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A trial we'd have faced - Qrow, Ozpin et James

James Ironwood
James Ironwood
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GénéralesGif : A trial we'd have faced - Qrow, Ozpin et James F2b3becd778b85036b699c9a0dfaf9d90c091381
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# Lun 26 Fév - 22:34
Ironwood arpentait un chemin où son pragmatisme s’effritait, aspect de lui sensé guider sa vision et les pas qu’il engageait pour la rendre réelle. Il perdait son souffle dans ce nouveau dédale, découvrant que plus que ça n’avait jamais été le cas, certains de ses sentiments avaient plus de valeur que tout ce qui pouvait exister, peu importe la puissance ou la rareté de ce qu’on pourrait lui proposer. Et pourtant, aussi déroutant qu’il fut, c’était un doux labyrinthe, le vent y courrait plus chaleureux et plus doux, la lumière y brillait plus réel, le battement des ailes était le son qui accompagnait sa foulée. Il avait l’impression de tenir une réponse... Dans ses mains il tenait quelque chose qui lui appartenait sans lui être soumis. L’étincelle fragile de ce qui émergeait de lui et Qrow, de leur alliance, de leur relation.

Le conseiller ne s’était jamais senti aussi réel que dans ce que le regard du chasseur lui renvoyait, un humain existant à sa petite échelle, loin de son rôle mécanique. Misérable, envieux, fragile ; vivant. S’il ne pouvait sentir la peau du brun sous ses doigts, c’était de ses lèvres qu’il goûtait leur union, c’était de leurs fronts s’effleurant qu’il sentait sa chaleur, de leurs respirations haletantes qu’il découvrait l’intimité. C’était après plusieurs décennie, ironiquement après avoir perdu plus de la moitié de sa chair, qu’il commençait à sentir son cœur battant sous sa carcasse rouillée.

Cependant c’était un chemin qui, plus qu’irrationnelle, était effroyablement dangereux. Et brisable.

Mais si tôt ? Il n’avait pas encore pu profiter réellement de cette nouvelle lueur dont il appréciait encore les contours. Quand Qrow lui annonça qu’Ozpin était présent à Nowhere, c’était ce chemin qui se trouva prit dans l’éboulement de ses pensées qui s’écrasaient et se brisaient les unes sur les autres. Car il savait quels squelettes il avait enterré sous cette drôle de bifurcation, les cercueils qu’il avait laissé sur le côté dans l’ombre, un en particulier.  

Cette nouvelle le laissait indécis quant aux sentiments qu’il éprouvait ; Ozpin avait été longtemps ce guide qu’il suivait, auquel il s’opposer les dernières années de leurs alliances tout en cherchant désespérément à quérir sa sagesse. C’était une figure qui pendant trois ans resta en suspens, pouvant éventuellement reprendre vie sur ces terres, être un appel, un apôtre, une nouvelle voie dans le chaos laissé par le Collapse. Et en même temps c’était l’ombre qu’il redoutait, le poids de ses péchés, mais aussi un être éternel déchu dont il redoutait de renier la parole. Et maintenant pire que tout, il était le souffle qui pouvait balayer cette flamme que le conseiller peinait lui-même à expliquer et à entretenir.

Car il y avait ce garçon sur lequel il avait tiré. Il avait vu son propre visage dans le reflet doré de son regard, alors que son corps chutait. Sacrifice acceptable sur le moment. Ou plutôt l’exécution de ce qu’il considérait comme un danger, comme une équation insoluble alors que le problème qui avançait vers eux demandait une solution immédiate.

C’était quelque chose qu’il voulait assumer, qu’il voulait porter et regretter sans s’en excuser. Car c’était son choix, c’était son acte et il aurait voulu en parler, l’exposer au chasseur, mettant à l’honneur la vérité et l’honnêteté qu’il chérissait. Mais même pour elle, il n’arrivait pas à prendre les risques nécessaires ; c’était son antithèse, car prendre les risques, sacrifier pour le devoir, c’était ce qui avait animé sa vie à Atlas.

Le rendez-vous était programmé et ça faisait plusieurs jours que James était perdu sur la marche à suivre. Il ignorait si Ozpin était un allié ou un ennemi.

Le jour de leur rencontre, Ironwood contemplait la ville à travers la vitre de la salle de réunion, observant depuis la tour du conseil les bâtisses imposantes de Nexus. Le quartier resplendissait, ses nombreux vitrages renvoyant la lumière dans des reflets multicolores, irradiant les rues de sa lueur factice. Ses bras étaient croisés dans son dos et son visage été fermé. Quand on lui annonça la venue de ses invités, il invita à les faire entrer et il se tourna. Son cœur se figea en voyant l’apparence de l’immortelle ; s’attendant à voir celle enfantine et lumineuse du jeune garçon de ferme. Etait-ce une bonne nouvelle ou était-ce la signification d’une mort qui éclaboussait encore ses mains mécaniques ?

« Qrow, Ozpin. » Sa voix était distante, bien plus que dans son bureau à Atlas, où elle s’était fait pleine d’espoir en espérant retrouver l’homme disparu. Il s’approcha d’un pas rigide et posa ses doigts de métal sombre sur la table.  Il hésita sur ses paroles, avant d’ajouter sous une couverture de curiosité la question qu’il brûlait d’évoquer. « Vous êtes à Nowhere, j’imagine que vous avez eu le temps de vous familiariser à cet endroit. Cependant… Qu’advient-il de Remnant ? » Il espérait avoir une réponse, sa gorge se serrait alors qu’il convoitait ce regard vers l’avenir avec pour pensée Est-ce que tout ça aura servi à quelque chose ? Est-ce que que quelque chose aura été sauvé ?
Ozpin
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# Dim 3 Mar - 20:27
Les retrouvailles avec Qrow avaient été pleines d’une profonde émotion, tant d’un côté que de l’autre. Si Ozpin était parvenu à ne pas se laisser submerger, il avait l’impression que celles-ci restaient néanmoins gravées dans son cœur, dans sa chaire. Nulle cicatrice, pourtant, si ce n’est celles des pertes subies avec cet événement qu’on appelait le Collapse, mais au contraire un baume que l’on passe, enfin, sur d’anciennes blessures. La déchirure qu’avaient causée les secrets d’Ozpin, si elle n’était pas totalement guérie, était néanmoins en voie de se refermer. Elle laisserait des traces dans les rapports qui étaient les leurs, à n’en pas douter. Mais au moins pouvaient-ils désormais en repartir apaisés, dans l’établissement d’une nouvelle relation, plus égalitaire. Plus saine, probablement.

Cependant, rien ne garantissait que cela se passe aussi bien avec James Ironwood.

Ozpin avait appris sa présence à Nowhere bien avant de croiser Qrow. Cela avait été l’une de ses premières initiatives, en comprenant qu’il était, comme tous, bloqué ici ; se renseigner sur le fonctionnement politique et, par ricochet, sur les conseillers qui opéraient dans cette étrange ville au système encore balbutiant. S’il avait été surpris – agréablement, d’ailleurs – de retrouver dans ce nouveau monde l’un de ses anciens alliés, appréciant à sa juste valeur le hasard qui l’avait sauvé lui aussi, il l’avait été beaucoup moins de le trouver à un tel poste à responsabilité. Car cette nouvelle avait été accompagnée d’une certaine incertitude pour l’ancien directeur de Beacon. Pendant des années, il avait porté toute la confiance qu’il était alors capable d’accorder à James, comme en chacun des membres de ceux qui se surnommaient le groupe d’Ozpin et même s’ils n’étaient pas toujours d’accord sur la marche à suivre, il avait toujours écouté son avis avec la plus grande attention. Jusqu’à ce que la situation ne dégénère. Jusqu’à ce que le pouvoir ne monte à la tête d’Ironwood, qu’il se mélange à la peur que provoquait légitimement Salem en lui. Jusqu’à ce que, Ozpin n’avait pas eu besoin d’en avoir confirmation pour en avoir la certitude, il n’utilise sa Semblance en pensant que cela l’aiderait à garder la tête froide, à prendre les décisions les plus logiques. Et qu’il ne fasse, en réalité, les choix les plus terribles qui puissent être. Dès lors, il avait préféré ne pas reprendre directement contact avec l’ancien directeur de l’académie d’Atlas. Il avait préféré prendre le temps d’en apprendre plus sur lui, sur ses ambitions, sur ses attitudes. Il avait décidé, comme toujours, de se montrer prudent. Peut-être trop ?

Mais il y avait eu Qrow, qui avait directement abordé le sujet. Qrow, qui semblait n’avoir aucun mal à travailler de nouveau avec Ironwood. Qui avait visiblement décidé de lui accorder de nouveau sa confiance. Qrow, qui était bien la seule personne qui n’avait jamais fait montre de la moindre velléité de trahison, lui qui, pourtant, n’aurait jamais dû être destiné à mener la vie qu’Ozpin lui avait ouverte. Alors Ozpin avait décidé de, lui aussi accordé cette confiance en James. Et avait accepté cette rencontre, organisée par l’espion en personne. C’était ce qui l’avait amené là aujourd’hui – il n’avait pu s’empêcher, d’ailleurs, de constater avec un sourire amusé aux lèvres que le hall d’entrée immaculée ressemblait bien trop à ce qu’il connaissait d’Ironwood. Mais, trop conscient des enjeux que pouvait représenter cette entrevue pour James comme pour Qrow, et même pour lui, il n’en avait pas fait part au brun qui l’accompagnait. Et lorsqu’enfin on les avait introduits dans le bureau du conseiller Ironwood, il avait revêtu de nouveau une expression du plus grand sérieux, alors que leur entrée est accompagnée du bruit de sa canne frappant légèrement sur le sol à chacun de ses pas.

« Bonjour, James. Je suis heureux de te voir en bonne santé. » D’un signe de tête, il a répondu aux salutations si brève, si glaciales d’Ironwood. Et s’il se refuse de laisser filtrer le moindre sourire, pourtant corrélé au bonheur qu’il ressent de le revoir afin que ce dernier ne puisse être interprété de façon malheureuse comme une provocation, sa voix reste cependant bien plus chaleureuse que celle de son interlocuteur. Empli de ce respect, qu’il n’a jamais cessé de ressentir à son égard. Et d’une certaine dose, mesurée, pour les mêmes raisons que précédemment évoquées, de bienveillance. Il aimait voir James réussir, si telle était son ambition. Il se devait juste de veiller, cette fois, à ce qu’il le fasse sans nouveaux terribles dommages collatéraux.

Mais le temps n’est visiblement pas aux retrouvailles amicales et, comme Ozpin aurait dû s’en douter au vu du sérieux habituel de l’autre homme, James attaque directement dans le vif du sujet, sans même leur proposer qu’ils ne s’installent et moins encore un quelconque rafraîchissement. Pas que l’immortel ne s’en offusque et, bien au contraire, mais il s’amuse de nouveau l’espace d’un instant de reconnaître si bien Ironwood dans ce type de détail. Amusement dont il ne montre rien, bien content tout autant du sérieux que de la gravité du moment et des questions qui lui sont posées. Pour lesquels il ne peut, malheureusement, fournir aucune réponse ou en tout cas, aucune réponse qui ne puisse se montrer satisfaisante. Un instant, Ozpin ressent le poids, de nouveau, de cette perte immense qui est celle de leur monde, venir peser avec violence sur ses épaules. Alors il secoue lentement la tête, l’immortel, cachant son regard clos derrière ses mèches d’argent. Avant de relever les yeux vers James, plantant son regard dans celui trop bleu de son ancien allié, lui répondant avec la plus grande honnêteté : « Je n’en ai, malheureusement, aucune idée. Lorsque je suis partie, c’est comme si.. Comme si tout s’effondrait autour de moi. Mais je n’ai pas eu le temps d’agir et ni Oscar, ni moi n’aurions pu de toute façon rien faire, même avec notre magie. Tout ce que je peux cependant t’affirmer, c’est qu’il ne s’agit pas d’un tour joué par Salem, c’est une de mes seules certitudes : elle ne saurait créer une illusion telle que pourrait l’être Nowhere, elle qui ne sait plus que détruire. Mais je n’ai malheureusement pas plus d’information que ce que vous avez pu récolter ici. » Quelques déductions, oui, des théories, également, mais rien de plus. Rien de fiable. Une faiblesse qu’il avoue, sans honte aucune, dans toute la cruauté de cette vérité mise à nue. Car comme avec Qrow, Ozpin a décidé d’être honnête. Transparent. De ne pas mentir pour donner l’illusion d’une connaissance, d’une sagesse dont il n’est plus dépositaire en ce monde.

Ils sont sur un pied d’égalité, désormais, tous les trois. Même si Ozpin ne peut s’empêcher de se tourner légèrement vers Qrow pour observer ses réactions. Tout ce qu’il peut espérer, c’est de ne pas, de nouveaux, les décevoir tous les deux.
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