Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que vous voulez ? Hein, vous voulez que je vous raconte l'histoire de ma vie ? Sérieusement, vous n'avez rien de plus intéressant à foutre ? Bon d'accord, d'accord, je vais le faire, mais écoutez bien parce que je n'ai pas l'intention de répéter et puis je survolerais certains épisodes de ma vie qui n'ont pas d'intérêt particulier à être détaillé. Je m'appelle Ian Gallagher et je suis le fils de Frank et Monica Gallagher, j'ai cinq frères et sœurs, Fiona, Lip, Debbie, Carl et Liam ainsi qu'un demi-frère, Jacob et une demi-sœur, Sammy…quelle garce celle-là. La partie "je suis le fils de Frank", c'est ce que je croyais jusqu'à l'âge de quinze ans. A cette période, Monica était revenue dans nos vies pour un court instant. Ah oui, avant que j'aille plus loin, il faut que vous sachiez que ma mère était bipolaire, et que je suis atteint du même trouble, mais ça je ne l'ai su que bien plus tard. Monica a quitté Frank quand j'étais môme, nous laissant tous sous la responsabilité de Frank, qui s'en déchargea sur les épaules de Fiona. Bref, après ce petit intermède, reprenons. Donc, Monica était de passage en ville avec sa compagne du moment…Bob. Non, ne posez pas de question. Elles firent passer un test à Liam pour savoir s'il était bien le fils de Frank, mon petit frère étant noir de peau et mes deux parents complètement blancs, il est vrai que la question peut se poser, mais les résultats ont révélé qu'il était bien le fils de Frank. Lip et moi on a voulu faire un test aussi, après tout, on ne sait jamais, l'un de nous aurait peut-être la chance de ne pas être le fils de Frank, c'était ce qu'on se disait, mais lorsque les résultats sont tombés, confirmant que je n'étais pas le fils de Frank, mais de quelqu'un proche de lui, j'avoue que la nouvelle fut rude à encaisser. Je suis en réalité le fils de Clayton Gallagher, un des frères de Frank. Avec Lip on est allé voir Clayton, mais je n'ai jamais voulu construire quoi que ce soit avec lui, je voulais rester avec mes frères et sœurs et puis pendant quinze ans, Frank était mon père, je n'avais pas l'intention d'en changer du jour au lendemain. Cette histoire fut donc oubliée, un peu comme quand vous avez trop de poussière, la flemme de passer l'aspirateur et que vous mettez tout sous le tapis.

La vie reprit donc son cours. A quinze ans, je bossais dans une épicerie de quartier tenue par Kash. Kash était marié, avait deux enfants et s'envoyait en l'air avec moi. Ouais, je sais ce que vous vous dites, la différence d'âge, tout ça, tout ça. Je ne voyais pas vraiment le mal, ce qu'on vivait me plaisait bien. Naturellement, quand mon frère Lip l'a appris, cela ne lui a pas vraiment plus. Il a fallu que je le dissuade de créer des problèmes à Kash, parce que je savais que c'était ce qu'il voulait faire. Comprenons-nous bien, j'adore mon frère, je serais capable de tout pour lui, mais là, j'étais prêt à me dresser contre lui. Et puis un jour, Mickey Milkovich débarqua dans la boutique. Il était à ma recherche parce que sa sœur Mandy, dont j'avais repoussé les avances, s'était plainte de moi à ses frères, disant que je l'avais agressé ou je ne sais quelle connerie. Je savais déjà qui étaient les Milkovich bien sûr, c'était le genre de famille avec qui vous ne vouliez pas déconner, mais je n'avais rien fait de mal. J'ai réussi à échapper à Mickey et ses frères, puis je suis allé trouver Mandy pour lui dire que j'étais gay, parce qu'à ce moment-là, à part Kash et Lip, personne ne le savait. Même si mes autres frères et sœurs s'en doutaient. Mandy rappela donc ses frangins et elle et moi on fini par devenir amis. Quand Mickey faisait ses courses chez Kash, il ne payait pas, il se barrait avec la marchandise sous les yeux impuissants de Kash. Un jour, Kash voulu résister et sortit son flingue qu'il pointa sur Mickey, mais n'osa pas tirer, si bien qu'en plus de ses courses, Mickey repartit avec le flingue de Kash. Je commençais sérieusement à en avoir marre du Milkovich. Je suis donc allé jusque chez lui et arrivé dans sa chambre, je lui ai demandé de me rendre le flingue. Bien sûr on s'est battu, parce que c'était sa manière à lui de régler les conflits et quand je me suis retrouvé allongé sur son lit et lui à califourchon sur moi…je n'ai pas compris ce qu'il s'est passé, on a fini par s'envoyer en l'air. A partir de ce jour-là, j'étais fichu. Je tombais indubitablement et irrémédiablement amoureux de Mickey. Son côté bad boy m'excitait au plus haut point. C'est cela qui m'a d'abord séduit chez lui. De son côté, Mickey niait ressentir pour moi autre chose que du désir sexuel. Avec tout ça, la relation avec Kash devenait de plus en plus distante, c’était de mon fait bien sûr, j’étais beaucoup plus attiré par Mickey que par Kash. Ce dernier nous surpris un jour dans la réserve et il ne l’a pas vraiment bien pris, à tel point que quand Mickey lui vole une barre chocolatée, Kash lui tire dessus, dans la jambe et le fait arrêter.

Quand Mickey a été libéré, on a repris notre relation, toujours en étant le plus discrets possible. Un jour, Frank nous surpris dans l'arrière-boutique de la supérette de Kash. Pour Mickey, c’était la merde, il ne voulait pas prendre le risque que Frank aille tout rapporter à Terry, le père de Mickey, homophobe au dernier degré, inutile de vous dire que s’il le faisait, Mickey le sentirait passer, alors il avait décidé de s’en prendre à Frank, de le tuer purement et simplement. J’ai essayé d’avertir Frank, mais dans le même temps, ma grand-mère, donc la mère de Frank était malade et n’en avait plus pour très longtemps donc il s’occupait d’elle. Mickey traqua Frank, mais au dernier moment, il n’arrive pas à le tuer et s’en prend à un flic, foutant en l’air sa conditionnelle et retournant donc en taule.

Pour moi, la vie suivit son cours, je me suis envoyé en l’air avec le père du petit ami de Fiona, ma sœur aîné...pour ma défense, je ne savais pas qu’il était son père. Quand Mickey est sortit de taule, on s’est retrouvé, mais il lui arrivait d’aller baiser avec des filles, du coup moi j’ai continué à voir Ned, le père du petit ami de Fiona. Si j’avais un doute sur ce que pouvait éprouver Mickey pour moi, il commençait peu à peu à s’estomper. Il était jaloux comme une teigne quand je lui ai dit pour Ned.

Je vous fais la suite en condensé. Terry nous a surpris Mickey et moi alors qu’on s’envoyait en l’air, résultat il a forcé Mickey à coucher avec une pute, littéralement, sous mes yeux et l’a ensuite fait se marier avec elle. Mickey et moi on s’est battu...enfin c’est plutôt lui qui m’a frappé quand je voulais à tout prix qu’il reconnaisse le fait qu’il m’aimait. Le jour de son mariage, je l’ai supplié de ne pas le faire. On a baisé, il s’est marié, je me suis cassé à l’armée sous le nom de Lip parce que moi j’étais trop jeune. J’étais censé être parti pour 4 ans, Mickey a essayé de me retenir, mais n’arrivant toujours pas à exprimer ses sentiments, je suis parti. Ces quatre années ont en fait duré seulement quelques mois. J’ai fais le con, j’ai tenté de voler un hélico, je me suis enfuis de l’armée pour me retrouver à jouer le go-go danseur dans un club gay. Là-bas, j’ai eu la visite de Debbie et Lip qui commençaient sérieusement à se demander ce que je devenais, surtout que Lip savait très bien que j’avais utilisé son identité pour entrer à l’armée. Je pense qu’ils ont voulu me faire rentrer à la maison, mais je ne les ai pas suivi. Il n’y a que lorsque Mickey a débarqué pour venir me chercher que je suis rentré. J’ai passé une nuit ou deux chez lui, jusqu’à ce que sa chère et tendre femme me menace avec un marteau. Je suis donc rentré chez moi, du coup Mickey a fini par squatter à la maison. Lors du baptême du fils qu’il a eu avec sa femme, j’ai quasiment forcé Mickey à faire son coming-out. Enfin disons que je lui ai mis le marché en mains, comme il ne voulait pas sortir du placard, j’arrêtais là notre relation, j’en avais marre de jouer les maîtresses. Alors que j’allais partir du bar, Mickey fit son coming-out. Bordel, je l’ai tellement aimé à ce moment-là. Naturellement, on s’est battu avec son père, mais j’étais tellement fier de lui.

La vie a ensuite continué avec ses hauts et ses bas, je me suis séparé de Mickey parce que ma bipolarité commençait à prendre trop d’emprise sur moi et je ne voulais pas que Mickey ait à en souffrir. Il m’a enfin dit qu’il m’aimait, mais j’avais tellement peur de l’avenir que je préférais lui rendre sa liberté. Il m’a protégé de Sammy, ma cinglée de demi-sœur et a fini en taule pour ça. J’ai essayé de l’oublier, de refaire ma vie, j’ai eu deux autres histoires qu’on peut qualifier de sérieuses, une avec Caleb où je me suis finalement rendu compte qu’il était bisexuel et me trompait à tour de bras avec des femmes et une autre avec Trevor, qui m’a beaucoup aidé, mais que j’ai trompé une fois avec Mickey qui s’était évadé de prison. Je n’y peux rien, j’ai vraiment essayé d’oublier Mickey, mais je ne le peux pas, ce type m’attire comme un aimant. Quand je le vois en face de moi, je n’arrive pas à lui résister. J’ai failli partir au Mexique avec lui quand il me l’a demandé, mais finalement je l’ai laissé partir tout seul.

Après ça, j’ai commencé à vraiment partir en vrille, à tel point que j’ai été condamné à deux ans de prison. Quand j’ai été enfermé, vous ne devinerez jamais qui j’ai retrouvé en compagnon de cellule : Mickey. Et oui, il avait su, je ne sais pas trop comment, que j’allais être incarcéré et a filé des infos aux flics à propos du cartel avec qui il bossait. En échange de sa collaboration, il a eu le droit de choisir où est-ce qu’il allait être incarcéré.

Bien qu’on s’aimait profondément, la cohabitation a été quelque peu problématique, pourtant, Mickey n’a pas hésité à se débrouiller pour me procurer un téléphone afin que je puisse voir Freddie, mon nouveau neveu, fils de Lip. Au bout de quelques mois, j’ai reçu un courrier m’annonçant ma libération prochaine. J’étais heureux, mais Mickey ne goûtait pas très bien la nouvelle, me faisant même culpabiliser. En même temps, il n’avait pas tort, il avait quand même balancé les gars avec qui il travaillait rien que pour se retrouver avec moi et moi pour le remercier, j’allais me casser à la première occasion. Non, je ne le pouvais pas. J’avais donc décidé de foutre en l’air ma conditionnelle pour rester avec lui. Je lui ai fait part de mes projets et il n’a pas tenté de m’en dissuader...par contre, au moment où j’allais passer à l’action, il m’en a empêché, m’assurant que je devais absolument sortir et retrouver ma famille, ce à quoi je lui ai répondu que je voulais rester avec lui, être là où il était. Il m’a promis qu’il sortirait peu de temps après moi. Je lui ai dit que je l’aimais, il m’a répondu que lui aussi, on s’est embrassés et...bref, je ne vous fais pas de dessin. J’ai été libéré et Mickey m’a effectivement rejoint peu après, de manière tout à fait légale.

En bref, après avoir hérité d’un agent de probation complètement cinglé qui avait tellement d’ennemis qu’elle s’est faite tuer, après avoir refuser d’épouser Mickey une première fois parce que je n’étais pas sûr de ce que je pourrais donner en tant que mari, sachant que je n’ai pas eu un super exemple avec mes parents, et surtout, après avoir entendu Byron, le « jouet » qu’utilisait Mickey pour me rendre jaloux, ce qui fonctionnait plutôt pas mal d’ailleurs, donc après l’avoir entendu critiquer Mickey, j’ai vu rouge et je lui ai exprimé ma façon de penser. D’abord gentiment, en paroles et ensuite, en le frappant. C’est encore une fois Mickey qui réussit à me stopper et là, la lèvre explosé, c’est moi qui lui fait ma demande en mariage parce que je me suis rendu compte que je l’aimais comme un dingue, que je ne pouvais pas faire ma vie sans lui et...il ne me laissa pas aller jusqu’au bout de ma déclaration de toute manière, il accepta ma demande et je l’embrassais.

Notre mariage fut célébré et je crois n’avoir jamais été plus heureux. On a passé une année de vie en commun avant que le Collapse ne m’emporte. Arrivé ici j’ai d’abord cherché mon mari, ma famille, mais je n’ai encore retrouvé personne. J’espère vraiment qu’ils ont eux aussi fait « le voyage ». En attendant, je me suis fait ambulancier. J’ai de l’expérience dans le métier et puis j’aime bien, cela me donne la sensation d’aider des gens.