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Apologizes... - Qrow

Ozpin
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# Mar 27 Fév - 17:23
Cela fait longtemps qu’Ozpin n’avait pas été surpris par le monde. Par les gens, oui, toujours ; s’il s’efforçait de les connaître au mieux, il n’était pas rare qu’ils finissent par l’étonner. En bien, évidemment, mais, malheureusement, plus souvent en mal. Il ne saurait plus compter le nombre de trahison qu’il avait dû essuyer au cours de sa bien trop longue vie. Des hommes et des femmes, humains comme Faunus, paralysés par la peur ou animé par une soif de pouvoir ou d’argent dont il n’avait su imaginer l’ampleur, par exemple. Ou d’’autres encore dévorés par des désirs de vengeances qui les laissait, en fin de compte, plus morts que vivants. Et puis il y avait eu les bonnes surprises. Ces gens dont il avait décelé le potentiel, mais qui allait bien au-delà de toutes ses espérances, comme ces enfants menés par Ruby Rose, prêts à se battre jusqu’au bout pour Remnant. A l’évocation de ce souvenir, Ozpin sent l’âme d’Oscar se teinter d’une once de tristesse, même si l’adolescent ne se manifeste pas. Et lui-même peut le comprendre. Car là où Ozpin n’était que leur professeur, un guide qui avait réussi à trahir leur confiance à force de trop vouloir se protéger, Oscar, lui, avait été leur ami. Celui qui, à force de bonté, avait réussi à lui faire regagner leur respect, à retourner même jusqu’au terrible Hazel. Oscar avait avec eux une proximité qu’Ozpin n’aurait jamais. Il ne pouvait qu’espérer que, une fois la fusion totale entre leurs âmes faites, il puisse sauvegarder le meilleur de l’adolescent. Et espérer également que cette fusion ne se fasse que le plus tard possible. S’il n’avait plus qu’une mission, aujourd’hui, c’était bien celle de préserver Oscar.

Mais pour le moment, l’adolescent ne semblait pas vouloir se manifester, laissant à Ozpin toute la liberté de profiter de ce qui l’entourait. Si l’homme s’était éveillé à Nowhere depuis déjà quelques semaines, il n’avait de cesse d’en découvrir toujours plus sur ce monde qui l’intriguait tant. Les premiers jours avaient pourtant été difficiles, lui rappelant son adaptation au nouveau monde créé après que Salem ait provoqué la fin de la première humanité, dans un Remnant dépourvu de presque toute sa magie. Pourtant, il n’avait retrouvé ce goût d’amertume qui avait été sien alors, ni cette pression qui avait peser sur ses épaules face à l’immensité de la mission que lui avait confié les Dieux. Ici, il n’était plus l’incarnation d’Ozma, il n’était pas un homme aux milles vies chargé de guider l’humanité. Et si Salem avait disparu avec leur monde, malgré son immortalité, peut-être pourrait-il enfin vivre dans un monde en paix. Enfin. Il savait que le chemin pour en arriver là serait long et compliqué, malgré tout. Que la nature de tout être vivant était complexe. Que certains, de nouveau, privilégieraient leurs propres intérêts, quitte à tenter d’écraser les autres. La présence de James Ironwood au Conseil de Nexus, d’ailleurs, n’avait pas été fait pour le rassurer réellement ; les derniers événements, la menace que l’ancien général avait fait peser sur Mantle, la chute d’Atlas… Tout cela était encore trop vif dans son esprit pour qu’il ait de nouveau confiance. Pas tant qu’il n’avait pas pu lui parler, de vive voix. Et il ne savait quand cela pourrait de nouveau arriver.

Hier est derrière, demain est mystère, et aujourd’hui est un cadeau, c’est pour cela qu’on l’appelle le présent.

Ses lèvres se recourbent en un sourire où la douceur vient se mélanger à de la nostalgie au souvenir de ces mots, prononcés il y a de cela des siècles, par l’épouse de l’une de ses incarnations. Evidemment, il lui avait dit très tôt qui il était et le processus de fusion en cours. Elle n’en avait pas pris ombrage, alors, et elle avait décidé de l’accompagner, que ce soit dans sa lutte, mais également dans les embûches du quotidien. Une femme extraordinaire, dont il aurait peut-être pu tomber amoureux, même, si son cœur n’avait pas déjà été si brutalement échaudé. Une femme, surtout, qui le trouvait souvent trop pris par ses préoccupations, tourmenté par son passé, inquiet pour l’avenir. Une femme qui lui avait appris à se poser. A souffler. A profiter de ce qu’il vivait, d’autant plus quand ils ne savaient pas de quoi demain serait fait. Juste le présent. Comme un véritable cadeau des Dieux.

Alors c’est ce qu’Ozpin tente de faire, aujourd’hui. De découvrir Nowhere, non pas pour ce qu’il sera, mais pour ce qu’il est, aujourd’hui. De profiter de ce chemin boisé, qui dénote tant des hauts immeubles faits de métal et de verre qui composent le paysage du quartier de Nexus. De marcher dans un air encore pur, abimé par aucune pollution, sans aucune menace directe, ni apparente, ni sous-jacente. De profiter de ce vent frais de cette fin du mois de février, relevant le col de son manteau quand celui-ci menace de se faire trop glacial. De vivre, en quelque sorte, pour la première fois depuis bien longtemps.

Mais profiter de l’instant présent ne veut pas dire ne pas être conscient de ce qui l’entoure, bien au contraire. Et sur ce petit chemin désert de toute autre présence, il n’a aucun mal à le voir. Encore moins peut-être à le reconnaître. Et la voix qui s’élève alors est mesurée, calme. Douce, presque, alors qu’il énonce : « Je suis heureux de te voir ici, Qrow. Mais tu n’as pas besoin de te dissimuler à mes yeux. Je suis prêt à entendre tout ce que tu auras à me dire. » Il n’y a nulle ironie dans les propos qu'il adresse au sombre corbeau, pas plus que de l’accusation. Tout juste un arrière-goût de nostalgie… Et le poids des regrets. Car la dernière fois qu’ils ont pu échangé, l’homme qui avait si longtemps travaillé à ses côtés et les jeunes filles de l’équipe RWBY avaient tous découverts ce qu’il leur cachait. Et les derniers échanges avec Qrow avaient pour le moins étaient emprunts de violence. De regrets. Et depuis, Ozpin en portait la culpabilité, de ce mal qu’il avait fait à l’homme, tout comme de l’avoir vu replonger de plus belle dans l’alcool à ce moment-là. Il s’en voulait, oui. Et il comptait bien s’en excuser. Enfin, si jamais l’autre homme acceptait de reprendre sa forme humaine afin qu’ils puissent, enfin, réellement parler.
Qrow Branwen
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# Mer 28 Fév - 17:17
Les rapports de Nexus indiquent une forte concentration d'oubliés aux abords la Faille mais n'expliquent pas ce qui les rameute dans cette zone, pourtant, inhabitée. L'oiseau de mauvaise augure a été envoyé en mission de reconnaissance par le conseiller Ironwood et jouit donc d'une dérogation officielle. Travailler avec James et obtenir de lui des accréditations lui fait toujours étrange. C'est familier mais ça laisse le doute en bouche, l'impression de trahir une promesse.

Le corbeau est pourtant doublement engagé auprès du soldat de fer, il ne sait pas à quel point il en a le droit, s'étant toujours juré de fuir les relations lorsqu'elles devenaient personnelles à cause de la mauvaise fortune qu'il porte dans son sillage. Qrow ne sait pas vers quoi il s'aventure et voudrait prétendre qu'il le fait à tâtons mais ce serait se mentir ; il est sensible aux dépendances, sensible à l'impression qu'on lui accorde une place et une utilité dans ce monde et si sa confiance n'est pas encore totalement acquise, car elle a été lourdement blessée, la loyauté le démange déjà. Peut-être qu'il n'est pas capable de vivre sans guidance, sans cap pour le sortir du caniveau dans lequel l'alcool le poussait tous les soirs. Car, à son arrivée à Nowhere, il n'était qu'un saoûlard imbibé du soir au matin qui se désespérait de retrouver ses nièces et qui rabattait les oreilles des habitués avachis aux comptoirs des pires enseignes de l'Interstice. Elles lui manquent terriblement, mais aujourd'hui il est au moins en capacité de les rechercher efficacement et reste sobre même face à la douleur des désillusions.
Il a décidé, non pas de pardonner James car il ne s'en donnerait pas le droit, mais de reconnaître le bien qu'il fait à Nowhere et l'existence de ses regrets. L'oiseau de mauvaise augure est conscient d'être influencé par des sentiments qu'il a relégué au second plan pendant des décennies. Il pousse un profond soupire.

La frontière entre l'Interstice et la Faille est marquée par des perturbations majeures dans l'air, qui est gorgé d'orage et lourd comme du ciment. Le temps de traverser, Branwen doit mettre pied à terre.
Harbinger nonchalamment hissée sur son épaule, il continue d'avancer le long d'un chemin accidenté, faits de pierres à l'éclat électrique et violacé. Une demi douzaine de cadavres d'oubliés sont abandonnés sur son chemin. Qrow a du défendre sa peau, déployer sa faux n'aura pas suffit à perforer les cristaux qui composent la cuirasse de ces créatures, il aura fallu user d'ingéniosité et de son fusil à pompe à bout portant. Le chasseur passe une main nonchalante sur son front pour nettoyer une trace de sang noirâtre, replace ses mèches poivre et sel vers l'arrière et, dès lors qu'il est suffisamment en hauteur, bondit dans le vide pour se retransformer en corbeau et finir son chemin sous cette forme.
Son vol est prudent, à suffisamment haute altitude pour ne pas être intercepté par ces créatures dont les capacités varient d'un spécimen à l'autre.
C'est au bout de quelques minutes de vol qu'un spectacle déconcertant l'accueille ; après avoir longé un canyon cristallin, l'œil du corbeau tombe sur un convoi de véhicules blindés et visiblement armés. Aucune activité humaine n'est répertoriée ici alors comment est-ce seulement possible qu'une entité quelconque ait pu déployer dans le secret une pareille logistique ? Il identifie un logo inconnu frappé sur le flanc des véhicules et les suit jusqu'à découvrir, entre deux montagnes, ce qui ressemble à un portail alimenté par une quelconque magie, au bleu cyan émettant des arabesques runiques. Le cortège s'y engouffre et Qrow hésite à le suivre mais une voix, bien connue, dans son communicateur le somme de scanner la zone et de rentrer au bercail. C'est à contrecœur qu'il abandonne sa filature et qu'il se pose à l'abris des regards. Une fois les relevés réalisés, grâce à l'appareil confié par l'équipe scientifique de James, l'espion tourne les talons. Il est bon pour le voyage retour.

C'est alors qu'il survole un parc de Nexus, la tête embrumée de questions, qu'il le voit - oh, il n'aurait jamais cru le revoir et pourtant il le reconnaît immédiatement. Il stoppe son vol dans un à-coup sans grâce, le cœur battant il se pose devant l'homme qui ne peut être qu'une illusion. Le corbeau est profondément sonné, c'est la voix, légère et douce, qui le rappelle à une réflexion cohérente. Ozpin. Pas Oscar. Comment est-ce possible ? Une incarnation précédente n'est jamais revenue, à sa connaissance, mais peut-être que, là encore, le magicien ne leur a pas tout dit. Il y a une latence avant que Qrow n'entende réellement qu'il est invité à se changer en humain - tout se bouscule en lui. Vive surprise, soulagement, joie, incompréhension.
Il finit par, après avoir vérifié les environs, regagner sa forme originelle. Ses yeux rubis sont embrumés par une émotion secouée alors qu'ils se portent sur celui qui a été, pendant des décennies, un guide, un soutien, un presque-foyer. Qrow effectue l'ébauche d'un pas vers Ozpin, hagard et incertain. Il pourrait encore douter de l'existence de celui qui se tient devant lui, questionner l'intégrité de son propre esprit, si les mots qui lui étaient tenus étaient un peu moins conformes à la tempérance caractérisant l'autre homme. Comme à son habitude, il ne semble pas surpris, comme s'il détenait cette éternelle compréhension des choses - cette sérénité a toujours été fédératrice, rassurante même, dans les heures les plus sombres et Qrow s'est laissé bercé par elle sans plus rien questionner pendant des années, jusqu'au jour où les mensonges ont été découverts.
Est-il en colère ? Plus maintenant, plus à cet instant. Il finit par marmonner d'une voix encombrée, rauque. "Oz..." Il n'a pas fière allure, le corbeau. "Comment est-ce possible ? Où est Oscar ?" Il n'arrive pas à terminer ce pas vers lui, pas tout de suite. "Est-ce que tu vas bien ?" C'est une question inquiète et il ne s'en cache pas. Ses mains, couvertes de bagues, s'appuient sur ses hanchent pour regagner contenance et il inspire profondément. Il pense à couper son communicateur, lève la main pour le faire, mais arrête son geste en chemin. "Alors toi aussi t'es coincé là... Est-ce que t'as une hypothèse pour expliquer tout ça, quelque chose ?" Peut-être qu'il lui en demande trop, qu'il retombe dans ses vieux travers, envieux qu'Oz lui trouve du sens, le guide. Le brun secoue le visage à la négative et lève une main devant lui. "Une chose après l'autre. J'veux déjà savoir comment tu vas."
Ozpin
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# Sam 2 Mar - 21:19
Il faut quelques longues secondes, paraissant une éternité, pour que Qrow se décide. De longues secondes durant lesquelles Ozpin n’a eu de cesse de le suivre des yeux derrière ses fines lunettes rondes. Et si fut un temps où il n’aurait eu aucun doute quant au fait que Qrow lui obéisse, qu’il se pose dès qu’il puisse ne serait-ce que le lui suggérer à ses côtés, aujourd’hui, rien n’est moins sûr. Après tout, les secrets qu’il avait toujours crus bon de lui cacher, pour le bien de tous, pour sa propre sécurité, avait mis à rude épreuve la loyauté que l’homme pouvait éprouver à son égard. Une erreur qu’Ozpin se refusait de réitérer de nouveau, bien qu’il doute de jamais pouvoir regagner aux yeux de l’homme une confiance telle que celle qu’il lui avait confiée alors. Mais si ce n’était cette loyauté perdue, peut-être pourrait-il être désormais question, dans ce monde nouveau, d’amitié.

Mais, pour cela, il faudrait que Qrow accepte de se poser ce qui, au vu des tours que l’oiseau noir de jais effectue toujours après son invitation, ne peut faire que monter le doute dans l’esprit de l’immortel. Un doute qu’il sait camoufler derrière ce mince sourire qui ne quitte pas ses lèvres, derrière ses lunettes qu’il remonte légèrement sur l’arrête de son nez. Des milliers de vie, des milliers d’incarnation qui lui avait appris à maîtriser à la perfection ses réactions. Il refusait cependant de s’en servir pour manipuler qui que ce soit – même si nombre de ceux qui avaient accepté de le suivre avaient considérer que les mystères qu’il avait conservé sur toute son histoire avec Salem avaient considéré que ces derniers en étaient, justement, de la manipulation. Ce qu’il n’avait, au fond, jamais réellement voulu.

Qrow, cependant, se pose enfin face à lui, reprenant sa forme humaine dans un même mouvement. Une démonstration de magie que le jeune homme ne devait à nul autre qu’à Ozpin lui-même et qu’il l’a déjà vu réaliser des centaines, voire même des milliers de fois. Mais cette fois-là a quelque chose de particulier. Une saveur unique, qui semble se refléter dans les yeux d’un rouge flamboyant qui se posent sur lui, empli d’une telle émotion qui vient le frapper directement, lui, en plein cœur. La canne qui en temps normal est autant un accessoire et un souvenir qui lui est chère qu’une arme, sert, pour la première fois depuis bien longtemps, à son utilité première : celle de lui servir d’appuie, de soutien direct, physique, dont il ne pensait pas un jour avoir de nouveau besoin. Parce que cette émotion apparente chez Qrow, Ozpin, lui, s’il parvient à la contenir, ne la ressent pas moins fortement pour autant. Il n’a pas su dire, pas su trouver les mots, sous les accusations de Qrow, pleines d’une fureur qu’il ne lui avait alors jamais vue, lorsqu’ils se sont retrouvés coincés dans cette étendue neigeuse et glaciale alors qu’ils tentaient de se réfugier au cœur du royaume d’Atlas. Et s’il ne voit plus cette colère dans son regard, il n’est pourtant pas certain que ce qu’il pourra dire à présent lui suffira. Que ce qui s’est brisé ce jour-là pourra être réparé. Mais quoi qu’il en soit, il est prêt, cette fois, à assumer, sans laisser à Oscar la responsabilité de le faire à sa place. Ce serait le minimum de ce que peut mériter celui qui lui fait face.

Le poids qui pesait cependant dans la poitrine de l’immortel et jusque sur ses épaules, sur tout son être, s’allège un peu devant les mots quelques peu précipités, bafouillant de Qrow. Des mots qui sont bien loin de refléter son ancienne fureur d’alors, de celle qui avait réussi ce que même Salem n’était jamais parvenue à faire : faire fuir à Ozpin ses propres responsabilités. Non, il n’y a plus de trace de cela, dans la voix, l’attitude de Qrow. Il n’y a que l’inquiétude de son état et, peut-être Ozpin oserait l’espérer, de la joie de le revoir. « Bonjour, Qrow. C’est une surprise, pour moi également. Une excellente surprise. » Il s’empresse quelque peu d’ajouter, comme si le doute pouvait s’installer chez le jeune homme, ce qu’il refuse de voir advenir. Pire. Il aurait aimé pouvoir avoir le courage de faire ces quelques pas qui les séparent et pouvoir, simplement l’espace d’un instant, le serrer dans ses bras et pouvoir ainsi lui montrer son soulagement. Mais leur relation ne s’y prête pas et, presque malgré lui, Ozpin s’efforce de conserver cette distance qu’il a lui-même mis en place et qu’il a toujours tenu. Une distance avec Qrow, avec James. Une distance avec le monde entier. Car l’on savait ce qu’il advenait, lorsqu’il s’attachait trop…

Quelques clignements de paupières, pour revenir à l’instant présent, aux questions de Qrow auxquelles cette fois il compte bien répondre : « Oscar va bien, enfin, autant qu’il le peut, je suppose. Il est là » Qu’il indique en pointant sa propre tête d’un doigt, avant que sa main ne revienne se poser sur sa canne : « Tu pourras lui parler, tout à l’heure, si tu le souhaites. Je suis certain qu’il en sera ravi également. » Il préfère cependant devancer toute question, celles-ci probablement des plus légitimes : « Je ne sais pas pourquoi c’est moi qui suis revenu, ni même si le processus de fusion est toujours bien en court. Nous nous sommes réveillés ainsi, lui et moi, et nous n’avons pas encore réussi à percer ce mystère. » Comme beaucoup d’autres mystères non élucidés depuis qu’il était en ce monde. Beaucoup trop, puisqu’il se trouve contraint de devoir avouer cet aveu de faiblesse qu’il aurait préféré, largement, garder pour lui – mais plus de secret. Il l’avait promis. « J’en ai quelques unes, mais aucune certitude, malheureusement, donc aucune réponse à pouvoir te donner, j’en suis désolé. Et je vais bien, je te remercie. Je ne suis pas là depuis longtemps, mais j’apprends à trouver mes repères. » Transparence, donc, et honnêteté. Il pouvait bien en faire preuve, d’autant plus quand il s’inquiète à son tour du sort de Qrow : « Et toi, Qrow ? Comment vas-tu ? Et que sais-tu de ce monde étrange ? » Ce ne sont pas là questions d’usage ou simple politesses. Il y a longtemps que Ozpin a décidé de prendre, plus que tout autre, Qrow sous sa protection. Et il sait qu’il l’a déçu, plus que quiconque. Alors il veut réellement pouvoir se racheter. Et regagner, enfin, une certaine grâce à ses yeux.
Qrow Branwen
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# Sam 2 Mar - 23:57
Oz est égal à lui-même, ses expressions restent composées en tout temps, difficiles à déchiffrer au-delà de leur écrin de bienveillance. C'est derrière cette tempérance qu'il a toujours été tenté de se ranger, appelé par cette sérénité capable de stabiliser et de contrebalancer le chaos de sa propre existence. Qrow lui prêtait presque des allures de révélation, de rédempteur. Car cet homme lui a tendu la main lorsque personne ne voulait, ou ne pouvait, se tenir à ses côtés à cause de sa semblance.

Il se souvient parfaitement, en observant le magicien, comment et pourquoi le bandit qu'il était a décidé de quitter sa tribu pour rejoindre une cause qui promettait d'être plus juste. Il n'était alors qu'un gamin paumé, ballotté par l'arrogance et les intérêts de son clan, ayant été envoyé à Beacon pour y apprendre comment tuer des chasseurs. Sa rencontre avec Oz l'a profondément fait changer. Contrairement à sa sœur jumelle, Qrow a été réceptif à l'espoir que leur narrait l'immortel, suffisamment pour rompre les rangs et quitter un destin criminel et préétabli. Il l'aurait suivi n'importe où en remerciement du chemin qu'il lui offrait. Pendant des années il l'a suivi avec loyauté, sans jamais remettre en cause ses paroles, par confiance mais aussi par gratitude. Et, lorsque les non-dits furent dévoilés, le corbeau tomba de si haut qu'il ne su pas à quoi se rattraper. Il s'était donné corps et âme en échange de ce qu'il pensait être de la confiance, se sentir utilisé par celui qu'il considérait comme un guide, le seul capable de vouloir de lui, l'a plongé dans un désespoir mâtiné de colère. Il pourrait, alors, recevoir cette éternelle tempérance comme une preuve que rien n'a changé, la preuve qu'Ozpin est toujours aussi distant et, peut-être même, surplombant sans le faire par désintérêt mais plutôt parce qu'il ne se tient pas à hauteur d'homme. Qrow pourrait être égratigné par la méfiance, aussi, car il sait à quel point cet homme peut avoir de l'influence sur lui.

Mais, le corbeau est loin de ressentir cela en premier. Même si la proximité était réelle à des degrés différents comment oublier ces décennies qui les relient ? Qu'est-ce que des décennies pour un être millénaire, hein ? C'est pourtant toute la vie signifiante du corbeau et, au-delà de tout, Branwen ne peut pas réfréner le puissant soulagement qui l'étreint, pas uniquement parce qu'il voit en lui cette lueur d'espoir, mais parce qu'il le voit, lui, bien vivant. Il voudrait parvenir à se stabiliser, à ne plus bafouiller, réduire la distance qui les sépare et le prendre dans une étreinte qui révèlerait le fond de sa pensée. Cependant Qrow n'est pas vraiment adroit avec ce genre de démonstrations, il ne les initie presque jamais si elles sont profondes. Il est profondément surpris lorsqu'il constate que l'autre homme enserre plus puissamment le pommeau de sa canne, comme s'il accueillait contre toute attente, lui aussi, une émotion forte. Le chasseur, gêné et maladroit, passe une main sur sa nuque et se racle la gorge. Ouais... Une très bonne... Marmonne t-il en ne parvenant pas, tout de suite, à soutenir son regard.

Il se souvient qu'Ozpin s'est replié dans les tréfonds de la conscience d'Oscar suite à son explosion de ressentiment, ou plutôt de détresse, peut-être est-ce pour cette raison que l'immortel lui semble, finalement, moins serein que d'ordinaire face à lui. Le corbeau n'est pas particulièrement fier d'avoir laissé ces emotions s'écorcher de vive voix, c'est pourquoi il finit par regarder ailleurs en laissant retomber son bras. Ce n'est pas tant qu'il se considère illégitime dans son ressenti mais, plutôt, que ce ressenti est redescendu depuis un moment déjà et qu'il devrait sans doute l'expliciter. Peut-être bien qu'ils devraient s'expliquer.
C'est ce qu'il s'apprête à faire mais le cendré reprend finalement la parole, après un temps de silence que Qrow remarque. Là ? La surprise le fait réagir du tac au tac, le coupe dans le flot de ses introspections et suppositions, ses yeux s'agrandissent. D'une certaine façon c'est rassurant de savoir qu'Oscar n'a pas été purement et simplement effacé, mais cette fusion des âmes l'inquiète - d'autant plus car Ozpin ne se l'explique pas malgré sa fine connaissance de son cycle de réincarnations. Content d'savoir qu'il n'a pas disparu... Lâche t-il sincèrement malgré sa mine soucieuse. Il opine du chef lorsque la proposition de lui parler, plus tard, lui est faite.
Le corbeau réalise dans un second temps la portée de l'aveu  ; Oz lui confie ne pas savoir, n'entretient pas une aura de superbe même pour le rassurer, il lui dit la vérité. Branwen sent son torse se contracter. Peut-être que la détresse le touche parce qu'il n'a pas l'habitude qu'Ozpin soit autant dans l'ignorance que lui mais c'est un sentiment qu'il est prêt à accueillir - qu'il préfère accueillir. Qrow ferme les yeux pour se reprendre et y parvient.
Il est touché, profondément. La transparence fonctionne. C'est peut-être l'un des effets du phénomène qui a provoqué notre arrivée, j'ai entendu parler de transformations physiques assez importantes, d'autres ont rajeuni... Hm, ça vaudrait peut-être le coup de passer par la tour des sorciers. Ils auront peut-être une idée... Si c'est pas déjà fait. Sa voix est un rien nouée mais volontaire, il ne compte pas le laisser dans l'ignorance. Les réponses, on les trouvera. Tu n'as pas besoin de toutes les avoir. C'est dit sur un ton peut-être trop catégorique pour ne pas signifier et son implication et, aussi, qu'il ne recherchera pas un réconfort déséquilibré. As-tu... Avez-vous un logement, quelque part où aller ? C'est la première question qui lui vient en tête lorsque l'autre homme lui dit ne pas être là depuis longtemps. Je vais bien. C'est un peu mentir, il n'a pas l'habitude d'être expansif, mais devant cet homme, qui lui rend maintenant la faveur, c'est différent. Qrow se corrige alors. Aucune trace de mes nièces ou des gamins... Lâche t-il, le regard bas. Ces quelques mots entrebâillent le plus grand mal qu'il connait à Nowhere.  Je suis là depuis un moment, pourtant. Et... Il hésite un instant. James est là, lui aussi.
Ozpin
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# Dim 3 Mar - 23:29
Fuyante. C’est probablement le premier terme qui vient à l’esprit d’Ozpin pour définir l’attitude de Qrow. L’émotion aperçue en premier lieu disparaît de sa vue déjà alors que le jeune homme détourne le regard. L’immortel n’a aucun mal à se rendre compte de la tension, de l’indécision, même, qui semble habiter Qrow. Pour preuve, s’il en fallait, cette main qu’il passe nerveusement dans ses cheveux, qui accentue l’espace d’un instant le sourire d’Ozpin tant ce geste de sa part lui est familier. Qrow, il le sait, s’est retrouvé bien plus souvent qu’à son tour, bien plus souvent qu’il ne le méritait, isolé de ses pairs, principalement à cause de sa Semblance et de son refus de représenter un danger pour les autres. Parce que contrairement à ce que l’on avait toujours prévu pour lui, il avait bien trop grand cœur pour prendre ce risque. Et cela, Ozpin l’avait toujours vu. L’avait toujours vu. C’est peut-être pour cela que ces premiers instants de gêne à son égard provoquent en lui l’ébauche d’une douleur, ravivant ainsi sa profonde culpabilité.

Mais si Qrow ne sait exactement quel comportement adopter face à celui qui avait longtemps été une figure d’exemple, un mentor, l’intérêt et même l’inquiétude qu’il semble éprouver à l’attention d’Oscar réchauffe quelque peu le cœur de l’immortel, sans qu’Ozpin ne puisse distinguer s’il s’agit de son propre ressentit ou de celui de l’âme de son hôte. Un savant mélange des deux, probablement, comme l’a été chacune de ses évolutions, au fur et à mesure de ses incarnations. Même s’il serait bien malhonnête de sa part de ne pas reconnaître que cette fusion là avait été spéciale, bien avant que ce qui les avait attiré ici ne les fasse également subir un tel changement. Oscar avait quelque chose d’unique. Son cœur si pur, sa générosité sans faille, son honnêteté à toute épreuve, sa vision nouvelle des événements… C’était là autant de qualités qui, si elles n’avaient jamais manqué à Ozpin prenaient, depuis que son âme était venue se greffer à celle du garçon de ferme, un éclairage tout à fait nouveau. Peut-être que c’était ce qui lui manquait, avant. Peut-être qu’il aurait dû l’écouter, quand l’adolescent quémandait qu’il apporte plus de réponse, non pas seulement à lui, mais à tous les autres. Peut-être qu’il aurait pu ainsi éviter des blessures supplémentaires à ceux qui en avaient déjà vécus tellement.

Il n’était pas temps, cependant, de s’appesantir sur des regrets supplémentaires ; il en portait depuis bien assez longtemps le fardeau, mêlé à cette culpabilité qui faisait depuis des millénaires partie intrinsèque de lui. D’autant plus quand, alors que la tension a clairement habité leurs premiers instants d’échange, Qrow semble parvenir à, à son tour, se détendre quelque peu. Et si Ozpin est, comme toujours, attentif à son discours, il a rarement été autant touché par ces mots qu’il ne l’est alors. Parce que Qrow semble vouloir l’aider, en réalité. Pas seulement aider une cause dans laquelle celui en qui il avait pu placer toute sa confiance l’aurait entraîné pour vaincre le mal à l’état pur et sauver le monde, non. Qrow veut l’aider, lui. Et c’est nouveau, pour Ozpin, oui. Ou en tout cas, cela n’est pas arrivé depuis si longtemps qu’il garde à peine trace de ces souvenirs. Pas que les gens qu’il ait côtoyé au cours de ses différentes vies aient été indifférents ou égoïste, c’était même bien souvent tout le contraire. Mais parce que cela fait bien longtemps qu’il n’a laissé à personne l’opportunité de se préoccuper de ses besoins à lui. Et que personne n’avait réussi à franchir la barrière dressée entre lui et le monde à cet effet. Une barrière que la nièce de Qrow, la jeune Ruby, avait pourtant bien mise à mal, s’il devait être parfaitement honnête, avec sa manie de vouloir aider tout le monde et ce profond lien d’amitié qu’elle avait tissé avec Oscar. A croire que même sans partager aucun lien de sang, cette qualité-là était de famille. Car déjà, Qrow lui propose son aide. Non pas de le suivre, non. Mais qu’ils puissent travailler à trouver les réponses, toutes les réponses, ensemble. Penchant légèrement la tête sur le côté, Ozpin a un sourire dont il ne peut empêcher l’amusement, alors qu’il avoue sans honte aucune les lacunes de ses recherches : « Je n’y suis pas encore allé, non, mais c’est une excellente idée. Je n’ai pas encore eu le temps de nouer de contacts, là-bas, et je préfèrerai ne pas en faire une demande officielle. » Les traits de l’immortel se contractent un instant en une expression contrite, peu certain que le jeune homme approuve cette nouvelle volonté de silence. Mais si Ozpin avait choisi de lui faire une entière confiance, désormais, il ne pouvait en être de même pour tous ceux qui peuplaient cette réalité. Après tout, ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire et Ozpin préférait malgré tout faire preuve d’une certaine prudence.

Peut-être est-ce les conséquences de ses propres erreurs ou peut-être est-ce l’influence prolongée d’Oscar, mais quoi qu’il en soit, l’immortel se rend compte qu’il n’est pas si difficile de penser à planifier la suite en pensant à former un groupe et non plus à simplement donné des directives, comme il ne l’a que trop souvent fait. S’ils n’ont pas encore évoqué cette fameuse dispute, cette fameuse journée, les propos que tient Qrow tendent à éloigner de plus en plus la distance qui s’était installée entre eux, quand bien même celle-ci avait paru si longtemps infranchissable. « Nous les trouverons ensemble, oui. » Sourire, de nouveau. Confiance. Ils peuvent désormais continuer d’avancer.

« Nous avons un petit appartement, oui. J’ai pu donner quelques cours à l’académie de Pilltover et j’espère bien pouvoir ainsi continuer. Et toi, où vis-tu ? » Car l’intérêt que lui porte, leur porte Qrow est bien évidemment réciproque et la question sur sa santé, comme sur tout ce qui se rapporte au jeune homme, l’intéresse sincèrement. Il ne s’agit pas là de simples questions de convenance, mais d’une réelle attention envers celui qu’il ne pourrait cesser de pouvoir voir autrement que comme son protégé.  Aussi hausse-t-il les sourcils, prêt à contester quand Qrow lui affirme aller bien ; il n’a pas besoin de savoir lire dans les pensées pour voir que ce n’est pas le cas. Mais très vite, le jeune homme se reprend, annonçant ce qui lui pèse tant. Les enfants. Ses nièces, et les autres. Aucun d’eux n’est à priori encore apparu dans ce monde et Ozpin sent aussitôt à quel point l’autre homme peut être inquiet pour eux. Lui aussi l’est également, bien sûr. Sauf qu’il sait qu’il ne sert à rien de tenter de le rassurer inutilement. « Je vois… Rien ne dit qu’ils n’arriveront pas par la suite, comme je l’ai fait moi-même. Mais je te propose que comme pour les réponses, nous les cherchions, ensemble. S’ils parviennent jusqu’à ce monde, je ne doute pas que nous finissions par les retrouver. » Dire que la discrétion n’était pas leur fort à tous serait un euphémisme qu’il épargne bien volontiers à Qrow ; cela ne ferait que renforcer le fait que les chercher ne peut qu’être vains, car s’ils étaient là, il serait déjà au courant. Mais comme Qrow s’est spontanément proposé de l’aider, Ozpin ne peut que lui retourner aussitôt la pareille. Lui aussi, après tout, aimerait s’assurer de la santé des enfants.
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