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Intrigue #1 ✦ And in my darkest nightmare

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Shoto Todoroki
Shoto Todoroki
Admin ✦ Wanderers
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Oeuvre d'origine : My Hero Academia
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Quartier : Un appartement minuscule, dans un bout de quartier japonais que quelqu'un lui loue gratuitement en échange de services.
Situation amoureuse : Célibataire, c'est même pas sûre qu'il sache ce que c'est.
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Type : Humain à alter.
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# Mer 8 Nov - 18:47
In my darkest nightmares
Shoto & Event

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Shoto était tellement épuisé que la moindre émotion négative avait tendance à prendre facilement le dessus. Ça aurait été d’autre circonstance, il n’aurait surement pas été aussi effrayé. Le garçon était loin d’un froussard et vu la vie qui lui était destinée, il en était presque nécessaire d’être courageux.  Il ne saurait pas expliquer pourquoi ce lieu le prend autant aux tripes. L’odeur lui donnait la nausée, le poids de l’air en était insupportable et puis il y avait cette aura maléfique qu’il ne saurait expliquer. Comme si le plus grand mal se cachait dans l’ombre. Le lieu était si sinistre que les couleurs semblaient avoir disparu, lui donnant l’impression d’être dans une vieille photo où il y avait que le sépia. Ça ne rapprochait rien de ce qu’il avait pu vivre dans le passé, du moins de ce qu’il se souvient. Ses yeux semblaient ne pas vouloir rater une seule information, au moindre bruit, au moindre mouvement. Il tentait de garder un semblant de contenance malgré la paranoïa qui semblait vouloir envahir son esprit. Tentant d’ignorer le son déformé de la brise qui lui donnait l’impression d’entendre des murmures, il se concentre donc sur les nouvelles présences. Se disant qu’il n’était au moins pas tout seul mais c’était loin d’être rassurant. Parce qu’aucun d’eux ne sait pourquoi ils sont là, aucun. Face au total inconnu, ils étaient impuissant. Et Shoto a force de tout regardé n’avait repéré aucun moyen de sortir d’ici. Comme s’ils étaient dans une autre dimension. Il ne voyait pas la lueur violette de l’interstice qui sépare les différents quartiers de Nowhere.

Et entendre dire Eren que ce n’était pas un rêve ne put qu’amplifier l’angoisse dans laquelle il était plongé. D’un côté, il aurait préféré que ce soit juste un mauvais rêve et qu’il se réveillerait chez lui. Maintenant, il revient à la réalité et ne peut que frémir à l’idée de devoir le vivre pour de vrai. Et il ne savait pas ce qui allait leur arriver. Et si son cauchemar, dans ce lieu, devenait réalité lui aussi ? Allait-il vraiment perdre sa famille et ne pas pouvoir les sauver ? On pouvait facilement voir dans son regard presque pétrifié qui fixe un point dans le vide toutes les angoisses y traverser. Il ne réagit qu’à peine à l’arrivé de la jeune femme.

C’est la vue du sang sur la main d’Eren qui servit d’électrochoc pour qu’il sorte de sa phase. Il le vit cacher la blessure dans sa veste mais pour autant il avait remarqué la grimace causée par la douleur qu’il semblait vouloir dissimuler. Alors il se hâta vers lui, ne cherchant pas vraiment à attendre son avis, commençant à connaître ce dernier pour savoir qu’il allait refuser. Il n’allait pas le laisser saigner sans rien dire. « Attends, Eren. » qu’il souffle, alors qu’il lui attrape le bras en question avec délicatesse pour regarder sa blessure. Ce n’était vraiment pas très beau à voir. « Tu ne peux pas laisser ça comme ça… » qu’il souffle, dans un presque reproche qui n’en était pas vraiment un. Surtout de l’inquiétude pour son ami. Ignorant totalement que cette même coupure pouvait déclencher un cataclysme. Il lui lache la main quelques secondes pour aller arracher la manche de son pyjama, il fallait au moins arrêter le saignement. Mais avant, il forma un glaçon qu’il lui posa sur la paume. Puis il le fit fondre doucement pour nettoyer la plaie avec l’eau. Il tapota ensuite avec le tissu de sa manche et fini par lui nouer autour de celle-ci. « Je suis désolé, je n’ai pas mieux pour le moment… » qu’il lui dit. Finissant par lui libérer la main alors qu’il la tenait encore dans sa paume.

Cet incident ne fut finalement qu’un répit face à l’horreur qui se préparait. Puis il finit enfin par remarquer vraiment la blonde. « Bonjour… Je suis Shoto… » qu’il souffle à peine, finissant enfin par se présenter, s'adressant aussi aux deux connaissances d'Eren. Parce que malgré tout, la situation le tendait toujours autant. Evidemment que la situation n’était qu’au début du pire, ce n’était même rien en réalité. Il se croirait dans un film d’horreur, enfin, c’est ce qu’il s’imagine que c’est étant donné qu’il n’en a absolument jamais regardé.

Et de nulle part ce type est arrivé, par reflexe la flammette qui lui servait de torche fut d’un coup, bien plus vive, pour autant il n’arriva pas à agir et fixait l’homme avec effroi. Ses paroles étaient aussi nauséabonde que ce lieu. Et surtout, pourquoi il se sentait viser dans son espèce de prophétie ? Il détestait l’idée qu’on puisse jouer avec son esprit et le sonder ainsi. Et Shoto aurait voulu poser des questions, mais l’homme est mort. Alors il laissa les plus vieux agir en restant non loin d’Eren qui était finalement la seule présence qui le gardait dans la réalité. Il n’aurait pas été là, pas sûr que Shoto n’aurait pas cédé à cette folie paranoïaque qui le pourchassait dans son esprit.

Il écoute d’abord Reiner puis l’autre barbue. Tentant de réfléchir aussi à quoi faire. Repensant à son propre passé, à ce qu’il aurait fait s’il s’agissait d’un vilain. « Il parlait d’une erreur, de son Dieu. Peut être qu’il a invoqué ou réveillé quelque chose qu’il ne devait pas ? Il faudrait surement rechercher ce dont il s’agit, cela semble être la source de tout ça… » qu’il suggère. Parce qu’il était hors de question qu’ils restent enfermés là. Il ne s’est jamais senti autant enfermé, enfin, si, enfant. C’est bien pour ça qu’il déteste cette sensation.  

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# Jeu 9 Nov - 23:12
In my darkest nightmares

A restless night falls into the deep

Vos âmes entraînées par le rêve s'attablent devant leurs incompréhensions. Elles émettent des hypothèses, certaines se heurtent, vous seriez tous reliés par une force invisible selon les dires de l’apostat qui s’est éteint avant de plus en révéler.
Le silence est soudain déchiré par une cavalcade tintée, lourde et vibrante, impossible d'en déterminer la provenance : les cloches se font entendre de partout à la fois. Tant et si bien qu'il devient difficile de départager ce fracas du battement de votre propre cœur, comme si le glas trouvait sa source dans vos veines. Le tonnerre de bruit devient de plus en plus fort et prégnant, il vous vrille les tympans et conjointement le réel vrille autour de vous : la placette qui vous accueillait change de visage. Les bâtiments se fanent et fléchissent comme si le temps effectuait un bond vers l'avant en grésillant, une marée de rouille se déverse de part et d'autre des architectures environnantes. L'air devient poisseux alors que la brume se dissipe pour découvrir un ciel bas et imprégné de rougeâtre. Toute cette rouille donne l'impression que la ville saigne. Peut-être bien que la douleur a laissé une impression psychique sur la structure de cet univers.
C'est comme si la ville, sortait de sa stase, se dévoilait soudainement au rythme du battement de ces cloches qui s'abattent encore davantage sur vous. Le son devient insoutenable, la langueur vous guette et vous êtes assourdis, comme si ce bruit incessant drainait toute votre énergie. En quelques minutes vous avez perdu connaissance.

Tout ce que @Shoto Todoroki trouve en se réveillant est l’asphyxie et les ténèbres. Il était laissé à l’abandon dans un sac mortuaire, allongé sur une table froide. Une fois libéré, il découvre une pièce carrelée de blanc du sol au plafond, souillée par des projections aux murs et des aglomérats de tâches obscures. Immergés dans le silence, quatre corps sont allongés sur des tables réfrigérées. Une jeune femme à la chevelure argentée est mi couverte par un drap mortuaire, son visage est méconnaissable car le feu l’a ravagé du menton à l’arcade sourcillière, comme si une main incadescande l’avait empoigné. Elle présente d’ailleurs d’autres blessures défensives. Un jeune homme gît à ses côtés sous un drap et l'appellation “Taro Yamada”. De l’autre côté un homme et une femme plus âgés sont crûment entreposés sur le même métal gelé. Une table n’est pas occupée.
Des pleurs perdus entre détresse et hilarité se font entendre de l’autre côté d’une porte entrebâillée. Dans le couloir attenant, un jeune garçon à la chevelure blanche est prostré face au mur. Ses épaules montent et descendent anarchiquement. “- Ils m’ont vu, ils m’ont regardé.” Le garçonnet sourit à s’en déchirer les tripes.
Sa silhouette est autant brûlée que les autres, mais elle vit encore. Le vide consume son corps. Il a eu ce qu’il voulait mais plus personne ne le regarde, maintenant. Son visage est traversé de sutures expérimentales, qui mélangent greffes hasardeuses et épiderme encore calciné.


@Lysithea von Ordelia  l’ignore mais elle se réveille dans le même bâtiment que Shoto Todoroki, le plafond immaculé d’un bloc opératoire ne tarde pas à se dévoiler devant elle. Elle n'est pas dans la même aile de l’hôpital laissé à l’abandon. Son corps est restreint, ses poignets et ses chevilles sont liés par des sangles à une table d’opération glaciale. Sur sa droite, allongé sur une autre table, se trouve un mannequin d’anatomie, grotesquement coiffé de cheveux longs au blanc immaculé. Ses yeux de porcelaine tournés vers la jeune femme sont d’un rose surnaturel, faisant écho aux siens.
Sur les murs il est inscrit par une main infantile : “Nobody Loves Me” et “Everybody Hates You”, cela se répète dans chaque espace vide, les lettres s'entremêlent et recouvrent les quatres parois du bloc. Comme un mantra, une litanie accusatrice.  
Soudain la porte du bloc s’ouvre dans un bruit puissant et une femme en ancienne tenue d’infirmière rentre dans la pièce puis s’approche de Lysithea. Ses cheveux blonds sont retenus par un serre-tête qui lui donne un air jeune et son sourire est plein de douceur.

“-Bonjour, je m’appelle Lisa. Je suis heureuse de voir que tu es réveillée. L’opération va pouvoir commencer. Tu vas voir, le docteur est très gentil” Son visage tique suite à ces dernières paroles mais elle retrouve rapidement son air rassurant. “Il aide tout le monde ici.”  

@Sieg Jäger reprend connaissance aux côtés de @Reiner Braun, le bitume nervuré de fissures a laissé place à une étendue herbeuse rendue humide par la rosée d’un matin brumeux. Les deux hommes peuvent constater qu’ils se sont éveillés dans un lieu bien différent de celui dans lequel ils ont perdu connaissance, quelques arbres bordent l’espace recouvert d’une pelouse bien entretenue qui s’étend à perte de vue.
Au-delà du brouillard qui englobe les lieux, des centaines de tombes se dressent, quadrillant les terres selon une géométrie parfaite. Il est difficile d'estimer leur nombre dans l’air opaque, donnant l’impression qu’elles s’étendent à l’infini, dressées dans un silence parfait. Pas un son ne rompt le sommeil des défunts enterrés en ces lieux, pas un bruissement, pas un chant d’oiseau, pas un bruit lointain de vie.

Les deux hommes ont le temps de reprendre leurs esprits et éventuellement d’explorer les lieux. Les plaques sur les tombes donnent pour la plupart des années de décès proches des années de naissance, quasiment personne ne dépasse les cinquante ans. Les noms se succèdent, de toutes nationalités, de tous genres, mais ayant tous la même mention inscrite en contrebas : “Mort pour la patrie.

Peut-être auront-ils été attentifs à l’ombre s’avançant dans le brouillard, ou peut-être ne l’auront-ils pas vu, trop accaparés par les nombreuses interrogations que soulève ce décor. Toujours est-il qu’un homme sort de la bruine et avance directement vers le plus jeune des deux. Aussi vite qu’il est arrivé, il force une brusque accolade contre Reiner. C’est un homme qui doit avoir avoisiner la trentaine, vêtu d’un treillis militaire et les cliquetis de son attirail rompent le silence des lieux. Ses rangers sont cirées et sa veste ouverte dévoile des plaques militaires qui reposent sur son débardeur blanc, où l’on peut lire ;
BOTT
MARCO
104-007-0850
O+
NONE
*Rayures* ARMY


Quand il s'écarte, son visage se révèle aux deux personnes en face de lui. Ses mèches encadrent un visage qui porte les stigmates de la guerre ; son visage semble fendu en deux. Un côté dessinant les traits ronds et doux du soldat aux tâches de rousseur. Et l’autre dévoré, peut-être brûlé. Les chairs ont fondu pour se reformer en une surface pleine de crevasses, sa paupière définitivement scellée.

“-Reiner, vieux frère ! Bon sang, ça fait si longtemps !” Il lui lance un regard rayonnant, ses lèvres formant un demi-sourire sincère. “Je suis heureux que tu sois venu aujourd’hui. J’avais peur d’être tout seul.” Il se penche vers une tombe un peu plus loin et arrache le lierre qui cache sa plaque avant de la frotter avec un torchon. Dans la pierre est gravé : Berthold Hoover. Frère, ami et guerrier.

“-Déjà 7 ans… Ça passe si vite.” Marco se tourna vers Sieg comme s’il le remarquait enfin et lui adresse un garde à vous plein de déférence. “Marco Bott, 104ème régiment, le même que Reiner. Enchanté !

@Eren Jäger n’a pas bougé, il se réveille au même endroit que celui où son esprit l’a lâché ; au milieu de la place maintenant vide. Le corps du mystérieux dévot est toujours devant lui et le jeune homme tient entre ses mains une lame cérémonielle pleine de sang. Eren a le temps de se redresser, d’analyser la situation et les lieux s’il le souhaite. Il y a d’ailleurs des ombres inquiétantes qui passent à toute vitesse à travers le brouillard, au coin des rues et derrière les fenêtres des bâtiments abimés par le temps.  Il n’a cependant pas le temps de quitter les lieux, des moteurs se font entendre au loin et se rapprochent à toute allure.

Des voitures d’un autre siècle débarquent et l’encerclent, les agents de police qui en sortent le braquent avec des pistolets qui n'ont rien à voir avec ceux que l’on trouve de nos jours.

“-C’est lui !” Hurle l’un d’eux. “On le tient !” Eren est plaqué au sol par plusieurs agents qui le maintiennent contre le bitume,  il a juste le temps de sentir une aiguille passer dans son cou avant que son corps ne se détende et que son esprit ne se fasse brumeux. “Où sont les autres ?! Tu les as butés aussi, hein ?

HRP : les cloches ont sonné pour annoncer le début de l’horreur, de manière assourdissante et vos personnages ont mystérieusement perdu connaissance. A leur réveil, ils se retrouvent dans de nouveaux lieux. Vous devrez obligatoirement lancer un dé ce tour-ci, dans ce sujet, et cela avant de rédiger votre post. Vous devrez donc tenir compte du résultat dans votre RP.
Vous pourrez choisir le dé “éphémère” ou  le dé “persistant”. Le dé “persistant”, contrairement au premier, entraînera des effets sur le long terme, c’est-à-dire au-delà du temps de l’intrigue.
Anonymous
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# Sam 11 Nov - 14:53
xxxxxxxxxxxxxxx
Anonymous
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# Sam 11 Nov - 22:31

And in my darkest nightmare
i wanted to become a warrior. because i wanted to fulfil my mother’s wishes and allow us to live happily together with my father, the three of us. but the father who wished for that…never existed. mother kept on dreaming about something she knew could never come true. i was a warrior who would never have been chosen…and i should have died today
TW: BLESSURE, SANG

« Reiner. » prononce-t-il sobrement, sans mentionner son nom, alors qu'il jette un regard vers le mystérieux journal. 1854, une année qui ne lui évoque rien. Il laisse échapper un soupir, son regard retrouvant refuge sur un immeuble. Aucune réponse aux énigmes et aux craintes du cuirassé ne semble se profiler, le plongeant dans un silence introspectif. Celui qui autrefois était la figure rassurante du grand frère, comme il l'avait été pour Eren, se retrouve incapable de manifester bienveillance et accueil envers les autres à ce moment précis. Il regrette presque que Magath et Hange ne soient pas présents pour jouer les médiateurs et tenter de ramener un semblant de diplomatie entre tous, car il échoue lamentablement à cette tâche aujourd'hui. Désormais, il écoute sans vraiment entendre, acquiesçant simplement brièvement lorsque Sieg propose de rester groupés. Il reste aveugle aux blessures d'Eren, ne sachant plus vraiment où se placer. Ce n'est qu'au son des cloches qu'il réagit véritablement, levant la tête pour guetter et se mettre sur ses gardes. Le cuirassé retrouve alors la mémoire, ayant déjà entendu ce tintement de cloches dans les jours précédant celui-ci. En simple spectateur, il observe, impuissant face à ce qui se déroule autour d'eux. L'ambiance lui rappelle le Grand Terrassement, et lui, qui a été aux premières loges, redoute le dénouement de cette mascarade.

Bientôt, ses pensées deviennent inaudibles pour lui-même, et son cœur se déchire au rythme du tumulte environnant. Son être tout entier vibre avec une force indomptable. Reiner parvient à tourner sur lui-même pour observer de ses propres yeux ce qui se déroule et gardant son sang-froid, il refuse de se boucher les oreilles pour rester témoin de la destruction de la ville. Et puis, soudain, Eren surgit dans son champ de vision. Il tend le bras, aspirant à le toucher, à l'agripper, pour lui dire combien il se méprise encore, lui demander pardon, le remercier, et surtout, lui poser la question fatidique : pourquoi ? Pourquoi fait-il partie de ceux qu'Eren a souhaité épargner malgré ses propres actes ? Pourquoi a-t-il voulu que Reiner vive une longue vie ? Tant de questions qu'il s'est maintes et maintes fois répétées sur sa tombe ! Alors, Reiner hurle des paroles qui se noient dans le fracas, devenant incompréhensibles et inaudibles. Lui-même reste incertain de ce qu'il vient de dire. Son bras retombe mollement, et cette sensation de malaise qui l'assaillait en arrivant ici s'intensifie. Ses paupières vacillent, il lutte contre le vertige. Il se tourne alors vers Sieg, parvient tout juste à attraper sa main, puis sombre.

« Attend! » Il jaillit d'un sommeil fictif, percutant une étendue d'herbe fraîche, ses sens en alerte. Se redressant impulsivement, il scrute les alentours à la recherche d'Eren. Non, pas maintenant! Pas à ce moment précis, juste après l'avoir retrouvé ! Armin lui a peint un monde où lui et Eren pourraient se retrouver. Est-ce là l'enfer évoqué par le vieillard ? Y a-t-il un lien avec ses paroles cryptiques ? Les pensées s'entremêlent dans l'esprit du Cuirassé, le fil d'Ariane s'étant perdu quelque part. Prudemment, il se relève, craignant de perturber la quiétude du lieu. Son regard se pose sur le Bestial, dont la simple présence a le don de le calmer un instant. « Je ne sais pas ce qui se passe, comment nous sommes arrivés ici, ni si les autres vont bien... Mais je suis content que tu sois avec moi. » avoue-t-il égoïstement en constatant qu'ils sont seuls. « Tu penses que ce sont les morts que nous avons laissés derrière nous ? » dit-il, son regard survolant les tombes. Certains noms lui sont étrangers... « Est-ce que c'est réel ?  » ... tandis que d'autres lui semblent familiers. « Sasha... ? » Il s'approche de la tombe, tire sur le lierre et serre les dents.  « Ce n'est pas... » vrai.

Inexorablement, les pensées de Reiner convergent vers Gaby. Où qu'elle se trouve, indépendamment de la temporalité, une unique requête l'anime : qu'elle demeure saine et sauve, en toute sécurité. S'il devait la retrouver ici, il doute sur la pertinence de partager cette information avec les autres, du moins pas immédiatement. « Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? » ose-t-il finalement demander au sujet du retour d'Eren. Sa voix demeure neutre, dénuée de tout reproche ou de colère. Au fond de lui, il espère que le silence avait pour intention de le protéger, car, dans ce cas précis, il en comprendrait la raison. Alors qu'il repense au Nexus, il aimerait se rapprocher de Sieg et profiter d'un moment d'intimité dans l'absurdité du moment, mais il est interrompu par une chevelure châtain qui se jette brusquement dans ses bras. Reiner est déconcerté en reconnaissant le visage de Marco contre lui, n'ayant pas besoin de lire la plaque pour l'identifier. « Mar...co ? » Il serre les poings pour refréner ses émotions, mais son visage peine à dissimuler le tumulte intérieur. La surprise et la tristesse l'immobilisent, et la simple vision de son vieil ami le bouleverse. Il observe ce spectre se déplacer avec une candeur qui contraste avec sa propre dureté contenue. Est-ce vraiment lui ? Marco est-il réellement de retour, tout comme Eren ?

Il avance, porté par une force invisible, jusqu'à se positionner devant la tombe de son ombre, Bertholdt. Ses mains tremblent maintenant, une lutte perdue face à l'incontrôlable, et l'une d'elles recouvre son visage pour dissimuler la douleur qui s'y imprime. Celui qui s'est excusé, celui qui a demandé pardon à son meilleur ami, ressent toujours un profond regret de ne pas avoir tenu ses promesses, et d'avoir conduit Bertholdt à sa perte. Entre ses doigts, il contemple Marco. « Ce jour-là... Je n'avais pas le choix, je devais le faire. Je ne pensais qu'à sauver l'humanité et j'avais peur... Tout est de ma faute ! » Sa main retombe doucement. « Si je t'avais écouté, si nous avions pris le temps de discuter... Alors peut-être que... Je suis désolé ! » Sa voix se brise, il ferme les yeux aussi fort qu'il le peut. Reiner se sent faiblir, mais il tient bon. Quand ses paupières se rouvrent, c'est pour croiser le regard de Sieg. « J'ai commis des actes horribles, je ne pourrai jamais me pardonner. Marcel et Porco ne méritaient pas de mourir pour moi, je suis horrible. Eren avait raison... Je ne suis ni un soldat, encore moins un guerrier. Je suis juste un meurtrier. Je te l'ai dit, j'ai massacré autant d'innocents que d'amis. » Puis, le poids des regrets devient insupportable, les jambes de Reiner fléchissent, et il s'effondre à genoux. « À cause de moi, Marco... Je me déteste tellement! »

Dans toute la détresse et la fragilité qu'il peut offrir aujourd'hui, une facette en totale discordance avec son attitude dans le Nexus, Reiner n'a pas perçu la métamorphose du nouveau protagoniste en antagoniste. Un cliquetis métallique retentit derrière lui, et sans le moindre avertissement, deux épées transpercent son dos puis son abdomen. À aucun moment le cuirassé n'avait vu le jeune Bolt armé, encore moins équipé de son dispositif tridimensionnel ! Il observe les deux lames émerger devant lui, puis, soudain, elles se retirent. Cependant, Marco l'attaque de la même manière, visant plus haut, perforant une nouvelle fois son corps à deux reprises. « J'étais venu... pour discuter... » articule Reiner avec difficulté. Cette fois-ci, Marco pose un pied sur son dos pour prendre appui et retirer les lames. « Moi aussi, Reiner... Moi aussi. » Reiner s'effondre, face contre le sol, tandis que l'herbe impeccable se ternit d'un rouge chatoyant. « Tu n'es pas... Marco. » murmure-t-il d'une voix étranglée. La situation a brusquement basculé, et Reiner est incapable de se lever. Au mieux, il parvient à rouler sur le côté, sentant le liquide chaud s'échapper autant dans son dos que sur son ventre, comme la vie qui s'étire et s'échappe de son être par ses quatre blessures.

À cet instant, son corps répudie toute réponse à ses pouvoirs de titan. Peut-être que les retrouvailles avec Marco, ou avec cette entité arborant son visage, l'ont suffisamment perturbé pour qu'il n'éprouve plus le désir de vivre. Ses forces s'amenuisent alors qu'il tente de se redresser, mais il ne parvient qu'à peine à soulever son buste sur ses avant-bras.
MADE BY @ICE AND FIRE.
Shoto Todoroki
Shoto Todoroki
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# Dim 12 Nov - 20:39
TW tentative de suicide

In my darkest nightmares
Shoto & Event

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Le gamin ne put bouger d’un millimètre quand les cloches ont sonnés. Comme si à chaque tintement violent ses pieds étaient enfoncés un peu plus profond dans le sol. Il s’imagine arriver à tendre le bras pour attraper comme un appel à l’aide Eren. Mais ses mouvements ne suivent pas ses pensés. Il n’aura de toute façon, pas le temps. Parce qu’il finit par s’évanouir, se sentant juste tombé violemment sur le sol. Mais il ne sentit aucunement le fracas. Cependant, il remarquera comme si ça ne faisait que quelque seconde, la sensation de froid dans son dos. C’est un lourd et désagréable frisson le long de sa colonne vertêbrale qui finit par le réveiller. Comme une immense claque au visage, c’était la même sensation. Se relevant surement trop vite, qu’il en eut la tête qui tournait. Il lui faudra une bonne minute avant d’émerger et de réaliser où il se trouvait. Tout était encore flou et il avait une migraine assommante. Surement les cloches... Il se tient la tête et tente désespérement de se réveiller de cette stase désagréable. Ce qui était certain, c’est que l’ignorence était actuellement sa meilleure amie.

Car il finira pas réaliser.

Il réalise, au moment où les images que lui renvoient ses yeux ne sont plus troubles. Il remarque enfin qu’il s’était réveillé dans un sac mortuère et que le froid qu’il sentait dans son dos n’était pas le sol rocailleux où il s’était évanouie. Il remarque aussi, enfin, cette odeur horrible de chair brûlée qui innonde son odorat pour aller coller une nausée persistante au fond de sa gorge. Et il se tient le nez un moment, avant de regarder autour de lui, toujours assis sur la table. Les tables de ferrailles étaient alignés et il y était déposé d’autre corps que lui, brûlé. Son corps tout entier se met à trembler, ses émotions se cognent et se percutent dans sa tête de manière déchainée.

« Non… Non, non –  » Cette négation qui vint noyer son esprit comme ses paroles, semblait instoppable, refusant cette réalité qui n’en était pourtant pas une. Mais qui semblait trop réelle pour qu’il arrive à en faire la distinction. Cette fois ci, c’était pour de vrai. Son cauchemar était devenu réalité. Le gamin voulait hurler, disparaître. Il voulait être à leur place. Se tenant en boule sur cette table il s’en arracherait presque les cheveux.

Paralisé sur la table, il tremble trop pour arriver à faire le moindre geste. Même prononcer le mot non lui était devenu presque douloureux. Sa respiration n’arrive pas à faire le chemin correct entre ses poumons et son nez, il suffoque sous la tétanie. Il veut que ça s’arrête. Il veut disparaître, même si c’est pour toujours tant que cette situation n’a jamais eu lieu. Il préférait mourir que d’avoir à vivre ça. Alors avant même de remarquer tous les éléments de la pièce, qu’il finit par se jeter en avant pour atteindre le chariot où se trouvait des outils médicaux et finalement attraper un scalpel. Il tombe à genoux à terre. Sa main tremble et aggripe l’outil avec toute la force qu’il peut y mettre. Il approche la lame de son poignet. Il sait très bien qu’il ne devrait pas faire ça. Mais il faut qu’il sorte de là  ! Et il appuie dessus, il grimace, s’attend à encaisser la douleur. Sauf qu’il n’y arrive pas. La glace se forme pour l’empêcher de percer sa peau. Comme si son corps s’autodéfendait. Et finalement, il crit, lâchant la lame au sol.

Il s’appuie sur une des tables pour se relever. Et finalement il leur fait face, son esprit ayant pour l’instant occulté la présence dans le coin de la pièce. L’auteur de toutes ces horreurs. Son esprit lui cache pour tenter de le protéger comme il peut.

Culpabilité. C’est ce qu’il ressent, quand il regarde avec effroi le corps brûlé de ce paternel qu’il a haïe pendant des années. Une culpabilité pourtant non mérité, mais qui est là. Son esprit était bien trop tourmenté et brisé pour raisonner comme il faut. Colère et douleur, pour sa mère, son frère et sa sœur. Il aurait dû pouvoir les sauver. Pourquoi n’a-t-il pas pû les sauver ? Et sa main bouge toute seule pour attraper la main de sa sœur, qui s’effrite en cendre dans sa paume. Une vision horrifique que son esprit finit par s’y accomoder. Pourtant ses larmes ne semblent jamais finir de couler et sa nausée reste toujours aussi persistantes.

Finalement le voile se dissipe et il l’entend. Shoto reste debout dos à lui, d’abord. Ses poings se serrent alors qu’il tente de ravaler la colère qui lui prenait. Comme s’il restait encore un peu de raison au fond de lui pour ne pas simplement se jeter sur lui sous la rage de ce qu’il venai de faire. Quelque chose l’empêche de le faire.

Il inspire profondément alors qu’il finit par trouver un peu de contenance, à retrouver un souffle qui lui permet de bouger. Il inspire lourdement avant de se retourner et avancer vers son frère qui n’avait pas son apparence normale. Mais ça il ne le remarque pas, Shoto. Il pose un genou à terre et il finit par lui souffler : « Je te vois, Toya. ». Quelque chose au fond de lui l’empêchait de simplement le haïr, le haïr pour ce qu’il a fait. Et ce n’était pas uniquement parce qu’il avait peur de Toya. Il était même actuellement terrorisé par ce dernier. Shoto était de toute façon trop jeune pour se rappeler vraiment de lui ni même de savoir ce qu’il a vraiment vécu. Mais il avait son idée à ce sujet. Parce qu’au fond, ils ont vécu la même chose, à la différence, c’est que Shoto incarnait l’espoir de leur père et Toya la déception. Et pourtant, aucun des deux n’étaient réellemen vu ou entendu. Enji n’avait vu que le potentiel de Shoto, il n’avait vu que le chef d’œuvre qu’il exigeait qu’il soit. Il n’a jamais vu son fils. Il n'a jamais entendu ce qu’il voulait. Shoto n’était que le pantin des désirs de leur paternel pendant des années.

Shoto a eu la chance de trouver des mains tendus, qui l’ont entendu, qui l’ont vu. Toya n’a jamais eu cette chance et Shoto voulait être celui qui lui tend cette main malgré tout. Et elle s’incarnait, par cette main tendu devant lui. Tant pis pour les conséquences. Il a déjà tout perdu.

(c) DΛNDELION
Sieg Jäger
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# Mar 14 Nov - 0:39
Tw : pensées suicidaires, blessures

La marée de bruit l'engloutit, le fracas des cloches tonitrue dans ses tempes et court dans sa cage thoracique. La ville perd ses couleurs comme si le trompe-l'œil tombait, la placette chavire entre rouille et désolation à vive allure. Comme une histoire désenchantée, comme une réalité sale. Une fois le voile de brumes levé cette ville se meurt devant eux et c'est presque accusatoire. Voilà qui résonne avec les mots du vieillard, se dit le Bestial en portant ses mains contre ses oreilles dans une vaine tentative de juguler le bruit. Un autre temps semble se dévoiler devant eux et Sieg l'observe sans détourner le regard, malgré sa tête qui tourne, à l'affût d'un indice. Il suppose qu'une emprise magique se tisse, que rien de tout ça n'est extérieur à leurs esprits parasités. Il semblerait qu'ils soient scrupuleusement choisis pour réaliser une chose bien fâcheuse. Leur hôte voudra sans doute les affaiblir pour les rendre plus malléables. Un travail de sape déjà bien entamé.
Tout est devenu inintelligible dans ce brouhaha tinté mais du coin de l'œil il agrippe la silhouette de Xaver, furtive et presque spectrale, qui pénètre dans un bâtiment en effondrement. Sans qu'aucun mot ne soit entendu, le Bestial comprend. Le regard de Sieg est vide, son esprit ankylosé, quelque chose de puissant lui dicte de le suivre une dernière fois, quelque chose qui a le goût du renoncement impératif. L'idée ou peut-être l'envie d'en finir. Car tout aura été bien vain. Il aura essayé de goûter la saveur des moments mais cela n'aura pas comblé le vide de sens. Après tous les massacres perpétrés en vain, sa place n'est sûrement plus parmi les vivants. C'est peut-être pour cette raison qu'il n'arrive pas à être en phase avec la vie. Même lorsque le soleil brille, même lorsque son cœur s'émeut...
Il en conclut que quelqu'un joue bel et bien avec son envie d'arrêter.
Mais sa conscience s'amarre - presque à son corps défendant - lorsqu'il perçoit les hurlements de Reiner. Il se tourne aussitôt vers lui. Ce seul mouvement suffit à lui donner le tournis, à remuer ses tripes comme s'il allait à contre-courant. Son frère est également présent. Jäger, assourdi, sent la main qui vient chercher la sienne et la serre aussi fort qu'il le peut, goûtant au tangible qui ne lui était plus accessible, incrédule. Comme on reviendrait dans son corps après une brutale dépersonnalisation. Comment Reiner peut-il s'accrocher à lui malgré tout, malgré le mensonge, malgré la détresse qu'il manifeste ?
Le rythme cardiaque à l'anarchie, il tend son autre main dans la direction d'Eren. Sa voix essaie de l'appeler pour le sortir de la torpeur comme Reiner l'en a partiellement extirpé. Mais il n'arrive pas à l'atteindre. Le bruit est de plus en plus oppressant, sa vue est de plus en plus tombante et constellée de noir.

Lorsqu'il revient à lui, ses yeux clairs s'ouvrent sur une étendue d'herbe soigneusement entretenue et il se relève lentement. Le capitaine identifie immédiatement la solennité d'un carré militaire, une multitude de tombes blanches sillonne l'horizon jusqu'à perte de vue. Serait-ce une métaphore, un décompte des vies prises ? Sieg n'est pas abusé mais pas non plus immunisé. Il se retient d'inspecter les noms gravés, conscient qu'il trouvera ceux qu'il ne veut pas voir. Il réalise s'être lié à bien peu de personnes le long de sa vie. Une vie qui n'avait pas de but à hauteur d'homme, vide.
La voix du Cuirassé l'extirpe de ses ruminations et il s'empresse de l'observer de pied en cap pour s'assurer de son état. Où sont Eren et les autres ? La question fuse dans ses veines mais la réponse est vite trouvée. Sûrement piégés dans un endroit plus susceptible d'aggraver leurs douleurs intimes. Diviser est une tactique souvent gagnante. Sieg ne peut s'empêcher de s'en faire pour son frère malgré tout ce qu'il sait de lui, peut-être justement parce qu'il en sait autant : Eren s'est vu affubler du titre de bourreau. Va t-on le confronter aux réminiscences du Grand Terrassement ? Dans ce nouveau monde dépourvu d'amis à protéger trouvera t-il la force d'aller de l'avant ? Peut-il seulement retrouver son cadet ?
Une autre interrogation taraude, pourquoi Reiner et lui sont-ils ensemble ? Il ne parvient pas à se défausser de la certitude qu'il nuira au Cuirassé, qu'il est peut-être l'un des rouages voués à le torturer. Sieg a la gorge nouée et ne parvient pas à lui réciproquer sa confession. Le poids des non-dits alourdit encore leur relation même si elle s'était clarifiée le temps d'une respiration à Nexus. Sieg a peut-être ouvert certaines vannes mais n'a pas été en mesure de tout lui dire. Aussi, le Cuirassé formule une question fort légitime. Il aimerait répondre que c'était pour le protéger de ces retrouvailles. Il voudrait lui dire qu'il considérait Eren trop instable et le sujet trop sensible. Mais il n'a guère le temps de s'étendre, ce qui ressemble à un fantôme du passé paraît devant son général. Sieg ne sait pas bien comment se positionner par rapport à ces retrouvailles, il reste un pas à l'écart et y assiste silencieusement. Il suit comme une ombre les deux hommes dans leur avancée funèbre, questionnant le lien qui a pu les unir. Ils semblaient amis proches mais cela entre en contradiction avec la détresse qui tord le visage du Cuirassé. Reiner finit par s'arrêter devant une tombe et Sieg devine à qui appartient la stèle en observant le visage de Braun se pétrifier et s'abattre derrière le couvert de sa main. Lorsque ses yeux s'abaissent sur le nom Hoover une pointe de culpabilité élance son cœur car il a dû laisser le jeune guerrier derrière. Une décision qui a amputé Reiner d'un ami cher et qui se rappelle à lui avec brutalité maintenant que tous les enjeux qui justifiaient le pragmatisme, ou la cruauté, sont éteints. Braun aurait toutes les raisons de l'antagoniser car en faisant les comptes il lui aura pris beaucoup. Il aurait pu objecter contre la recommandation de Marcel, il aurait pu conduire une expédition pour secourir Annie, il aurait pu lui ramener Bertholdt ou à défaut le soutenir dans sa perte, il aurait pu lui parler avant la trahison de Revelio... S'il avait priorisé le sentiment plutôt que la froide exécution de son plan. Et pourtant, lorsque Braun semble suffoquer d'émotion, c'est le regard de Sieg qu'il vient chercher - cela foudroie le Bestial qui se souvient de cette main dans la sienne comme d'un fil d'Ariane. Il comprend que Reiner a ôté la vie de ce Marco. Il assiste à la chute de celui qui anime son cœur, qui ploie comme il ne l'a plus vu plier depuis ses jeunes années en tant qu'aspirant guerrier. Il voudrait l'aider à se relever, lui dire qu'il n'a été qu'une victime de l'endoctrinement Mahr, qu'un rouage effecteur, mais il n'a pas le temps de prodiguer le moindre mot de réconfort. Le prétendu Marco change brutalement d'attitude et, en l'espace d'une seconde, un kit tridimensionnel paraît sur lui. Sieg hurle en direction de Reiner mais il n'a pas le temps de le protéger du tranchant des lames qui le perforent par quatre fois. Le sang de Jäger se glace d'effroi.

Le faux soldat surplombe Reiner et arme un coup d'estoc, Sieg a tout juste le temps de fondre sur lui et de le plaquer au sol ; il l'immobilise de tout son poids, saisit ses poignets et les bloque au-dessus de sa tête, lui assène de puissants coups de poing de sa main libre. Le prétendu Marco se défend comme un beau diable, remue de toutes ses forces, mais le Bestial ne relâche pas sa prise jusqu'à ce que l'illusion finisse par décliner. Un pelage grivelé commence à jaillir sur la peau du soldat et ses yeux virent au jaune vif. La taille de la bête décroit subitement sur la partie gauche de son corps et dans une gesticulation elle parvient à s'extirper, barrant le visage du capitaine d'une griffure sanguine. Jäger exhale un râle de douleur mais parvient à saisir la lame, couverte du sang de Braun, abandonnée dans le combat. Il perfore le cou de la chose dont la transformation humaine s'est à demi résorbée, celle-ci se débat dans des râles gutturaux, du sang noirâtre jaillit et éclabousse. La créature s'ébroue dans un dernier spasme avant de s'effondrer. Le tableau est horrifique même pour lui qui ne connait pas Bolt, le cadavre est avachi dans une mare de sang et son visage singe encore les traits ronds du soldat même si sa peau a viré au gris et que la moitié de son corps s'est atrophiée pour retrouver la taille d'un agrippe-cœur.

Sieg s'empresse de s'agenouiller à la hauteur de Reiner, le tissus de son pantalon s'empreignant de son sang. Le Bestial comprend que le pouvoir de régénération de Braun refuse de s'activer, sans doute parce que celui-ci tutoie l'abdication - c'est un sentiment qu'il ne comprendrait que trop bien. Son cœur tambourine à tout rompre, de mémoire il n'a jamais ressenti une telle peur. Il se souvient parfaitement des mots de Reiner, de cette auto-détestation. "Tu as raison. Ce n'était pas Marco... " Murmure t-il doucement en soutenant le Cuirassé dans son mouvement, tenant son épaule. "Le seul but de cette créature était de te torturer. Il s'agissait d'un agrippe-cœur. " Il ajoute ce détail au cas où Reiner aurait entendu parler de leur existence, pour appuyer la vraisemblance de son explication. S'il essaie de penser rationnellement, son cœur l'élance et ses pupilles tremblent. Ses paumes saisissent doucement les joues du Cuirassé. "Ne te laisse pas traîner vers le fond, Reiner. Tu n'étais pas l'instigateur de tout ça, tu étais pris dans un système plus grand que toi. Et tu étais sous mes ordres. Tu n'as jamais eu le temps de discuter, on ne te l'a pas donné." Il n'a pas réalisé que ses propres yeux étaient humides malgré son ton de certitude. "Mais tu l'as ici et, tu t'en sors plutôt bien je dois dire. Ta mère a de la chance de t'avoir et..." L'émotion ébrèche sa voix, le capitaine a conscience qu'il doit parvenir à lui en dire plus. A dire de l'intime. Ses lèvres viennent effleurer celles du Cuirassé avant de se poser délicatement. Il n'accentue pas davantage le contact. "Moi aussi, j'ai de la chance. Tiens bon." Il passe un bras autour de ses épaules pour le stabiliser. "S'il te plaît." Il n'a plus imploré qui que ce soit depuis l'enfance. "Quelque chose ou quelqu'un essaie de nous manipuler. J'ai vu Xaver plus tôt... Et j'ai été tenté de le rejoindre dans la mort. C'est grâce à toi que je suis resté."

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Eren Jäger
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# Jeu 16 Nov - 20:27
Le doux tissus décoré d’animaux aux oreilles rondes retomba alors que sa blessure s’était dissipée sous l’effet de la magie de cette femme inconnue. Son sang s’évapora en un nuage de vapeur brûlant, nettoyant les fibres synthétiques et le bout de vêtement resta entre ses doigts alors qu’il serrait les dents. La sollicitude et les précautions dont il était l’objet était presque assommantes, trop loin de ses standards, trop absurdes face à son historique. Mais là était le point, son historique, personne ne le connaissait, sauf Reiner et son demi-frère.

Son visage se releva vers la jeune femme qu’il avait confondu avec Historia, son air ingénue se dissipant alors qu’elle prenait un ton plus ferme, prenant l’initiative face à la latence des troupes. Il ne se demandait pas pourquoi il les avaient confondus, c’était évident. Son regard vert croisa celui dual de Shoto et il acquiesça. « Je suis d’accord avec vous. Et je refuse de fuir. »


C’est alors que s’éleva le tintamarre des cloches, d’abord discret puis envahissant progressivement chaque espace, chaque recoin, chaque parti de son esprit. Refoulant ses pensées de leurs tintements puissants. Il vit Sieg se plier en deux, Reiner vaciller, Shoto se figer, tous semblait avalé dans le tumulte et Eren inspira et expira, se rappelant le son destructeur de la marche qui l’avait envahi tout entier dès qu’elle avait commencé. Son frère chercha à attraper sa main, toujours irrationnellement protecteur, mais également accroché à celle du cuirassé. Et c’était encore une fois comme si le cadet Jäger voyait quelque chose qu’il n’aurait pas du voir, un mouvement d’intimité. Alors il ne chercha même pas à déceler les paroles de son ancien camarade de bataillon, embrassant la cacophonie en fermant les yeux. Quand il les rouvrit, il vit le jeune garçon aux cheveux d’opale et de sang tendre à son tour sa paume vers lui, son corps basculant en avant.

Dans la main guérie d’Eren reposait le tissus tiède. Sans le lâcher il s’élança en avant de ses jambes tremblante pour rattraper la silhouette du jeune adulte et c’est quand il lui sembla le toucher que le monde devint noir, comme une extinction brutale des feux. Le son s’arrêta lui aussi, tout net.

Tout s’éclaira soudain alors qu’il ouvrait les yeux sur un ciel gris et ombragé. Pas un bruit à part sa respiration. Il resta plusieurs minutes installé sur le sol, dos aux pavés avant de se redresser et de constater qu’il était seul. Son visage se contracta, les lèvres frémissant alors que son corps tremblait de rage. Il amena ses mains à ses tempes, le tissus pendant à côté de sa joue alors qu’il enrageait si fort que son corps entier en était pétrifié. Qui ? Pourquoi ? Toujours les mêmes prisons.

Il surprenait les ombres qui le fixait à la fenêtre et hurla, à s’en briser la voix. « VOUS PENSEZ POUVOIR ME PIEGER ICI ?! » Ses lèvres s’ourlèrent d’un sourire tremblant « Alors venez. Je vous mettrais à terre. UN par UN ! » Son rire s’engouffra dans les rues étroites et porta ses échos au-delà de la place.

Peut-être était il une bête sauvage à arrêter, quand les mains l’aggrippèrent, il se débattit et il lâcha un râle guttural et furieux alors que la seringue pénétrait sa peau.

Doucement, la colère reflua, comme une vague rapporté dans l’immensité de la mer, et bientôt ses yeux se voilèrent alors que son corps s’écrasait sous le poids de la gravité, ramolli et pliable. Son corps fut traîné, des paumes agrippant sans douceur ses bras pour le tirer le long des pavés. Au dessus de lui, Eren observait le ballet aérien de deux oiseaux, un noir et un blanc qui se mouvaient, libres, dans le ciel. Il n’était pas un soldat, il n’était pas un guerrier. Il n’était qu’un meurtrier. C’était vrai. C’est ce qu’il avait dit à Reiner et à Berthold. Oh il le savait. Mais est-ce que ça protégerait ceux qui le priverait de sa liberté ?  L’auto-critique ne l’avait jamais empêché d’avancer. L’air caressait sa peau alors qu’il inspirait et expirait profondément.

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# Ven 17 Nov - 18:12
In my darkest nightmares

A restless night falls into the deep

@Shoto Todoroki a tutoyé le désespoir en reconnaissant les corps inanimés, la douleur devait être indicible mais il n'a pas fermé les yeux devant le dernier membre de sa famille, malgré l'horreur dont Toya est l'auteur, il lui a tendu la main.

Toya est étouffé de sanglots erratiques et la fièvre coule à ses tempes, gelée dans son dos. Ses ongles retournés raclent le sol à chacune des secousses de son thorax. Il n’a plus de raison d’exister maintenant.
Mais ces mots il voulait les entendre. Son regard juvénile se redresse vers la forme dont il perçoit le mouvement à l'orée de sa conscience voilée, ardemment anesthésiée.
La silhouette n'est pas brûlée comme toutes les autres. Il ne l'a pas effacée, elle persiste. Elle le contrarie parce qu'elle lui fait quelque chose.

La chaleur crépite le long de ses doigts. Le garçon barque des yeux ronds, tremblants de rage humide et désorientée, vers le visage qu'il discerne soudain mieux. Shoto. Et soudain il rit à gorge déployée, il rit jusqu'à s'étrangler, son feu apparaît contre sa peau à cause de l'émotion détraquée, il tire sur ses sutures mal agrafées et agrandit à vue d'œil les brûlures. Ses terminaisons nerveuses sont hors-service alors il n'arrête pas de rire et de pleurer même si cela vaporise la peau encore saine. Son épiderme noircit à vive allure et lorsqu'il tend sa main vers celle de son frère, elle s'effrite avant de la toucher. "Sauve-moi !" Balance sa voix rauque, entre provocation malicieuse et supplique éreintée. Toya se relève et effectue un pas de danse titubant, embrase l'air dans son mouvement. Impossible de déterminer s'il essaie d'éteindre son feu ou s'il se moque. Les flammes bleuissent et grandissent vertigineusement mais l'enfant ne s'arrête pas sa déambulation ; il tournoie sur lui-même et à chaque fois qu'il croise les yeux de son frère, son visage est plus saccagé. "Sauve-moi !" Il le lui assène une fois de plus, cette fois en hurlant de rage et de terreur. L'émotion est telle qu'elle provoque une tornade de feu qui dévore tout l'espace - la morgue prend feu du sol au plafond.

Et le brasier s'éteint tout entier en une seconde à peine, abandonnant derrière lui un cadavre si brûlé qu'il n'en reste que les os. Les morts allongés sur les tables gelées ne sont plus là.
Le silence provoque un vide profond.
Le silence ne s'ébrèche qu'au bout de lourdes secondes. Un pas se fait entendre, un homme marche dans le couloir en faisant totalement fi de la dévastation. Les mains dans les poches, il darde un regard sur Shoto - laissant apparaître un visage couvert d'agrafes et des yeux bleus - avant de disparaître au loin.

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Lisa ne semble pas affectée par la détresse qui dévore @Lysithea von Ordelia, elle garde un grand sourire plaqué sur son visage de porcelaine. Ses doigts vont parfois gratter le dos de sa main compulsivement, puis elle reprend sa place comme si de rien n'était. Quand elle répond aux bravades de sa patiente, c'est avec chaleur et patience.

"Le docteur intervient pour préserver les personnes vulnérables ou affaiblies, en respectant leur volonté et leur autonomie. Jamais nous ne souhaiterions passer outre le consentement d'une personne en pleine possession de ses moyens." Elle penche la tête de côté.

Les portes battantes se rouvrent alors qu'un homme vêtu d'un costard sous une blouse blanche entre avec le pas lourd. Entre ses doigts une clope est en train de se consumer. Il prend une nouvelle bouffée avant de claquer la langue contre son palet ; Lisa se tourne alors tout de suite vers lui et lui présente ses paumes ouvertes dans lesquelles l'homme écrase son mégot. L'infirmière tressaille mais ne dit rien en se poussant pour lui laisser le chemin libre.

"Alors c'est elle le monstre ? Bon, ben on va voir ça." Il ne prend pas la peine de mettre de gants, attrapant une lame de 29mm. "Ma petite dame, vous m'entendez ? On va ouvrir tout ça pour voir tout le bordel qu'il y a là-dedans. Ca risque de piquer alors vous allez mordre dans le bout de bois." Lisa lui montre le bâillon solide qu'elle tient dans les mains et l'enfonce sans douceur entre les dents de la jeune femme. Elle commence à l'attacher à l'arrière de sa tête et l'homme à la mâchoire carrée et mal rasée commence à approcher le scalpel de la peau de son ventre. Mais soudain un tremblement de terre bouscule la pièce entière, faisant vrombir les objets métalliques et les tables qui s'échappent aux quatre coins de la pièce. Dans sa chute, l'homme laisse une entaille longue mais peut profonde sur la peau fine de sa patiente et échappe le scalpel sur la table. Lisa est projetée contre un des chariots à ustensiles la tête la première. Les lumières clignotent avant de s'éteindre et c'est le groupe électrogène qui se déclenche et éclaire la pièce en rouge alors que l'alarme incendie de l'hôpital se déclenche.

Peut-on profiter du chaos, même dans un cauchemar ?

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Le métal perfore par deux fois la cage thoracique épaisse du soldat @Reiner Braun fendant par quatre points la chair qui laisse s’échapper des coulées de sang une fois les lames extirpées. Blessures profondes dans un corps épuisé à l’âme mutilée. Alors que le blond s’effondre, c’est son partenaire, @Sieg Jäger qui se met en mouvement, maîtrisant le fantôme du passé et lui perforant le cou, faisant jaillir un jet carmin qui l’asperge et qui finit par imbiber le sol herbeux. L’Agrippe-Coeur reprend sa forme originelle, son corps se recroquevillant sur lui-même et laissant derrière lui, comme seul vestige, les plaques militaires du soldat Bolt.

Sieg est le témoin du carrefour que Reiner Brauner va emprunter, entre l’abandon et le repos ou le supplice de la vie. Il utilise ses mots pour l’orienter alors que la brume les enveloppe de nouveau, les isolant dans ce carré d’herbe humide.
C’est le bruit du verre qui, après quelques minutes, fend le voile de silence qui les enveloppe. Un objet cylindrique faisant un bruit de cliquetis et de tintement roule jusqu’au talon de Sieg agenouillé, s’arrêtant dans sa course lors de cet impact avec l’obstacle.

Il s’agit d’une seringue fine, dont le piston est fait de cerceaux métalliques. Elle est remplie d’un liquide translucide, presque invisible. Puis vient le son puissant d’une mastication mécanique alors qu’une ombre informe se dessine en ombres chinoises sur le voile opaque de la brume. Le brouillard se dissipe légèrement et dévoile le dos menu d’un garçon brun agenouillé à même le sol. Le bruit de sa mâchoire s’activant et les mouvements du haut de son torse ne peuvent pas tromper sur son activité alors qu’il se penche pour semble t-il mordre à nouveau ce qu’il a devant lui avant de se redresser, les épaules s’agitant.

L’enfant finit par se tourner vers Sieg, ses yeux verts brillant pendant une seconde d’un éclat doré, et il dévoile dans son mouvement ce qui se trouve devant lui. Un cadavre est affalé sur le sol, sa tête renversée en arrière, ses yeux au vert, identique à celui du garçon, figés dans une expression d’effroi sous ses lunettes rondes.

Le plus jeune ouvre sa bouche ensanglantée pour s’exprimer d’une voix monotone. “Sauve-le” avant d’amener le bras de son repas d’infortune à ses dents et, d’un coup puissant, d’en arracher un bout de chair pour commencer à le mastiquer machinalement. D’un mouvement de menton carmin il désigne la seringue au pied de l’ainé Jäger.

Est-ce là un autre moyen pour Sieg de sauver cet homme, Reiner, qui lui a fait découvrir de nouveaux sentiments ? Plus efficace que la parole ? Et est-ce que cela va marcher ?

------------

Après avoir fait un chemin plein de remous à l’arrière d’une voiture vétuste de police, @Eren Jäger est tiré le long du couloir décrépi d’un bâtiment plein de rouille et jeté dans une cellule, seul. Les policiers et policières en uniforme à boutons le regardent pour beaucoup avec un dégoût palpable.

Dans cette pièce dont les rénovations semblent oubliées depuis longtemps, Eren peut voir une couchette modeste, un évier sale et des mots inscrits à même la pierre. Souvent le dernier témoignage de quelqu’un. A mon amour, mes parents et mes amis, c’est sûrement mes dernières paroles. Je vous aime. Je ne veux pas mourir. Mais je vous aime. ; Je suis toujours vivant et j’ai besoin de vous l’écrire. Que vous sachiez que je l’ai vu arriver, je sais ce qui va m’arriver, mais tant que je le peux, je serais toujours debout ; J’ai laissé ma fille à l’école, je vous en prie, trouvez la, aidez la, ne le laissez pas la trouver. Nous sommes tous morts et je le sais mais juste… épargnez la, c’est juste une enfant.

De l’autre côté du mur de la cellule, on peut entendre une personne faire des mouvements anarchiques. Une fois les garde partis, elle semble taper quelque chose contre les barreaux avant de s’exprimer d’une voix douce dont le genre était difficile à déterminer. « Hey, le prisonnier… Qu’est-ce que tu fais là ? »

HRP : Vous devrez obligatoirement lancer un dé ce tour-ci, dans ce sujet, et cela avant de rédiger votre post. Vous devrez donc tenir compte du résultat dans votre RP.
Vous pourrez choisir le dé “éphémère” ou  le dé “persistant”. Le dé “persistant”, contrairement au premier, entraînera des effets sur le long terme, c’est-à-dire au-delà du temps de l’intrigue.
La prochaine résolution sera postée le vendredi 24 novembre à 21h.
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# Sam 18 Nov - 23:13

And in my darkest nightmare
i wanted to become a warrior. because i wanted to fulfil my mother’s wishes and allow us to live happily together with my father, the three of us. but the father who wished for that…never existed. mother kept on dreaming about something she knew could never come true. i was a warrior who would never have been chosen…and i should have died today
TW: MORT, BLESSURE, SANG, CANNIBALISME INFANTILE, rien de joyeux

Sa main vacillante se pose avec hésitation sur l'une des plaies, mais cette tentative à contenir le flot de l'hémorragie demeure vaine. Derrière lui, Reiner ne capte que des écho lointains de l'affrontement qui se déroule. Des froissements, le sifflement éthéré d'une lame, un râle de douleur déchirant, puis le dernier souffle agonisant de la créature dans un cri inhumain. Il s'enlise alors dans une lutte acharnée pour ne pas succomber à l'inconscience. Son regard vacant contemple la marée sanguine qui s'échappe entre ses doigts crispés. Il se maudit pour avoir précipité les évènements de la sorte, regrettant amèrement d'avoir entraîné Sieg dans cette histoire en attrapant égoïstement sa main. Une fois de plus, il est convaincu que tout est de sa faute. À l'issue d'une évaluation succincte, il conclut qu'aucun organe vital n'a été atteint. Cependant, cette constatation n'apaise en rien le poids de l'ombre sépulcrale de Berthold qui plane sur son être fragile. La mort de son ami et celle de Marco suffissent à ébranler le cuirassé lorsqu'elles sont abordées. Ainsi en cet instant précis, Reiner ne se sent nullement en droit de revendiquer le privilège de la vie. Peut-être est-ce là la punition inéluctable, le châtiment mérité pour les méfaits perpétrés tout au long de son existence. Les mots de Porco résonnent comme une vérité indéniable : il n'a jamais était meilleur que lui. Jamais meilleur qui quiconque finalement.

Le retour de Sieg à ses côtés tire Reiner des méandres de l'irréalité, et subitement, les sons s'activent dans ses oreilles, la petite brise reprend sa cadence normale autour de lui. Comme si le temps, jusque-là complice de son ralentissement, avait brusquement retrouvé son cours habituel. « J'ai baissé ma garde... » C'est à cet instant que le Cuirassé prend conscience de son état, réalisant soudain qu'il est essoufflé, haletant, son torse soulevant avec peine chaque inspiration. La douleur n'est pas exceptionnelle, rien de plus que les épreuves endurées face aux Ackerman ou au bataillon d'exploration, à l'époque où il incarnait l'ennemi numéro un d'Eldia. Cependant, il discerne clairement que, dépourvu de sa capacité régénératrice, il ne saurait rester vivant bien longtemps. Sieg, éclairant d'une explication lucide ce qu'il avait pressenti, mentionne un agrippe-coeur. Reiner en a seulement eu connaissance à travers les ouvrages qu'il a eu l'occasion de parcourir, n'ayant encore jamais croisé pareille créature de manière concrète. Il réalise qu'elle représente, sans doute, la pire menace imaginable à Nowhere pour lui, façonnée pour le torturer. La preuve réside dans sa proximité imminente avec la mort. Il accueille le baiser chaste de Sieg, une caresse qui a pour effet de pacifier son tumulte intérieur. Sa respiration cherche à retrouver un rythme plus décent, et il croit déceler, l'espace d'un battement de cil, une expression inédite dans les yeux du bestial. Est-ce de la peur ? Il ne peut l'affirmer, mais la voix brisée de Sieg renforce cette hypothèse.

Il clos les paupières, laissant la supplication de Sieg pénétrer son être telle une racine, s'insinuant en lui jusqu'au plus profond de son cœur. Les paroles du bestial résonnent en écho avec celles de Gaby et Falco, hurlant son nom lors de la bataille de Revelio, cherchant à le sauver. Non, décidément, Reiner ne pourra jamais succomber, les occasions qui se présentent à lui ne sont jamais les bonnes. Il a maintes fois affronté la mort, et à chaque fois, il l'a repoussée. Comme au château d'Utgarde, où il avait nourri le désir de ne pas périr, faisant le serment de retourner sur le continent Mahr. Même face aux soldats du bataillon d'exploration à Shiganshina, la volonté de vivre avait surpassé tout instinct de mourir. Car, plus terrifiante encore que la mort elle-même, est la perspective de quitter ce monde avec des regrets. Sieg lui avait enjoint de ne pas sombrer dans les abysses, comme une directive émanant du cœur. Et pourtant, le voici plongeant davantage dans une obscurité poisseuse. Un souvenir d'Ymir ressurgit, le faisant revivre le moment où elle rédigeait sa lettre à Historia, observée en silence par Reiner, bien qu'aujourd'hui il la connaisse par cœur. "Au moment où j'écris ceci, Reiner se tient à mes côtés. C'est évident qu'il surveille cette lettre d'amour. Ce gros lourd n'a décidément rien pour plaire, pas étonnant qu'il soit célibataire. [...] Je me dirige à présent au-devant d'une mort certaine, mais je ne regrette rien. [...] Enfin, ce n'est pas tout à fait exacte, il y a une chose que je regrette, c'est de ne pas avoir pu t'épouser." Si Reiner devait périr aujourd'hui, ce serait avec le fardeau des regrets, ceux de n'avoir jamais exprimé son amour, ni envers sa mère, ni envers Sieg, ni envers personne. À cet instant, plus que jamais, il comprend Ymir, et de nouveaux regrets s'ajoutent au poids déjà lourd sur ses épaules.

Lorsque ses paupières s'ouvrent à nouveau, ses yeux étincellent toujours d'émotion. « Je... » t'aime. Ses lèvres se meuvent, façonnant ce mot dépourvu de sonorité, peut-être parce qu'il n'a jamais été prononcé à son encontre. Lui aussi a également de la chance d'avoir Sieg à ses côtés, mais son inaptitude à communiquer suscite en lui un rire désagréable. Malgré la torsion douloureuse de son corps, Reiner se plie, se redresse en s'appuyant de tout son poids sur Sieg. Dans cette étreinte improvisée, coûteuse en énergie, sa tête se pose lourdement sur son épaule. Ses mains maculées de sang s'accrochent désespérément à lui. Dans quel état pitoyable se trouvent-ils ? L'odeur du sang, du fer, l'envahit, des senteurs funestes qu'il connaît que trop bien. Les yeux rivés vers Sieg, il scrute l'estafilade qui parcourent son visage. Le Cuirassé, destiné à être le bouclier de Mahr, du monde, héros de la guerre entre ciel et terre, échoue pourtant à son rôle de guerrier. Le bestial, blessée par sa faute, devient la source de sa propre aversion. « Moi aussi, j'ai de la chance, de t'avoir. » articule-t-il lentement. Son regard s'évade par-delà l'épaule du bestial, ironie cruelle que de rendre l'âme face à la sépulture de Bertholdt. Reiner se demande si ce dernier se moque de lui. Peut-être Marco jubile-t-il, sachant que son bourreau succombera de la main d'une créature arborant son visage juvénile. Plus loin, dans l'ombre d'un conifère, il entrevoit une petite fille aux cheveux d'or et au regard ténébreux : Ymir, la grande prêtresse. Se manifeste-t-elle pour guider les âmes eldiennes vers l'au-delà ? « Je ne veux pas mourir... » murmure-t-il, sans discerner à qui s'adresse cette confession. Cependant, l'ombre s'évanouit dans la brume, et Reiner referme une fois de plus ses paupières, happé par d'autres démons.

Xaver. Tom Xaver, cette identité prend désormais corps dans sa mémoire. Un nouveau fragment du passé s'anime, lorsqu'il n'était qu'un enfant, observant son aîné jouer à la balle avec son prédécesseur. Est-ce là le défilé de sa vie qui se déploie devant lui ? « Je veux rentrer à la maison... Avec toi. » déclare-t-il alors qu'il revisualise Revelio et tous ses compagnons : Marcel, Porco, Sieg, Peak, Annie... Tous, aînés et jeunes, opprimés et oppresseurs, guerriers et soldats de la 104ème. Une image distordue qui, étrangement, ravive son cœur meurtri. À nouveau, ses yeux se lèvent vers Sieg. « Alors, ne me laisse pas. S'il te plaît. » Cette fois-ci, c'est à son tour d'implorer, lui qui a tant perdu et qui refuse de revivre la douloureuse disparition de son mentor. Le simple fait de réaliser qu'il avait voulu suivre la mort en accompagnant l'ombre de Xaver le remplit d'une tristesse profonde qui se reflète dans son regard humide. Il n'y a que les frères Jagger pour qu'il se révèle ainsi, vulnérable. Celui qui le comprend, celui qui l'aime. Reiner est comme un livre ouvert devant eux.

Il n'ose regarder Marco, ou plutôt la créature qui réside plus loin dans une posture inerte. À la place, il préfère maintenir son attention sur Sieg, replongeant mentalement dans le Nexus et esquissant des visions d'un futur partagé. Une tentative de trouver une raison de subsister, un élan pour puiser la volonté de vivre. Cependant, malgré toute cette détermination, ses efforts de régénération se révèlent vains. Il avait perçu son incompétence dès son arrivée ici, mais avait choisi de garder le silence, refusant de partager cette information ni avec Eren ni avec Sieg. Peut-être parce qu'il se sentait vulnérable entre le sang royal et l'originel. Quant à son pouvoir de transformation, il ne saurait dire. Faire appel à son cuirassé pourrait peut-être le sauver, car ses blessures ne semblent pas assez graves pour l'empêcher de déclencher cette transformation. Toutefois, elle pourrait être incomplète, offrant ainsi un maigre sursis. « J'peux pas me régénérer... Mais si j'pouvais au moins transférer ma conscience dans le réseau neuronal de mon corps, j'pourrais m'en sortir. » articule-t-il enfin d'une traite, avant de reprendre une profonde inspiration. Le transfert de conscience, une manœuvre qu'il avait déjà effectuée, une option de dernier recours lorsque la situation d'un titan devient désespérée. « Cet endroit... » Cependant, il s'interrompt, épuisé. Il devrait économiser sa salive et ses forces. Le simple fait qu'il demeure conscient avec les pertes qu'il endure déjà relève du miracle.

Soudain, un léger tintement métallique près de Sieg attire l'attention de Reiner. Bien qu'il soit incapable de bouger, il parvient néanmoins à tourner sa tête vers les bruits de mastication qui rompent le silence ailleurs. Une vision horrifiante émerge au cœur de la brume, à laquelle il n'avait prêté attention que maintenant. Trop épuisé pour tenter de rationaliser les événements, il trouve plus aisé de considérer que tout ce qu'il voit n'est que le fruit de son imagination. Ou peut-être, songe-t-il, est-il réellement en train de sombrer dans la folie. Les dents serrées, il observe sans émotion la scène de cannibalisme qui se déroule sous leurs yeux, impuissant au possible, tandis que ses doigts se resserrent contre Sieg, s'accrochant à lui avec une intensité accrue. Lorsque le jeune enfant semble désigner quelque chose, Reiner demeure incapable de discerner ce à quoi il fait référence, incapable de regarder le sol. Ses pupilles deviennent perçantes lorsqu'il reporte son regard sur Sieg. Comment pourrait-il le sauver ? Ou bien, peut-être Reiner a-t-il mal interprété la situation ? Une appréhension sombre prend racine en lui. Ses craintes et ses interrogations dansent au creux de ses yeux. « On nous manipule, tu l'as dit... » Les aggripes-cœurs sont peut-être revenus les hanter, mais Reiner peine à formuler ses appréhensions. Ses forces le quittent, et une nouvelle fois, il ferme les paupières pour préserver les maigres ressources qui lui restent. Perdre connaissance serait la pire chose qui pourrait arriver avant de succomber dans un moment aussi critique.
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Shoto Todoroki
Shoto Todoroki
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# Mer 22 Nov - 19:47
In my darkest nightmares
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Une main tendue vers l’horreur. Une main tendue vers la réalité violente de son existence. Une part de lui se demande si tout cela n’était pas sa faute. Comme si la responsabilité se reposait sur l’enfant à peine né des conséquences désastreuses du comportement nocif de leur père. Mais quand bien même il en avait conscience, ça n’enlevait en aucun cas la douleur indescriptible qu’il ressentait actuellement. Il se sentait mal. Il ne s’est même jamais senti aussi mal de sa vie. Il avait l’impression qu’il s’écroulait petit à petit, pièce par pièce pour qu’il ne reste plus qu’une ombre. Se réincarnant ainsi à ce qu’a été son plus vieux frère pendant des années. Une ombre, qui assombrit un tableau déjà déformé. Il avait l’impression de voir son reflet sur un miroir déformant et il avait l’impression d’y être le monstre. Et cette main tendue ne fut qu’amplifier la douleur. La scène qui se déroula ensuite devant ses yeux bicolores ne fit qu’amplifier la vision difforme qu’il avait. Tu es un monstre. Ce chef d’œuvre d’horreur qui ne méritait pas de se plaindre, incapable de sauver son frère, pourquoi pourrait-il ? Comment pourrait-il ? Il est si faible. Incapable de bouger un doigt ne serait-ce que pour tenter de calmer son feu. Les supplications de son frère eurent l’effet d’un poignard enfoncer au plus profond de son âme. Achevant encore plus celle-ci qui était tiraillé de toute part. Le gamin n’arrivait plus à tenir debout, ni à bouger. Les larmes noyaient son visage alors qu’il tremblait comme une feuille. Il tremblait tellement que c’en était douloureux. Il avait l’impression d’être égoïste, d’être la pire ordure au monde. Parce qu’il n’est pas capable de le sauver. Alors que ce n’était pas à lui de le faire ou plutôt que son frère a dépassé l’étape où il pouvait être encore sauvé.

Shoto a pourtant toujours été prêt à se battre et à défendre ceux qui en avaient besoin. Il a toujours voulu incarner ce héros souriant qu’il admirait à la télévision avec sa mère. Un rêve qui a perdu tout son sens depuis qu’il est ici parce qu’en s’ouvrant un peu aux autres mondes, le sien semblait… absurde. C’était absurde, d’apprendre à être un héros. C’était absurde, d’avoir toute un marketing autour de ça. C’était absurde, d’avoir un classement.

Et tout cela avait encore moins de sens lorsqu’il n’est même pas capable de sauver ceux qui lui sont chers. Et peut être que Dabi avait raison, dans un sens. Les héros n’étaient qu’une bande d’hypocrite. Il était un hypocrite.

Ses pensées le tourmentaient autant que ce cauchemar qui semblait sans fin. Il ne comprenait pas ce que son esprit voulait lui dire. Il ne pouvait que se détester un peu plus.

« Arrête, arrête… » qu’il finit par gémir à moitié en se tenant la tête y agrippant sa longue chevelure carmine et blanche entre ses doigts salis des cendres de sa famille.  Il s’en arracherait les cheveux s’il continuait. Son corps se balançait en avant et en arrière alors que les gémissements de terreur et de douleur raisonnaient dans la pièce en feu.  Sa respiration était erratique voire presque impossible. Et il tenta de fermer les yeux pour ne plus voir, pour oublier où il était. Mais ça n’eut pas l’effet escompté. A la seconde où ses paupières se fermèrent, des flashs viennent matraquer avec fracas son esprit, l’assénant de souvenir jusqu’alors totalement enfoui.

Et il tombe d’un coup en arrière, se rattrape de peu de ses mains sur le sol rempli de fracas de verres. Il grimace en sentant sa peau se fendre mais surtout, il se réveille et se rend compte bien vite de ce qu’il venait de faire. Découvrant la pièce recouverte d’un gel qui allait jusqu’au couloir. Il faisait suffisamment froid pour qu’il commence lui-même à avoir des gelures au bout des doigts, rendant les coupures on ne peut plus que douloureuse. Il chercha son frère des yeux mais il ne le vit plus. Sa seule pensée fut de fuir cet endroit au plus vite.

Alors le gamin se précipite et se lève d’un coup même s’il titube. Il n’arrive qu’à peine à marcher. Il n’était pas vraiment dans un état normal. Son esprit était d’autant plus torturé par les pensées noires et morbides, par les souvenirs qui lui sont revenu et surtout par cette culpabilité qui l’envahissait. Il se traîne dans le couloir tentant de réchauffer un peu les lieux avec ses flammes, se tenant malgré tout au mur même si la glace lui brûlait encore un peu plus la paume.

Son regard était… vide comme s’il était mort à l’extérieur alors que son être tout entier semblait brûler dans un brasier qui finira par avoir raison de lui, ne laissant plus que des cendres. Et il avance lentement, traînant ses semelles sur le sol glissant qu’il faisait fondre à la mesure où il marchait. Le gamin avait l’allure d’un zombie et c’est à peine si le tremblement qu’il sentit sous ses jambes suffirent à réveiller ne serait-ce qu’un peu sa conscience. Et plus il avance, plus le tremblement s’intensifie et c’est plus par instinct que volontairement qu’il suivit les sons de voix. Il tomba sur un medecin et une infirmière et surtout, son esprit fut assez lucide pour reconnaître la blonde ( @Lysithea von Ordelia ). Il n’exprime pas de mot, toujours aussi éteint. Il lui attrapa le poignet et la tire du lit et il la mène avec lui. Il ne cherche même pas à savoir ce qui se passe ici. Shoto voulait juste que ça s’arrête et s’il n’a pas pu sauver sa famille, il pouvait au moins sauver Lysithea. Il ne dit toujours rien alors qu’il ne la lâche pas, serrant surement un peu trop fort celle-ci. Mais ils se retrouvèrent coincés face à la porte menant aux escaliers où ils firent face… au vide.

« Trouver une sortie. Une sortie. » qu’il lance d’un coup en se retournant vers Lysithea alors que son regard aussi vide et froid que la glace qui avait pris possession des lieux. Alors il reprend sa marche toujours en la tirant.

(c) DΛNDELION
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