bataillon comme il le veut. Et il marchait malgré lui dans l’ombre de quelqu’un qui aurait pu être parfait pour son poste mais à sa manière.
Ça lui arrive, à Levi, de penser à lui. Parfois des bribes de souvenir murissent dans un coin de sa tête quand il fait quelque chose. Parfois c’est quand il verse son thé, l’odeur des feuilles qu’il a séchée lui-même rappelle les compliments du major. Parfois c’est une certaine odeur, parfois autre chose. Bref, ça lui arrivait mais il a fait son deuil. Il n’a pas espoir de le revoir un jour, même si les morts semblent revenir à la vie ici. Il n’espère pas parce qu’il ne regrette pas son choix. Pour lui, il l’avait libéré. Peut être qu’il voulait le protéger de la vérité. Il ne voulait pas gâcher son rêve.
Voilà maintenant trois semaines qu’il est d’ailleurs absent. En mission sur le terrain, ce fut une expédition lourde et intense, mais importante pour l’avancer de la section exploration. Ils avaient un projet fou de créer un train et il fallait baliser les lieux, faire du repérage, éloigner les dangers du chantier. Donc, Levi était totalement ignorant en rentrant des changements administratifs lié à sa section et en soit, il n’en a jamais rien eu à faire. Il ne s’en mêle que rarement. Donc il ignore qui est le nouveau capitaine. Il le découvrira certainement bien assez vite et de toute façon, il arrivait à peine. Donc il a juste eu l’information assez vague d’un intendant.
Passant la matinée à remplir des rapports, il n’investigua pas tout de suite sur son nouveau subordonné, il savait aussi qu’ils n’engageaient et ne donnaient de rang rarement à des imbéciles. Et ce n’est pas impossible pour lui de l’éjecter aussi vite qu’il peut arriver.
Installé donc derrière son bureau, les jambes croisées, un thé chaud bien mérité après ce presque mois à dormir sur la boue et n’avoir que des rations militaires infames. Trempant tranquillement un biscuit au beurre dans le liquide chaud. Il ne s’attends pas forcément à ce qu’on toque à sa porte maintenant. Invitant donc à entrée d’une voix lasse, il reste concentré sur sa tache tout en déjeunant, donc. Il ne relève pas tout de suite la tête quand la personne entre. Levi n’a pas réputation pour être le plus poli et là, il a une phrase à finir d’écrire.
Mais la mine de sa plume se plia sous la réaction tout entière de ses muscles qui se tendent, accompagné d’un frisson glacial le long de sa colonne vertébrale. La plume tombe sur le bureau et roule, laissant par ailleurs une immense tâche d’encre sur le papier.
Capitaine Erwin Smith.
Et d’un coup, comme une ombre, il n’est plus derrière son bureau. Comme une bête sauvage, il s’est jeté sur lui, la lame de sa dague allant se nicher contre le cou du blond. De cet imposteur. Levi refusait de croire que c’était lui. Il ne pouvait pas être en vie, il était mort. Il est mort. Il s’était fait une raison, il avait accepté sa disparition alors pourquoi il est là devant lui ? Sa rage n’est pas justifié, il est juste sous le choc d’une situation qu’il s’était refusé d’envisager. Surement pour éviter un espoir douloureux. Et il tremble au-dessus de lui alors qu’il le fixe du regard, de ce regard éborgné et pourtant toujours si perçant. Son autre main le bloque, tenant cette épaule amputée. Son silence en dit long tout comme sa respiration bruyante et douloureuse.
Et il finira bien par se calmer mais surement pas par lui-même, évidemment qu’il serait incapable de le tuer, ce couteau serait si facile à lui retirer. Ce qui n’arriverait jamais si ça avait été quelqu’un d’autre. Parce qu’il n’aurait jamais affiché la moindre larme devant quelqu’un d’autre. Et pourtant c’en est bien une qui perle sur sa joue pour rouler et s’écraser sur celle d’Erwin.
(c) DΛNDELION
Erwin Smith
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GénéralesGif : Oeuvre d'origine : Shingeki No Kyojin Avatar : Chris Evans Crédits : ichi (avatar) Messages : 11 Date d'inscription : 12/04/2024 Âge : 42 ans Quartier : Juggernaut Situation amoureuse : Le coeur pris par Levi Métier : Capitaine à la section exploration des cartographes Type : Humain
Comment fait-on pour annoncer à quelqu'un que l'on est revenu d'entre les morts ? Cette question, Erwin se l'est posée dès l'instant où il a appris le vrai nom du major de sa section, dès qu'il a su qu'il allait de nouveau pouvoir poser les yeux sur les traits de son visage. Un instant de flottement qui n'est pas passé inaperçu auprès de la personne qui venait de lui répondre, l'ancien major lui assurant alors que ce n'est rien du tout, qu'il est juste content d'apprendre son nom au lieu du surnom que les autres peuvent lui donner. Un détail vite oublié pour l'autre mais quelque chose de primordial pour lui. Il a réfléchit à cela pendant un long moment, tournant et retournant la situation dans tous les sens pour en arriver à la conclusion qu'il n'y a pas de bonne manière pour dire une telle chose. Une question qu'il a eu tout le loisir de se reposer alors que le major n'était pas là, parti en exploration pour plusieurs semaines. Un mélange entre appréhension et empressement naissant en lui à mesure que les jours ont pu passer, le rapprochant du moment fatidique.
Un mélange on ne peut plus normal alors qu'Erwin est bien incapable de prédire comment il va bien pouvoir réagir. Et même maintenant alors qu'il vient d'entrer dans son bureau et de s'annoncer le plus sobrement possible, il n'a aucune idée du résultat que son arrivée va bien pouvoir donner. D'autant plus que le jeune homme n'a pas relevé la tête à son entrée, qu'Erwin ne peut pas tenter de sonder son regard pour essayer de deviner ce qu'il va se passer. Néanmoins ses réactions ne se font pas attendre, il la voit sa main se crisper pour ne pas dire son corps entier, le choc il le reconnait et cela il s'y attendait, c'était obligé qu'il en ait un, c'est la suite qui le laissait dans l'expectative. Une suite qui arrive en moins de quelques secondes et pour un peu Erwin en sourirait presque en constatant qu'il est toujours aussi rapide et agile. Sauf que la situation ne se prête pas du tout à ça. L'ancien major "l'accueillant" aussi sereinement qu'il lui est possible de le faire, même s'il en avait eu le temps, il n'aurait pas cherché à contrer ses mouvements.
Quelques secondes, c'est le temps qu'il lui faut pour tout analyser, pour voir au delà des tremblements de son corps, au delà de la rage qui semble l'habiter, pour voir la détresse, la douleur, le chagrin. Il comprend tout ça, oh que oui il comprend tout ce qui peut l'habiter à cet instant précis, lui-même est remué par ses propres sentiments, ses propres ressentis.
- Levi... De ce timbre de voix qu'il pouvait avoir quand Erwin était sûr qu'ils n'étaient que tous les deux : un timbre plus doux, plus tendre...plus humain. "Je ne suis ni un rêve, ni un fantôme ou quoi que ce soit d'autre. C'est moi, c'est bien moi, je te le promets.
Erwin essaye de rester maître de lui-même, ce qui n'est pas forcément probant alors que sa voix tremble un peu, pendant que lentement il bouge le bras pour venir chercher cette lame que le major tient en main. Le faisant de son bras droit même s'il peine encore un peu par moments à se servir de cette prothèse que Levi va ainsi découvrir malgré le fait qu'il porte un gant sur la main droite pour cacher le fait que ce n'est pas sa peau. Le faisant pour pouvoir venir de sa bonne main effleurer le visage de Levi, pour pouvoir tenter d'essuyer sa joue, pour pouvoir écarter les mèches de ses cheveux qui tombent sur ses yeux.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Que t'est-il arrivé ?
Oh que oui, Erwin a remarqué son oeil mais ce n'est que là qu'il en prend pleinement la mesure alors forcément au lieu de s'occuper de son propre sort -sait-on jamais si Levi ne le croit pas et décider d'user de cette lame- il ne peut que se préoccuper de celui du jeune homme.
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