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Remember me - Sieg

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Armin Arlelt
Armin Arlelt
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Oeuvre d'origine : Shingeki no Kyojin
Avatar : Leonardo Dicaprio
Crédits : loundsillencecreations
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Date d'inscription : 18/02/2024
Âge : 19 ans
Quartier : Juggernaut
Situation amoureuse : -
Métier : Aucun pour le moment
Particularités & Pouvoirs : Eldien, il peut prendre la forme du titan colossal
Perso

# Mar 5 Mar - 17:20
Il y est de ces silences qui pèsent plus que d’autres. De ceux que l’on ne sait plus vraiment briser, tant la tension paraît palpable et qui laisse pourtant croître celle-ci à chaque seconde supplémentaire de leur règne implacable. Nul doute qu’un observateur peu avisé de la situation aurait pu croire qu’une telle tension habitait la petite maisonnée actuellement. Que les mains toujours un peu crispées autour de sa tasse d’Armin, son regard fuyant, mais toujours attentif, peu habitué qu’il est à être ainsi scruté par un homme pour qui, malgré les événements passés, il conserve le plus grand respect, pourrait aisément être mis sur le compte d’un certain malaise de sa part. Et les paupières de Sieg qui viennent se clore pourrait passer pour un poids supplémentaire, devenu intolérable au fil de leur discussion. Mais ce n’est, en réalité, pas le cas. Si le temps de quelques minutes qui s’écoulent le silence persiste, ça n’est pas le fait de tension, pas entre eux. Ce sont là seulement le cheminement de leurs pensées respectives. Et s’il est possible que certaines pèsent plus lourdement que d’autre sur les consciences, ça n’est, en rien, un poids entre eux. Du moins, ça n’est pas ainsi que le ressent Armin. Si le jeune homme est bien assez honnête pour ne pas nier son malaise, ça n’est pas leurs échanges qui en est responsable, mais uniquement lui. Et il ne laisserait certainement pas un tel sentiment mettre fin à cette rencontre, à moins que Sieg ne lui signifie, d’une manière ou d’une autre, que cela serait également sa volonté.

Pour le moment, cependant, il n’en est rien et bien au contraire, l’aîné d’Eren accepte de répondre à ses questions, lui donne des informations qui, Arlelt le comprend très vite, sont particulièrement sensibles. L’autre, pourtant, fait toujours preuve du même sérieux un peu désincarné, attitude adoptée dès les premières secondes de leur discussion et que peu de sujets semblent vraiment émoussée ; mais il y a ce changement dans son attitude, infime, qu’Armin ne saurait définir exactement, qui lui fait bien prendre conscience, au-delà du sujet en lui-même, de l’importance de ce qu’il lui confie. Et pour cause. Les sourcils légèrement froncés sous une concentration visible, Armin prend connaissance de ce secret fait à un autre quartier et, alors que cela lui est révélé, tente déjà d’en comprendre toutes les implications. « Ils pourraient en tirer un profit pour lequel ils n’ont aucune légitimité, sans eux-mêmes partager leurs découvertes. Ce qui n’est pas envisageable pour Juggernaut, puisque ce sont nos troupes qui affrontent ce danger et que ce savoir-là doit nous revenir en priorité. » Il extrapole, sans même se rendre compte qu’il s’inclue naturellement dans cette population du quartier périphérique alors qu’il ne s’y est pas encore réellement installer. Mais la familiarité des lieux, tout comme la proximité des deux seules personnes qu’il connaît à Nowhere provoquent chez le jeune homme un sentiment naturel d’appartenance. Et s’il n’a jamais été très versé dans la politique, il peut néanmoins comprendre les réticences qui animent son quartier d’adoption. Cependant, l’hésitation marquée par son ton à la fin de ses suppositions n’a pu échapper à Sieg et c’est presque sur un ton d’excuse qu’Armin ajoute, contrit : « Enfin. Je dis ça d’après mes quelques observations. Je vous avoue ne pas encore avoir pris le temps de m’intéresser à ces questions. » Lui qui pourtant a toujours été si vif d’esprit, bien plus que les jeunes gens de son âge et même, souvent, que beaucoup d’adultes, se sent honteux de dévoiler la faiblesse de sa connaissance des lieux. Il l’est d’autant plus que cet aveu, il le fait à l’une des personnes les plus intelligente qui lui ait été donné de rencontrer. Et c’est probablement pour échapper au jugement qu’il pourrait lire dans ses yeux, à une déception qu’il détesterait y voir, alors qu’ils commencent tout juste à se connaître, que son regard fuit de nouveau vers ses mains, trouvant un intérêt soudain et bien futile au mouvement un peu nerveux de ses doigts sur ses jambes, la tasse reposée quelques instants auparavant. Il détesterait, se rend-il compte avec une certaine confusion, le décevoir.

Pourtant, à mesure que leur discussion avance, l’autre ne semble prendre ombrage ni de ses lacunes, ni de ses mots, même quand ceux-ci revêtent de sa part les atours d’une curiosité qui pourrait être jugée des plus mal placée. Au contraire, puisque c’est un rire qui s’échappe de ses lèvres. Un son qu’Armin n’aurait jamais pensé entendre, venant de sa part, qui lui fait de nouveau relever les yeux de surprise, mais qui, à l’instar de ce son qui réchauffe la pièce, semble illuminer son propre visage. Peut-être est-ce parce que Sieg paraît, depuis le début, si éteint, que voir ce premier signe d’une vie si longtemps enfouie paraît soudain si important. Armin, en tout cas, décide qu’il aime ce rire. Parce qu’il peut vouloir dire tellement. « Peut-être pas. Mais vous avez essayé. En pensant faire au mieux. C’est cela, qui a de l’importance. Je doute qu’il ait de toute façon existé de bonne solution dans ce conflit. Et tout cela est désormais derrière nous. » Ils se sont juste retrouvés là, eux tous. Sieg, Eren, lui aussi. Pris au milieu de haines millénaires, héritiers de guerres qu’ils n’avaient fait que subir, tout au long de leurs vies, qui avaient ponctuées, résumés leurs existences. Et malgré cela, ils avaient tous essayés de faire au mieux, oui. Même si le mieux c’était terminé par le massacre de millions de gens.

Tout ça à cause d’un espoir. Et d’un océan.

Oh, il ne fallait pas croire qu’Armin n’avait pas, encore aujourd’hui, de profonds regrets face à tout ce qui s’était passé. Des remords qui, prenant bien trop souvent à son goût la forme de titans, venaient saccager ses rêves, comme ils avaient saccager leur monde. Mais à quoi bon s’y appesantir désormais ?

« Pour moi, oui. Depuis notre enfance, nous n’avions eu comme seul horizon que les murs de Paradis et les rares fois où nous avons pu en sortir, le danger nous guettez un peu plus à chaque seconde. Alors l’océan, c’était la liberté, c’était la vie ! Il n’y avait que ce bleu, jusqu’à perte de vue, qui venait se confondre avec le ciel. Et puis il y avait cette odeur, ce vent marin, qu’on n’avait jamais senti. Des oiseaux qu’on avait jamais vus, des coquillages ! » Sans même s’en rendre compte, Armin s’est animé d’un feu nouveau, ce même feu qui l’avait fait rire aux éclats quand ils avaient enfin eu accès à cette liberté. Il se souvenait encore de son cœur gonflé de joie, des cris de bonheur de ses amis, même du regard réprobateur et pourtant presque bienveillant du capitaine Ackerman. Tout cela, c’était gravé dans sa mémoire, dans son cœur, pour toujours. Mais cette liberté-là, qu’ils avaient enfin, en cet instant, frôlée du doigt, avait eu un si terrible prix. Et Armin hoche la tête en signe d’assentiment. Sieg avait vu juste, oui. Ce jour-là avait sonné le début de la fin. De celle d’Eren, tel qu’ils l’avaient toujours connu. « On n’était pas vraiment préparé à ce qu’on a vu ensuite. A cette haine envers les Eldiens qu’on a découverte à Mahr. Il y avait une différence entre ce qu’on avait pu lire dans les cahiers de votre père et le fait de le voir, de ses yeux. Il n’a jamais pu le supporter. » Aucun d’entre eux, bien sûr. Mais chez Eren, cela avait semblé frapper plus fort, plus profondément, ouvrant une plaie qui n’avait jamais su cicatriser. Qu’en était-il, aujourd’hui ? Il le saurait peut-être bientôt.

Armin ne peut s’empêcher d’afficher son amusement quand ses propos trouvent échos en ceux de son interlocuteur, même s’il ne relève pas cette évocation de Grishka. Il se contente d’un signe de tête : « Merci, Sieg. » Prononcer ce prénom est étrange pour lui ; s’il l’a déjà fait à de nombreuses reprises pour parler du frère d’Eren au gré de leurs plans, Sieg étant tantôt un allié, tantôt un ennemi, il ne s’est jamais adressé à lui et sur sa langue, ce simple mot semble comme un test, un essai. Un essai concluant. Passé les premières secondes d’étrangeté, il suppose qu’il pourrait s’habituer à l’utiliser, oui. Et à se faire également à la proximité que cela sous-tend. Comme si la discussion pouvait prendre, peu à peu, une tournure plus chaleureuse, plus humaine. Comme s’ils s’en donnaient, tous deux, l’autorisation. « C’est… » Armin marque une hésitation, cherchant à s’expliquer, peinant quelque peu à mettre des mots sur son propre ressenti : « Disons, différent. J’ai envie de découvrir toutes ces technologies, cette magie, ces mondes d’où chacun semble venir et qui n’ont rien à voir avec le nôtre. Mais l’océan, ça n’avait rien d’artificiel comme peut avoir l’air Nowhere par certains aspects. Je pense que je pourrais m’habituer à Nowhere, et même assez rapidement. Mais rien ne remplacera jamais cet instant. » Ou tout du moins, il ne saurait l’imaginer et si beaucoup auraient pu trouver cela déprimant, de se dire que l’on ne retrouvera jamais pareil bonheur, ça n’est pas son cas. Ses premiers souvenirs de l’océan, il les chérira jusqu’au bout. Rien ne saurait venir les gâcher. C’est pour cela qu’il n’y a aucun regret, aucune espèce de tension quand il répond à cette question qui, certes, le prend de cours, mais est on ne peut plus intéressante : « Parce que je penses que j’ai déjà vécu le pire. Le reste, maintenant, n’est qu’un bonus dont je compte bien profiter. » Sans préciser que le pire, ça n’était même pas la peur, qui a agrémenté chacun de ses jours, enfant, ou la faim qui les avaient tenaillés après la chute du mur Maria . Ni même les combats et la violence, les morts par centaines, puis par milliers, puis si nombreux qu’on ne saurait les compter. Non, le pire, ça a été la déchirure, immense, de la perte d’Eren et de cette partie de Mikasa qu’il a emportée avec lui. La pire, ça a été leur mort. Et sa vie qui ne pouvait que continuer.

C’est fou les émotions qu’Eren pouvait provoquer chez ceux qui le connaissaient. La rage, la colère, la haine, le fanatisme. Et un amour si profond qu’il pouvait si facilement faire mal. Pour preuve, il en veut ce voile qu’il voit passer un instant dans les yeux de Sieg, si semblable à celui venu assombrir son propre regard quelques minutes plus tôt, bouleversé qu’il était par ce rejet prévisible, presque acté. S’il aimerait en apprendre plus, Armin n’insiste pourtant pas, suivant machinalement l’autre homme vers le coin cuisine, les deux tasses désormais vides en main : « Très bien. Mais vous êtes libres de changer d’avis, si vous le désirez. Et je n’utiliserai cette phrase qu’en dernier recours. » Bien sûr, il espère ne pas en arriver là et pouvoir parler à Eren sans avoir besoin d’attirer son attention par la colère, mais la description qu’en fait Sieg semble peu encourageante pour cela. Mais, après tout, Sieg ne semble pas avoir d’espoir, en rien. Lui en a toujours en leur amitié. Profondément.

« Merci beaucoup, ce sera avec plaisir, oui. Je n’ai pas encore eu le temps de le voir et je ne voudrais pas me perdre inutilement. » Tout en parlant, Armin a déposé les tasses dans l’évier et, dans un réflexe acquis en grande partie lors de ses années passées au sein de l’armée de Paradis, se met à laver les quelques objets de vaisselle, s’expliquant dans un même temps afin de ne faire naître aucune potentielle protestation : « Si l’on veut que notre plan marche, il ne faut pas qu’il se doute de quelque chose. Je n’ai pas envie qu’ils vous interroge sur la présence d’une deuxième tasse ici. » Sans réfléchir, bien sûr, au côté potentiellement offensant de ses mots en insinuant que le commandant ne reçoive aucune visite chez lui. Mais la déduction, une fois de plus, s’est faite d’instinct : Sieg lui semble un homme terriblement seul. Et, si l’autre l’accepte, Armin aimerait réellement pouvoir changer cela.
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