+ Son petit frère, c’est toute sa vie. Il serait capable d’absolument tout pour lui, ou presque.
+ Complexé par sa taille, il a tendance à tout amplifier et ne pas tolérer la moindre remarque. Attention à votre vocabulaire quand il n’est pas loin !
+ Il a une relation particulière avec le lait, qu’il a aimé toute son enfance avant de se mettre à le détester de toute son âme... Puis l’apprécier à nouveau. Ne cherchez pas à comprendre.
+ Il a un besoin constant d’emmagasiner des connaissances, sur des sujets toujours spécifiques : l’alchimie, la transmutation humaine, la pierre philosophale... Dès que quelque chose se passe dans sa vie, il doit faire des recherches poussées et comprendre tous les mécanismes qui tournent autour de ce sujet.
+ Plus jeune personne de l’histoire à avoir obtenu le titre d’alchimiste d’état, il a pourtant souvent été confondu avec son frère à cause de son sobriquet. Forcément, l’alchimiste de métal ne peut être qu’une immense armure, hein...

Né dans le petit village de Resembool, dans la région de l’Est d’Amestris, Edward est le premier enfant issu de l’union d’Hohenheim et Trisha Elric. A peine un an plus tard, son petit frère, Alphonse, vint au monde. Le bonheur familial ne dura cependant pas bien longtemps, le père des deux petits disparaissant sans laisser la moindre trace alors qu’ils étaient encore tous petits. De ce départ, Ed gardera une sérieuse rancœur envers son paternel. Lui ne se sentait pas forcément lésé, mais cet enfoiré aurait pu rester pour Al... Il était tout petit, il avait besoin de son père. Un jour qu’il parcourait le peu d’affaires laissées par Hohenheim, Ed tomba sur un ouvrage alchimique et s’y plongea à corps perdu. A partir de cet instant, le garçon eut pour objectif de devenir l’un des meilleurs alchimistes qui soit – Alphonse jamais bien loin tandis qu’il apprenait lui aussi. Très vite, les deux gamins firent des progrès incroyables, sous les yeux toujours plus fiers de Trisha. A nouveau, le bonheur de la petite famille fut de courte durée. Tombée gravement malade, la mère d’Edward mourut alors qu’il n'avait que 7 ans. Bien que détruit par le deuil et ce nouvel abandon, le jeune garçon se mit en tête de revoir un jour le sourire de sa mère. Pour ce faire, il entraîna son frère dans de nouveaux apprentissages et recherches, afin d’être capable un jour de pratiquer une transmutation humaine, acte interdit et punissable de mort. Ed se pensait cependant au-dessus des lois. Selon lui, ce n’était interdit que parce que personne n’avait jamais réussi à effectuer une telle chose... Il serait le premier, il en était persuadé. Tout ce qu’il aurait à faire, c’était de respecter le principe de l’échange équivalent : il reverrait sa mère et il était prêt à en payer le prix, quel qu’il soit.

Quatre années passèrent. Entraînement sous les ordres d’un maître tyrannique (et légèrement violent), assemblage de toutes les informations et de tous les ingrédients : « 35 litres d’eau, carbone 20 kilos, 4 litres d’ammoniaque, 1,5 kilos de chaux, 800 grammes de phosphore et une demi-livre de sel. Ensuite, 100 grammes de salpêtre, 80 grammes de souffre, 7,50 grammes de fluorine, auxquels il faut encore ajouter 5 grammes de fer, 3 grammes de silicone et une bonne pincée d’une quinzaine d’autres éléments. » Tous ces éléments qu’on pouvait se procurer facilement sur n’importe quel marché contre une petite somme d’argent. Pourtant il manquait quelque chose. L’âme... L’âme d’un être humain ne pouvait être synthétisée et Edward n’avait pas prévu que le coût serait si élevé. Hurlant de douleur tandis qu’il se vidait de son sang, sa jambe gauche arrachée, il comprit que son frère, lui, avait été emporté tout entier. Merde, merde, il avait complètement foiré. Ravalant sa douleur, il attrapa l’armure la plus proche et y traça un cercle en utilisant son propre sang. Il avait déjà perdu sa mère, hors de question qu’il perde Al. C’est une armure complètement vide où résonnait la voix d’Alphonse qui porta le corps meurtri et aux membres arrachés jusqu’à la maison voisine, celle la surnommée Mamie Pinako et de sa petite-fille Winry – amie d’enfance des garçons. Souhaitant être le plus tôt possible capable de marcher et de pratiquer l’alchimie, Ed exigea qu’on lui greffe deux automails immédiatement. Son but ? Parcourir le monde à la recherche de quelque chose qui pourrait rendre son corps à Alphonse. Pour parvenir à son but, à nouveau, il était prêt à tout.

A peine un an plus tard, Ed passait l’examen en vue de devenir alchimiste d’état. Ces « larbins de l’armée » comme on les appelle, avaient en effet accès à la bibliothèque de l’état et ceci – couplé à la montre en argent lui accordant le droit de voyager partout comme il le souhaitait – était l’argument principal motivant sa candidature. A seulement douze ans, il réussit cet examen haut la main, en démontrant sa capacité à faire de l’alchimie sans aucun cercle, contrairement à la plupart des gens. Comme il est d’usage, le Généralissime – chef de l’armée et chef de l’état par la même occasion – lui trouva alors le surnom qui accompagnerait sa nomination : Fullmetal Alchemist, l’alchimiste de métal... Pas très recherché, si on lui demandait son avis. Titre – et montre à gousset – en poche, il s’élança sur les routes du pays, à la recherche de la moindre information sur une pierre censée apporter à la personne la maniant la possibilité de passer au-dessus des lois alchimiques. Cette pierre, il la trouverait et rendrait son corps à Al, il s’en était fait la promesse. Gravée à l’intérieur de la montre, une date. En quittant Resembool pour la ville de Central où il allait passer ce fameux examen, les frères avaient brûlé leur maison et toutes leurs affaires. C’était cette date qu’il avait gravée là, pour se souvenir d’une chose : aucun retour en arrière n’était possible.

Les années et les fausses pistes passèrent plus lentement les unes que les autres. Chaque fois qu’ils s’approchaient du but, Ed et Al se retrouvaient face à l’impossibilité de mettre la main sur cette fameuse pierre. Au fil de leurs voyages, ils découvrirent de plus en plus de choses au sujet de cette pierre et entrèrent en contact avec d’étranges créatures à l’aspect humain : les homonculus, eux aussi à la recherche d’une pierre. Malheureusement une chose devint évidente au fil des ans et Edward dut se rendre à l’évidence ; il ne pourrait jamais créer de pierre. En effet, cela impliquait de sacrifier un très grand nombre de vies humaines – une ville de très grande taille toute entière, enfants inclus – et il refusait de sacrifier la moindre vie innocente pour réparer une erreur qu’il était seul à avoir commise. Tout s’accéléra après ce constat. Lui avait une conscience, mais les homonculus non. Ils souhaitaient obtenir une pierre pour devenir humains, peu importe les conséquences. De nombreux combats, péripéties et morts inutiles menèrent finalement Ed et Al dans une ville souterraine, où les attendait la personne à l’origine de la création des homonculus, dont le but était de créer une nouvelle pierre afin de prolonger sa propre vie. Ed fut alors tué par l’une des créatures – nommée Envy – alors qu’il se tenait au-dessus d’un immense cercle de transmutation et se retrouva projeté dans un corps similaire au sien, mais dans un monde inconnu. Hohenheim – son père – était étrangement présent, mais Ed n’eut pas réellement le temps de comprendre qu’une bombe s’abattait sur lui, le laissant pour mort. Sans comprendre comment ni pourquoi, il revint à lui dans son monde d’origine... Et dans son corps d’origine. La lumière se fit alors dans son esprit et c’est sans hésiter une seconde qu’il traça des cercles sur son corps, se tenant bien au milieu du cercle qui était toujours présent, avant de fermer les yeux et de frapper dans ses mains.

Flash blanc typique, bruit électrique... Et rien du tout. Enfin, si. Nouvelle apparition dans un monde qui n'était pas le sien, au beau milieu d'une rue extrêmement fréquentée. Personne n'avait rien dit, aussi avait-il compris que c'était une chose plutôt commune, par ici. Complètement blasé par son arrivée dans ce nouveau monde - pas la première fois, pas la dernière - il ne chercha pas à obtenir la moindre aide et se mit simplement à s'adapter. Logement trouvé dans un endroit qui lui rappelait un peu Central, il finit même par croiser la route d'un mécanicien venu lui aussi d'Amestris, qui pouvait l'aider à réparer ses automails, mais pas avec la même dextérité que Winry, ni avec les matériaux adéquats. Il s'inscrit à la fac, choisissant des filières capables de l'aider à étendre ses connaissances... Et se prépara. Il le savait, à un moment ou un autre, il finirait par retourner dans son monde, par retrouver Al. Il n'y avait que ça qui comptait.