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Intrigue #1 ✦ And in my darkest nightmare

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The party
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# Jeu 26 Oct - 19:41
In my darkest nightmares

A restless night falls into the deep

Les cloches que vous êtes seuls à entendre ne sonnent pas les heures, elles carillonnent pour vous annoncer autre chose, gravement, à coups longs. Un tintement qui vous suit désormais à intervalle irrégulier où que vous soyez et qui vous retrouve jusque dans vos rêves bousculés.
Au tout début leur chant était presque imperceptible, dilué dans le chœur des autres sons produits par la vie citadine, il n'est devenu entêtant que depuis quelques jours et, maintenant, à chaque fois que le glas s'abat il convoque des perturbations dans le cours de votre quotidien ; vous avez pu surprendre le reflet d'une personne disparue du coin de l'œil ou découvrir un objet chargé d'une forte valeur symbolique dans vos effets personnels. Vous oubliez certains de vos faits et gestes, votre esprit n'est pas clair, vous pouvez aussi vous être réveillés à un endroit différent de là où vous vous étiez endormis.

Et puis vos rêves, toujours couverts d'une épaisse brume.

Vous rêvez tous du même endroit, inlassablement, si fort que vous en arrivez même à l'imaginer de jour.
C'est une ville qui marque votre esprit. Une ville qui n'est décrite sur aucune carte et, pourtant, vous êtes persuadés qu'elle est là, perchée à la cime des collines les plus brumeuses de Juggernaut, au nord de la Tour des Sorciers. Vous connaissez le chemin pour l'avoir vu en rêve, pour vous être vus l'emprunter.
Cette ville est défraîchie et porte les traces d'un passé industriel, elle est traversée d'immenses rues brouillardeuses et vides. Elle est inanimée, comme si ses résidents avaient récemment disparu, tous à la fois et au milieu de leurs activités. Partout, des émanations de fumée remontent depuis des crevasses sur la route, elles font penser à des incendies souterrains ou aux portes de l’enfer.

Peut-être avez-vous décidé par vous-mêmes de vous y rendre pour faire taire ces rêves incessants, peut-être vous réveillez-vous en ces lieux, égarés, suite à ce qui semble être une crise de somnambulisme aiguë.
Vous finissez par trouver une placette engoncée entre des commerces encore remplis de marchandises. Le sol pavé est jonché de feuilles d'automne et les murs des bâtiments anciens sont faits de briques roses défraîchies par le temps et la pollution. Au loin vous distinguez les cheminées de pierre de grandes usines qui semblent tout droit tirées d'un tableau du début de l'industrialisation, du XIXème siècle. Il s’agit de l’endroit précis où se terminait chacun de vos rêves. Vous distinguez la présence d’autres personnes qui, comme vous, ont été appelées par les cloches.

Vous sentez depuis le début de votre exploration dans ces rues fantômes une lourdeur qui étreint votre corps et votre esprit, vous laissant brumeux et vous empêchant d'être en pleine possession de vos moyens et, pour ceux qui en aurait, d'utiliser vos pouvoirs comme à l'accoutumée. Ceux d'entre-vous qui souhaiteraient retourner sur leurs pas remarqueraient que l'accès principal de la ville est sinistré, une immense crevasse, si sombre qu'il est difficile d'en approximer la profondeur, fend la chaussée.

Pour certains vous ne rencontrez que des étrangers, pour d'autres des personnes que vous connaissiez dans une autre vie. Que ferez vous de votre temps ? Exploration, rencontre ou questionnement ?

HRP :

Les cloches retentiront pour signaler le début et la fin des périodes de danger - sur cet intervalle vous devrez lancer le dé éphémère ou persistant à chacun de vos posts.  Pas de cloches pour ce premier tour ! Vos personnages ont le temps de se retrouver.
Vous devrez poster une fois par semaine sans quoi vous recevrez un malus (blessure, désavantage). Il y aura une intervention MJ/résolution par semaine, le jeudi.
Sieg Jäger
Sieg Jäger
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# Jeu 26 Oct - 19:44
Toujours le même rêve depuis des nuits. Au travers d'une épaisse brume il commence par distinguer une silhouette dont la posture et la corpulence lui sont familières mais, dès lors qu'il s'en approche, l'homme qui lui fait dos s'éloigne plus profondément dans l'opacité du brouillard. Ses appels restent sans réponse. L'incompréhension est devancée par un profond sentiment de perte.
Sieg s'avance alors plus avant, à sa poursuite, il arpente des chemins terreux et de plus en plus escarpés sans jamais parvenir à rattraper la distance. Au fur à en mesure l'image se précise et il distingue un gant de baseball à la main de celui qu'il suit, cela ne fait que confirmer ce que son cœur lui soufflait : il s'agit de Xaver.
Il le recherche entre les rues d'une ville égarée, la sillonne jusqu'à parvenir sur une place encadrée de commerces vides de vie dont les portes sont encore ouvertes, guidé par sa voix dont le timbre est à la fois familier et méconnaissable. Plus torve, moins chaleureux que dans son souvenir. Décorporé.
Xaver lui tourne toujours le dos mais finit par se stopper devant la terrasse d'un troquet dépeuplé, au centre d'une ruelle jouxtant la placette. Sieg arrive finalement à son niveau et... Les yeux de son mentor sont éteints, ses orbites profondément creusées par le vide. Ses joues jadis rosées sont olivâtres, les os se perçoivent à l'effleurement de sa peau partiellement arrachée. Il est en tout point semblable à un cadavre debout. Jäger retient un mouvement d'effroi, semi conscient d'être en train de cauchemarder.
Xaver lui adresse un sourire décharné. Un sourire de profond regret. Les mots qu'il devinait, distants, se formalisent alors de manière parfaitement audible sans que son prédécesseur n'ait besoin d'ouvrir les lèvres. "Pourquoi as-tu échoué ? Toutes ces souffrances étaient vaines... Sieg." Et la souffrance se dépeint sauvagement sur ce visage rond et déchiré. La vacuité accable le barbu... Ses actes passés se rappellent à lui sans qu'aucun garde-fou n'en atténue l'horreur. Son plan a échoué.

Lorsqu'il revient à lui, ses pieds sont nus et couverts de terre, il est échevelé et vêtu d'un simple bas de jogging. Sa tête est lourde et l'élance étrangement. La brise caresse sa peau et la marque de frissons, il lève aussitôt les yeux vers un soleil débutant à peine son cycle. Jäger, sans le savoir, a marché une partie de la nuit. Il n'a pourtant jamais été somnambule.
Pire encore, ses yeux clairs redécouvrent l'endroit dans lequel son cauchemar s'est achevé : les mêmes trottoirs maculés de fissures dont s'exhale une fumée blanche, les mêmes commerces. Il pense de prime abord à un second rêve, celui-ci plus conscient, mais ne parvient pas à valider cette hypothèse. Les sensations qu'il expérimente sont trop réalistes et le froid le fait d'ailleurs se frotter les bras, pour reprendre contenance il souffle nonchalamment dans ses mains. Ses réflexions lui suggèrent un éventuel effet des Chemins même s'il n'y croit guère plus. Peut-être est-ce là une perturbation créée par Nowhere ?
A en juger par la position du soleil, il doit être six heures du matin. Il était en charge de faire de brieffer les nouveaux enrôlés à l'aube alors son absence sera sans doute remarquée.
Il pénètre dans une échoppe à la recherche d'âme qui vive, arpente les différents rayons et constate que ceux-ci sont encore garnis malgré l'absence de gérant. C'est comme si la vie avait cessé en ces lieux sans crier gare. Il met la main sur un journal daté des années 1850. Sacré anachronisme.
Sieg entend tout à coup du bruit en provenance de la place, il conserve sa trouvaille en main et se dirrige vers lui. Ses yeux se plissent pour mieux distinguer au-travers de la brume qui recouvre les lieux. "Il y a quelqu'un ?" Demande sa voix de basse tandis qu'il s'avance prudemment.

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All alone in spite of everything that's true, I have everything to do with you. We all failed to stop what came to pass. Winter's come and everyone will sleep at last.
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# Jeu 26 Oct - 23:25


In my darkest nightmares

♣ When you feel it's hopeless, When you think that you lost, I will take your hand and, We'll rise up from the dust, oh
☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

Les cauchemars, ils hantent Reiner depuis de nombreuses années. Chaque nuit, ils le rappellent à son passé, à ses actes et à ses choix, ainsi qu'à tout ce qu'il n'a jamais eu l'occasion d'accomplir. Ses angoisses récentes prennent la forme de Marco, un jeune soldat décédé après avoir découvert Reiner en pleine conversation secrète avec son complice à l'époque. La mort de Marco était une décision prise par Reiner, offerte comme sacrifice à un titan de passage pour le réduire au silence à jamais. Aujourd'hui, le Cuirassé est hanté par lui, un Marco qui demande simplement à discuter. Dans les rues de Juggernaut, il voit son reflet dans les vitres, à l'enceinte militaire, il a l'impression d'entendre le rire de Marco au loin, et parfois, il ressent même sa présence quand il est seul. La nuit, Marco prend forme pour lui montrer le chemin, lui indiquer le lieu de rendez-vous que Reiner s'obstine à éviter. Il est convaincu de devenir fou, c'est la seule explication possible, car cette histoire de morts revenant à la vie commence à sérieusement à lui monter à la tête.

C'est la nuit de trop lorsque Reiner fait un énième cauchemar dans lequel il court à travers cette ville, cherchant à rattraper Marco, dans l'intention de le tuer une seconde fois. Son réveil est brutal, mais heureusement, il est seul dans sa chambre, située dans les baraquements militaires. Le Cuirassé prend le temps de savourer une tasse de café avant de prendre la décision de se rendre sur place de son propre chef. Il enfile un pantalon cargo et un pull chaud, conscient que les températures ont considérablement chuté ces derniers temps. Il arrive sur les lieux, capuche sur la tête, l'itinéraire bien en tête, car il emprunte ce chemin toutes les nuits en rêve, aux côtés de Marco. Aujourd'hui, il est seul, et à mesure qu'il s'approche, les frontières entre rêve et réalité semblent de plus en plus floues. Le soldat en lui hurle de sauver Marco, alors le guerrier obtempère. Là-bas, l'atmosphère est oppressante, et il est incapable de définir les émotions qui l'envahissent.

« Marco! » appelle-t-il une première fois, avançant prudemment alors qu'il commence à se sentir vaseux. Il n'aime pas ça mais décide de continuer, alors il tente de nouveau. « Marco! C'est moi! Je suis venu pour discuter. Je regrette tellement ce que j'ai fait... Laisse-moi t'expliquer ! » argumente-t-il cette fois-ci. Cependant, il n'obtient en réponse que le silence et la solitude pour l'accompagner. Il explore les alentours, reconnaissant étrangement les lieux mal grès l'épaisse brume, sachant où se rendre. Puis il perçoit des bruits autour de lui. « Marco! » tente-t-il à nouveau en vain. Au bout de plusieurs minutes d'errance, il se retourne en entendant une voix familière, et la brume se dissipe pour révéler un visage qui lui est bien trop familier. « Sieg?! » Il baisse sa capuche en découvrant celui qui fait battre son cœur. « Qu'est-ce que tu fais ici?! » demande-t-il, visiblement surpris. Il l'observe et remarque que ce dernier est peu vêtu. Reiner ôte alors son pull et le lui tend pour qu'il puisse se couvrir et surement se réchauffer. « Tiens, prends-le » murmure-t-il alors que le froid lui mord déjà les épaules. « Je peux le tenir si tu veux. » poursuit-il en désignant le journal d'un mouvement de tête que Sieg tient.


Codage par Magma.
Eren Jäger
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# Sam 28 Oct - 0:47
Les cages, il avait besoin de les briser. C’était un besoin viscéral, alimentant sa vie depuis ses prémisses. Un besoin de s’envoler, même au mépris de ce qu’il devrait abattre pour le faire. Il ne faisait confiance qu’à lui même pour protéger ses proches des chaînes, que dans sa force pour supprimer les hostiles et que dans ses pas pour accomplir l’horreur de son chemin. Aujourd’hui, perdu dans cet espace où il évitait son ancienne vie, il était à la fois vide et enragé. En ébullition et sans volonté distinct. Désespéré mais à la recherche irréfléchie d’un but.

Et dans ce contexte, ce faubourg qui l’appelait dans ses rêves sans lui laisser le droit à l’ignorance était vécu comme des nouveaux fils enroulé autour de lui, lui dictant une destination sans lui en donner les raisons, un dénie de choix et un dénie de liberté. Ses songes masseraient dans ses émotions aigres, si bien qu’il ne prêta que peu d’attention au changement de comportement de son demi-frère qui semblait plus absent, plus malade. Peut-être que si finalement, il les avait pris en compte, mais pas assez pour s’y intéresser réellement. C’était indéniable de constater son insensibilité pour cette personnes, pour ces personnes autour de lui. Toutes celles qu’il n’avait pas décidé de protéger, elles étaient comme transparentes, des spectres se mouvant dans la ville sans conséquence. Et Sieg lui… il était autant un spectre que le monstre à ses côtés, demi-frère mais surtout lié par leur jusqu’au boutisme qui les aura poussés vers une alliance qu’Eren avait rompu à son profit; Sieg était ce qu’il haîssait, autant qu’il en faisait le seul être capable de siéger à ses côtés ; dans la catégorie du pire, ne méritant pas de vivre dans ce monde sans pour autant réussir à la résgnation final. Tout simplement, le seul qui pouvait comprendre et le seul qu’il pouvait continuer de côtoyer. La haine qu’il lui vouait était factice, plutôt dirigé vers le défaitisme du blond qui courrait aussi maintenant sous sa peau, comme un contre-poison. Ses discussions occasionnelles avec ce garçon de passage récemment rencontré ne suffisait pas à court-circuité cette mélasse qui commençait à s’emparer de ses veines et de son être.

Après un énième rêves, entre deux cacophonies de cries et de destruction, Eren se leva, prit par le besoin de voir lui même ces nouvelles chaînes, cette nouvelle situation qu’il ne comprenait pas. Si il avait été attentif, il aurait remarqué que Sieg n’était pas présent, quand bien même son manteau était encore pendu, mais il ne l’avait pas été. Son chemin le conduisit le long d’une colline où la chaussée était fendu et parcouru de crevasse plus ou moins profonde, comme si elle avait été foulée au pied. Il y avait dans la fumée qui s’échappait de ses crevasses comme une menace latente, comme un souffle venant d’une bête tapie sous la terre. Peut-être allait-elle l’engloutir.

Quand Eren arriva sur la place, il constata que la brume était épaisse mais ne couvrait pas totalement des silhouettes éloignées. Il avança, les semelles de ses chaussures faisait un bruit se réverbérant dans les rues qui semblaient vide, morte. Comme si une population entière avait fuit quelque chose… un danger. Seul la voix hâtive et grave d’un homme rompait le silence et son échine se glaça en l’entendant. En tant qu’Originel, Eren avait voulu un dernier message à ses amis. Même lui en avait fait parti. Car ils avaient des points commun. Car ils avaient aussi des divergences. Le cadet Jager avait vu ce lavage de cerveau à l’oeuvre, il l’avait compris. Sa haine des guerriers Mahr s’étaient lentement asséchés alors que lui-même mettait en ordre ses futurs desseins tout en apprenant à connaître ceux du continent, mais également alors qu’il consentait lui même à de terrible sacrifice pour protéger ce qui lui était cher. Non seulement envers les étrangers et les amis qui tombaient pour ses objectifs, mais aussi pour ses propres parents et ceux qu’ils avaient sacrifiés dans un passé qu’il avait accepté de laisser mort, qu’il avait même attisé.

Il aurait voulu qu’il en reste ainsi, que seulement ça reste intacte car c’était son dernier souhait après les massacres. Plus de vengeance. Plus de colère. Il avait tout déversé sur le monde. Il voulait leurs offrir un futur, même si il était aussi horrible que celui là. Il aurait voulu ne pas souiller leurs secondes vie de ses sentiments qui étaient aujourd’hui bien moins nobles, bien moins stables.  Alors qu’il avançait, son visage sombre dissimilé par l’ombre de sa capuche et la cascade de mèches qui ombrageaient son regard, il découvrait la silhouette de Braun. Ses yeux s’écarquillèrent et ses pupilles se firent fines alors qu’il constatait la scène devant lui alors que le guerrier Mahr se désappait pour donner son haut à Sieg à moitié nu. Lui proposait de tenir ses affaires avec une douceur qui donnait l’impression à Eren d’être un voyeuriste.

Le visage du brun se froissa dans une grimace sordide alors que son esprit prenait en compte cette étrange interaction avec malaise et révolte. Eren avait accepté de laisser à Braun une deuxième vie, comme à tous, mais si il y avait bien quelqu’un qui n’y avait pas le droit, à son instar, c’était Sieg. Alors les deux qui se soutenaient… C’était…

Il hésita à ouvrir la bouche, restant un moment comme une figure sombre sous les rayons ternes d’un jour fatigué. La stature effilée, les pupilles sauvages se glissant entre deux mèches de cheveux de leurs éclats verts vif pour toiser la scène. L’aura sombre comme celle d’un démon qu’on pouvait distinguer au dessus de l’épaule du blond.

« Hey » finit-il par s’exprimer d’une voix rauque et placide. «  Reiner. Ca faisait longtemps. Enfin… Pas tellement.» Il ne bougeait pas d’un millimètre. « Sieg. » Ce n’était pas des salutations. Au mieux un constat de leur présence.

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It might even be hope. Or in the end just a hell of another making. You'll never know. If you're not the one who's continuing to take that path...
Unless you keep moving forward
Shoto Todoroki
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Quartier : Un appartement minuscule, dans un bout de quartier japonais que quelqu'un lui loue gratuitement en échange de services.
Situation amoureuse : Célibataire, c'est même pas sûre qu'il sache ce que c'est.
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# Dim 29 Oct - 20:00
In my darkest nightmares
Shoto & Event

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Shoto ne savait pas ce qui lui arrivait depuis des jours durant. Mais à chaque fois qu’il avait le malheur de fermer les yeux, son esprit l’assenait de violent coup au cœur. A chaque fois, il se réveille en larme. A chaque fois, il a l’impression de ne plus être capable d’émettre le moindre souffle d’air comme si quelque chose de lourd et douloureux compressait ses poumons. Son corps qui se tend, paralyser par la peur, l’effroie et il y a cette envie, ce besoin même, d’hurler ! Prisonnier de ses propres rêves. Et il a l’impression de voir et d’être lucide mais de ne pas pouvoir s’en débattre. Il est figé face à la vision horrifique du produit de ses cauchemars. Il n’arrive pourtant pas bien à l’identifier mais il sait. Shoto sait que l’espèce de monstre humanoïde floue qui le terrorise chaque nuit, c’est son frère. Son frère le plus âgé. Il sait aussi au réveil, avec les larmes qui inondent à chaque fois ses joues, qu’il a l’impression d’avoir perdu toute sa famille et de n’avoir rien pu faire que d’y assister sans bouger.  Des jours que ça dure, qu’il a fini par arrêter de dormir, d’éviter au maximum ce moment de peur de finir encore à cette horrible position.

Mais le gamin est surtout épuisé, incapable de tenir une minute de plus sans dormir. Il n’est même plus capable de vraiment fonctionner, oubliant des choses, manquant de tomber à tout moment… Bref. Shoto n’était plus que l’ombre de lui-même. Il ne savait même pas à qui parler. Il avait juste l’impression d’être fou et il ne voulait déranger personne avec ses problèmes.

Alors ce soir, il a finit par s’effondrer, s’endormant sur la table de son mini salon, la chaleur de son Kotatsu l’avait bercé jusqu’à l’enfoncer dans les limbes d’un sommeil bien trop attendu par son corps qui ne tenait simplement plus. Son esprit non plus, ne tenait plus.

Mais le cauchemar et la paralysie sont revenu, ils attendaient sagement. Mais cette fois, il arrive à se réveiller, enfin il croit. Par reflex, par pur autodéfense face à cette peur invisible, il a lancé un immense bloc de glace face à lui comme pour chasser l’ombre qui l’oppressait. Il mit quelques secondes à réaliser qu’il n’était plus dans son salon, ni même chez lui. Il rêvait encore ?

C’est la peur au ventre, qu’il tente d’avancer dans cet horrible lieu qui portait les stigmates de ses cauchemars qui n’en finissaient plus. D’autant que certain semblaient familier, comme des souvenirs perdus. Shoto n’arrivait plus à y voir clair. Et évidemment, il était vetu du meilleur pyjama pour se retrouver en public, un magnifique pyjama orné de petits ourson, mais c’était en réalité le cadet de ses soucis à l’heure actuelle. Il cherchait plus à comprendre ce qu’il fichait là.

Tentant de se repérer dans cette atmosphère sombre et lugubre, il avait créer une légère flamme dans la paume de sa main pour en faire une torche. S’enfonçant dans les lieux, il finit par voir une silhouette famillière… Eren ? Pourquoi Eren était dans son rêve ? Il fronce les sourcils, remarque les deux autres inconnus, qu’il ignore, bien que son ami semblait les connaître.

« Eren ? Qu’est ce que tu… » qu’il l’intérpêle en coupant à moitié sa phrase, toujours plus ou moins choqué par la situation « fais dans… mon rêve ? » qu’il finit enfin. Toujours persuadé de rêver, mais plus ça allait moins il y croyait. « On est où ? Pourquoi on est là… ? » Etait-ce l’œuvre d’un villain ? D’un sorcier ? qu’est ce que c’était bien que tout ça ?

Dans tous les cas, ce lieu ne lui disait tellement rien de bon. Shoto avait du mal à cacher la peur qui lui étouffait la gorge. Son cœur en bat la chamade qu’il a l’impression qu’il en sortirait de sa poitrine.


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# Jeu 2 Nov - 5:26
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# Jeu 2 Nov - 21:00
In my darkest nightmares

A restless night falls into the deep

Il y a sur cette place des â​mes qui s’entrecroisent, des âmes sœurs, des âmes égarées, des âmes inconnues ou des âmes qui cherchent à s’éviter. Toutes attirées ici par une volonté insatiable qui les couve d’un œil qui perce le secret, profondément tapie dans le partout et le nulle part.

Ces âmes ont le temps de se retrouver, pour certaines elles se connaissent tandis que d'autres se découvrent. Puis une interruption vient émailler ce moment tutoyant la tempête.

Jaillissant du voile brumeux qui enveloppe la ville, un homme vêtu d’une robe monacale s'approche en titubant, vous distinguez un liquide opaque qui s'écoule à ses pieds sans percevoir de blessure sous ses vêtements pourtant imbibés. Il vous livre des mots chancelants qui vous apparaissent de prime abord incompréhensibles. Son regard est voilé d'égarement et s'agite compulsivement, à la recherche frénétique d’un quelque chose en particulier. En tendant l’oreille, vous vous apercevez que le chapelet de paroles qu’il profère devient progressivement intelligible.

« - J'ai fait une erreur, je me suis trompé… mon dieu n'était pas bon… je suis un pécheur, oh seigneur, nous sommes tous des pêcheurs. »  Il désigne toutes les personnes présentes. « -Vous êtes tous des pécheurs. Vous êtes des bêtes sanguinaires. Votre sang… votre sang est aussi souillé que le mien par le mal ! Et nous les avons tous tués, tous sacrifiés pour notre but ! Nous le ferons »

Le vagabond se laisse glisser contre un mur défraîchi, une traînée carmine dans le sillage de son mouvement. Son souffle est anarchique, vous suspectez qu'il est proche d'exhaler son dernier soupir. Les brumes s'épaississent autour de vous et l'air déjà chargé et lourd devient plus oppressant encore.

Alors que son état le faisait apparaître amorphe, il se redresse soudain, son doigt décharné et tremblant recommençant à pointer les présents avec accusation. Il commence alors à énoncer, d’un ton de prophétie, une séquence de mots perturbée et perturbante.

« - Celui qui a tant fui la souffrance qu’il n’était plus en mesure de la reconnaître. Qui l’a distribuée à grands jets car son cœur était inerte.
Celui qui n’a pas pris le temps de parler, oubliant l’humanité d’autrui pour espérer être un guerrier.
Le bourreau.
Celui qui veut tellement fuir son héritage qu’il a pris le large et navigue à l’aveugle. Dans une eau opaque et sans repère, il s’engouffre alors dans un abîme plus sombre encore.
La morte qui marche pour laisser sa marque dans le monde sans comprendre qu’il est déjà trop tard pour elle.

Et… celui qui manque.

Vous serez tous le mécanisme pour ouvrir la porte de l’enfer. »

Le vieil homme s’affaisse sur lui-même dans ce qui semble être un dernier mouvement, dévitalisé.

HRP : Vous vous réunissez sur la place, vous avez le temps de discuter et de vous retrouver avant l’arrivée de cet étrange homme. Celui-ci semble vous connaître et vous annonce que vous participerez tous et toutes à une catastrophe imminente, avant de s’effondrer. Les cloches ne retentissent pas avant le tour prochain, cherchez-vous à comprendre ce qui vous unit ou à explorer les lieux ? A vous de voir mais la ville vous regarde.

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# Dim 5 Nov - 10:22

And in my darkest nightmare
i wanted to become a warrior. because i wanted to fulfil my mother’s wishes and allow us to live happily together with my father, the three of us. but the father who wished for that…never existed. mother kept on dreaming about something she knew could never come true. i was a warrior who would never have been chosen…and i should have died today
À peine l'étonnement des retrouvailles avec Sieg commençait-il à s'estomper que le visage de Reiner se transforma rapidement en une expression d'effarement, provoquée par la voix qui s'éleva, une voix qu'il reconnut immédiatement, et le visage qui surgit par-dessus l'épaule de l'aîné Jäger. Les yeux écarquillés, il perdit complètement son aplomb à la vue de ce spectre revenu, de ce faux frère qu'il n'avait jamais envisagé revoir, que ce soit ici ou ailleurs. « C'est impossible... Eren... » Il parla, mais les mots semblaient glisser hors de sa bouche, inaudibles pour ses propres oreilles. Une sensation de déjà-vu s'empara de lui, bien qu'il ne fût plus enfermé dans un sous-sol obscur. Ses épaules s'affaissèrent lentement, comme si un poids invisible venait de lui être déposé. Il s'écarta, incapable de détourner son regard d'Eren.

Puis, d'autres individus firent leur apparition, un jeune homme et une femme que Reiner ne reconnaissait pas. Cependant, le choc le figea sur place, l'empêchant de prononcer ne serait-ce que les mots de salutation ou les présentations d'usage. Son regard parcourut rapidement les visages, se demandant s'il était le dernier à être informé du retour d'Eren. Ses yeux s'arrêtèrent sur le plus âgé, l'enfant prodige, et il le dévisagea. « Qu'est-ce que ça veut dire ? » articula-t-il brusquement, sa parole précipitée dépassant le rythme de sa propre pensée. Reiner, qui avait toujours eu sa propre conception de la confiance et n'avait jamais prétendu chercher à gagner celle de Sieg jusqu'à présent, ressentit toutefois une étrange contradiction en lui à cet instant, semblable à ce qu'il avait éprouvé lorsque Sieg avait quitté Mahr pour se rendre sur l'île de Paradis après l'attaque de Revelio. Son corps esquissa un mouvement de recul, s'éloignant de la présence du sang royal, tandis que son regard se fixa à nouveau sur l'originel. C'était comme une douche froide qui s'abattait sur lui. À quoi tu joues, Reiner ? Reprends-toi ! Sa voix intérieure tentait de le rappeler à l'ordre, car ce n'était pas le moment d'exiger des comptes de Sieg.

Il étendit la main en direction du jeune Jäger, submergé par une soudaine envie de s'adresser à lui. « Eren... ! » commença-t-il, mais la présence du vieil homme le devança, et il préféra se taire, observant la scène. Son visage s'adoucit progressivement, bien que la présence d'Eren et toute la situation le mettent profondément mal à l'aise. Ses iris s'assombrirent seulement lorsque l'accusation pointa dans sa direction. Le guerrier aurait aimé expliquer son désir d'être reconnu, de devenir un héros, une quête qui avait rythmé sa vie. Cependant, ses lèvres demeurèrent closes, car au fond de lui, il savait que son sang était souillé par le mal, qu'il était un démon, un Eldien. Il réussit à déglutir, à humecter ses lèvres, tandis que le vieillard rendait son dernier souffle. L'homme était décédé, et Reiner s'avança vers lui pour poser un genoux au sol. Il tira un morceau de sa capuche pour couvrir le visage du défunt. « Je ne l'ai jamais vu. » murmura-t-il. L'idée de déplacer le corps lui effleura l'esprit, mais il était encore secoué par les événements et ne trouva pas la force nécessaire. Il se contenta de se promettre de revenir plus tard pour s'en occuper.

Lorsqu'il se releva, Reiner évita soigneusement les regards des frères Jäger et s'approcha de Lysithea, qu'il observa un instant. « Salut...  »  souffla-t-il enfin, avant de laisser son regard glisser sur Shoto, auquel il s'attarda plus longuement. Bien qu'il ait prononcé le prénom d'Eren, Reiner ne connaissait pas cet homme. Il finit par fixer le sol, les bras croisés, plongé dans de sombres pensées. « Il a parlé d'un absent et de la porte des enfers, que savait-il de nous ? Qu'est-ce que ça signifie ? » demanda-t-il. L'enfer, il l'avait déjà vécu par le passé. Mais que signifiaient ces paroles énigmatiques ? Un frisson désagréable lui parcourut soudainement l'échine, le poussant à jeter un coup d'œil derrière lui vers une allée déserte. L'impression d'être observé persistait, bien qu'il n'y ait personne en vue. Il se remémora son cauchemar, Marco le suppliant de venir ici. La présence d'Eren et des autres ne pouvait être un simple hasard. Devait-il craindre la présence de l'originel et du sang royal ? Que savait Shoto de leur histoire ? Quant à Lysithea, était-elle la "morte" évoquée par le vieillard ? Au lieu de clarifier les choses, l'intrigue devenait de plus en plus complexe, et Reiner luttait contre ses démons intérieurs. « J'ai rêvé de cet endroit et du chemin, mais c'est la première fois que j'y mets les pieds. Je suis venu parce que... peu importe. » Ses appréhensions se renforçaient. Son regard effleure à nouveaux les visages des autres, surtout des frères qu'il ose enfin soutenir. « On ne devrait pas rester ici. » propose-t-il, réussissant à mettre de côté ses envies mordantes de confronter les Jäger pour se focaliser sur les évènements. Il glisse une main dans sa poche et le contacte avec son couteau lui procure une sensation illusoire de réconfort.
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Sieg Jäger
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Type : Eldien, détenteur du Bestial.
Particularités & Pouvoirs : Peut se transformer en titan simiesque haut de 17mètres, pensant, doté de la parole.
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# Mar 7 Nov - 21:53
La voix qui perce le silence de brumes lui est farouchement familière, elle sillonnait parfois ses cauchemars lorsqu'il était à la poursuite de son mentor. Il ne voyait jamais Reiner mais l'entendait par bribes, comme si son inconscient l'écartelait entre passé et présent. Jäger n'est d'ordinaire pas un grand sentimental, il ne s'est jamais donné la permission de cultiver l'émotion car celle-ci aurait pu être le frein de trop, pourtant son auto-analyse lui murmure que l'entendre, lui, indiquait peut-être une porte de sortie pour s'éviter de pratiquer une fois encore la même route, la même idéologie quant à elle incarnée par Xaver - qu'il finissait cependant toujours par suivre. Reiner et son optimisme à l'égard de ce monde nouveau symbolisaient sûrement un filament d'espoir qu'il se surprend à avoir développé. Et, lorsque ses yeux tombent finalement sur lui, semblerait-il en chair et en os, l'état de confusion dans lequel il se trouvait infléchit au profit - effectivement, c'est notable - d'un réconfort. Son souffle est coupé l'espace d'une seconde. D'aucune façon il ne pourrait douter de ce qu'il ressent car, soudain hors des limbes, c'est trop net.
Il accepte machinalement le pull qui lui est tendu et goûte sa matérialité entre ses doigts, pensif. S'il s'agit d'un rêve alors, le journal qu'il tient est une autre indication, celui-ci est assez profond pour recréer du tangible. Un remerciement s'écoule hors de ses lèvres et il enfile l'habit, ce qui lui procure une sensation de chaleur agréable contre la peau. Ce geste de précaution ne le laisse pas de marbre, il n'en a jamais reçu de tel.
Et, surtout, il n'aurait pas pu l'inventer. Cela tend à lui faire penser que l'homme face à lui est bel et bien présent, qu'il n'est pas le fruit de son imaginaire.
Mais il n'a guère le temps de s'épancher. Une nouvelle voix se fait froidement entendre dans son dos, une voix qu'il connait tout autant. Ses yeux s'agrandissent sans voiler son instant de surprise. "Eren." Murmure t-il d'une voix secouée. Le barbu fait aussitôt volte-face pour cueillir de ses yeux le regard inexpressif de son cadet - il reste pétrifié brièvement, réminiscence de leur confrontation hors du temps dans l'Axe, son petit frère le toisait du haut de la même inexpressivité. Les questions se succèdent à une vitesse effrénée. Que font ces deux personnes qui lui importent au creux de ce cauchemar? Est-il conséquemment mensuré pour lui par une volonté démiurge ? Une hypothèse bien égocentrée mais qui pourrait se répliquer et en cela se vérifier car qui plus qu'Eren - et peut-être lui-même - pourrait ébranler à ce point le Cuirassé? D'ailleurs le Bestial reste sciemment entre eux pour essayer de réguler ces retrouvailles et pour être en capacité de protéger Braun. Le calme d'Eren est souvent annonciateur de tempête.

Xaver, Reiner et maintenant Eren sont les leviers idéaux pour le pousser dans ses retranchements, le blond n'en est que trop conscient. Cela a peu de chance d'être une coïncidence, d'autant que ses rêves récurrents pouvaient être interprétés et qu'ils mettaient visiblement à nu ses doutes et sa vulnérabilité. Peut-être que les deux autres hommes ont été trainés ici par les mêmes mécanismes.
Au final et malgré tout ce qu'il avait espéré, il ne peut pas prétendre connaître Eren ou déchiffrer efficacement ses craintes même s'il se doute que ce monde nouveau doit être pour lui une nouvelle cage. Il les avaient pensés, trop fort et au mépris de tout réalisme, unis par un dénominateur commun, des souffrances partagées. L'aîné, avec le recul et plus de pragmatisme, voit à quel point la relation a été asymétrique. Pour autant, il ne lui en tient pas vivement rigueur. Relativiste, il voit où leurs intérêts étaient contraires même s'il considère l'action de son cadet inutilement meurtrière. L'aîné se demande si l'adolescent de 15 ans qu'il avait croisé, au regard combatif mais effrayé, était déjà prêt à autant de sacrifices et d'intransigeance. Sûrement qu'il tente, encore et malgré ses réserves, de s'accrocher à l'idée que l'innocence a un jour pu habiter son frère. C'est une illusion dont il ne parvient pas totalement à se défausser, surtout après avoir constaté à quel point ses amis tenaient encore à lui jusqu'à la toute fin. Et Sieg ne doute pas que le sentiment ait été réciproque.
D'ailleurs, lui-même, tient encore à Eren même s'il tente d'abdiquer de l'image qu'il se faisait de lui.

Sieg observe un instant de silence et passe une main vague dans sa barbe, drue, joignant le geste à la réflexion. La colère palpite dans les yeux du cadet, l'aîné ne cherche pas à la contrer ou à la fuir. Il prend bonne note, part du postulat que son frère entretient une haine farouche à l'égard de Braun mais également à son encontre - ou plutôt contre l'idée qu'il puisse expérimenter une quelconque relation qui soit positive. Eren ne veut pas être seul dans le rôle du monstre, il le veut également à ce poste. La défiance de Reiner est également évidente, aussi la rudesse dans le ton de celui qui anime son cœur le touche sans réellement le surprendre. Sieg comprend d'où provient cette colère aussi sourde que fissurée d'égarement. "J'aurais dû te prévenir." Dit-il d'une voix mesurée, qui admet, en cherchant le regard de Braun sans parvenir à le toucher. Son cœur se serre en sentant cet éloignement mais le capitaine se raisonne. Il doit avant tout veiller à leur sécurité, décrypter la situation dans laquelle ils se trouvent immergés. Le reste viendra ensuite.
L'arrivée d'un jeune garçon bouscule le cours de sa pensée, celui-ci semble profondément égaré et s'adresse aussitôt à Eren en suggérant que le dénominateur commun du rêve se vérifie. Si Sieg ne le connaît pas il suppose immédiatement que sa présence indique une proximité entre son frère et lui, car cette ville semble jouer avec leurs faiblesses. S'imaginer son frère être proche de quelqu'un, après la perte de ses précieux amis, le surprend mais il ne lui dénie pas tout émotionnel. Il sait qu'au fond Eren ne veut pas être seul.
C'est enfin une jeune fille qui fait son entrée dans cette drôle de saynète, celle-ci a le visage blême comme un linceul. Cette variable contredit légèrement son analyse car elle ne semble connaître aucun des autres protagonistes. Tous ne sont donc pas interconnectés par des liens préexistants, la volonté qui se joue d'eux devient plus mystérieuse. Sans doute est-elle également attirée ici par le rêve.

Un vieillard en habits de piété surgit face à eux. Jäger interroge aussitôt sa tenue, qui ne relève d'aucun culte de sa connaissance et qui lui apparait datée. Il se remémore également la date frappée sur le journal - peut-être cette ville brumeuse est-elle figée dans un temps révolu, dont cet homme pourrait être issu. S'il s'agit bien d'un local celui-ci pourrait certainement leur permettre d'en apprendre davantage. Sieg ausculte sa stature recourbée par d'évidents maux mais ne parvient pas à identifier de blessures claires. Est-il touché par un quelconque maléfice ? Il s'approche pour prendre les devants mais son pas se fige dès lors que les paroles de l'homme deviennent plus intelligibles. Le barbu se reconnait aussitôt dans la première diatribe. Celle qui s'écoule ensuite semble vouée à creuser les plaies de Reiner. Celle d'après, aussi courte que cinglante, pourrait être dirigée contre son frère. En suivant cette logique les deux autres pourraient concerner les deux personnes lui étant inconnues et indiquer l'absence d'une dernière personne. Comment cet homme peut-il avoir des connaissances si aiguisées ? A-t-il eu accès à leurs cauchemars ? En est-il le chef d'orchestre ? Un culte, dont il porterait l'habit, est-il à l'œuvre derrière ce harcèlement nocturne ? Le Bestial constate que sa main tremble légèrement mais s'efforce de combattre cet égarement.
Il ne peut que constater la mort de l'étrange homme lorsqu'il parvient à son niveau, ses doigts effleurent l'épaule de Reiner dans un geste de soutien qui n'ose finalement pas s'achever. Sieg récupère sa main mais reste posté derrière son général. Il le laisse ensuite s'éloigner sans rien objecter, secoué malgré la tempérance qu'il parvient à exhiber.
Il s'approche à son tour de la jeune inconnue qui, à en juger par l'ordre des accusations semblerait-il corrélé à celui des arrivées et à l'emploi du féminin, serait une morte en sursis. Quoi que cela puisse signifier. "A en juger par son accoutrement et par la référence faite à son dieu, cet homme faisait partie d'un, hum, ordre quelconque. Peut-être est-il lié aux rêves. J'en ai eu aussi. " Répond t-il aux interrogations d'un Reiner qu'il sent en proie à la détresse. Sans pour autant forcer le contact visuel, il amène une voix égale pour essayer d'ancrer la situation, comme l'aurait fait le supérieur qu'il a été dans une autre vie. Peut-être avec plus de chaleur. Il déplie le journal qu'il a conservé en main devant le Cuirassé et la jeune inconnue avant de surligner une ligne de son index. "J'ai trouvé ça plus tôt. Il semble neuf pourtant il est visiblement paru en 1854." Il ne peut réfréner une œillade vers son frère, pour sonder sa réaction. "Nous avons vraisemblablement été piégés ici." Tout cela paraît insensé mais, Sieg ayant rencontré la grande ancêtre, il peut suspendre son scepticisme. "Si quelque chose ou quelqu'un s'est immiscé dans nos rêves... Alors nous sommes sûrement percés à jour." Il cherche de nouveau le regard de Reiner avant d'ajouter. En tout cas il ne nous a pas présentés sous notre meilleur jour. Une tactique pour déstabiliser, sûrement. Il réfléchit un instant à la proposition de Reiner. "Restons groupés." Ajoute t-il après avoir hoché la tête. Mais il doute sérieusement qu'ils puissent s'extraire facilement de ce cauchemar.

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# Mar 7 Nov - 23:47
Reiner ressemblait à une proie entre sa cage et son prédateur. Son regard confus et perdu n’émut pas Eren, mais il ne s’en délectait pas non plus. C’était là le chemin qui les attendaient tous, mourir dans l’absurdité sans comprendre la situation qui leur était présenté, pour une poignée de personnes qui pensaient détenir la vérité mais qui était tout aussi ignorant. Son ancien compagnon semblait ne pas comprendre sa présence, éventuellement la redouter, se questionner sur les implications qu’elle présentait en étant peut-être pris d’une froide terreur à l’idée que ses proches puissent en souffrir. Ce n’était pas étranger à ce que le cadet Jäger avait ressenti face à l’arrivé des titans puis face à la révélation de la traîtrise de ses amis puis face à la découverte d’un monde qui voulait sa mort puis face à la découverte de ce que Paradis envisageait de sacrifier pour protéger sa petite terre.  

C’était effrayant de ne pas comprendre de quoi était fait le monde qu’on pensait connaître et de ne pas pouvoir compter sur ce qu’on aimait. Il voyait les deux hommes en face de lui comme des reflets : la glaciale détermination d’atteindre son objectif pour Sieg et la mise en action irréfléchie et irraisonné d’un corps guidé par ses émotions pour Reiner. Mais un seul d’entre eux trois ne s’était jamais arrêtés. Ni pour sauver une fratrie en l’honneur d’une illusion, ni en ployant, écrasé par les regrets et la douleur.

Une main dans sa poche et l’autre pendant le long de son corps, il redressa le menton, ses cheveux sombres s’écartant pour dévoiler ses yeux qui ne s’écartaient pas de son ancien ami. La personne qu’il avait le plus admiré dans le bataillon. Celle qu’il avait érigé en modèle et en parangon de courage.  Son demi-frère semblait si doux et presque piteux de cette omission et son cadet se demanda si c’était pour le défendre ou défendre le blond qu’il avait gardé le silence et de ce fait, évité une confrontation.
Eren savait depuis longtemps que Reiner était là, mais il n’avait pas souhaité le revoir, car il ne savait pas quels seraient ses réactions face à lui. Et il ne le savait toujours pas. Sieg était entre eux d’eux, comme un barrage protégeant la vallée d’un déferlement destructeur.

Une étrange pensée fit son apparition dans son esprit ; qu’était-il devenu dans les livres d’histoires, dans la bouche des gens, dans l’esprit de ceux qu’il aimait qui était-il ?  Il la balaya et reprit la parole.

« -Je n’avais pas prévu de reparler à un seul d’entre vous. » Asséna t-il, crûment. Un seul d’entre eux, il parlait de tous les membres du bataillon. Même plus. Il regrettait d’avoir reprit contact avec Levi et d’avoir profité de ce moment pour nourrir un doux mensonge. Il hésita à reprendre la parole pour dire qu’il n’était arrivé qu’il y a peu de temps et qu’il avait demandé à ne pas être dévoilé. Ce n’était pas faux. Ce n’était pas vrai. Il n’avait aucun intérêt à aider son demi-frère à défendre ses secrets auprès de cet improbable ami. Alors pourquoi le ferait-il ? Après quelques seconde, il ouvrit la bouche mais la referma en entendant une voix connue. Ses pupilles se teintèrent d’un vert plus doux et il ouvrit grand les paupières en se retournant vers l’adolescent qui venait d’arriver.

Shoto Todoroki était visiblement en tenue pour dormir et semblait hébété, ce qu’Eren n’avait encore jamais vu sur son visage. C’était un garçon avec qui il avait parlé de nombreuse fois, profitant de son ignorance à son sujet pour entretenir cette relation amicale, comme une bulle au milieu du bruit, comme une accalmie au milieu de la tempête. Jäger fit quelques pas vers lui et aurait voulu répondre à ses questions, être pour une fois la personne qui l’aiderait après avoir si souvent reçu son assistance. Comme d’habitude, il n’avait rien à dire, aucun gramme de raison à insuffler dans cet absurde situation improbable. Qui jouait avec eux ? Ca le rendait malade d’être de retour entre de nouveaux murs de mystère. Ce qui était sûr c’est que ça n’avait pas de rapport avec leur sang eldien, car Shoto n’était pas un enfant d’Ymir.

Ses pas s’actionnèrent alors que ses baskets foulaient le pavé pour rejoindre le jeune homme qui tenait entre ses doigts un feu qui semblait à peine lui lécher la peau mais qui éclairait son visage et dévoilait ses traits tirés. « Ce n’est pas un rêve. Quelqu’un joue avec notre esprit. » Eren n’était pas un garçon rassurant, si il fallait encore le faire remarquer. Même si il aurait voulu le rassurer. Alors, pour réaliser son souhait, il rajouta avec toute l’assurance et le réconfort possible. « Si c’est le cas, je le trouverais. Et je le détruirais. » Brave garçon qu'il était.

La salutation hasardeuse qui émergèrent des brumes surprirent encore une fois le jeune Jäger qui se tourna vers la nouvelle venue. Dans la brume, il discerna des cheveux clairs et long et un regard dévorant un visage angélique. Son coeur se coinça dans sa gorge, proche de l’asphyxie. « -Christa ? » C’était un de ses regrets, de ne pas avoir pu la voir une dernière fois, en dehors de son esprit.  De lui demander ce qu’elle pensait de ses actions, sans fard car elle était capable de lui mettre des sacrés déculotés verbales. Est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Non peut-être pas. C’était égoïste. Mais il voulait qu’elle lui dise si ça l’avait libéré de son destin.  Il sorti sa main de sa poche pour la tendre vers elle et senti une vive douleur parcourir son bras. Il baissa les yeux et vit sa main en sang, et sentait maintenant dans sa poche le poids d’un long débris de verre effilé et maintenant rouge. Comment ? Il cacha vite sa main sous sa manche, sachant à quel point une blessure sur sa peau était une déclaration d’hostilité pour ceux qui se méfiait de lui et le connaissait.

Quand il discerna la femme plus clairement, il s’avéra qu’elle n’était pas Christa, et ça foutu un coup encore plus violent au brun qui déglutit. « Pardon, je t’ai pris pour quelqu’un d’autre. .» Répondit-il avec distance avant de l’observer. « Tu es aussi guidé par tes rêves... » C’était à peine une question tellement il en était convaincu. Qui était elle ?

Reiner voulu s’adresser à lui mais il fut interrompu par l’arrivé d’un homme décharné, désorienté et désespéré. Les paupières d’Eren se plissèrent dans une expression dangereuse alors que les mots glissaient sur lui comme le sang glissait sur sa paume. Si Reiner ne s’était pas approché, si Sieg n’avait pas également fait bouclier, le cadet Jäger aurait attrapé cet homme pour lui demander des compte. Qui ? Qui ?! QUI ?! Les enfermait ?! Les manipulait ?! Les rendait si misérables ?!
Il était mort et maintenant Eren se retenait de lui sauter dessus pour exiger des réponses. Il se pencha juste sur lui pour fouiller sa carcasse. Il écoutait les deux hommes d’une oreille distraite. Une tactique, selon Sieg. Qui lui avait coûté la vie, si c’était le cas.

« Pour aller où ? » Il jeta un regard à Shoto et à la jeune femme avant de se relever. Il tendit la main à l’inconnue. « Eren Jäger. » Car le plus terrible était de ne rien comprendre.

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It might even be hope. Or in the end just a hell of another making. You'll never know. If you're not the one who's continuing to take that path...
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