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Illusions - Ford

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Bill Cipher
Bill Cipher
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GénéralesGif : Illusions - Ford AbOi
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Âge : Plus vieux que la voie lactée.
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Particularités & Pouvoirs : Ses yeux d'un jaune puissant, fendus de pupilles étroites et longues. Lorsqu'il manifeste sa colère lesdites pupilles virent au blanc carnelé de rouge. Bill porte souvent haut-de-forme, nœud papillon et parfois une cane, attaché à son apparence de gentleman. /// Lévitation, télékinésie, pyrokinésie, capable d'infiltrer les rêves, de manipuler de la matière et le temps, de modifier son apparence, il peut également avoir une influence sur l'esprit de ceux avec qui il contracte.
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# Sam 12 Aoû - 17:03
Bien évidemment, notre petit arrangement efface le contrat qui planait sur ta jolie tête. Minaude t-il par-dessus l'épaule et donc sans un traitre mot de contexte. En sortant du troquet, Ford laissé dans son dos pour prendre la tête de cortège - et engager le tête à tête avec ses ouailles - son allure chantonne allégrement et sa canne noire ne cesse de voltiger avec légèreté, retombe pourtant chaque fois plus sèchement que la précédente au creux de sa main immaculée - la dernière fois la physionomie du geste donne à son accessoire un aspect de gourdin. Bill salue ses hommes d'un haussement de haut-de-forme et d'un froncement de regard absolument impératif - son sourire s'étire pour toucher un angle tout à fait malsain lorsqu'il se fait abruptement plus clair.
C'est bien entendu ? Hop hop hop, disposez, on se passe le mot : Stanford Filbrick Pines est dorénavant sous ma protection. Haters gonna hate. Il fait tout à fait exprès de le dire à tue-tête, afin d'être entendu par l'oreille aiguisée de son scientifique de compagnie. Le possessif est souligné trois fois par son ton caverneux : contrairement à ses habitudes il ne se donne pas l'air de plaisanter. Bill, même si ça doit le toucher pour une raison absconse ou l'autre, a envie de cultiver ce qu'il a déjà vu s'ouvrir chez Ford.
Les énergumènes qui lui servent de gros-bras ne mouftent pas, à part le plus épais qui, l'espace d'un instant, le toise en retour. Bill sait qu'il s'attirera des foudres en prenant l'initiative de "protéger" une tête mise à prix mais il se fait raisonnablement confiance pour assurer et cela même avec ses pouvoirs drastiquement diminués. C'est, par ailleurs, un pari amusant et qui vaut donc le coup - si des esclandres se dressent sur leur route et qu'il en vient à vraiment le protéger, la méfiance de Ford sera contrariée par l'affectif qu'il lui connait. Tout est gagnant.
Le triangle humanoïde dodeline des épaules guillerettes et finit de disperser sa clique d'un "oust" appuyé par une main secouée dans l'air. Ses grandes enjambées poursuivent la route après avoir retourné un clin d'œil sur l'humain qu'il invite.
D'ailleurs comptes-tu me dire qui tu as à ce point ennuyé? Même si j'en ai tiré parti - fastoche de mobiliser les troupes en remuant une prime pareille - ce n'est pas moi qui ai publié l'annonce. Tu as du fâcher une ou deux créatures soupe-au-lait et plutôt friquées. Il bazarde ça au détour d'une rue, sachant pertinemment que Ford n'est peut-être pas au courant d'être recherché. Mais Bill ne compte pas laisser ça passer, ce qui lui appartient et bien lui appartient.
Une voiture jaune finit par se garer devant eux à l'embouchure d'une ruelle large et pavée, le démon-rêve invite son accompagnateur à embarquer et lui ouvre même galamment la portière avant de grimper à ses côtés sur le siège arrière.
Après avoir ordonné au chauffeur de les conduire là-où-il-sait, le blond retourne un regard luisant vers son accompagnateur dont il devine le nombre des questions et décide de leur couper l'herbe sous le pied, formule quelque chose qui le taraude depuis un moment. Peut-être porté par la liesse, ou la fièvre, de ce partenariat aussi fantoche que pragmatique. Idéal mais illusoire.
Tiens mais, comme je sais que tu es calé sur le sujet : que penses-tu du principe holographique hein? Tu sais, l'idée selon laquelle l'environnement en 3 dimensions n'est que la projection holographique d’une information plus fondamentale et de lois qui existent sur une surface 2D perdue aux confins de l'Univers? En admettant l'idée : tes 5 sens te mentent et te trahissent en permanence et les choses ont beaucoup moins de... Profondeur ahah, tu saisis? Et si tout n'était qu'une gigantesque illusion collective hein, Sixer? Il ne l'a pas lâché des yeux un seul instant, au contraire il le confronte gentiment. Pourquoi cet homme, pourtant brillant selon de nombreux standards, s'entiche t-il d'une illusion bornée et de principes qui le sont encore davantage ?
Le démon laisse couler quelques instants tandis que le chemin devient plus terreux, plus accidenté sous les pneus du véhicule dont les assises tremblent un peu. La voiture s'éloigne à l'abris de l'activité citadine, s'enfonce dans des champs lointains et inexploités qui défilent au-travers des fenêtres. Bill croise les jambes et appuie son menton sur le revers de sa main.
Une chose est sûre : tu es de l'étoffe dont sont faits les rêves, Fordsy. Dit-il avec une lueur de malice dans l'œil. Et c'est sincère, terriblement.

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⠀☽ DREAM DEMON⠀
Don't they want to broaden their horizons so can find the things that might re-shape the lies of history.
Stanford Pines
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# Sam 12 Aoû - 17:35
Bill a évidemment compris immédiatement mes intentions, et cela ne m’étonne pas. Car sous ses trois côtés égaux qui délimite son existence isocèle de pure vilainie, le démon reste un génie. C’est lui qui m’a fourni les plans pour fabriquer le portail, et même si je n’ai jamais douté de mon intelligence, j’ai toujours considéré la sienne comme supérieure. Sauf sur un point que j’ai récemment appris ; Cipher est incapable de se remettre en question, ce qui le rend profondément ignorant à bien des égards. Notamment sur le fait même qu’il l’est. Cette pensée me permet tous les jours d’enlever un peu des idoles que j’ai forgé pour lui jusque dans mon esprit encore faillible, de faire retomber son corps de briques à mon niveau.

J’essuie ses menaces doucereuses d’un froncement de sourcils et balaye les endroits où il m’a touché de la paume des mains avant de récupérer mon journal et de le remettre dans la poche intérieur de ma veste. Si il y a bien une chose que je sais, c’est que Bill fouinera, comme il l’a toujours fait, ses pupilles glissants sur chaque surface prête à les accueillir. Alors je ne donne pas grand cas de la confidentialité des informations dans mon précieux journal, je n’ai pas prévu d’y détailler mon plan pour l’éliminer (même si cela me démangera, assurément.)

Et Bill ne s’intéresse pas à la science pour la science, contrairement à ce qu’il m’a fait croire pendant près de deux ans. Donc je doute qu’il trouve un intérêt quelconque dans mes recherches les plus inoffensives. La perspective d’un laboratoire m’enthousiasme autant qu’elle me rebute alors quand le démon me propose de le vérifier, je sens à la fois une anticipation pleine d’excitation et pleine d’anxiété. C’est ainsi, avec tout ce qui traverse ses -nouvelles- lèvres, mon esprit est aussi enthousiasmé que terrifié à l’idée de retomber dans un piège plus que probable. Alors je n’en montre rien et le laisse passer devant moi. Faire son spectacle.

Raffermir sa possession sur ma personne. Comme si c’était toujours le cas, comme si je lui était toujours acquis. Sauf que c’est faux. Sauf qu’il n’y a plus de culte fait à cette muse qui a trahi. J’ai envie de lui répondre une remarque bien senti, mais il y a trop d’inconnus pour que je me lance à l’aveugle dans une riposte. D’habitude je suis moins prudent que cela, mais j’aimerais en savoir plus sur ce contrat. Oh je me doute que je ne me suis pas fait que des amis ici, mais je n’imaginais pas déjà avoir froissé suffisamment une personne ou un groupe social pour mériter une prime. Enfin sauf les zombies... Bref.

Bill arrive toujours suffisamment à en imposer pour garder en respect ses acolytes. C’est une information à noter. Dans mon esprit, malheureusement.

D'ailleurs comptes-tu me dire qui tu as à ce point ennuyé? Même si j'en ai tiré parti - fastoche de mobiliser les troupes en remuant une prime pareille - ce n'est pas moi qui ai publié l'annonce. Tu as du fâcher une ou deux créatures soupe-au-lait et plutôt friquées.

«  Personne bien entendu ! » Je m’empresse de répondre. «  Sauf peut-être les zombies… bref. » Les zombies sont pour le coup des créatures soupe-au-lait. Mais assez peu "friquée" en règle général. Le fait qu'iels -je me mets à la page grammaticalement- n'arrivent pas à retirer de l'argent au distributeur de billet sans perdre une main ou que leurs odeurs corporelles rendent difficiles toute carrière dans les assurances ou la finance sont des explications à leurs situations socio-économiques défavorables. « Et je n’ai nul besoin de ta protection, je t’en remercie de façon parfaitement sarcastique. Je sais me défendre et tu es la dernière personne à qui je demanderais une quelconque assistance. »

Je suis Bill et monte à l’arrière du véhicule en tournant la tête ostensiblement vers la fenêtre. Je n’ai aucune envie de commencer une discussion avec ce gredin. Sauf qu’il me connaît bien. Et je pense que je préférais les menaces à la familiarité d’une discussion sur les principes physiques de l’univers.

« C’est une théorie intéressante. » Dis-je en continuant de regarder le paysage défiler. Mais c’est si dur de retenir ma langue et mes pensées qui se bousculent au porche de ma bouche.  C’est une théorie absolument fascinante puisqu’elle permet de résoudre certains problèmes et de faire enfin la jonction cohérente entre physique classique et mécanique quantique. Ce n’est absolument pas mon domaine de prédilection mais comment rester insensible à une telle théorie. C’est une théorie que j’ai découvert assez tardivement mais qui a happé certaines de mes soirées. Et pourtant ... Sa flatterie me force alors à finalement laisser toutes pensées s’échapper de leurs cages de chair. Pour réagir, pour ne pas la laisser s'infiltrer. « Cependant, nous avons tous les deux étaient dans des univers en deux dimensions, toi et moi. Et je n’étais pas en capacité de traduire les informations perçus en hologramme. Cela signifierait t’il que mon cerveau a simulé une réalité en deux dimension dans une simulation en trois dimension dans un véritable univers en deux dimensions ? De plus, l’holomètre créé pour découvrir les fluctuations holographiques dans l’espace-temps n’a encore donné aucun résultat, pire, il viole l’invariance de Lorentz. » J’émet un petit rire qui pourrait être perçu comme un peu … méprisant. Mais disons simplement que cela me semble ubuesque. « Je n’ai rien contre les anomalies, après tout Gravity Falls violent beaucoup de lois physiques. Mais jamais sans raison et si j’avais du temps, je pourrais me pencher sur cette question. Malheureusement, je préfère mon domaine d’étude. Enfin… Peut-être que tu as des pistes que je n’ai pas. Comment t’apparaissait ta dimension ? » C’est la dernière question que je lui pose pour alimenter le débat, je le jure.

Si Bill veut me séquestrer loin de tout il est en tout cas sur la bonne route. Nous verrons bien.
Bill Cipher
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# Sam 12 Aoû - 17:35
Ses doigts pianotent une succession de chocs contre le rebord de la fenêtre, la vitesse du véhicule est pantouflarde. Mais on fait avec. Il y a une distraction intéressante.
Sixer ne sait pas tenir sa langue lorsqu'on asticote les bons sujets alors, même si le ton recueilli n'est pas bien amical (la forme, vous savez, importe peu à un triangle ouvert d'esprit), Bill est suffisamment satisfait pour couler un battement de cils conciliant et - on le jugerait - affectueux sur Ford. Le démon-rêve ne violente pas la distance que prend son ancien et renouvelé partenaire, il pourrait pourtant le contraindre à le regarder mais préfère pour l'instant lui donner l'illusion d'une marge de manœuvre. AH-AH, tu as réussi à dénicher des zombies ici? Sont-ils aussi incivils que ceux de Gravity Falls? Il rebondit tout de même sans laisser mourir la confession involontaire de son ami. Sa demande ne semble pas soucieuse, car ce registre mielleux ne prendrait plus, mais elle est dite avec une forme de considération - celle qui se demande vraiment ce qu'il en est. Oh mais il est fort possible qu'ils en viennent eux aussi. Ceci expliquerait cela... Son regard s'agrandit exagérément tandis qu'il braque un claquement de doigts devant lui. Mais j'ai déjà vérifié cette hypothèse, c'est vrai. Cette Ville siphonne un peu tout et n'importe qui, des vivants, des morts, des objets, de l'énergie... de toutes les dimensions. Si sa petite révélation se décante sur le ton de l'évidence badine, deux mots précis sont appuyés plus sombrement afin de faire passer ses messages (Ford a intérêt à être malin, on n'a rien sans rien), il suggère ainsi une semi vérité puis une piste plus sincère sur la nature des pouvoirs qu'il conserve ici. De l'énergie de la dimension des cauchemars est bien stockée dans ce monde. Une part de lui a envie que IQ comprenne certains enjeux histoire de retrouver celui avec lequel il a apprécié converser, isolant l'agréable des heurts qui ont pu secouer leur relation et auxquels Bill est hermétique. Parce qu'il ne saisit pas la gravité des choses, l'importance du réel, l'importance tout court - à part via quelques dérisoires ombres portées. Ford est bien parvenu, parfois, à le contrarier mais c'était décorporé, sans conséquences proportionnées et toujours secondaire. Le fun en premier.
Ford qui est, cette fois, bel et bien ferré. Bill s'enthousiasme sous cape mais se contente de verbaliser une négation mi professorale et mi complice avec son index.
Tututut. La capacité de l'holomètre reste sujette à réserves, qui plus est aucune violation de l'invariance n'est établie. Mais tu marques un point : l’entropie d’une région d’espace-temps qui n'est pas un trou noir est communément admise comme proportionnelle à son volume et pas à l’aire de son enveloppe. Heureusement les théoriciens des cordes ont bichonné la correspondance AdS/CFT. Et tu sais quoi ? Même si un hologramme est bidimensionnel, il porte bien l'information des trois dimensions de l'objet qu'il représente - c'est pourquoi tes sens pourraient être brouillés d'une dimension à l'autre, mettons qu'ils goberaient l'information projetée indépendamment de ce qui pourrait vraiment se trouver sous tes beaux yeux? Tu ne peux pas être absolument sûr que ce qui t'entoure n'est pas une illusion, ou même une simulation. Mais tout cela n'est que théorique, dis-moi Sixer, réponds à la vraie question fondamentale : pourquoi s'attacher à toutes ces choses comme tu le fais?
Il y a du mépris, du reproche, de la frustration, de la curiosité et de l'amusement flirtant à la lisière du reste. Bill est peut-être moins surplombant parce qu'il s'amuse jusqu'à ce que ça coince, parce qu'il lui demande de contre-argumenter, de jouer au ping pong avec lui. Je suis sérieux. Pourquoi tenir à un univers qui a des chances d'être faux comme le seraient toutes ses subdivisions sociales ou organiques? Pourquoi s'enticher d'une illusion? Parce que ça te séduit? Demande t-il sur un ton étrangement doucereux, conscient d'avoir réussi à le faire grâce aux savoirs qu'il lui donnait sur le bizarre. Pour lui il n'y a aucun mal à avoir énamouré le scientifique, cette manipulation ne remet pas en cause l'égard qu'il porte à son intellect - au contraire car il aurait pu déverser ses attentions sur une autre cible. Parce que ça te rassure? Pourtant le monde que tu voulais défendre ne t'a jamais correspondu - tu aurais eu ta place avec nous. Avec moi.
Etrangement Bill a l'impression de boucler là-dessus et ça le défrise de radoter alors il lisse son costume d'une main preste et galope vers autre chose. Et la transition est toute trouvée car la destination se rapproche d'eux à grands pas. Le centre de recherche techmaturgique paraît dans tout le grandiose de ses tours d'albâtre enlacées par les lierres grimpants. Le chauffeur s'arrête et, conformément aux ordres du démon, les laisse sur place.
Aller Sixer, suis-moi! S'empresse t-il de dégoupiller avec une voix joueuse fleurant bon l'enthousiasme. Le triangle humanoïde glisse une main à l'effleurement des omoplates de son invité et le presse de suivre son pas entraîné. Ne lui laissant guère le choix, il le fait grimper les nombreux escaliers qui réhaussent l'entrée au marbre immaculé, cerclé de verreries convexes et d'armatures dorées. Leurs pas tonnent dans les couloirs aussi titanesques que vides, s'ébruitent jusqu'aux hauts plafonds que Bill illumine en en envoyant une orbe de feu ricocher de lustre à lustre. Il envoie sa canne d'une main à l'autre avant de désigner la porte du laboratoire, flanquée d'un ornement bleu électrique. La technologie - ou plutôt devrais-je dire la techno-magie - qui se trouve ici est fascinante. Mais je te laisse observer par toi-même !

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# Sam 12 Aoû - 17:37
Je n’ai pas le temps de contre-argumenter, alors même que je trouve l’approche de Bill bien trop spéculative. Il est vrai que j’ai toujours aimé plonger à l’aveugle, vérifier mes théories aux portes de la mort sans jamais en franchir la chambranle, mais j’ai également toujours aimé les palper. Voir la conséquence matériele qui motive mes expérimentations. Et finalement, après 30 ans à courir après des rumeurs, poursuivit par des limiers, je commence à sentir ma patience s’étioler pour les théories d’un monde irréel mais improuvable. Oh, il ne faut pas se méprendre, je trouve que ce sont des objets conceptuels fantastiques. Mais voilà tout. Des objets conceptuel. Et c’est ce que j’aurais répondu si le triangle nouvellement doté de chair ne m’avait pas posé une question qui me paraît cristalliser tout ce qui nous différencie. Lui et moi.

Alors je prend le temps d’y répondre, avec soin. Car voilà un point que je ne veux pas manquer. Mettre une ligne clair entre nos aspirations, notre conception du monde et de ses habitants. «  Rien de cela. Le monde est absolument terrifiant ainsi, il n’y a rien de rassurant. S’imaginer écrasé par le poids d’un monde régit par des règles si inflexibles qu’elles en deviennent les barreaux d’une cage, c’est angoissant. Je peux comprendre ce qui t’attire dans cette vision si immatériel de l’univers, Bill.  » Mon ton n’est pas bien aimable, mais je lui répond. Alors, ma foi, je me trouve extrémement charitable. «  Et c’est aussi ce qui m’a attiré. M’en remettre à un principe supérieur et aux infinis possibilités que tu me faisais miroiter. Sauf que… Rien de tout ça n’est vraiment une source de satisfaction. En réalité, en imaginant le monde ainsi, je vois surtout une montagne russe éternelle. Arrivant dans la grande descente qui procure l’ivresse, on lâche prise. Mais après ? Car vois tu...  » Peut-être n’a t’il pas envie de m’entendre déblatérer sur la philosophie d’un monde qui est comme on le perçoit ? Tant mieux. «  ...on reste attaché et c’est reparti pour un tour, jusqu’à la nausée. Une fois le sommet atteint, comment encore être surpris ?  » Je me tourne finalement vers lui, pour croiser son regard qui se veut lascif. Le mien est ferme. «  Je n’ai pas besoin que le monde me corresponde Bill. J’ai besoin de ça.  » Je sors mon journal et lui montre en posant ma main sur sa couverture au motif doré. «  La seul utilité d’un monde où l’on s’attache est de créer. Peu importe qu’il s’agisse d’une boule en fusion, un disque en fusion ou une tortue volante en fusion, ou les trois à la fois. Ca ce sont des idées, c’est ce qui permets la création.  » J’agite mes six doigts devant lui. «  Et ce sentiment d’accomplissement… il n’est pas toujours à la hauteur mais il renaît quand on regarde ce qu’on a fait. Et ça, ce n’est possible que dans un monde où son inconséquence ne mène pas à son auto-destruction.  » Au dos de la couverture, face à la première page du journal, un dessin des enfants et de Stanley recouvre l’espace blanc. Je ne le montrerais pas à Bill et pourtant il évoque tout ce que je souhaite lui transmettre et en même temps il est la meilleure définition du mot regret. Du regret d’avoir cédé au chant des sirènes de Bill et même à ma propre rancœur.

Bill sort et j’en fais de même. Et je trouve l’endroit somptueux. Il me rappelle les grandes architectures des fées d’aurores. Enfin, grande pour elles. Car elles m’avaient préparé une chambre et j’avais à peine pu y caser une main. Pour ne pas les vexer, je l’avais quand même mise en pyjama. Mon crayon me démange, et je me dis que c’est un charmant cadre pour être séquestré. L’intérieur n’est pas moins élégant. Richement élégant. Mais ce qui m’intéresse le plus est la lumière bleuté émise par des circuits qui court aux murs. J’avoue que ma prudence n’a pas été de mise quand j’ai ouverte la porte à deux mains pleines et suis resté absolument ébahi devant toutes ces inventions étranges, ces feuilles décrivant nombreux projets et expérimentation et ce tableau recouvert de calcul, mais jamais terminé, comme si son propriétaire s’était… évanoui. Dans une autre dimension peut-être. Je commence alors à être méfiant. « C’est une blague Bill ?  » Je sais que ce n'en est pas une. Soit il est plus drôle, soit il est plus outrageant. Façon de parler donc.
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# Sam 12 Aoû - 17:38
Je te devance : je n'ai poussé personne dans un portail pour lui chiper ses recherches. ça c'est ton frère, enfin nan, il n'a rien fait de tes calculs.
Un clin d'œil outrageusement complice et il passe tout à fait à autre chose, investit l'espace.
Un autre temps, un autre lieu, l'hypothèse caracole ça et là.
Son œil vagabonde dans le silence, un silence qui l'assourdit parfois, maintenant qu'il entend de manière autant étriquée.
Bill repense au monologue, au morceau d'héroïsme, de Ford.
Il observe son reflet sur le miroir suspendu à un crochet de cuivre, sa silhouette humaine est encore partiellement étrangère et il manque dans certains gestes cette élégante fluidité que lui conférait son anatomie triangulaire. Pour autant Bill confesse que cette queue de pie tombe convenablement et qu'elle se marie justement avec son veston cintré. Des futilités qui ne se refusent pas. Des futilités amusantes. Faire ce que bon lui semble d'un quoi-que-ce-soit. Cette apparence il en changera bientôt dans tous les cas.
Le démon passe une jambe au-dessus d'un pupitre et s'y installe après avoir saisi un compas entre ses doigts arachnéens. Il attend les déductions du scientifique mais elle ne viennent pas comme escomptées - il s'en tient à ce qu'il lui a assené plus tôt. Aucune hypothèse concernant la population vivante ou ressuscitée de la Ville. Le scientifique se la joue terre-à-terre.
A l'évidence Bill a surévalué l'emballement qu'il pouvait ranimer chez celui dont les mots sont restés parcimonieux et sélectifs. Il pensait l'exalter à son corps défendant et voilà que Ford lui a braqué un crucifix sous le nez. Ses iris se fixent sur l'homme qui tient comme à un butor à sa déclaration, ça se voit, ça se sent.
Bill se lève et arrive d'un pas sinueux, l'encercle de sa présence curieuse, hume le goût de ses certitudes.  Pour la faire courte : tu penses que je remplis des paniers percés en voulant plier le monde à mes envies? Un cycle de destructions, de Flatland jusqu'à la troisième dimension? Et pourquoi pas si le jeu en vaut la chandelle? Tu penses que j'ai des regrets, Sixer? Question amusante. Serais-tu en train de m'humaniser par inadvertance? Il sait que c'est exactement le contraire.
Ses épaules remontent et son sourire avec, puis un rire s'exhale hors de ses lèvres mutines mais il est difficile de le trouver parfaitement gai ou au contraire particulièrement lourd. C'est une ponctuation aigue mais distante, asynchrone. Quel intransigeance dans ton regard, Fordsy. A quel point veux-tu passer ton message? Bien te faire comprendre? Si tu veux établir une frontière penses-tu que je la respecterai? Bill le goûte comme s'il en était soudain affamé et se penche d'ailleurs vers son visage avec langueur. Il y souffle. Tu me dis que toi, au contraire, tu as fini par accepter les choses pour ce qu'elles sont, même si elles ne te plaisent pas toutes? Tant que tu peux créer? Mais qu'arrivera t-il le jour où tu ne le pourras plus? Est-ce que te replonger dans le passé sera vraiment suffisant? Et si, même ça, tu ne le peux plus?  Il lève une main qui vient effleurer sa joue sans jamais la toucher. Dis-moi que tu ne chéris pas le souvenir de ces roller-coasters, d'ailleurs. Il se détourne de lui comme on couperait court. Peut-être qu'il ne tolèrerait pas une réponse inopportune à cette question. Tu parles d'un monde où on s'attache... Tu fais référence à Pinetree, à Shooting Star et à ton frangin nan? Je ne te savais pas aussi sentimental. Je ne visualise vraiment pas l'intérêt. Ces petites choses sont dangereusement... Volatiles. Il lâche ce dernier mot comme on essaierait d'en trouver un meilleur sans succès, mais avec une forme de désintérêt feint. Tu dois te sentir trèès vide dans cette Ville, je me trompe?
Il s'éloigne du scientifique d'un pas étrangement guilleret, lui laisse enfin la chance de faire connaissance avec les lieux. Bill active une succession de leviers par pression télékinésique et, soudain, les portes d'une antichambre sécurisée s'ouvrent et il en émane un faisceau au violet luminescent, luisant, qui contraste brutalement avec la lumière claire, vitrée de la pièce principale. Le démon-rêve tend une main charmeuse en direction de la chose qui, zébrée de runes inconnues, semble auto-alimentée et ô combien expressive. Je te parlais d'un trou blanc plus tôt? Je crois que c'est au moins aussi intéressant.

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# Sam 12 Aoû - 17:42
Je m’étonne que Bill revienne sur notre échange débuté dans la voiture, pensant ne recevoir qu’un mutisme méprisant. Et je me plonge dans les documents qui sont à ma disposition sur le bureau le plus encombré pour que mon esprit dévie de la pente qu’il longe avec insouciance. L’intérêt du démon, suffisant pour qu’il prenne la peine d’y refaire référence, crée chez moi une étincelle de fébrilité. Comme si une connexion s’est établie et que, peut-être une compréhension serait possible. Sauf que cela ne change rien aux exactions dont s’est rendu coupable l’entité cauchemardesque et il serait fou de penser qu’il soit capable de remise en question.

Alors j’essaie de ne lui rendre aucun signe d’enthousiasme, relisant un tas de runes incompréhensibles encore et encore sur la page cornée qui d’ordinaire suffirait à réveiller en moi une passion aussi soudaine que vite consommée. Je le laisse dérouler l’entièreté de son argumentaire, je ne devrais pas. Et cela se confirme quand je l’entend parler de ma famille; Et peut-être que ma frustration envers moi-même se redirige vers Bill quand j’ouvre la bouche.

« A quel moment ai-je parlé de toi, Cipher ? Je pense que tu es incapable de tout regrets, cela ne signifie pas que ta quête est satisfaisante. » L’humaniser ? Peut-être un peu. Si le désacraliser doit passer par là.  J’ai en effet aimé ces deux ans de pures névroses enfiévrés ou mon esprit s’est effrité et où mes pieds ont quittés la terre pour rejoindre les étoiles. Mais à quel prix ? Si le démon est incapable de regrets, ce n’est pas mon cas. « Oh un jour je mourrais et mes facultés créatrices et ma capacité de remémoration s’en retrouveront profondément amoindris, c’est une évidence, » Je concède. Et je concède même avec plus de réserve. « Il en va de même pour tous ceux que tu considère comme volatile. Cependant, il me restera mes souvenirs pour les faire exister. Et avant que tu ne m’accuse de mièvrerie, dans cette réalité holographique que tu semble tant chérir et qui n’est que le fruit des informations nous parvenant et trompant notre esprit, les souvenirs sont tout aussi puissants que les éléments immuables. Elles ont absolument la même valeur informationnelle. Tu es un être profondément humain Bill. Plein de paradoxe. Tu fustige la stabilité mais invoque la mortalité de toute chose pour justifier tes croisades destructrices. » Je ne suis pas moins paradoxale. Convoitant encore l’impossible du bouts des doigts, prêt à renverser le monde pour y faire une découverte révolutionnaire. Mais contrairement à Bill, j’ai encore une raison.

Evidemment que cette Ville ne m’aide pas à lutter contre mes tendances naturelles à la folie scientifique et qu’elle réveille en moi un sentiment similaire à mon errance dimensionnelle - causé par Bill même si c’est plus facile pour lui d’en accuser mon frère. D’autant plus facile que je l’ai également fustigé pendant trois décennies.

« Je préférerais être en train de voyager aux quatre coins du globe, de découvrir les nombreux mystère qui se dissimule dans mon univers. Mais j’ai la chance d’avoir un foyer. De ne pas me sentir vide à chaque instant de chaque lieu. » Je lui envoie un regard équivoque. J’ignore si c’est de la moquerie ou de la pitié, dans tous les cas, ce n’est pas doux. J’ai besoin de lui renvoyer sa fausse joie à la figure, celle qui le fait se mouvoir avec démarche clownesque et controlée. Sauf que Bill est en contrôle. Du moins, il sait comment me rendre idiot. Car quand je le vois, cette objet composé d’un assemblage de pierre à la forme parfaite et aux runes gravées, mon esprit soudain le convoite. A des fins parfaitement scientifique. Je m’en approche en oubliant d’avoir l’air suspicieux et approche ma main de ses reliefs; Avant de la retirer aussi sec en voyant autour un attirail servant à ne pas la toucher à nu. L’objet semble respirer, ses reliefs aiguisés s’écartant et se rapprochant, laissant parfois une volute de lumière violacée s’échapper de sa structure. Je dois absolument en percer tout les mystères, alors je me positionne devant avec autorité.

« De quoi s’agit-il ? » Mon ton n’est plus aussi acide, pris par autre chose. La lumière émise par l’objet dans la pièce sombre se reflette sur mes lunettes.
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# Sam 12 Aoû - 17:44
Bill est un menteur, des dimensions entières l'ont appris à leurs dépens et se sont trouvées embarquées dans ses manèges. Mais peu d'entités sont dans cette confidence-là : s'il vous dit qu'il est heureux, c'est encore un mensonge. Ford touche quelque chose de trop juste pour que cela ne soit pas puissamment refoulé, contre-identitaire. Le démon ne l'accepte pas et lâche par réflexe bien ancré un rire sifflé et haut-perché, trop haut pour admettre être atteint. Il y a pourtant bien un temps de latence durant lequel il feuillette un ouvrage manuscrit, dont la clé de chiffrement est aisée à débusquer. Il feint de dénigrer les assauts du scientifique pour mieux leur accorder du poids ensuite, Ford a toujours adoré être pris au sérieux, validé par votre serviteur.
Une fois le gros du contenu dévoré, il bazarde le document sur le pupitre devant lequel Ford se tient comme un piquet qui retiendrait son émulsion de curiosité - ils ont cohabité dans la même caboche et Bill sait comment il se comporte devant une nouvelle trouvaille - c'est un besoin de contre-attaque qui l'emporte vers une nouvelle proximité, le démon écrase la paume de sa main sur la console et se penche vers le vieillard. Cette clef permet de décrypter le reste. Laisse t-il papillonner à son oreille, vif et allègre. Ses doigts impeccablement gantés pianotent sur des séquences encerclées en rouge au niveau de la page ouverte du grimoire. Les runes dessinées un peu partout semblent liées à des manifestations énergétiques précises, comme un langage ou une façon d'invoquer, non de catalyser. Fascinant! Il tournoie sur lui-même pour délaisser Ford quelques instants - le temps de contempler le tableau noir. A en juger par celles qui sont gravées sur ce bidule... Je pense qu'il s'agit d'un espèce de générateur et qu'il communique avec son environnement.
Il revient ensuite à la charge, n'autorise pas les recherches à débuter pour l'instant.
Tellement d'aigreur, Sixer! Si tu me disais ce que tu me reproches le plus? Autorise-toi une petite catharsis. On devrait sûrement crever cet abcès avant le brassage de neurones, tu ne crois pas? On s'encombre avec cette tension irrésolue. On dirait un vieux couple qui ne communique plus. Il fait comme si rien ne l'avait atteint - mais y revient juste ce qu'il faut pour donner, sciemment, l'impression qu'il joue la comédie et qu'il est bien contrarié. Il ne sait pas bien à quel point c'est vrai ou faux d'ailleurs, mais il n'en a cure. Bill s'essaye à flatter l'égo du scientifique dans le sens du poil, lui signifiant l'importance à laquelle il pourrait presque objectivement prétendre.
Le démon-rêve pourrait tout autant le contraindre physiquement, le séquestrer ou toute autre joyeuseté. Mais l'envie n'en est pas encore là et Sixer étant une intarissable tête de mule, cela ne serait peut-être pas aussi prolifique - et divertissant - qu'un copieux tête-à-tête saupoudré d'un numéro de charme qui n'est pas bien dur à mettre en œuvre. Il poursuit et dodeline de la tête.
Incapable de tout regret? Ha-ha. Qui voudrait de ça? La douleur est hilarante mais le regret c'est rasoir. Un vrai petit poison qui te tue en catimini, à coup de "et si". Pour continuer d'avancer toi tu les as bien rangés de côté, je me trompe? D'ordinaire, lorsque Bill prenait le contrôle d'un corps il expulsait la conscience qui l'avait invité afin de piloter la carcasse en solitaire, Ford fut la seule exception en un trilliard d'années de pitreries : ils ont partagé son corps. Et peut-être bien quelque chose de plus réel que ce que le démon a connu autrement.
Mais bref. Bill le connait donc intimement car il a pu observer de près sa psyché butée, obsessive et parfois repentante. Il sait que Ford ressent de l'amertume à l'égard de son gros naze de frère mais également une aussi diffuse que profonde culpabilité, pourvoyeuse de nombreux regrets non-admis. Une solide base de travail.
Le démon-rêve n'apprécie pas d'entendre le scientifique évoquer sa mort, avec ce qu'il qualifie de faux-détachement (comment penser de l'AUTEUR qu'il accepterait de tirer une révérence insipide et sans posterité?). Bill ne compte pas lui laisser marquer ce point-là, parce qu'il ment et que c'est grossier.
A 92 ans d'une - je te l'ai déjà dit, c'est vrai. Mais ce que je ne t'ai pas dit c'est que... Je n'en ai pas envie. Tu peux faire beaucoup plus que seulement mourir. A quoi ça rimerait de te perdre, hein, QI? Je n'en ai pas envie? Bill ne s'attendait pas à verser cet argument-là... Qu'importe! Le triangle humanoïde poursuit sur un ton parfaitement égal, chantonnant.
Ahh et n'évoque pas l'ordre naturel des choses, qui n'est qu'un carcan de plus que vous acceptez par résignation, depuis presque toujours - d'ailleurs c'est fou ce que vous le romantisez pour vous rassurer. Tu l'enverrais paître si c'était pour les gosses et que tu le pouvais. Et tu le pourrais alors est-ce que tu leur devrais?Il envoie une main tripoter le menton puis la joue de Stanford, sans aucune pudeur ni aucune douceur, il le tâte et asticote sans ménagement. Il faut admettre que le contact est bien plus matériel que les fois précédentes, voilà qui lui donne envie de plus. Son jouet préféré semble avoir de nouvelles fonctionnalités maintenant qu'il se trouve lui-même dans un corps organique.
Ha-HA, ce que tu peux être retors mais ça te rend unique ! J'ai croisé d'autres Ford dans d'autres dimensions, mais aucun ne me plaisait autant que toi. Tu as raison, mais si on veut aller par là, le stockage de l'information s'accroit plus ton horizon des évènements est large. La quantité peut avoir son importance et il me semble que tu n'as pas eu suffisamment de temps avec Pinetree et Shooting Star. Que tu en as beaucoup à rattraper avec ce bon vieux Stanley. Ne me fais pas croire que tu es en paix avec ça.
Il secoue gentiment le visage à la négative. Son ton est doucereux, pas brusque pour un sou. Il lui parle comme à un vieil ami pour lequel il s'inquiéterait et cela même si les affects de Ford lui apparaissent futiles.
Profondément humain, tu dis? Je ne sais pas ce que cela signifie. Veux-tu me l'apprendre, Fordsy? Il est vrai que ce corps commence à me démanger... Je crois que je deviens plus sensible aux choses. A toi? Lui faire croire qu'il a le pouvoir de lui faire comprendre, de le faire changer. Les meilleurs mensonges ont une base de vérité (il est vrai que les piqures de moustiques le démangent) et, pour sublimer la prestation Bill lui assène le tout d'une voix parfaitement claire qui ne s'embarrasse d'aucune retenue, qui dilapide de l'affectif cru. Et, sans crier gare, il dépose un baiser du bout des lèvres contre la joue rêche du scientifique.
Bill l'observe profondément, curieux de le voir réagir à pareille démonstration affective.
Allons, allons je fustige moins la stabilité - elle est bien pratique parfois - que l'étroitesse d'esprit, des rêves, du pseudo-réel. Tu as eu un aperçu de ce qu'une dimension 2D dotée d'une société aussi plate et encarcanée pouvait donner, nan? Qui plus est je suivais la prophétie, n'en as-tu jamais entendu parlé?
Il lui accorde cette explication toute faite pour qu'il ait de quoi s'autoriser à céder. Il ne voit pas de problème quant à parler de cette prophétie qui, à coup sûr, attirera la curiosité de Ford.
Il finit par le relâcher et croise les bras dans son dos avant de lancer une oeillade dramatique vers le ciel qui se découpe par-delà la lucarne.
Je crois que ton foyer est loin, Sixer. Je te le concède : je sais ce que ça fait.

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# Sam 12 Aoû - 17:47
Je souhaite me pencher plus en profondeur sur cet objet mystérieux alors que je m’empare de l’ouvrage que pose Bill devant moi. L’écriture sur les pages écornées est fine et serrée, parfois à la limite de l’illisible. Sûrement quelqu’un qui a eu l’habitude d’écrire mais qui n’a jamais prit le temps de le faire pour les autres. Le code n’a pas l’air trop complexe, mais il demande tout de même un peu de temps de déchiffrage… pas pour Bill cependant. Cette capacité à devancer mes pensées et à faire preuve d’une supériorité intellectuelle certaine me mettait en émoi quand j’étais plus jeune. Aujourd’hui ces derniers élans de bêtises persistent mais sont recouverts d’une couche de frustration et le faux cataplasme que Bill mettait sur les failles de mon égo se transforme en acide et recommence à les creuser. J’aimerais pouvoir préserver l’usage du laboratoire à ma seule personne, avoir une dimension de décalage n’est pas un mal dans ce genre de moment. Cela éviterait que mon esprit soit révulsé par la présence de Bill et que ma passion en soit au contraire trop ravie.

Néanmoins le démon ne continu pas sa démonstration scientifique, il m’en coupe même complètement ce qui douche mon bouillonnement intellectuel. Je fois faire preuve d’une retenue magistrale pour détourner le regarde des ondulations énergétiques hypnotisantes de l’outil techno-magique et le camper sur Bill.  

« J’ignorais que tu avais vraiment besoin que je te fasse la liste de ce que je te reproche Bill. Elle est bien plus longue que celle des autres habitants de ma ville et pourtant, elle n’est déjà pas très courte de leur côté. Disons que dès ton apparition dans mon existence, j’ai de quoi maudire tes actions.  »

J’avoue ne pas être particulièrement conciliant, mais je ne m’en porte aucune rigueur. Ce serait le contraire qui serait profondément irresponsable. J’ai peut-être en effet refoulé certains de mes regrets de peur des les exposer au monde, mais ce n’est pas pour autant que je les trouve dénués de sens contrairement au triangle cauchemardesque qui a cru bon de m’utiliser comme un pantin. Alors le voir soudain s’enquérir de mon envie ou non d’immortalité, me promettant un avenir plus ambitieux en prolongeant une vie que j’estime déjà derrière moi,  cela me fait rire. Métaphoriquement, évidemment. Je balaye sa main avec vigueur, écartant ses attouchements d’un geste qui claque. J’ai accepté beaucoup de corps étranger sur mon corps, me voulant souvent du mal, mais Bill Cipher, ça c’est ma limite. Je lui renvoie un regard foudroyant – peut-être un peu trop écarquillé.

Comment expliquer autrement le choc électrique qui traverse mon corps quand je l’entend évoquer ses rencontre avec d’autres versions de moi-même ? Je sais à quel point certaines de ces versions sont plus abouties que je ne le serais jamais, j’ai pu le constater. Mais le démon m’assure que non, que je suis unique. Plaisant.
A ses yeux.
Démoniaques.
Quel réconfort. Je ne peux pas empêcher une moue entre l’agacement et le dégoût d’étirer mes traits. Il n’y a en tout cas rien de flatteur à entendre que Bill a tenté de manipuler d’autres Stanford Pines sans y trouver l’émulation recherchée. Il n’y a rien de rassurant à comprendre qu’aucun n’a cédé comme j’ai cédé à ses encouragements et mensonges. Comme j’ai cédé à lui. J’ai toujours eu un profond désintérêt pour l’histoire littéraire en soi, y préférant l’analyse entre les lignes des vieilles histoires pour trouver des pistes à des vérités cachées. Mais F dirait que je suis comme Ulyss passant à proximité du détroit de Messine, attaché au mat de mon esprit par mes principes pour ne pas m’échouer sur les rivages des sirènes. C’est une métaphore inutilement longue mais elle pose une question. Dans cette Ville, qui resserrera mes liens quand je viendrais à risquer de m’y jeter ?

Je dois me montrer toujours plus méfiant. Bill m’a cependant posé une question qui frappe juste, avant de me braquer dans son infâme tentative de flagornerie. J’ignore si je vais réellement mourir à 92 ans d’une crise cardiaque, même si cette information est resté gravée dans mon esprit. Cependant il est vrai qu’avec mes nombreuses recherches, j’aurais sûrement la possibilité de prolonger mon espérance de vie et celles de mes proches d’un temps entres décennies et éternité en fonction des outils utilisés. Mais est-ce que je le dois ? Pour Stanley, mon frère, qui n’est, il est vrai, pas le mieux conservé de la famille. Pour mes descendants qui ont une vie plus longue devant eux ? Je n’ai jamais eu l’occasion de me pencher sur cette question. Un jour elle se posera peut-être, et je ne l’espère pas. Après tout, mes parents sont morts pendant mes trente années d’errance, et bien des personnes ont perdus la vie dans les différentes dimensions que j’ai parcouru. Cette réalité biologique presque universelle a jalonné ma vie plus longtemps que ne l’a fait son opposé. Même le taux de natalité en baisse a confirmé cette tendance dès mon retour.

La science a ce pouvoir de tout rendre possible. Mais à quel prix ? Je n’ai pas de réponse sur les limites qui sont acceptables ou non, peut-être les ai-je perdus ou jamais eu ? Je ne peux compter que sur la future génération pour savoir les poser.

«Je n’ai pas de réponse à ta question Bill.  Mais je sais exactement ce que je ne devrais pas faire pour leur assurer une longue existence, et accepter un discours trop beau pour être vrai est peut-être ce que je pourrais faire de pire ! L’immortalité est un mirage, je n’estime pas qu’il soit sain de la convoiter. Trouver des remèdes à la mortalité et renverser les règles évidentes de la réalité sont deux choses bien distinctes !  » J’espère être convaincant. Car je ne suis pas sûr d’être moi-même convaincu.

Le triangle est décidément plein de surprise qui ne tourne pas ronde puisqu’il quémande mon aide pour le faire accéder à… une conscience j’imagine. Comment ose t-il ?!

« Je préférerais encore apprendre à un chien à faire un expresso serré. Cela a une infime chance de ne pas me faire perdre mon temps et j’aiderais à priori un bon toutou. Ce qui me semble un meilleur investissement.  » Comment croire que Bill Cipher est capable de changer ? Je lui ai pourtant tout donné, donné chaque partie de moi, donné chaque émotion brute, donné chaque idée qui sortait de mon esprit. Et pourtant ça n’a pas empêché ce démon d’en profiter pendant deux années.

Oh si j’avais été plus jeune j’aurais peut-être cédé. Je croyais en la capacité des gens à évoluer, à changer. J’ai déchanté avec Stanley et avec Bill. Je ne les compare évidemment pas. Si mon frère a suivi le chemin qui lui était tracé, même avec toute sa bonne volonté, alors je doute qu’un être aussi insensible et sans scrupule soit en mesure de rendre sa vie vertueuse pour les autres.

Et le baiser…

Je reste fixé quelques secondes. Une sorte d’hébétement effaré alors qu’il continu de souffler à mon oreille ses excuses, ses explications qui n’en sont pas.

Debout, dans un rayon de soleil terni par le verre, Bill se tient comme un humain. Les pieds sur terre, le regard tourné vers l’immensité de l’univers qu’on observe à travers un trou de serrure.

Je ne me vois pas sortir mon arme mais je sens clairement son canon au creux de ma main alors que la crosse vient s’abattre dans un foudroiement sur le visage trop parfait du démon, sur sa pommette en relief. Je sens mon cœur battre à toute allure et mon visage est devenu rouge. Mais de fureur.

Oh j’ai attendu ce lien, ce rapprochement de nos histoire pendant si longtemps. Pendant des mois et des mois à trimer pour lui, à lui vouer un culte qu’il ne méritait pas et à nourrir une affection fanatique à son égard. Et là, pour son récit fantaisiste de rédemption, je devrais accepter de jouer les reconnaissants. Les compréhensifs ?! Je le jette en l’attrapant les épaules sur le plan de travail et me jette sur lui, mon genoux contre le meuble lui coupant toute retraite et ma main s’élevant pour lui asséner un nouveau coup.

« CIPHER ! Je ne sais pas ce qui m’a pris de venir ici mais je vais rattraper mon erreur. Après t’avoir donné la leçon que tu attends !  »
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# Sam 12 Aoû - 17:55
Cipher avait une idée plutôt nette de comment donner du coffre à la tentation une fois les premières briques installées, les ingrédients étaient à ses yeux réunis : un haut-lieu de bizarre, un rubik's cube cryptique mais décryptable avec à la clef une découverte à n'en point douter majeure, des solutions pour gagner sur l'incohérence de cette Ville, de quoi éponger la solitude de Ford et pour couronner le tout des révélations sur ses propres origines, sa vision et même concernant son affection en train de se brouillonner et qui, donc, se voulait réaliste à la cadence de cette humanité qu'il arguait découvrir - presque malgré lui.
Il était ouvert, de bonne composition, presque accessible ainsi ciselé par son corps de chairs sensibles.
Il y avait de quoi répondre à tous les besoins de Sixer, panser ses regrets et lui offrir cette exclusivité, cette connexion dont il rêvait pieusement durant ses jeunes années. Bill savait son adoration, qui décorait chaque aspérité de sa demeure à son effigie, savait même son affection plus intime et plus honteuse - il a toujours cultivé l'une et l'autre sans jamais aller au bout, pour laisser une carotte.
Peut-être parce qu'il n'avait jamais ressenti l'envie ou pire le besoin d'aller plus loin.
Or, il vient de lui décrocher cette carotte.
Alors POURQUOI?
Ses cils palpitent d'incompréhension, celle qu'il ne pense pas à retenir, lorsqu'une information subitement douloureuse vrille son maxillaire. Emporté par l'ampleur d'un mouvement qu'il n'avait pas vu venir sa queue de pie brasse sauvagement l'air et les omoplates du démon-rêve se trouvent enfoncées sur le pupitre et sous la pression de Fordsy.
Il lui offrait TOUT et incluait même sa famille dans l'équation, conscient des devoirs dont le scientifique s'entiche. Par quoi un réactionnel si hostile peut-il alors être déclenché? Qu'est-ce qui peut être plus fort que la réponse à tous ses besoins?
Rien.
A l'évidence Ford ne croit à aucune ses promesses et ne croit pas plus à la promesse, bien plus factuelle, de ce laboratoire. Est-il insensible désormais?
La douleur se répand dans sa joue humaine et l'élance dans un rire qui escalade le sensé pour mieux le dépasser. Il y a quelque chose de grisant dans cette promiscuité brutale et initiée par son scientifique préféré - c'est hilarant, cela ne peut être que ça, tous ces signaux bien perceptibles qui se succèdent dans son cortex avec le réalisme de véritables sensations - une illusion ma foi bien crédible et persistante. Il ressent le poids de Ford contre son propre volume organique, il ressent le contact furieux qui s'est produit, il ressent la tension. Il ressent sa rage.
C'est donc ça : la rage de Ford est plus forte que ne l'est son pouvoir de corruption. Un rire.
Un refus catégorique qui s'endiable et hurle (mais c'est intérieur). Bill ne veut pas de ça. Il aurait pu le tuer s'il l'avait voulu. Comment ose t-il ?
Faisant fi de l'arme braquée sur lui, le démon qui rugit de ricanements et dont les yeux virent au rubis, empoigne à son tour les épaules de l'homme grisonnant et utilise une rafale télékinésique pour le projeter au sol.
Il se relève sur un sautillement guilleret, étire ses propres lèvres rougeoyantes d'un revers de pouce et fait rouler le goût de son sang contre ses papilles, réajuste élégamment son nœud papillon. Cette douleur est si réelle. Il fulmine de fun, bien sûr.
Son sourire s'étire pour trouver un angle malicieux - prétendument complice. Oh Sixer, tu me brises le cœur. Tu es sûr que c'est une bonne idée de me faire découvrir ce que ça fait d'être humain AVEC CA? Il ne s'attendait pas à beugler la fin mais disons que cela apporte de la tension dramatique!
Il brasse l'air d'un mouvement négligent de poignet et, aussitôt, deux cerceaux de ferrailles démembrent le plafond, tournoient et s'effilent jusqu'à se changer en tiges souples et menaçantes qui accourent vers Ford. Le scientifique est abruptement relevé sur ses pieds, le fer serpente en torsades le long de ses jambes et de ses bras avant de se figer et de le figer sur place.
L'effort fait pleuvoir du sang sur les joues du démon - dont l'esprit s'évapore dans une gigue étrange un traître instant.
Il se réceptionne sur des jambes plus stables et observe son humain de compagnie avec ce qui ressemble à de l'affection surplombante. Car il n'a pas mérité mieux.
Insensible? Ou alors...
Une idée mesquine le traverse. Oh. Ai-je brisé ton cœur le premier Fordsy? Il s'avance à pas rapides et saisit le visage de l'humain entre ses mains gantées. Il y a quelque chose de battant sous ses poumons, comme toujours, mais à cet instant il se sent bien plus distinctement. Hilarant.
C'est après cet insignifiant baiser que l'homme s'est énervé, n'est-ce pas? Ses lèvres prédatrices s'approchent de celles du scientifique, lentement.
Est-ce trop tard? Son geste se gèle.
Cette pensée n'a rien à faire là, il peut avoir ce qu'il veut avec ou sans consentement. Le fun est unilatéral.
Est-ce trop tard pour quoi, de toute manière?
Est-ce trop tard, pourtant? Il déteste ce sentiment-là aussi illusoire soit-il, comme le reste.
Les entraves métalliques se relâchent, cascadent vers le sol où elles demeurent, inertes. Pourtant il n'en a pas décidé ainsi. Bill effectue un pas de recul, étonné. Presque sonné.

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# Sam 12 Aoû - 17:57
Quel idiot, j’aurais dû le voir venir. En reprenant mes esprits après l’onde de choc qui m’a touché, j’ai tenté de sauter au dessus des projectiles d’acier que m’a envoyé le démon sans succès. J’ai été immobilisé, le métal se courbant et m’encerclant en serpentant le long de mon corps. J’espère que mon regard furieux réussira à donner le change, mais j’en doute… Néanmoins je peux observer à quel point Bill se trouve diminuer dans sa forme humaine, son regarde injecté de sang commence à perler et à courir le long de sa peau velouté. Voir les stries rouges sur son corps est étrange, je ravale un peu de salive aigre. Quoique j’en dise, le voir souffrir n’est pas une finalité en soi. Mais si ça doit passer par là…

Sa colère ne m’impressionne pas. Enfin, si, évidemment. Elle glace mon sang, alors même que j’arrive sans problème à le garder tiède habituellement. C’est car nous avons une histoire commune et que le triangle a réussi à devenir mon cauchemar personnel, là où les monstres, aliens et robots ne menaçant que ma vie n’ont au final que peu d’arguments pour ne pas me laisser de marbre. Cependant je peux tout à fait l’affronter, je la connais, je connais sa mauvaise foi et son caractère impétueux. Je peux lui rendre mon obstination et mon assurance pour déminer ma peur avant qu’elle ne désintègre des fonctions essentielles de mon esprit.

Ce à quoi je ne suis pas prêt, c’est ce niveau de cruauté sadique. Sans violence, mais qui d’un mouvement de lèvre souffle dans son explosion toutes pensées rationnelles pour les remplacer par une alerte panique. Utiliser le passé ainsi, ce que j’ai pu lui dédier, lui consacrer… Peu importe de quoi il en retournait, certains argueraient que ce n’était pas de l’amour car ne peut pas idolâtrer et aimer. C’est possible. Mais ce qui est sûr c’est que mon cœur lui était bel et bien complètement dédié et qu’il n’en est pas ressortit indemne. Métaphoriquement encore une fois, mais je ne pense pas avoir besoin de le préciser dans un moment aussi grave.

Quand il s’approche de mon visage, ses yeux pleurant du sang comme une figure divine dévoyée, je déploie toute l’énergie du haut de mon corps pour lui refuser son accès, tournant la tête avec difficulté. Mon souffle est bruyant, je sais de quoi je dois avoir l’air, j’ai déjà vu des documentaires animaliers où les proies se retrouvaient acculer.

Je n’ai pas pu anticiper le lâcher et mes jambes n’arrivent pas à me soutenir. Je tombe au sol, au milieux des bouts de métal désaminé. Je pense que mon visage doit trahir un hébétement que je retrouve en miroir sur le visage de Bill. Sonné, je me demande quel étonnement nous partageons ainsi.

J’ai beau cherché dans mon esprit ce qui a bien pu motiver le démon à me relâcher, je ne vois pas d’intérêt. Je n’ose même pas me mettre en garde contre une futur attaque, mon souffle reprenant son rythme avec difficulté. Et une minute passant, je me rends compte qu’il n’y a pas de contre attaque, pas d’autres actes de cruauté ou de piège doucereux. Est-ce cela qui m’étonne ? Oui. Est-ce cela qui étonne Bill ? Pendant une bref seconde cette question revêt un écho particulier alors que j’imagine des potentiels scrupules chez lui. Un changement.

Et puis je me ressaisie et me met debout en vitesse. Non. Ce sont ces pouvoirs qui ont dû le lâcher, au vu du mal que cela fait sur son corps. Cette explication me satisfait. Les émotions sont mauvaises consultantes.

Je me suis connu plus cavalier mais je me trouve là, à réduire mes mouvements au stricte minimum, à ne même pas oser récupérer mon arme. De peur de rompre quelque chose, une trêve, un moment de réflexion peut-être… Sans un mot, je m’approche du plan de travail où j’ai jeté le démon et commence à ramasser les instruments qui ont chuté ainsi que le grimoire avec la clé de décryptage. Les mots que je lis sont anglais mais pour autant ils ne m’évoquent rien. Mon esprit est ailleurs. Partir maintenant serait me laisser avec des doutes et un Bill libre dans une ville encore debout mais pas pour longtemps. Alors je décide de tenir mon plan et de retenir mes espoirs. Il serait plus simple de faire mourir ses vieux rêves mais ils sont toujours là, rances et je dois faire avec. Avec un soupire lancinant je me tourne vers Bill.

« Encore un rapprochement comme celui-ci et tu n’auras plus de partenaire.  » Comme celui-ci, comme le baiser. J’ai conscience que des ...hm… déferlantes psychiques, des coups d’armes plasmiques et des gifles, il y en aura. Bill n’a pas un caractère suffisamment agréable pour penser l’inverse. «  Au vu de notre historique, je ne doute pas que cela sera compliqué, mais je m’en tiendrais à des échanges purement professionnels. Pas de personnels, pas d’histoire, pas d’origines, pas de souvenirs commun. Est-ce que ce marché te convient, démon ?  » Je lui tend ma main avec fébrilité.
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