GénéralesGif : Oeuvre d'origine : My Hero Academia Avatar : kim taehyung Crédits : jmiki Messages : 270 Date d'inscription : 16/06/2023 Âge : 18 ans Quartier : Un appartement minuscule, dans un bout de quartier japonais que quelqu'un lui loue gratuitement en échange de services. Situation amoureuse : Célibataire, c'est même pas sûre qu'il sache ce que c'est. Métier : Rien pour le moment. Type : Humain à alter. Particularités & Pouvoirs : Contrôle le feu et la glace.
I feel the weight of the world weighing on my mind
Shoto & Deku
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Shoto ne se sentait pas seulement déprimé, c’était bien plus profond que ça, bien plus violent et tenace. Le jeune homme n’arrivait tout simplement pas à se remettre des derniers évènements. Victime d’un extrême mauvais sort causé par un culte étrange, Shoto avait vécu le pire jour de toute sa vie. Pourtant, son enfance est traumatique, mais ce qui s’y est passé là-bas, c’était une terreur indescriptible. Une peur paralysante qui lui a fait perdre la tête au point d’agir de manière irrationnelle et dangereuse pour lui-même et les autres. Et il n’arrivait toujours pas à trouver encore réellement le sommeil. Il avait peur à chaque fois qu’il fermait les yeux d’y retourner, de refaire les mêmes cauchemars. Ça puisait dans l’énergie qu’il n’avait quasiment pas, il n’avait plus l’envie de rien. Sortir du lit était déjà l’œuvre du miracle. Et avant cet évènement, il errait déjà sans but, ça n’avait fait qu’aggraver son état. D’autant qu’il n’arrivait déjà pas à accepter ce nouveau lieu de vie, parce qu’il remettait en cause tout ce qu’il a appris. Cet évènement avait juste enfoncé le clou. Il se sentait hypocrite, inutile et faible. Et sa pensée ne tournait qu’autour d’une chose, voir son frère. Et pourtant Shoto savait très bien que c’était la pire chose qu’il pouvait faire, mais son esprit n’en démordait pas, il devait le faire. Mais pour l’instant, il n’avait pas la force de s’y rendre et arrivait encore à ne pas céder à ses idées à la limite du suicidaire si on prend du recul.
Et les souvenirs ont tous refait surface d’un coup et il rejoue les scènes en boucle. Le terme de chef d’œuvre qu’il détestait déjà prenait encore un sens différent, lui laissant un gout amer au fond de la gorge. Comme un rappel de ce qu’il n’est en réalité, pas. Il n’a jamais voulu être appelé ainsi, ni même traité ainsi. En fait, Shoto n’a jamais pu faire ce qu’il voulait. Et maintenant, il ne sait justement plus ce qu’il veut, parce qu’il est incapable de dire seulement qui il est.
Encore au lit, couché sur le dos, il avait lever les mains au-dessus de son visage, les fixant de son regarde bicolore, serrant les poings, les desserrant. Il soupira bruyamment en finissant par les laisser tomber sur le matelas. Et il aurait pu rester là à juste fixer son plafond toute la journée, à parfois lutter contre les larmes ou la colère soudaine. Mais son téléphone le sortit de sa phase, son logeur qui lui demande un service, de quoi lui donner une raison de… vivre assez limité mais présente pour quelques heures. Il se releva alors du lit, se disant aussi qu’il serait temps qu’il aille voir son père. Il n’a toujours pas fait le pas, il n’a toujours pas osé aller lui faire face alors que la dernière vision de lui qu’il a vu était sur une table de morgue complètement carbonisé par Toya. Mais même ça, ça lui faisait peur. Il était terrorisé à l’idée qu’il soit réellement mort, alors il restait au stade de l’ignorance, où il pouvait être autant vivant, que mort.
Enfilant un pull trop grand pour lui, la capuche sur la tête et de la musique sur les oreilles pour oublier le monde autour de lui, il s’occupa donc d’arracher les mauvaises herbes et de s’occuper du jardin comme son logeur lui a demandé et puis, il déplaça des pots assez lourds, bref, il bossa pendant au moins deux heures dans ce jardin. Et il allait renoncer encore à se rendre à l’agence, mais le petit vieux lui tendit une enveloppe en plus de quelque billet gentiment offert, lui demandant s’il pouvait lui mener ça à Nexus. A croire que le sort le veut ainsi, il n’avait plus d’excuse.
Enfonçant le tout dans la poche de son sweatshirt, il se rendit donc en métro jusque Nexus, prenant le temps du trajet pour se préparer mentalement, au pire surtout. Même s’il était tellement épuisé émotionnellement qu’il n’était même pas sûr d’arriver à ressentir quoi que ce soit.
Le gamin au visage blême finit par sortir et à se rendre d’abord à l’adresse où il devait livrer la lettre puis marcha jusque l’agence. Une fois devant la porte automatique, il y resta devant comme un piquet pendant bien cinq minutes avant de finalement y mettre les pieds. Son regard parcours l’accueil, espérant tomber sur Hawks en premier, sachant très bien qu’il traîne avec son père assez souvent. Mais pas de signe de l’ailé, mais d’un visage bien trop familier plutôt. Bien trop familier, celui qu’il évite comme la peste depuis son réveil du coma. Ca faisait des mois, des mois qu’il avait réussi à ne pas le croiser et il faut qu’il tombe sur lui aujourd’hui ?
Oh, il n’avait absolument rien contre Midoriya, au contraire. C’était contre lui-même qu’il avait quelque chose. Trop de remise en question, trop de doute sur ce qu’il pense pour arriver à faire face à celui qui représente tout ce qui a de plus héroïque, celui qui est si irréprochable et surement même trop gentil. Comment lui faire face alors qu’il remet en question même leur condition de héro ? Alors qu’il n’arrive pas à concevoir qu’ils aient pu apprendre à être des héros… dans un lycée ?
Il se pince les lèvres, Shoto, mais finalement, il ne peut pas continuer à l’ignorer et à le fixer comme ça pendant des heures. Midoriya allait vraiment finir par croire qu’il le déteste.
« Midoriya… » qu’il finit par dire, l’interpelant d’une voix presqu’inanimé. « Ça fait longtemps… » qu’il souffle alors. Sachant pas vraiment quoi dire, ce n’était pas comme s’il était doué dans les relations sociales de toute façon. Le grand solitaire n’a jamais été doué pour ça.
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