En tant que journaliste pour le Daily Nowhere news, je me suis rendu à l’Umbrella Lounge pour interroger son patron, le sulfureux @Oswald Cobblepot, célébrité montante du quartier de The Heart. Monsieur Cobbleport a eu la gentillesse d’accorder cette interview exclusive au premier média d’information de Nowhere ! Ce qui frappe dès l’arrivée c’est l’ambiance fastueuse qui règne en maîtresse des lieux, la décoration luxueuse empruntée à l’art nouveau qui ravit la vue et le nombre de visages médiatisés qui y sont attablés.

• Monsieur Cobblepot, merci de nous accorder de votre temps alors que votre emploi du temps doit être bien chargé ! J’aimerais d’emblée vous poser une question indiscrète. En un an à peine vous avez su bâtir l’établissement le plus réputé de Nowhere où convergent nombreuses de nos têtes pensantes : où avez-vous trouvé cette énergie ? Quel a été le tournant dans votre histoire ? Quand vous êtes-vous réveillé en vous disant que vous alliez changer le paysage du divertissement ?

C’est tout naturel, Juan, si vous me permettez de vous appeler ainsi !
Le divertissement a toujours fait partie de mon existence. Dans son développement le plus raffiné, il est ce qui sépare l’homme de l’animal, et est indispensable pour toute société fonctionnelle. Ce Nightclub n’est pas le premier que j’ai tenu, et j’ai donc pu compter sur mon expérience dans le domaine pour aller chercher le succès escompté.
Arriver à Nowhere est un tel bouleversement pour tout un chacun. En me retrouvant ici, au milieu de tous ces gens, je savais qu’il fallait que je fasse quelque chose pour égayer les lieux, redonner le sourire, faire oublier un temps les problèmes.
J’ai toujours appris que l’on récoltait le fruit de ses efforts, et c’est cela qui m’a donné l’énergie de m’investir pleinement dans ce projet et le mener là où il se trouve aujourd’hui. Bien entendu, je n’oublie pas l’excellent travail de mes employés, ainsi que le talent des musiciens qui viennent se produire sur scène, sans qui cet établissement n’aurait pas un tel rayonnement.

• Tout semble vous réussir ! Souhaiteriez-vous vous présenter plus intimement à nos lecteurs ?

Vous me connaissez sous le nom d’Oswald Cobblepot, mais je suis né Kapelput. Ma mère, paix à son âme, a émigré de Hongrie dans sa toute jeune enfance, et elle s’est toujours efforcée de me donner tout l’amour qu’elle possédait, en dépit de ses maigres moyens.

La misère dans laquelle j’ai grandi m’a inspiré à travailler d’arrache-pied pour offrir à ma mère la vie qu’elle n’a jamais connu. C’est pour elle aujourd’hui que je continue à me démener, en son honneur.
Au-delà de cela, je crains n’avoir guère de détails plus croustillants à vous révéler, Juan. Je vis avant tout pour mon travail et cette belle communauté que nous avons réussi à créer ici, bon gré mal gré.
Pour la petite anecdote, je me suis essayé à la politique dans mon précédent monde, en tant que maire de Gotham City. La ville avait alors grand besoin d’un redressement. Je ne nourris toutefois pas les mêmes ambitions ici : The Umbrella Lounge est un travail à plein temps, après tout.

• Nous avons récemment célébré l’inauguration d’un orphelinat dans le quartier, grâce à un donateur anonyme, êtes-vous, vous-même, investi dans des actions caritatives, à l’image de Bruce Wayne qui multiplie les actions de bienfaisance ?

Bruce Wayne, voilà un nom qui m’est familier… Je ne peux malheureusement pas me vanter d’avoir la fortune de Monsieur Wayne, mais j’essaie néanmoins de profiter de ma notoriété pour bénéficier aux moins fortunés d’entre nous.
Nous avons récemment eu le plaisir d’être l’hôte d’une soirée caritative dont les fonds ont été reversés à destination de l’hôpital de Nowhere. Comme vous devez vous en douter, je suis on ne peut plus concerné par la question de la santé, et il est important pour moi de contribuer, à mon modeste niveau, aux services dont nous disposons au sein de cette ville.

• Certains, ne vous portant pas dans leur cœur, diraient que vous accueillez parfois dans votre établissement des personnes impliquées dans des activités illicites. Que leur répondriez-vous ?

(Silence) Mon établissement est ouvert à qui désire y entrer et toute personne sachant se tenir en public. Tant qu’aucune règle n’est brisée, je n’ai pas de raison de jouer les officiers de police dans mon propre Nightclub. The Umbrella Lounge est un lieu de divertissement légitime, et non un endroit délétère encourageant la débauche ou la délinquance.
The Daily Nowhere News étant un journal respectable, je vous remercie, Juan, de ne pas contribuer à colporter des ragots sans fondements, dignes de la presse à scandale.

• Souhaiteriez-vous donner votre mot de la fin, ou peut-être saluer des proches ?

Mes dernières paroles seront dédiées à mon fidèle assistant, Edward Nygma, dont j’attends toujours à ce jour la venue dans ce monde. Sache, mon cher ami, qu’une place te sera accordée à mes côtés pour reprendre tes fonctions dès que tu rejoindras cette ville. Si tu es déjà parmi nous, tu sais où me retrouver.



Juan Cal y Ferrer.