”Tout va bien et vous savez pourquoi ? Parce que la cavalerie est là !” Cette phrase, Izuku la connaît par cœur. Depuis qu’il est haut comme trois pommes, il n’a qu’un seul et unique but en tête : Devenir un héros professionnel. Dans un monde où 80% de la population mondiale est doté d’un pouvoir, devenir un héros n’est plus un rêve si inatteignable mais qu’en est-il lorsqu’on fait partie des 20% restants ? Il était préférable de faire une croix dessus, un sans-alter n’aura jamais le moindre avenir en tant que tel. Pourtant, ça n’a jamais empêché Izuku de vouloir poursuivre son rêve ni sa mère de l’encourager à suivre cette voie. Son absence d’Alter, il le comblera autrement. Il commença alors à consigner la moindre information sur les héros professionnels. Leurs interventions, leurs apparitions, la nature de leur Alter et leur fonctionnement… Tout ce qu’il estimera lui être utile, un jour, dans sa future carrière.

Cet entêtement lui vaudra d’être le principal sujet de moqueries au sein de sa classe et plus particulièrement le bouc-émissaire du jeune Katsuki Bakugo. Ce garçon au tempérament aussi explosif que son alter fut pourtant un précieux ami par le passé, allant même jusqu’à partager la même admiration pour All Might et le même rêve. Mais le comportement de Katsuki avec Izuku changea radicalement lorsque celui-ci fut déclaré comme étant sans-alter, considérant alors le jeune Midoriya comme un simple ver de terre. Izuku a subi toute sorte d’humiliation par celui qu’il surnommait affectueusement Kacchan et s’est vu être affublé de nombreux surnoms aussi peu flatteurs les uns que les autres, dont le plus courant est celui de Deku. Bon à rien, inutile, incapable. Pourtant, malgré les persécutions et les railleries de son ami d’enfance, Izuku n’a jamais cessé d’admirer Katsuki. Il a continué d’être présent pour lui, de le suivre de loin et parfois de l’observer timidement mais toujours avec cette lueur d’admiration dans son regard. Si All Might était son idole, c’est bel et bien Kacchan qui a toujours été sa principale source de motivation et qui le pousse sans cesse à se surpasser, l’associant ainsi à l’image qu’il se fait de la victoire.

De par un étrange hasard, Izuku est amené à rencontrer celui qu’il a tant admiré à travers son écran d’ordinateur. Le seul, le grand, l’unique All Might. L’adolescent y voit alors l’opportunité rêvée d’avoir enfin une réponse à cette grande question qu’il se posait depuis tant d’années : Est-ce qu’on peut devenir quelqu’un comme lui même si on est dépourvu de super-pouvoirs ? Sans surprise et sans équivoque, la réponse est bien loin de celle qu’Izuku espérait. All Might s'était montré très clair avec lui, il était impossible de devenir héros professionnel si on ne possédait pas d'alter. Cependant, cette désillusion n’empêcha pas le jeune Midoriya d’intervenir pour sauver son ami d’enfance lorsqu’il le vit en danger face à un méchant. Poussé par son instinct, Izuku s’était précipité à son secours sans se soucier un seul instant qu’il pourrait y laisser la vie et, alors qu’il s’était rendu à l’évidence, son histoire prit un nouveau tournant. All Might vit en lui un futur successeur potentiel pour son alter : le One for All. Cet alter avait la particularité de pouvoir être transmis d’un porteur à un autre et ce fut lui, Izuku Midoriya, celui qui était considéré comme le bon à rien de service, qui en hérita après plusieurs mois d'entraînement intensifs et beaucoup de persévérance.

Izuku put donc intégrer l’un des établissement super-héroïque le plus prestigieux du Japon : Yuei. Si ses débuts dans la seconde A furent quelque peu chaotiques et semés d'embûches, la détermination du jeune Midoriya parvint rapidement à lui donner raison et il put ainsi rapidement se hisser à la hauteur de ses camarades de classe tout en préservant le secret de son alter. L’année scolaire d’Izuku ainsi que celle de ses camarades de classe ne fut pas de tout repos. Une sorte de prémisse de ce qui les attendaient une fois professionnel, en quelque sorte. Pourtant Izuku ne renonça jamais à aller au devant du danger, même lorsque son ami d’enfance fut kidnappé par l’Alliance des Villains, même lorsque son stage se transforma en sauvetage d’une fillette de 6 ans. Au contraire, cela ne fit que l’encourager un peu plus à poursuivre dans sa quête pour être à la hauteur de l’héritage du One for All.

À peine fut-il en possession de son permis provisoire qu’Izuku se retrouva confronté à la guerre. L’adolescent se rend alors compte de toute la complexité qu’implique d’être un héros : Il ne suffit pas d’affronter les vilains, il faut aussi protéger la population et leur donner l’espoir d’un monde meilleur. Il découvrira également les réelles intentions de Tomura Shigaraki et d’All for One et prendra alors la décision de quitter Yuei, ce qu’il estime être pour le bien de ses amis. Alors que le Japon tombe progressivement dans le chaos, Izuku n’est plus que l’ombre de lui-même, à tel point qu'il semblerait en avoir oublié les premières raisons qui l’ont poussé à devenir un héros. Si All for One désire récupérer le One for All, alors c’est à lui et à lui seul qu’incombe la responsabilité de l’arrêter. Épuisé tant physiquement que psychologiquement, Izuku s’efforce tant bien que mal de ne pas flancher, pour lui, pour ses proches et tous ceux dont la vie dépend du One for All.

Lorsque le jeune garçon ouvrit les yeux après une brève nuit de sommeil, l’endroit ne ressemblait en rien à la planque miteuse où il avait temporairement élu domicile. D’abord désorienté, Izuku comprit rapidement que cette ville où il a atterri n’avait rien à voir avec le Japon qu’il connaissait habituellement. Son manque de vigilance aurait-il eu raison de lui ? Non, tout semblait un peu trop vrai pour qu’il soit victime d’un alter. Même si les raisons de son arrivée dans cet étrange endroit lui sont encore inconnues, Izuku n’a pas d’autres choix que de se plier aux nouvelles règles et de s’y adapter. L’adolescent apprendra à ses dépens qu’il existe d’autres menaces toutes aussi dangereuses que celles que représentent Tomura et All for One, si ce n’est plus encore.