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Entre toi et moi, ça fait boum boum boum... - Deku

Katsuki Bakugo
Katsuki Bakugo
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Quartier : The Interstice
Situation amoureuse : Célibataire, ça va pas, non ?! Pas le temps avec ses conneries
Métier : Apprenti héros jusqu'à il y a peu... Mais va devoir renoncer à ses ambitions.
Particularités & Pouvoirs : Katsuki possède un alter d'explosion lié à sa sudation, c'est à dire qu'il peut en provoquer grâce à la sueur de ses mains. Tout son équipement est pensé en fonction de cela, même s'il a du mal à l'entretenir seul depuis qu'il est dans cette ville. Il a quelques cicatrices dû à sa tendance à foncer tête baissée, mais il est loin d'être celui qui ressort toujours le plus blessé.
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# Mar 19 Déc - 19:19
Un pas. Puis l’autre. Sans un bruit, l’étrange silhouette se glisse entre les immeubles. Du bruit, il en a fait bien assez, ce soir. Attaque de civils, hurlements, peurs. Chacun gravé dans une mémoire que son corps ne prend pas en compte, informations traitées et aussi rapidement mises de côté. Il n’en a pas besoin pour accomplir sa mission. Et, comme depuis un an, rien d’autre ne compte que cela. Accomplir sa mission. Obéir aux ordres donnés. Avancer non pas où il le veut, puisque là où il est, il n’y a plus de volonté, mais là où on le lui dit. Faire ce qu’on le lui dit. Rien d’autre. Ne pas penser autrement que comme lui lui ordonne de le faire.  

Et il a ordonné, ce soir, cette nuit. Ordonné d’arrêter celui qui a visiblement décidé de s’en prendre à ses petits business. Blessé, voire mort, peu importe, tant que son petit manège cesse. Une fois de plus, comme depuis trop longtemps pour qu’il ne sache encore combien, il n’a pas eu d’autre choix que d’acquiescer. Et de partir en chasse. Sans avoir besoin de la moindre stratégie pour l’attirer où il le voulait ; il le savait déjà. Parce qu’il savait exactement comment il allait réagir. Qu’il ne pourrait laisser des innocents être attaqués sous ses yeux, dans son secteur d’intervention, triangulé par avance. Alors il a laissé assez de traces. Juste assez pour qu’il puisse le suivre. Jusqu’à une zone laissée à l’abandon : le parfait terrain de combat. Juste assez de trace pour que  l’autre sache où il est. Pour qu’il ait des doutes sur son identité. Mais aucune qui puisse lui confirmer à qui il a à faire.    

Parce que depuis un an, il agit dans l’ombre. Depuis un an, il n’est qu’une ombre, un fantôme, presque. Qui prend soin, comme ce soir, de ne pas se laisser happer par la lumière trop violente d’un quelconque éclairage publique. Qui se noie dans l’obscurité comme l’on se noierait dans les eaux sombres d’un lac. Qui avance de cache en cache, sans jamais se faire voir, de personne. Une ombre vengeresse aux mains d’un Dieu fou. Qui ne pense plus. Qui ne vit plus. Qui survit, tout au plus. Qui ne fait que ce qu’on lui demande. Qui ne fait que détruire ceux qu’il lui désigne. Ceux qui ont osé se lever en travers de sa route. Sans qu’il n’ait jamais aucune solution pour échapper à ces ordres. Alors c’est ce qu’il fait. Il détruit. Quitte à blesser. Quitte à tuer…  

Parce qu’il sait. Il sait ce qu’il verra s’il regarde ses mains, malgré les gants à la forme si particulières de son équipement qui lui dessinent une silhouette si particulière dans la noirceur de la ville. Du sang. Le sang de tant d’innocents. Et alors que tout son être voudrait ruer, se rebeller face à cette ignominie, il n’en fait rien. Il ne peut rien faire. Parce que sa volonté est attachée, emprisonnée. Réduite à rien. Et que tout ce qui faisait lui n’est plus désormais qu’à la merci des ordres qui lui sont donnés. Sans rien pouvoir y faire. Sans même que l’idée de protestation ne puisse atteindre la plus infime de ses pensées. Obéir. Et éliminer la cible.

Il la voit, cette cible. Elle est là, devant ses yeux. Lui a pris soin de ne pas se montrer, pas tout de suite. Parce qu’il veut bénéficier de l’instant de surprise. Parce que l’autre le cherche, il le voit à la façon dont son regard semble scruter les environs. A la prudence avec laquelle il avance. A toute son attitude, qu’il aurait pu deviner sans même avoir besoin de l’observer. Parce qu’il le connaît. Parce qu’il n’a jamais eu besoin de carnet pour noter chacune de ses réactions. Parce qu’au début, ce n’était que pour noter ses points faibles alors qu’il ne voulait le considérer que comme un caillou dans sa chaussure, l’incarnation même d’une faiblesse dont il devait absolument se débarrasser. Et puis sans même qu’il ne s’en aperçoive, son regard à changer. De la méfiance d’un rival qui voit celui qu’il a toujours méprisé devenir toujours plus puissant à… autre chose. De plus profond. De plus caché. D’un sentiment presque trop proche de l’amitié, mais qui se refuse toujours à dire son nom. D’un secret commun, celui de l’origine des pouvoirs de l’autre, à une responsabilité qu’il se refuse à le voir porter seul. Et à tout ce que cela peut sous-tendre.

Ou aurait pu, en tout cas. Puisque tout s’arrête ce soir, sur ordre du Dieu de la Malice. Puisqu’alors qu’il observe depuis quelques secondes la silhouette presque immobile, il sait qu’il n’a qu’une seule chose à faire : éliminer Izuku Midoriya. Et alors que l’on pourrait croire que le temps qui s’écoule pourrait être signe d’hésitation, alors que le silence s’étire un peu plus, trop profond dans cette partie abandonnée de la ville, lui sait qui n’en est rien. Il ne peut pas hésiter : la magie qui a envahie tout son esprit l’en empêche. Et le bruit soudain qui perce cette chape de plomb et brise violemment le silence en est la preuve.

Ce n’est pas le rugissement de n’importe quelle explosion qui s’attaque d’un coup à Deku. C’est Explosion, son alter, qu’il déchaîne sur son ancien camarade de classe. Et alors que le combat s’amorce sans autre forme de procès, sans même laisser la place à la moindre parole, le bruit des détonations retentit.

Juste assez fort pour cacher, au fin fond de l’esprit de Katsuki Bakugo, de cette poupée sans vie, ses propres hurlements intérieurs.
Izuku Midoriya
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Particularités & Pouvoirs : Tâches de rousseurs + One for All + All Might
Infos supplémentaires : Si la flamme du One for All brûle toujours dans le coeur d'Izuku, son alter ne semble plus lui répondre comme il le désire et échappe parfois à son contrôle. Lui qui avait passé de longues heures à perfectionner la maitrise de son alter, Izuku se voit à nouveau obligé de repasser par la case apprentissage s'il veut pouvoir être à nouveau en mesure d'utiliser le plein potentiel des 6 alters à sa dispositions. D'autant plus qu'il ne peut plus compter sur les anciens porteurs pour l'aider, ceux-ci répondant aux abonnés absents depuis son arrivé sur Nowhere.
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# Lun 25 Déc - 15:15
Depuis près d’un an, Izuku était à la poursuite d’un véritable fantôme. Une ombre insaisissable qui semait le chaos ci et là dans la ville. Lieu ciblé différent, victimes différentes, chacune de ses manifestations étaient cependant liées par le même procédé. Une bombe intraçable. Les théories ont longtemps fusées dans l’esprit du jeune garçon mais sans cesse rejetées à cause d’un seul et unique détail : l’absence de résidus de poudre. Il n’y avait pourtant qu’une seule hypothèse qui était encore viable et c’était sans doute la plus probable mais c’était pourtant celle qu’il s’obstinait à mettre dans un coin de son esprit et l’ignorer. Parce qu’accepter l’idée que ces explosions seraient à l’origine d’un pouvoir reviendrait à mettre une personne qui lui était cher sur le banc des accusés et c’était impossible. Ce n’était pas lui, ça ne pouvait pas être lui. Izuku le connaissait mieux que personne, aussi bien que lui-même si ce n’était peut-être même plus. Ils partageaient les mêmes ambitions, la même détermination, le même rêve. Il ne pouvait pas y renoncer alors que ce fut cette même volonté qui lui avait permis de tenir tête face à La Ligue des Super-Vilains. Pourquoi aurait-il cherché à s’opposer à eux si, ensuite… Non, ça n’avait pas le moindre sens.

Quand l’apprenti héros arriva sur les lieux du drame, il crut d’abord être arrivé trop tard. Tandis que certains se bousculaient pour fuir la zone, d'autres n'avaient pas eu cette chance. Des cris et des pleurs résonnaient dans la rue, bien plus fortes que les sirènes de la police et des secours qui se précipitaient sur les lieux de l'attentat. Et pendant que les blessés souffraient, pendant que des familles pleuraient la perte d'un de leur proche, pendant que de nouveaux cauchemars se réveillaient chez des enfants, que faisaient les héros ? N'étaient-ils pas censés empêcher de genre de tragiques accidents ? N'étaient-ce pas leur rôle au sein de la société de protéger les civils, leur assurer un monde meilleur dans lequel ils pouvaient vivre sereinement ? Où étaient-ils, ces fameux héros, quand on avait besoin d'eux ? Sur l’instant, Deku s’en était terriblement voulu. Ca ne s’était qu’à quelques secondes, de précieuses secondes qu’il n’aurait pas perdu si son Fouet Noir s’était montré coopératif. Parce que depuis son arrivée dans cette étrange ville, le One for All était devenu particulièrement capricieux, ce qui compliquait la tâche d’Izuku qui n’était pourtant déjà pas très facile. Au lieu de ça, il n’avait pas pu faire son travail de héros correctement et la vie de certains civils était désormais en état critique. Comment pouvait-il se prétendre être un héros digne du One for All s’il n’était pas capable d’arrêter ce terroriste ? Ce n’était pas si simple. C’était un véritable jeu du chat et de la souris qui se jouait entre le héros et son adversaire. Sans le savoir, Izuku s’était mêlé aux affaires d’un être plus grand que lui, plus menaçant, plus dangereux. Un ennemi dangereux, vicieux, rusé, calculateur - et pour cause car il s’agissait du Dieu de la Malice en personne.

Mais cette fois, c’était différent. Ce soir, une erreur a été commise. Une bête petite erreur qui coûtera la liberté à celui qui s’amusait à détruire certains quartiers de la ville, lui qui était pourtant si minutieux d’ordinaire. L’odeur de la nitroglycérine. Une odeur particulière qui rappelait à Izuku celle de la maison et son coeur se serra douloureusement alors que ses soupçons ne faisaient que se renforcer un peu plus. Ne pas céder à ses émotions.

Sans une once d’hésitation supplémentaire, Deku se mit en chasse. Il profita de la vitesse octroyée par le One for All pour suivre l’odeur qui avait imprégné les lieux dans l’espoir que cette dernière lui permettrait de retrouver le fautif et, enfin, mettre un terme définitif à cette histoire. Ce fut aux abords d’une zone désaffectée que sa seule et unique piste le mena. Izuku ralentit le pas, avançant désormais à tâtonnement, ses sens en alerte et son alter de détection du danger à l'affût. Il se sentait observé. Combien étaient-ils ? Qu’attendaient-ils pour l’attaquer ? Avaient-ils peur ou attendaient-ils un signal précis pour s’en prendre à lui ? C’était calme, trop calme. La tension était palpable, à tel point qu’Izuku oublierait presque de respirer.

Deku eut tout juste le temps d’esquiver la première explosion, davantage grâce à ses réflexes qu’à son alter qui ne s’était pas manifesté - faute de danger, apparemment. Il n’avait pas le temps de reprendre ses esprits que son assaillant revenait aussitôt à la charge. Les détonations s'enchaînaient les unes après les autres, sans laisser le moindre répit à l’apprenti héros dont l’esprit était trop occupé à esquiver les attaques plutôt qu’à analyser la situation. Néanmoins, il eut le temps de prendre conscience d’une chose. D’une seule et unique chose qui, pourtant, prenait toute son importance.

“Ka… Kacchan ?!”

Nul doute qu’il s’agissait de lui, désormais. De son ami d’enfance. De celui dont l’Alter a suscité son admiration. De celui dont les exploits l’ont toujours encouragé à se surpasser. Celui dont, malgré les brimades, avait toujours eu une place considérable dans le cœur d’Izuku. Ce même Kacchan qui s’en prenait aujourd’hui à lui et surtout à de nombreux innocents qu’il s’était pourtant promis de protéger par le passé. C’était douloureux, bien plus douloureux que toutes ces années passées à se faire rejeter, bien plus que n’importe quelle blessure qu’il s’était infligée, bien plus que son départ de Yuei, bien plus que les explosions qui lui mordaient le visage.

De tous ses adversaires, Katsuki était celui que Deku redoutait le plus. Force, intelligence, alter, il avait toujours eu ce qu’Izuku n’avait pas et même une fois le One for All acquis par ce dernier, il n’avait jamais réussi à gagner contre lui. Si à force d‘observation Izuku connaissait les points faibles de son ami d’enfance, la réciproque était toute aussi vraie et c’était un combat particulièrement difficile qui s’annonçait entre les deux adolescents. Pourtant, le jeune Midoriya semblait déterminé à ne pas utiliser son alter et se contenter simplement d’esquiver les enchaînements d’attaques. Il avait besoin de prendre du recul, tant sur la situation que pour creuser la distance avec son rival. Izuku ne pouvait pas rivaliser au corps-à-corps et son adversaire le savait, si bien qu’il semblait veiller minutieusement à garder le héros à la portée de son alter.

Incapable de réfléchir convenablement, Deku se décida finalement d’agir. Un écran de fumée se forma entre eux et le héros profita du bref moment de confusion pour enfin prendre de la distance. Il trouva refuge légèrement en hauteur, sur un poteau d’où il pouvait garder un œil sur son ami d’enfance afin de ne pas être pris par surprise une nouvelle fois, son sens du danger ne fonctionnant pas avec le jeune Bakugo.

“Pourquoi tu fais ça, Kacchan ?”

Depuis qu’il avait quitté Yuei, presque deux ans s’étaient écoulés. Un an pendant lequel Deku n’avait pas montré le moindre signe de vie, deux ans pendant lesquels ils ne s’étaient pas revus. Alors… Il pouvait s’en passer des choses, en deux ans… Que s’était-il donc passé dans son absence pour que Kacchan ait tant changé ? Izuku avait besoin de réponse. Il avait besoin de comprendre les agissements de son ami d’enfance. Menaces, chantages, il y avait forcément une raison mais ça ne pouvait pas venir de sa propre volonté, Izuku refusait d’y croire.

Après un bref moment de réflexion, l’apprenti héros brisa à nouveau le silence. Il semblait soudainement moins sûr de lui, sa voix était tremblante et incertaine.

“C’est de ma faute… C’est ça ? Tu m’en veux d’être parti ?”

Et si, finalement, c’était lui qui était à l’origine du mal-être de Kacchan ?
Katsuki Bakugo
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# Ven 12 Jan - 22:18
Un coup. Puis un autre. Et une explosion pour les accompagner. A chaque fois. Ou presque. Chaque mouvement instinctif, et pourtant calculé avec précision. Exploiter chacune de ses failles. S’immiscer dans chacune de ses faiblesses. Il le connaît, oui. Ils se connaissent, depuis si longtemps. Alors il sait. Ne pas lui laisser le temps. Pour rien. Surtout pas pour la réflexion. Surtout pas pour la stratégie. Il s’est toujours vanté d’être meilleur que lui en tout, oui. Mais pas dans ce domaine. Parce qu’il savait de quoi Midoriya était capable. Il avait su, depuis le début, que c’était lui qui avait élaboré le plan qui l’avait sorti des griffes de l’Alliances des Super-Vilains, même s’il aurait préféré s’arracher la langue que de l’avouer et de devoir le remercier pour cela. Il savait que ses camarades l’écoutaient et que ceux qui avaient composés la seconde A auraient été prêts à le suivre partout. Il savait même que certains héros professionnels avaient été prêts, dans leur monde, à écouter certains de ses conseils. L’alter qu’il avait hérité d’All Might était loin d’être le seul  point qui le rendait redoutable. Et Bakugo avait une mission. Une mission qu’il ne pouvait pas se permettre de voir entacher par l’autre adolescent, d’autant plus quand celle-ci était d’éliminer la source de nuisance qu’il était. Et il ne pouvait faire autre chose, avoir d’autre pensée que celle de la mener à bien. Ici. Et maintenant.

Et puis il y a ce surnom. Son surnom. Et cette voix qui le prononce. Qui l’avait déjà dit mille fois. En riant, alors qu’il le suivait partout quand, enfant, ils partageaient une si forte complicité. En s’opposant à lui, quand il considérait, lui, stupide sans alter, qu’il allait trop loin. En essayant de le calmer même, parfois, quand Katsuki avait l’un de ses nombreux accès de colère. Mais jamais il n’avait entendu ce ton. Cette incompréhension ; cette plainte, presque. Même quand il l’avait défié, en pleine nuit. Même dans leurs pires moments. Il n’avait jamais entendu la voix de Deku s’adresser à lui ainsi. Et se briser sur son seul surnom.  « Ta gueule ! » Il hurle, le jeune Bakugo. Parce que dans son esprit, il y a eu cet éclair. Qui a résonné jusque dans sa poitrine. Jusqu’à en faire vaciller, l’espace d’un instant, le contrôle que le Dieu maléfique a sur son esprit. Avant que ne surgissent les images. Les sensations. Les souvenirs des sévices qui ont eu lieu, à chaque fois qu’il avait réussi à s’extraire un peu de cette influence totale. Oh, ça n’était pas cela qui aurait pu l’empêcher de se rebeller, si seulement il avait pu ; il n’avait jamais rien eu à faire de la douleur. Mais cet instant avait été court, si court. Et avait suffit pour que l’emprise se resserre. Comme une plante vénéneuse qui venait planter un peu plus ses épines au sein même de son esprit.

Alors les coups redoublent d’ardeur. Les explosions, déjà puissantes, semblent plus dangereuses encore. Mais la rage qui l’aveugle semble rendre ses coups moins précis. Ses mouvements moins pertinents. Et d’autant plus quand il se rend compte que Deku ne répond pas à ses attaques. Qu’il ne fait que parer, qu’esquiver, au risque de finir par se faire lui-même blessé – ou pire. Imbécile de Deku. Incapable qui refuse de lutter pour sa vie. Parce qu’il avait déjà du sang sur les mains. Et qu’il ne pouvait pas avoir celui, en plus, de Midoriya. Même s’il n’avait pas le choix. Et qu’il ne pouvait que remplir sa mission. Ou mourir en s’y essayant.

C’est peut-être cette désorganisation soudaine, cette déconcentration qui permet à l’héritier d’All Might de le prendre par surprise en les entourant tous deux d’un nuage épais nuage de fumée, laissant le poing de Katsuki frapper dans le vide alors qu’il allait pour porter son prochain coup. L’obscurité plus profonde encore que celle de la nuit qui les entourait jusqu’alors résonne d’un nouveau cri de rage. Sa cible lui a échappé – pour le moment, tout du moins. Alors il scrute, autant qu’il le peut, les environs directs, incapable de penser que l’autre ait pu fuir. Et il en a la confirmation quand la voix de Midoriya s’élève de nouveau, lui indiquant vaguement une direction.  « Devine, abruti ! » Il lâche entre ses dents, bien assez fort, cependant, pour être certain que l’autre l’entende. Qu’il parle. Qu’il lui indique donc sa position. Si les yeux de Katsuki lui font défaut, il trouvera un autre moyen de le débusquer. Et de le réduire à néant.

Les quelques secondes qui s’écoulent pourraient cependant amener le doute en lui ; elles ne font, surtout, qu’augmenter ce terrible sentiment de frustration chez le jeune homme sous emprise. Alors il reste sur ses gardes. Et lorsque la voix de Midoriya s’élève de nouveau, Katsuki aurait dû le voir comme une récompense. Sauf peut-être sur cette faiblesse qu’elle recèle. Sauf peut-être sur cette faiblesse qu’il ressent. Sauf peut-être sur ces mots qui se brisent en lui comme se brise le verre, ne laissant derrière lui que des éclats coupants. Mais une fois de plus, ces pensées là sont enterrées, enfouies au plus profond de lui. Parce que tout ce qu’il doit voir, maintenant, c’est que cela a réussi. Cela a marché. Et que la voix de l’autre homme lui donne exactement sa position. « Tu t’accorde beaucoup trop d’importance, Deku. » Et dans ce surnom duquel il l’a toujours affublé se trouve plus de mépris qu’il n’en a jamais fait preuve à son égard, même dans leurs pires disputes à sens unique, même dans leur enfance. Pourtant, quand il arrive soudain sur lui, surgissant des ténèbres comme un démon dont il revêt en partie la silhouette, ce n’est pas le mépris, ni même la rage qui rougeoie dans les yeux brillant d’habitude d’un feu ardent de Katsuki Bakugo. C’est une étrange lueur bleue, à l’aspect étrangement bien moins naturelle que sa couleur carmin habituelle, que reflète son regard. Une lueur que Deku n’aura qu’un très bref instant pour capter, autant que pour esquiver le coup qui arrive. Parce que pour le moment, il est hors de question pour l’autre d’abandonner sa mission.
Izuku Midoriya
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# Mar 20 Fév - 21:50
Ca ne pouvait pas être possible. Ça devait sûrement être un cauchemar. Non. Même dans ses plus terribles cauchemars, jamais Kacchan ne s’en serait pris à des civils. Izuku se sentait responsable, forcément. Il avait quitté Yuei du jour au lendemain, sans prévenir personne si ce n’était une maigre lettre dans laquelle il se confiait. C’était tout, rien de plus. Qui sait, alors, ce qui s’était passé dans la tête du jeune Bakugo ? Qui sait s’il ne s’était pas senti trahi par celui qui, autrefois, ne le lâchait pas d’une semelle ? Même là encore, Izuku refusait d’y croire. Son ami d’enfance lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Insultes, chantage, harcèlement allant parfois même jusqu’à l’incitation au suicide mais jamais Katsuki ne s’en était pris physiquement à quelqu’un pour le blesser volontairement. Pourquoi le faire maintenant alors qu’ils touchaient enfin leurs rêves du bout des doigts ? Au risque d’être catégorisé comme vilain ? Ça n’avait pas de sens. Il y avait forcément une raison, une motivation à moins, sûrement, qu’il ne veut simplement pas admettre la vérité. Celle que Kacchan n’était peut-être plus celui qu’il avait connu autrefois.

Alors qu’il se pensait temporairement intouchable du haut de son lampadaire qui ne tenait à plus grand chose, Izuku fut rapidement tiré de ses pensées. À travers l’épais brouillard généré par l’un de ses alters surgit, sans avertissement préalable, son camarade de classe plus déterminé que jamais à se venger. De quoi ? Personne ne le savait mais c’était bel et bien la rage de vaincre qui animait le visage de celui qui était surnommé Kacchan.

Quelque chose n’allait pas.

Ça ne dura qu’une fraction de seconde, quelques millisecondes imperceptibles à l'œil mais Izuku l’avait quand même vu. Ce regard. Il connaissait ce regard. C’était ce même regard empli de peur et de détresse dont il avait été témoin à la fin de leur collège, lorsque son ami blond s’était fait attaquer par un vilain. Le même jour où Izuku avait eu l’affront de lui venir en aide pour la toute première fois au péril de sa propre vie.

Ses yeux criaient à l’aide.

L’apprenti héros fut ramené à la dure réalité lorsqu’une explosion lui souffla au visage et le projeta violemment plusieurs dizaines de mètres plus loin, jusqu'à ce que son dos ne vienne se heurter à un mur. Assommé par l’impact, Izuku ne se releva pas immédiatement, le temps de reprendre ses esprits et d’ignorer la douleur lancinante dans sa poitrine. Il n’avait pas le temps de se lamenter sur son sort, il devait réveiller son ami d’enfance. Sans quitter ce dernier du regard, le héros Deku parvient difficilement à se remettre sur ses deux jambes. Il devait réfléchir avant un nouvel assaut et vite. Kacchan ne semblait pas être libre de ses mouvements ni de ses décisions, c’était comme si on avait soufflé un ordre à son inconscient et que son corps n’avait pas d’autres choix que d’y obéir, peu importe si la pensée l’était elle aussi.

C’était ça.

Izuku se souvient d’avoir vécu une situation similaire il y a quelques années, alors que le championnat de Yuei battait son plein. Un de ses camarades de classe, Hitoshi Shinso, avait un alter dont le fonctionnement ressemblait à celui dont le jeune Bakugo était victime. Capable de soumettre à sa volonté quiconque qui lui répond verbalement, la seule façon d’être libéré de son emprise était de recevoir un choc. Alors peut-être, peut-être, que ça pourrait fonctionner avec son ami d’enfance si le coup était suffisamment important.

"Pardon, Kacchan." murmura-t-il davantage pour lui-même qu’à l’intention du concerné.

Et, cette fois-ci, ce fut lui qui attaqua le premier afin de ne laisser aucune ouverture à son adversaire. Deku n’avait qu’un seul coup à lui porter mais c’était loin d’être chose aisée, Katsuki Bakugo excellait au corps-à-corps en plus d’avoir un alter dévastateur à courte et moyenne portée. Il n’avait jamais gagné contre son rival, pas même lorsqu’il l’aidait à maitriser le Fouet Noir. Alors pourquoi cette fois-ci serait différente ? Parce que pour le sauver, il n’avait pas le choix.

Un combat intense s’engagea entre les deux adolescents. Aucun des deux ne voulait renoncer, l’un animé par la détresse de son ami et l’autre déterminé par sa volonté de tuer. Les tentatives d’approches de Deku s’enchainaient, les explosions aussi. L’apprenti héros parvenait parfois à les esquiver mais la plupart touchaient leur cible. La douleur était insoutenable, la fatigue commençait aussi à se ressentir,  mais Izuku ne flanchait pas pour autant. Il n’avait pas le droit. Kacchan avait besoin de lui.


Enfin. Il la vit enfin, cette opportunité. Son ami d’enfance eut un instant de faiblesse, une toute petite seconde où sa garde fut baissée et le jeune Midoriya en profita pour lui asséner un coup dans l’estomac, n’utilisant pas toute la puissance de One for All mais juste assez pour que le blond soit incapable de se relever et de riposter à nouveau. Un peu trop fort, cependant, car le jeune Bakugo tomba finalement, inconscient. Izuku se rapprocha de lui et lorsqu’il s’assura que Kacchan respirait encore, il décida de le porter sur son dos pour le mettre en lieu sûr. Mais où ? À l’hôpital ? C’était trop risqué. À l’Agence ? Ils feraient trop vite le rapprochement entre lui et les attentats qui ont eu lieu plus tôt dans la soirée. Finalement, Izuku se décida de le ramener dans son appartement de fortune où, au moins, ils seraient tous les deux en sécurité et loin des reproches qu'on pourrait faire à son camarade de classe.

L’apprenti héro prit alors soin de son ami, l’installant dans sa chambre pour qu’il puisse reprendre des forces et veillant à panser les blessures que la situation lui a forcé d’infliger. Après s’être assuré que Kacchan ne manque de rien s’il venait à se réveiller, Izuku s’éclipsa de la pièce. Enfermé dans la salle de bain, il put constater l’étendue des dégâts. La douleur qui lui étouffait la poitrine lui indiquait qu’il avait sûrement quelques côtes cassées et entre les ecchymoses qui avaient fleuri un peu partout sur son corps se trouvait des marques de brûlures causées par l’Alter de son ami d’enfance. Maintenant que l’adrénaline était descendue, c’était tout son corps qui hurlait de douleur mais il n’y avait rien qui ne soit plus grave que ses cicatrices déjà présentes.

Tandis qu’il essayait de soigner ses propres blessures, Izuku entendit soudainement du mouvement provenir de l’extérieur de la pièce et il ne fallut pas longtemps avant que la porte ne vole en éclat. Surpris, le jeune homme manqua de faire tomber le flacon de désinfectant qu’il récupéra - in extremis - avant de se retourner vers le jeune Bakugo, l’air un peu confus

“Kacchan ? Tu es déjà réveillé ?!”

Deku reposa ce qu’il avait entre ses mains au bord du lavabo et lui adressa ce petit sourire qui ne le quittait que rarement quand il était en sa compagnie.

“Tu devrais retourner t’allonger. Dis moi si tu as besoin de quelque chose, je peux te l’apporter.”
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# Ven 23 Fév - 21:58
Katsuki Bakugo n’a jamais été un enfant ni même un adolescent calme. Colérique, égocentrique, sûr de lui au point d’en devenir pour la plupart insupportable, la violence a toujours fait partie de sa vie, dans tous ses aspects ; seul moyen d’expression entre lui et sa mère, là où les efforts d’un père trop mou n’ont jamais réussi à en contenir aucun éclat, il l’a toujours reporté sur ses rapports sociaux de manière général. Et, s’il faut être parfaitement honnête, sur Midoriya en particulier. Mais pour autant, cette violence dont il a toujours fait preuve n’avait jamais été aussi déchaînée que celle qu’il exprime aujourd’hui. Même contre les pires vilains, les coups n’ont jamais été aussi peu retenus, les explosions aussi peu soignées. Comme si le jeune homme ne se battait pas seulement avec son corps et son alter, mais directement avec son âme. Avec cette âme malmenée, déchirée. Avec cette âme qui hurle de tout son être. Avec cette âme qui, pour s’apaiser, ne serait-ce l’espace de quelques instants, doit faire couler le sang de celui qui a toujours été à ses côtés. Alors qu’elle n’aurait en réalité qu’une envie, c’est celle de s’éteindre à sa place.

Alors la violence continue. S’accentue, encore et encore. Dans ses poings déjà rouges de son propre sang, quand l’autre parvient à esquiver et que les coups rencontrent tout autre obstacle. Des fuites qui ne font que l’enrager un peu plus encore, provoquant râles de mécontentements et grognement de fureur alors que même quand il pense l’avoir atteint, l’autre s’échappe encore. Mais il l’aura. Il ne peut que l’avoir. Son cerveau manipulé ne saurait voir d’autre issue.

Sauf que Midoriya, lui, visiblement, parvint à en voir une. Une faille, l’espace d’une seconde ; exactement ce qu’il s’était promis de ne pas lui laisser, sachant parfaitement ce qu’il saurait en faire. Il aura fallu tout juste un instant d’inattention, tout juste ce mauvais équilibre qu’il ne parvient pas à reprendre pour que l’autre en profite. Il vacille, Katsuki. Et Deku en profite aussitôt pour lui asséner un violent coup à l’estomac, un coup qui le projette au sol. Il a tout juste le temps de sentir la douleur dans son ventre, le souffle qui lui manque, avant que sa tête ne cogne violemment contre un objet métallique. Et que soudain, ce ne soit plus que le noir. Complet, intense. Infini.

C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de cinquante étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : « Jusqu’ici tout va bien… Jusqu’ici tout va bien… Jusqu’ici tout va bien… Jusqu’ici tout va bien. » Mais l’important, c’est pas la chute. C’est l’atterrissage.

Flottant dans un entre-deux incertain, dans une obscurité presque bienfaitrice, Katsuki ignore pourquoi ce sont ces souvenirs-là qui lui reviennent en tête – une blague stupide de cet idiot de Denki qui avait beaucoup fait rire Kirishima. Il n’y a pas encore de conscience, là où il est. Pas encore de douleur, pas encore de blessures. Il n’y a que le noir et le vide, sans un son, sans un bruit. Juste le néant. Un néant à laquelle, pour la première fois, Katsuki se dit volontiers qu’il se laisserait bien aller.

Et puis soudain, il comprend. Il comprend pourquoi ce sont ces mots, ce moment de détente dans sa chambre qui lui est revenu en mémoire. Il comprend avec la brutalité d’une chute, alors que son corps est perclus des pires douleurs. Il comprend alors que le choc de son retour à la réalité est plus violent encore que la plus terrible des morts. Parce qu’il y a tous ses membres, qui lui semblent semblables à du plomb. Parce qu’il y a ses côtes, dont quelques-unes sont au moins fêlées, si ce n’est plus. Parce qu’il y a son crâne qui menace d’exploser, particulièrement là où il a tapé plus tôt. Et parce qu’il y a toutes ces images qui reviennent en force. Brutalement. Qui le submergent. Totalement. Le sang. Explosion. Les blessés. Explosion. Les corps sans vie. Explosion !

Autant d’images qui se mêlent dans sa tête, bien loin des souvenirs presque joyeux que le noir lui a offerts. Autant d’images qui lui semblent vouloir s’extirper de son crâne pour venir le hanter à jamais. Ça n’a pas de cohérence, ça n’a aucun sens. Et pourtant, les sensations sont là, comme autant de brûlures qui viennent dévorer son âme. Parce qu’il l’avait fait. Chaque image qui surgissait dans son esprit. Chaque blessé, chaque perte. Il l’avait fait. Chaque mort. Il en était responsable. L’horreur est si forte que sa bouche s’ouvre l’espace d’un instant, comme si un cri devait en sortir, mais ce dernier est aussitôt étouffé par une nausée plus violente, plus prenante encore. Tout ce qui peut alors s’échapper de ses lèvres est un râle d’une souffrance sans nom. Sauf que son cœur pèse trop lourd, qu’il lui semble vouloir remonter jusqu’à sa bouche. Alors il se lève, le jeune Bakugo, les jambes tremblantes, qui semblent ne pas vouloir le tenir plus loin que quelques pas. Alors il avance, flagelle, ce retient d’un bras trop faible contre le premier mur qui passe à sa portée. Mais il avance, oui. Parce qu’il doit trouver…

Les forces lui manquent quand enfin il atteint la pièce qu’il souhaite ; son esprit ne capte pas tout de suite la présence de Midoriya alors qu’il le repousse à moitié, se précipite au-dessus de la cuvette des toilettes pour que son estomac puisse rendre le peu qu’il ait pu avaler. Cela fait passer le malaise, un temps. Ou en tout cas, cela le laisse assez vide pour qu’il en ait l’impression. Pour qu’il capte, enfin, la présence de l’autre adolescent. Et avec lui, cette inquiétude stupide dont il fait preuve à son égard. « Deku. Qu’est-ce que je fous là, putain ? Où est-ce qu’on est ? » Et là où toute personne censée aurait un mouvement de recul pour échapper à la présence de l’autre, Katsuki fait un pas en avant, menaçant. Sauf que la menace semble sans doute bien dérisoire, face à ce corps bien plus frêle qu’avant, couvert de blessures mal soignées. Sauf que la menace semble bien faible, avec cette voix éraillée. Sauf que la menace semble proche du nul, alors que ses jambes, déjà, ne le tiennent plus debout.

Mais il ne peut pas rester. Il ne peut pas rester là, où que ce soit. Il ne peut pas rester avec lui, quoi qu’il arrive. Pas après tout ce qu’il a fait.
Izuku Midoriya
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Infos supplémentaires : Si la flamme du One for All brûle toujours dans le coeur d'Izuku, son alter ne semble plus lui répondre comme il le désire et échappe parfois à son contrôle. Lui qui avait passé de longues heures à perfectionner la maitrise de son alter, Izuku se voit à nouveau obligé de repasser par la case apprentissage s'il veut pouvoir être à nouveau en mesure d'utiliser le plein potentiel des 6 alters à sa dispositions. D'autant plus qu'il ne peut plus compter sur les anciens porteurs pour l'aider, ceux-ci répondant aux abonnés absents depuis son arrivé sur Nowhere.
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# Mar 27 Fév - 13:30
Voir le grand Katsuki Bakugo dans un tel état de vulnérabilité n’était pas dans les habitudes du jeune Midoriya. Lui qui était habituellement si fort, si fier, si impétueux, le voilà à tenir à peine debout, le visage pâle, la voix brisée. Il avait davantage l’air d’un petit garçon perdu plutôt qu’un adolescent déterminé à devenir un grand héros. Pourtant, le voilà encore à s’évertuer de bomber le torse devant lui, refusant d’admettre ses faiblesses face à celui qu’il a longtemps considéré comme un moins que rien. Mais, cette fois-ci, Izuku ne cilla pas. Il se souciait bien trop de l’état de son ami pour prêter attention à de vieilles querelles d’enfance. Alors qu’importe la façon dont le jeune Bakugo pouvait se comporter envers lui ou la méchanceté de ses paroles, Deku n’allait pas le lâcher.

Le blond fit un nouveau pas vers lui et chancela. Aussitôt, le jeune Midoriya fut là pour le rattraper. Le tenant fermement par les épaules tout en prenant soin de ne pas réveiller certaines douleurs, il invita gentiment son ami d’enfance à s’asseoir sur le rebord de sa minuscule baignoire même s’il semblait désireux de quitter la pièce. Ca ne servait plus à rien de fuir, désormais.

“Tout va bien, reste calme. Tu risquerais de rouvrir tes plaies.” Expliqua calmement l’apprenti héros d’une voix aussi rassurante que possible. ”On est chez moi. J’ai pensé que tu y serais plus en sécurité plutôt qu’à l’hôpital ou à l’Agence.”

Ce ne fut qu’une fois qu’il fut assuré que son ami ne tenterait plus de s’enfuir ou quoi que ce soit d’autre qui pourrait aggraver son état que Deku s’éloigna de lui, une certaine distance les séparant à nouveau. La tension était palpable dans la petite pièce. Des regrets et un fort sentiment de culpabilité, pour l’un comme pour l’autre malgré que les raisons sont diverses. Il y avait beaucoup de non-dits entre les deux adolescents, un abcès qu’ils devaient crever tôt ou tard. Mais était-ce le bon moment ? Pour Deku, ce n’était jamais le bon moment. Lui qui est normalement si sincère avec ses sentiments, il lui était pourtant difficile de mettre un mot sur ces derniers et en particulier quand ça concernait Kacchan. C’est ce qui l’avait, d’ailleurs, poussé à fuir Yuei comme un lâche. Sans un adieu ni un aurevoir, juste avec une lettre. Est-ce qu’il lui en voulait pour ça ?

Les larmes se faisaient menaçantes au fur et à mesure qu’Izuku ressassait ses pensées pleines de remords. Comme à son habitude, il était trop émotif. Un défaut qui, bien malgré les années et à force de travail sur lui-même, persistait toujours et encore. Mais il ne pouvait pas se permettre de l’être maintenant, surtout pas quand Bakugo avait, plus que jamais, besoin de lui. Parce que la priorité, c’était lui. Izuku ne pouvait plus ignorer ce que son ami avait traversé ces dernières années ni tout ce qu’il avait pu commettre lorsque son esprit était encore enchaîné. Les accusations étaient graves, Deku ne pouvait pas le nier tout comme il ne pouvait pas ignorer les conséquences si les autres héros de l’Agence découvriraient la vérité mais il ne voulait pas le laisser tomber. Il ne pouvait pas.

Le jeune Midoriya rangea sa trousse de soin et enfila le premier t-shirt de sa pile de linge qui lui tomba sous la main. Sans un mot, il vint s’asseoir à même le sol, juste à côté de lui. Être là, à ses côtés, si près… Izuku se rendit compte d’à quel point Kacchan lui avait manqué au cours de son absence. Il finit par rompre le lourd silence, d’une voix étrangement plus timide et beaucoup moins assurée, comme s’il était redevenu ce petit Izuku sans alter d’il y a quelques années.

“Tu veux bien me raconter ce qu’il s’est passé ?” Face au mutisme de son ami, il ajouta. “J’ai besoin de savoir si je veux pouvoir t’aider, Kacchan. Tu comprends ?”
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Katsuki Bakugo
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Particularités & Pouvoirs : Katsuki possède un alter d'explosion lié à sa sudation, c'est à dire qu'il peut en provoquer grâce à la sueur de ses mains. Tout son équipement est pensé en fonction de cela, même s'il a du mal à l'entretenir seul depuis qu'il est dans cette ville. Il a quelques cicatrices dû à sa tendance à foncer tête baissée, mais il est loin d'être celui qui ressort toujours le plus blessé.
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# Sam 2 Mar - 13:07
La douleur. Elle était là, partout. Dans chacune de ses respirations, chaque fois que son torse se soulève, alors que ses cotes le lancent. Dans chacun de ses membres, la brûlure des coupures se mêlant à la crispation des hématomes. Et dans sa tête. Dans sa tête qui le lance, encore et encore, alors qu’il a l’impression que chaque battement de son cœur pulse directement dans le fond de son crâne. Et dans chacune des images qui y surgit. Encore. Encore. Et encore. Dans l’odeur si caractéristique de la fumée qui s’est dégagé à chacune de ses explosions, qu’il a l’impression de ressentir dans cette petite salle de bain pourtant immaculée. Dans la vision des corps inanimés qui se troublent devant ses yeux, persiste encore, même lorsqu’il les ferme. Dans les cris de terreur que résonnent en écho, encore et encore, à ses oreilles qu’il voudrait simplement pouvoir fermer.

Et puis au milieu de toute cette douleur, il y a la voix de Deku. Cette voix qui a toujours fait partie de sa vie, depuis presque aussi loin qu’il s’en souvienne. Cette voix qu’il connaît. Et qui parvient, même sans qu’il n’en comprenne tout d’abord le sens, à chasser quelque peu le brouillard de ses souvenirs. De ses émotions. De la conscience de ce corps qui le lâche, qui descend lentement, guidé par des mains qui l’aident à s’assoir au sol. Un instant, ses muscles se tendent alors que Bakugo est prêt à se défendre face à cette nouvelle prise. Mais son corps épuisé n’en a pas besoin. Parce que les mains ne lui veulent pas de mal. Parce qu’elles ne cherchent pas à l’abimer et que les douleurs subsidiaires à cette prise ne sont que la résultante de ses propres blessures. Et puis au milieu du brouillard, les mots viennent s’imprégner dans son esprit. Pas tellement les consignes de se montrer prudent envers lui-même, qu’en temps normal il aurait de toute façon repoussé avec l’un de ses traditionnelles : « Ne me donne par d’ordre, abruti ! », non. Mais le reste. La conscience d’où il se trouvait. Chez Midoriya. Chez Midoriya…

« Je ne peux pas rester ici. » Les mots sortent de sa bouche, à peine articulés, sans qu’ils ne puissent les penser en premier lieu, comme un réflexe. Et pourtant ils sont le reflet ce qu’il ressent si profondément, au fond de ses trippes. Il ne peut pas rester ici. Pas après tout ce qu’il a fait. Pas avec le sang qu’il a sur les mains, dont il a encore l’impression qu’il pourrait en voir les reflets s’il les levait à la hauteur de ses yeux. Pas en risquant que ce sang ne viennent déteindre sur l’innocence de Deku. Sauf que c’est son corps qui le trahit, à défaut de sa langue. Parce qu’il est incapable de se lever. Incapable de bouger. Et que le seul mouvement réflexe qu’il a la force de faire, il le réprime tout aussitôt. Parce que c’est sa main qui se lève, au moment où Midoriya s’éloigne. Sa main qui menace de venir se refermer sur le teeshirt de l’autre adolescent, comme pour le retenir. Parce qu’il s’éloigne. Parce qu’il s’éloigne et qu’il menace de disparaître. Et parce que s’il disparaît, c’est le monde qui s’écroule de nouveau. Pour ne laisser plus dans son esprit que le chaos. Et la présence de l’Autre. Mais il ne peut se permettre une telle faiblesse, Katsuki. Aussi il retient sa main, comme il peut. Il étouffe le son à mi-chemin entre le grognement et le gémissement qui s’échappe de ses lèvres, alors que son cœur fait un bond si fortement qu’il rajoute un peu plus encore à la douleur déjà présente. Il ne peut se permettre d’en montrer plus encore. Il s’est déjà montré assez misérable. Il ne peut en rajouter plus encore.

Comme s’il avait le choix. Comme s’il pouvait soudain redevenir celui qu’il avait toujours été, cet enfant rêvant de devenir un héros, cet adolescent si proche de pouvoir réaliser ce rêve d’enfant. Comme s’il pouvait effacer tous les crimes commis, en quelques secondes à peine. Alors quand Midoriya vient prendre place, il se recroqueville un peu plus, Katsuki. S’éloigne, comme il peut, lui qui se sent à peine la force de bouger. Et lorsqu’il prend la parole, sa voix est vide, monotone. Si loin de ses éclats habituels qu’Izuku lui a toujours connu : « Il était dans ma tête. Tout le temps. Et il m’a fait faire… Je les ai tués, putain. Ils sont morts à cause de moi. » Même la faiblesse, la trahison de son propre corps ne saurait contenir l’accès de violence envers lui-même que provoque cet aveux. Car malgré la douleur, tout son corps est en tension. Car malgré les blessures, ses mains montent à son visage, le cache, l’espace d’un instant. Car ses doigts viennent s’enfouir dans ses cheveux et, sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, tire un instant dessus. Pour arrêter. Pour tout faire stopper. Les images et les odeurs, les souvenirs et les cris. Mais ça ne sert à rien. Ca ne marche pas. Et si la crise n’a duré quelques secondes à peine, endiguée par la réalité elle-même, la voix retrouve une partie de son agressivité quand il répond : « Tu comptes faire quoi, hein, Deku ? Je les ai tués, putain. Tu crois que tu vas effacer ça avec tes pouvoirs exceptionnels ? Je les ai tous tué ! » Comme si le dire, le cracher ainsi à la figure de Midoriya pourrait rendre les choses moins terrible. Les souvenirs moins violents. Et en même temps, cette violence, il en a besoin. Elle lui est nécessaire. Pour l’éloigner, définitivement. C’était ce qu’il avait voulu, non, en partant ? Les abandonner derrière. Et bien, cette fois, Katsuki ne pouvait que lui donner raison, mais pas pour les mêmes faits. C’était lui qui devait partir.

Définitivement. Même si s'éloigner de lui, son absence, Katsuki Bakugo le sait instinctivement, serait pour lui le meilleur moyen pour replonger tout au fond de ses cauchemars...
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