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A hero is a man who does what he can - Hawks

Bruce Wayne
Bruce Wayne
Admin ✦ Guardians
GénéralesOeuvre d'origine : DC Comics
Avatar : Ben Affleck
Crédits : Ichi
Messages : 71
Date d'inscription : 16/06/2023
Âge : 44 ans
Quartier : The Heart
Situation amoureuse : Célibataire
Métier : PDG de la Wayne Enterprise
Type : Humain
Particularités & Pouvoirs : Bruce est particulièrement intelligent. S'il n'a pas une intelligence surhumaine, il a néanmoins développer ses capacités de réflexion bien au-delà de la moyenne. Excellent stratège, il est souvent à l'origine des plans d'actions les plus réussis de la JLA. Il prévoit toujours tout, ou presque, et a toujours plusieurs coups d'avance sur ses ennemis. Sa spécialité est l'enquête, il est un détective hors pair. Il est également très doués en affaires et parle de nombreuses langues. Il construit lui-même la plupart de ses gadgets de Batman, même si Alfred l'aide énormément. Physique, Bruce est surentraîné. Il maîtrise de nombreux arts martiaux et techniques de combat. C'est un excellent tireur, même s'il répugne à utiliser des armes à feu. Il a entraîné ses sens pour être au maximum de leurs capacités et n'hésite pas à les renforcer avec sa technologie. Ses années de combat ont augmenté à son maximum sa résistance. Il garde toujours dans la ceinture de son costume un fragment de kryptonite, au cas où. S'il déteste la magie, il en a néanmoins les notions de base. A force de rentrer blessé ou de voir d'autre l'être, il a développé des talents assez importants en médecine.
Perso

# Sam 17 Juin - 0:32
Novembre 2021

Ce n’est qu’une ombre qui se faufile à la nuit tombante. Le bruit à peine perceptible des pieds qui touchent le sol. Puis le silence total, si bien que l’on pourrait avoir rêver le moindre mouvement. Après tout, le monde atteint cette heure étrange où le ciel semble osciller entre le jour et la nuit, où la lumière lutte dans ce combat que tout le monde sait de toute façon perdu d’avance contre l’obscurité – pour mener, de toute façon, un combat similaire au lever du jour qui verra cette fois la lumière victorieuse, balais éternel et immuable qui, malgré tous les points qui pouvaient différer se retrouvaient aussi bien dans son monde que dans cette Réalité. Un crépuscule où les ombres s’allongent et où le moindre son semble exacerber. Une heure où ceux qui ne veulent pas être vus commencent à s’agiter, où les trafics jamais tout à fait abandonnés en journée reprennent vie de plus belle, quand cela devient bien plus facile encore de se cacher entre les failles de l’Interstice. Un moment parfait pour commencer à agir. Pas intervenir, non ; Bruce n’a pas encore assez d’informations pour mettre fin au trafic qui reprend vie sous ses yeux. Il ne s’agit pas de faire tomber une simple tête : c’est un réseau tout entier auquel il doit mettre fin. Un réseau aux ramifications qui lui échappent encore en partie et qu’il se doit de mettre à jour avant d’agir. L’une des leçons les plus importantes qu’il avait enseigné à chacun de ses acolytes : amasser assez d’informations, comprendre où le menait le fil qu’il déroulait pour que ce dernier se retourne contre ceux qui avaient cru le tisser avec tant de soin. Et obtenir le maximum d’informations valait bien sûr pour les hors-la-loi qu’il traquant, mais également pour d’éventuels alliés – même si Batman travaillait toujours seul. Néanmoins, il ne pouvait nier la présence d’une autre personne qui visiblement avait également à cœur de tirer sur les fils que Bruce s’échine à dénouer.

Et plus que sur le trafic qui se déroulait actuellement dans cette zone de stockage, c’était sur cette présence que Bruce, ou plutôt Batman, comptait intervenir aujourd’hui. Des informations, il en avait déjà : Hawks, humain dotés de supers pouvoirs et affublés d’une paire d’ailes qui n’étaient pas sans lui rappeler celles d’Hawkman et Hawkgirl ou, plus encore, de Dave et Hawks. A priori, un certain sens de la justice, puisqu’il avait monté une sorte d’agence de héros qui sévissait dans cette étrange ville. Une bande disparate, dont Bruce n’était pas exactement certain des intentions de chacun. Certains mêmes semblaient être issus du même monde que le fondateur de ladite agence, même si Bruce n’avait pas encore totalement réussi à comprendre de quoi ledit monde était fait. Une question qu’il continuait à étudier, tout comme il gardait sous étroite surveillance tout ce groupe en lequel il ne saurait clairement pas accorder une quelconque confiance. Il semblait trop hétéroclite. Trop instable. Il lui avait fallu des années pour accorder une part de sa confiance à la JLA et celle-ci avait toujours été soumise à caution ; il était impossible qu’il puisse se rapprocher d’un nouveau groupe dès à présent, d’autant plus tant qu’il ne savait pas exactement qui ils étaient – et, par la même, comment les arrêter.

Pour autant, il ne pouvait ignorer la présence de ce héros qui n’était pas sans lui rappeler certaines de ses connaissances sur la même affaire que lui. Le faire serait prendre le risque qu’il n’agisse à un moment parfaitement inopportun qui mettrait à mal toute son enquête. Et c’est bien pour ça que Bruce était là aujourd’hui. Pour cela que Batman comptait intervenir auprès de lui. Parce qu’il l’avait repéré, dans cet immeuble qui donnait directement sur un des hangars où avait lieu une partie du trafic en question. Et qu’il ne pouvait continuer sans connaître ses intentions. « La livraison d’aujourd’hui n’est qu’un faible maillon de la chaîne toute entière. Je suppose que vous n’avez pas prévu d’intervenir maintenant. » Pour Hawks, c’est une voix sortie de nulle part, d’outre-tombe, de cette ombre apparue soudain légèrement en retrait comme s’il n’était jamais rentré par une voix physique et qui disparaîtra exactement de la même façon. Batman n’avance pas dans la lumière, se contente d’avancer juste assez pour que l’autre puisse distinguer une silhouette, à peine quelques traits qui viennent se dessiner dans la faible lumière du jour qui, déjà, disparaît. Comme toujours, tout est parfaitement étudié, même s’il n’est pas question de provoquer la peur – pas trop, en tout cas. Mais Batman doit savoir ce que l’autre a prévu. Et, mieux, s’il le peut, parvenir à le convaincre de s’écarter de cette affaire. Car si l’intuition de Bruce est bonne, si la personne qui se cache derrière tout cela est celle à qui il pense… Personne n’a à mettre son nez là-dedans. C’est son histoire. Son combat. Et toute intervention extérieure ne pourrait être que dangereuse. Pour tout le monde.
Keigo Takami
Keigo Takami
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Particularités & Pouvoirs : Fierce Wings : vol à grande vitesse, contrôle télépathique sur les plumes qui constituent ses ailes (peuvent être utilisées comme projectiles, changer de consistance). Echolocalisation par vibrations de l'air, écoute à distance.
Perso
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# Sam 17 Juin - 0:34
Les dernières lueurs du jour sont anémiées et étroites, zébrées à travers les barreaux de métal, il les a observées s'étendre et se rétracter graduellement, l'oiseau de proie est incolore dans le contre-jour où il s'est établi - son visage à peine dessiné, le regard fixe malgré ses paupières tombantes, iris effilés, mordorés, scrutateurs. Quelques plumes ont été disséminées aux recoins adéquats de l'aire de chasse - chaque vibration de l'air qui trahirait du mouvement lui serait rapportée par ces mouchards. Hawks pourrait prodigieusement s'ennuyer si ses traits individuels, ses plus impertinentes roucoulades et ses plus narquoises humeurs, n'étaient pas gommés et remis à plus tard. C'est, souvent, comme ça lorsqu'il n'a aucun auditoire - le naturel, celui dont il a travaillé la carence en émotions, revient dès que le besoin s'en fait sentir et qu'il n'a pas un autre rôle à jouer. Sur cette mission, il a décidé d'être de nouveau seul. Il aurait pu mobiliser son Agence mais, il le sait, elle se serait trop impliquée parce que l'affaire la touche de beaucoup trop près - parce qu'elle ne serait peut-être pas prête à voir ce qu'il s'apprête à vérifier. Ces trafics ne paient pas de mine, toujours le même type d'approvisionnement, les mêmes intermédiaires en bout de chaîne - mais, cette fois, Hawks a un goût de déjà vu en bouche. Et c'est mauvais.
Il s'est frotté à un vilain qui se disait magicien, un égotique en mal de domination qui cherchait à l'asseoir précisément au prolongement de ces commerces illicites - le gars avait embrigadé, peut-être bien par la magie, les consciences des bras armés sous ses ordres et son but, l'oiseau doute qu'il s'agisse d'une lubie passagère, était la création d'une drogue susceptible de détruire les pouvoirs. Si le vilain a souhaité investir là-dedans c'est sûrement qu'il avait dans l'idée d'étendre son joug à la ville entière, sans être contrarié en chemin par un héros trop ennuyeux. L'aigle a infiltré le réseau de ce magicien pendant des jours, distillant des informations sans substance pour plaider son intérêt et donc sa survie, a joué l'agent-double en prétendant trahir la police. Il aura évité au vilain un coup de filet sur ses ouailles, en contrepartie sa couverture s'est maintenue assez longtemps pour que les stocks de cette substance destructrice soit éliminés. Merci, Endeavor. Sans lui, sans son Agence, il aurait été contraint de croasser son chant du cygne. Ils n'accepteraient pas de le savoir de nouveau au charbon sans back-up, Hawks le sait. Mais la démarche est toujours motivée par la même logique : il ne peut pas risquer les pouvoirs de ses collègues au détour d'une mauvaise anticipation.
Et il sait également que l'ennemi ressurgira tôt ou tard, qu'il se réinventera peut-être - s'il donne suffisamment de crédit à l'opposition - et qu'il voudra assurément se venger. Alors, en attendant, Hawks agglomère toutes les informations, est à l'affût du moindre ricochet, de la moindre ombre portée qui trahirait une présence dans quelconque orbite. Il ne mésestime aucune piste, une partie de ses nuits - celle située entre les rondes et le sommeil avachi par ci, par là - est dédiée aux planques. Et, en remontant cette piste-là, Hawks a bien l'impression de tenir quelque chose. Les comportements sont trop propres, comme lavés de toute spontanéité. La cargaison ne devrait plus tarder à être livrée, alors il pourra se faire une impression plus nette, particulièrement au sujet de son contenu. La substance - si elle a été recréée - demande à ce que des précautions soit prises durant son transit. Il doute que cette livraison revête ce degré d'importance mais des composants nécessaires pourraient être compris dans le recel.
Vrombissement de l'asphalte au lointain ; le rapace glisse ses doigts à l'effleurement de ses lèvres, ferme les yeux, fait le vide. Un moteur est poussé vers sa position, il pourrait faire le décompte des minutes le séparant de l'arrivée. La géométrie s'aligne devant sa réflexion.
Mais une anomalie de taille se produit. Il ne l'avait pas sentie arriver! Une présence, une voix sépulcrale - à la morphologie humaine mais au timbre plus ambigu - s'élève à sa rencontre. Le héros ailé glace ses émotions, même les plus réactionnelles, cependant sa réflexion s'affûte. Ses ailes s'ouvrent, prêtes à s'aligner vers l'éventuel danger. S'il n'a pas senti la présence venir jusqu'à lui - car il commence à la discerner, ou plus exactement à percevoir l'espace d'ombres qu'elle habite - c'est qu'elle n'a franchi, déclenché, aucun de ses senseurs. Les airs alors. Sérieux? Le rapace ne s'empêche pas d'abattre le visage de côté, c'est quand même ironique d'être pris de court au jeu du volatile. Un visage paraît hors du noir, comme s'il était encapé par l'obscurité elle-même - on ne va pas se mentir, ça a du style. On dirait une version big-size de Tokoyami, son apprenti, sans doute qu'il apprécierait d'ailleurs le ton factualo-lugubre. Un peu edgy sur les bords, le rapace raille intérieurement, sans oublier un instant que théâtralité n'est pas antonyme de danger. C'est peut-être, justement, le danger que l'ombre cherche à suggérer - bien que ses mots résonnent comme une espèce d'injonction à la prudence. Un rien infantilisante, peut-être. Mais ça Hawks ne peut pas lui en tenir rigueur sérieusement. Le gars semble bien informé et, ça, ça démontre un professionnalisme tout à son honneur, mais ça implique que leurs intentions sont croisées - dommage que celles de la nuit incarnée ne soient, à ce stade, pas bien lisibles. Il pourrait représenter une menace pour bien des raisons mais, a priori, Hawks ne le situe pas dans la sphère de ces activités délictueuses - en tout cas pas dans une approche partenariale, sinon il aurait plausiblement déjà attaqué. Par mesure de précaution, une volée de plumes écarlates se détache de ses ailes et se positionne en suspension dans les airs, en arc de cercle dont le héros est l'épicentre - prête à se déverser sur l'ombre au besoin. Il ferme les yeux une seconde, le plus calmement du monde et sûrement est-ce un peu de la provocation - le véhicule est encore suffisamment loin. Bien. Hey, le gars sinistre planqué dans le coin. Il ondule flegmatiquement de la main, avant de la glisser dans la poche de son baggy. Il s'approche de quelques pas, ses plumes en survol le suivent pour maintenir l'égide. Il cherche à mieux discerner le visage qui s'exprime - habitué aux mutations physiques diverses et variées, il lui en faudrait beaucoup pour être désarçonné. Pourquoi ce type se dissimule t-il ? La prestation est trop léchée pour être dessaisie de toute signification. S'il a bien envie d'une chose c'est d'avoir de l'information - c'est peut-être justement ça que l'homme cherche à couper, désindivualisation protectrice? Symbole grandiose? Quelle est ta place sur l'échiquier, à toi?
Derrière sa gueule badine et son sourire en coin, Hawks est vigilant. Un faible maillon qui vous fait pourtant vous déplacer. Ou alors c'est moi que vous vouliez voir? ça serait flatteur, hein. Mais ça ferait un peu stalker. Il hausse les épaules, il ne mettrait pas sa main au feu pour cette hypothèse faible, mais piquer est parfois une bonne méthode pour obtenir une réaction parasite - être sous-estimé est toujours une chance, ça motive souvent ses apparats badins. Ou alors vous êtes comme moi et vous cherchez à observer le tableau dans son ensemble. On a un peu de temps avant l'arrivée des convives : si on en profitait pour tirer nos motivations respectives au clair? Honneur aux ainés. Qu'il lance en se fixant à distance raisonnable de l'inconnu.

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Hawks.
I'm optimistic to a fault.
Bruce Wayne
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# Sam 17 Juin - 0:50
Batman voit. Chaque détail. Les muscles qui se tendent, presque imperceptibles. Le frémissement des ailes. L’immobilisme. Total. Comme si rien ne s’était passé. Comme s’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. Et pourtant. L’état d’alerte. Entier. Soudain. Et puis le mouvement, brusque. Le regard perçant. Ainsi donc, comme son nom l’indiquait, il avait à faire à un oiseau de proie. Fort bien. Il n’avait donc semble-t-il pas que la parure. Mais il se pourrait bien que Batman lui reconnaisse assez vite certaines compétences. Et le fait qu’il ne l’ait pas entendu venir, pas même senti, visiblement, n’était pas forcément à son désavantage, même aux yeux du Chevalier Noir : Batman était bien assez conscient de ses propres capacités, sans fausse modestie ni excès d’un égo qui ne saurait être que déplacé, pour savoir que plus d’un dont il connaissait pourtant parfaitement les talents avaient mis un temps avant de le sentir venir. Il lui était même arrivé, à leurs débuts, de prendre Superman par surprise. Alors non, le fait que l’autre n’ai rien su de sa présence avant qu’il ne se dévoile n’avait en soit rien d’étonnant. Sa rapidité de réaction, par contre, était clairement un point à apporter à son crédit. A voir si cela serait aussi à l’avantage de Batman. Ou pas. Cela dépendait des chemins que suivraient leurs intérêts respectifs.

Bruce ne bouge pas, quand l’autre s’adresse à lui. Pas plus que quand il termine de se retourner pour lui faire face, avant de s’avancer. Une fois de plus, il attend. Observe. Et note chaque détail capable de lui être utile par la suite. Les variations dans la marche, dans un premier temps, capable de révéler avant tout mouvement de combat des informations cruciales : une faiblesse, une habitude, un pied d’appuie. La main enfoncée dans la poche de son baggy, feignant la nonchalance. Et surtout, le mouvement de ces ailes, ces membres supplémentaires dont il ignore encore toutes les capacités – l’équilibre qu’elles lui conféraient, les potentiels pouvoirs qui y étaient liés... – mais qui semble être une arme, au même titre que tout son corps était la sienne. Ca n’était que logique, au fond. Mais même si Batman a déjà un schéma mental tout tracé sur lequel il pouvait calquer les connaissances acquises auprès de ses alliés, il sait qu’il ne doit pas se prêter à cette facilité. Pas tant qu’il n’en saura pas plus sur lui.

Et il en apprend beaucoup, au cours de ce court échange. Sur sa façon de se mouvoir, donc. Mais aussi sur toute son attitude. Sur cette façon de parler pour ne rien dire, un peu à tort et à travers. D’en venir à l’essentiel tout en entourant cet essentiel de mille mots inutiles, saupoudré d’un peu trop d’humour douteux. Une nonchalance affichée qui n’était là probablement que pour cachée une surveillance de chaque instant. Une vigilance accrue. Car un observateur averti comme l’était Batman n’aurait su se tromper dans ces gestes qui ne mentaient pas. Dans ces réflexes à tout susceptible danger, qui ne pouvaient être le fruit d’une indifférence que l’autre s’efforçait pourtant de rendre si ostensible. Comme si les mots n’étaient que des écrans de fumées destinées à endormir sa vigilance. Oh, Bruce connaissait bien ce type de comportement – Batman aussi. A vrai dire, en quelques phrases à peine, l’autre lui rappelait furieusement quelqu’un. Et pas n’importe qui. Nightwing.

Mais si l’attitude de l’autre lui rappelle celle de son ancien plus proche allié, Batman sait que cela ne doit pas endormir une seule seconde, pas même l’espace d’un si bref instant, sa garde. Il n’a pas même un tressaillement, pas le début d’un signe qui pourrait prouver que de telles pensées l’ont traversé. Car même si leurs comportements peuvent avoir quelques traits significatifs semblables, il n’est clairement pas dit que Hawks se rapproche de tout ce qui faisait de Dick Grayson qui il était vraiment, profondément. Et ce n’était certainement pas cela qui allait pouvoir endormir sa méfiance naturelle. Alors Bruce le laisse parler, finir de pérorer sur les raisons de sa présence ici. Et ce n’est qu’une fois qu’il a terminé, entre suppositions et piques acérées, que Batman se décide à parler. « Sa faiblesse ne l’empêche pas d’être relié au reste du réseau. » Plus d’explications, à n’en pas douter, sur les raisons qui le poussent à ne pas vouloir que l’un d’eux ne s’en prenne à ce chargement que n’auraient pu en avoir aucun autre membre de son équipe. Mais les remarques de l’autre l’intriguent et le rassurent, presque. Car visiblement, il ne comptait donc pas, tout comme lui, intervenir dès à présent pour arrêter le transfert. Bien. Donc il était réellement un minimum compétent. Assez pour que Bruce se permette de continuer. Assez pour qu’il s’avance à son tour, ses mains gantées de noir se découpant dans l’obscurité galopante en un signe si ce n’est de paix, au moins de non-agression temporaire, le mouvement de sa cape dévoilant un instant une parcelle de son costume. « Et je suis également venu pour m’assurer qu’effectivement, vous n’interviendrez pas à tort et à travers. Mais vous semblez vous aussi de faire sauter toute la machine, Keigo Tagami. »

Voix égale, ton neutre, toujours. Aucune menace dans ses mots, juste l’avertissement qu’il sait, pour ce nom, cette identité. Qu’il a découverte en se rendant compte que l’autre avait été hospitalisé – il est plus prudent de s’attaquer d’abord aux infrastructures à bas risque pour ne pas se faire repérer informatiquement, surtout quand on ignorait encore trop d’éléments sur ceux d’en face, même si ce n’était pas son principal objet de recherche au départ. Bruce, Batman, n’a aucune intention de travailler en équipe. Pour autant, il n’a aucune envie d’entrer dans un affrontement avec des personnes qui peuvent se montrer potentiellement plus utiles que le contraire à tous les habitants désorientés de cette ville. Alors s’ils poursuivent le même but, autant l’annoncer dès le départ, même s’il n’est pas dans ses habitudes de donner de plus amples explications.

Et peut-être qu’en avançant, en se déplaçant ainsi, légèrement sur le côté, obligeant Hawks a tourné pour continuer à lui faire face, Batman s’est offert un meilleur angle de vue sur la scène en contrebas. Sur la surveillance de cette potentielle livraison. A voir si l’autre est assez entraîné pour parvenir à se rendre compte de ses intentions.
Keigo Takami
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# Sam 17 Juin - 0:52
C'est un duel, le terme est dans la balance tant que les intentions de l'autre ne seront pas éclaircies, d'immobilisme qui les oppose et Hawks doute que lumière soit faite par la voix sépulcrale, il faudra sans doute déduire. D'un côté ses plumes écarlates restent braquées, en suspension dans l'air, de l'autre l'inconnu ne quitte pas le giron de la pénombre. Le seul contraste vient de la voix traînante de l'oiseau qui, si elle ne prétend pas une sympathie hâtive, se veut accessible. Il constate que leurs personnages sont à la fois antithétiques, l'un dégaine de la fausse ouverture quand l'autre se garde d'être lu, et plus similaires qu'il n'y paraîtrait : ils laissent à l'autre le risque du premier pas. A l'évidence l'autre homme joue également un jeu bien rôdé. Là où Hawks expose ses atouts en les bradant volontairement, cherche à être sous-estimé pour sévir en ricochet, la nuit incarnée semble capitaliser sur le suggéré, un tout autre effet de style. Ce mode opératoire ne ressemble pas à celui d'un héros mais les aprioris n'ont aucune valeur forte. D'autant moins dans ce monde nouveau qui agglomère des réalités disparates. L'ombre humaine le laisse jacter tout son soûl, le rapace l'avait anticipé et si ses piaillements avaient été plus que du décorum, utilitaire pour voler une réaction ou l'autre, peut-être aurait-il été déstabilisé par cette froidure. L'absence de réaction étant en soi une réaction, Hawks peaufine ses impressions. L'homme ombrageux lui semble, paradoxalement, jouer sur l'émotion - celle qu'il suggère. La peur sûrement. Mais le rapace n'a rien qui puisse être exploité de ce côté-là, c'est une émotion trop chaude, trop fiévreuse pour le discernement. D'autres ont pris le soin de la purger pour lui. Ses gestes ont appris à se succéder, qu'ils conduisent à la victoire ou à la défaite, sans être retenus par elle. Il connait ses forces et faiblesses jusque dans leurs détails, il en est tellement conscient que c'en est devenu purement factuel. La peur il ne la ressent que lorsqu'il n'est pas le seul concerné.
La voix de l'homme finit par s'élever de nouveau et, conformément à ce qu'il se figurait, elle n'est ni empressée ni une réponse claire. A l'évidence, son acolyte ne compte rien expliciter et compte encore moins sur sa présence dans le périmètre de son action. Car l'ombre ne lui apparait pas exactement prêteuse - si elle est informée, elle sous-entend l'être et Hawks aurait tendance à y croire, elle ne partage ou ne cherche à confronter aucune donnée. S'il le visite c'est alors pour une autre raison et, à en juger par la tournure de cette rencontre, c'est sûrement pour dissuader. Si tel est le cas, alors, peut-être que l'homme est déjà très conscient des faits médiatiques - ou plus confidentiels - de son Agence et, ne cherchant visiblement aucune collaboration, peut-être qu'il entend garder leurs activités sous une forme de contrôle. C'est pas comme ça que ça fonctionne, mon pote. Hawks n'est pas exactement rompu à l'art du partenariat, ayant été dressé comme un espion, il ne peut donc pas sévèrement jeter la pierre, cela étant dit cette ville n'a pas besoin de subir une quelconque rivalité. Et l'oiseau ne compte pas être encagé de nouveau, à fortiori par une volonté à ce point dissimulée. D'autant que l'ombre peut être un héros autant qu'un autre type de tireur de ficelles.
Et pourtant, malgré tout et dans le fond, cette présence ne lui est pas antipathique. S'il survole ses impressions tant qu'elles ne sont pas formellement étayées, Hawks ne s'empêche pas de trouver à l'inconnu quelques similarités avec Endeavor. C'est superficiel, bien entendu, mais le héros des flammes mise sur l'intimidation et soigne la manière dont il la théâtralise. De surcroit il est, indiscutablement, un détective exemplaire et un maître incontesté de l'air patibulaire - pas pour rien qu'il récoltait systématique la première place des, stupides mais divertissantes, élections du héros qui ressemble le plus à un vilain. Endeavor n'aurait, d'ailleurs, pas traité un jeunot dans ses pattes et sans répartie valide avec plus d'indulgence que cette ombre-là. Mais il ne s'agit que d'une comparaison, consciemment faible, dont le but avoué est de suspendre - pour l'instant - un jugement trop cinglant. En aucun cas de l'éteindre. Hawks laisse une chance, pour cette ville qui mérite un peu de chœur, mais n'exposera pas son flanc. La seule chose qu'il laisse flotter hors de cette, futile, pensée c'est ce sourire qui, dans tous les cas, ne comptait pas descendre de ses lèvres un tantinet arrogantes.
Et là Hawks reçoit une confirmation. Non des confirmations. Percutantes, admettons-le. Pourtant, contrairement à la première fois où un adversaire a brandi son nom pour le déstabiliser et où il y est parvenu, cette fois Hawks ne trahit rien, enfin rien d'important. Il se contente de ricaner en contre-poids du choc, pourtant là, un rien trop réel. Ses pensées ont certes bondit mais elles ont vite trouvé une explication plausible : la case hôpital. Alors il comprend en retour d'où le type tire une partie de ses informations ; les banques de données les moins bien gardées. Hawks accorde des points aux compétences de détective de l'autre homme mais sanctionne le personnage en lui en retirant d'autres, à cause de ce qu'il redoute être des tendances un rien trop contrôlantes. Il apparaît évident que l'homme le suit à la trace depuis un bon moment, qu'il l'a pisté efficacement, qu'il a peut-être retracé tout son périple en ville. Peut-être qu'il en a fait de même concernant Endeavor. Hawks ne peut pas permettre cette incursion-là.
Il se sentirait presque fiché. Pourquoi ? De sa propre confession, son interlocuteur voulait s'assurer qu'il n'interviendrait pas ce soir - alors certaines hypothèses tendent à se confirmer. Woa, quand je disais stalker je pensais pas être à ce point dans le vrai. Qu'il raille, avec une gaminerie rêche, après avoir siffloté pour prétendument applaudir la prouesse. Si vous êtes un si grand fan, on aurait pu commencer par les autographes. Je signe à quel nom ? Qu'il enchaîne en haussant un sourcil. Puisque vous semblez tenir à votre intimité, faudrait penser à arrêter de bouder dans le noir, mais bon je juge pas, restons sur Hawks en retour. Que ce soit pour recadrer ses frondes, pour en appeler à plus de sérieux, pour faire étalage de ce qu'il sait le concernant ou pour toutes ces raisons à la fois, le type a cherché à le déstabiliser. Et il y est parvenu, mais pas assez pour le geler sur place. Ou pour le faire sombrer dans l'agressivité improductive. Le rapace, au contraire, signale - sûrement à l'excès - que ça n'a pas tellement pris via son ton pseudo-enthousiaste. Ce nom n'a pas beaucoup de valeur ici, vous savez. Passé le choc psychologique je veux dire. Sa mère n'est, à sa connaissance, pas ici. Et la Commission, qui a tant travaillé à effacer son passé crasseux, non plus. Il en hausse les épaules histoire de dire "t'en fais pas hein, ça m'a atteint". Vous cherchez à gagner du terrain ? Soudainement ce double-sens est formulé d'une voix infiniment plus morne, sérieuse, parce qu'il voit très bien le jeu de jambes de l'autre pour obtenir une vue sur le contrebas, qui le pousserait à revoir sa propre position. Hawks décide de ne pas danser comme l'autre le lui demande car sa vitesse de réaction lui accorde suffisamment de confiance. Il laisse l'homme s'approcher de lui, s'écarte d'un pas pour ne pas lui obstruer la vue, ne cherche pas à maintenir le combat de coqs, leur face à face. Ses ailes se replient même dans son dos, les plumes qui menaçaient la silhouette ombrageuse sont rappelées et se fondent de nouveau dans son plumage. C'est une chance laissée, peut-être qu'il s'agira de la seule. Et honnêtement il lui faudrait une fraction de seconde pour générer un sabre tranchant. Il veut essayer, quelque chose. Parce que si cet homme n'est pas mal intentionné, malgré ou avec les informations dont il dispose, il pourrait être utile concernant la menace majeure qui entête le rapace et qui plane sur cette ville qui mérite mieux. Peut-être est-il optimiste à l'excès. Enfin, il se targue de savoir quand arrêter. Dans tous les cas, lancer un affrontement maintenant et conséquemment du grabuge, ne ferait qu'alerter les sbires qui ne tarderont plus à pointer le bout de leur nez.
Le rapace s'accroupit, un coude replié contre le genou. Sérieux, donnez-moi au moins un nom de code, c'est nécessaire pour ma répartie. Enfin, arrêtons de tourner autour du pot. Il se paie le luxe de soupirer. Dans tous les cas, après cette nuit, il lui rendra la politesse en s'informant à son sujet. L'oiseau de proie darde un regard acéré sur l'entrepôt. J'ai bien compris, vous êtes un oiseau solitaire. Et vous avez déjà votre idée concernant ce qui se trame. Je vous donne pas tort, ce convoi est un maillon semblerait-il insignifiant. Mais il pourrait être agrémenté d'un ou deux bonus, je suis uniquement là pour vérifier l'hypothèse. Le rapace relève un regard sur l'autre homme - beaucoup plus terne que le sont ses mots. Qu'est-ce que vous voulez pour cette ville, M. la nuit ? Oubliez le reste du blabla si vous voulez mais répondez à ça. Sa voix tranche. Parce qu'il peut vouloir faire sauter la machine pour une raison ou pour son contraire. Parce qu'il peut être un héros, un justicier, ou encore un vilain en concurrence avec Loki.

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Hawks.
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Particularités & Pouvoirs : Bruce est particulièrement intelligent. S'il n'a pas une intelligence surhumaine, il a néanmoins développer ses capacités de réflexion bien au-delà de la moyenne. Excellent stratège, il est souvent à l'origine des plans d'actions les plus réussis de la JLA. Il prévoit toujours tout, ou presque, et a toujours plusieurs coups d'avance sur ses ennemis. Sa spécialité est l'enquête, il est un détective hors pair. Il est également très doués en affaires et parle de nombreuses langues. Il construit lui-même la plupart de ses gadgets de Batman, même si Alfred l'aide énormément. Physique, Bruce est surentraîné. Il maîtrise de nombreux arts martiaux et techniques de combat. C'est un excellent tireur, même s'il répugne à utiliser des armes à feu. Il a entraîné ses sens pour être au maximum de leurs capacités et n'hésite pas à les renforcer avec sa technologie. Ses années de combat ont augmenté à son maximum sa résistance. Il garde toujours dans la ceinture de son costume un fragment de kryptonite, au cas où. S'il déteste la magie, il en a néanmoins les notions de base. A force de rentrer blessé ou de voir d'autre l'être, il a développé des talents assez importants en médecine.
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# Mer 21 Juin - 23:20
Bruce pourrait sourire, presque. De ces sourires qui n’atteignent jamais ces yeux, de toute façon dissimulés derrière des lentilles blanches. De ces sourires qui ne se voient même pas, tant ils font à peine frémir les traits de son visage, imperceptibles à tous ceux qui ne le connaissent pas vraiment. De ces sourire que si peu peuvent voir, au fond, tout juste une poignée dans son monde d’origine – moins encore ici, dans cette réalité qui les retient tous prisonniers. Bruce pourrait sourire, à l’acidité dans la voix de l’autre, aux propos qu’il tient, aux reproches à peine voilés sur ces méthodes. Il pourrait, où au contraire il pourrait s’en énerver d’autant plus. Se tendre aux réprimandes, se défendre dans un silence agressif, derrière ces murs qu’il n’a jamais eu de cesse de dresser entre lui et le monde, face aux attaques à peine voilées. Il pourrait, oui, avoir ces réactions que lui pourrait considérer comme épidermiques quand si peu pourtant seraient capables de ne serait-ce que les entrapercevoir, si les propos tenus l’avaient été par un autre. S’ils l’avaient été par Dick Grayson, par Nightwing. Ces mots auraient pu être les siens, plaisanteries dans leurs moments de paix, agressions dans leurs pires conflits, peu importe ; tant que le dialogue n’était pas coupé entre eux. Mais ce n’était pas Dick. Et même si la ressemblance dans ces attitudes était perturbante, elle s’arrêtait là. Définitivement.

Alors Batman, lui, ne sourit pas. Pas quand l’autre provoque, fait mine de s’amuser, sans manquer, il en est sûr, aucun des mouvements de l’homme tout de noir vêtu. Aucun trait de son visage ne frémit, même, même à ces pensées mêlées de souvenirs qui le traversent. Il a conscience que ce monde étrange perturbe ses perceptions ; qu’avoir été arraché à son univers brouille certaines de ses réflexions. Que certaines personnes n’étant plus dans son environnement direct peuvent lui manquer. Comme c’est le cas de Dick. Mais toutes ces pensées n’ont pas leur place dans ce type de moment, alors Bruce les repousse aussitôt. Il a conscience des faiblesses que cela implique, conscience de l’influence qu’elles peuvent exercer sur son attitude. Il a surtout conscience qu’il ne doit en aucun cas s’en laisser influencer, certainement pas sur le terrain. Certainement pas face à celui qui se prétend un héros et dont il ne sait rien. Ou en tout cas, pas assez pour pouvoir s’en faire une idée précise ; trop néanmoins, probablement, pour celui à qui il fait face. Alors Batman renvoie ses pensées, les enfouie, aussi profondément que possible ; Bruce s’y penchera plus tard. Pas aujourd’hui. Pas dans une situation ou chacun de ses pas pourraient se révéler une approche de plus d’une situation plus périlleuse encore.

Pourtant, pour le moment, rien ne bouge. Ou plutôt, rien ne semble faire augmenter l’agressivité de la situation. Si Batman, lui, ne fait rien pour faire baisser les tensions, ce n’est pas le cas de l’autre. Keigo Takami, donc, ou Hawks. Qui ne cherche pas à entrer en conflit, pas même à maintenir le statu quo. « Simplement à garder un œil sur les opérations à venir. » L’autre n’en a probablement pas conscience, mais c’est bien plus qu’il n’aurait dit à beaucoup. Et avec une honnêteté dont peu ont l’honneur. Car non, Batman n’a jamais été un grand bavard. Il n’explique pas ses plans : il les applique et ne donne comme informations que celles qu’il considère comme nécessaire. Pour autant, il sait que Hawks n’a même pas vraiment besoin de cette confirmation. Il le voit, à sa façon de se placer, de rompre ce qui aurait pu être un début d’affrontement, sans pour autant le laisser sortir de son champ de vision, ni perdre de vue l’activité à leurs pieds. A la façon dont les plumes qui s’étaient détachés de ses ailes retrouvent leurs places sans un bruit, pas même un frôlement, dans un mouvement parfaitement naturel. A cette attitude nonchalante dont il fait preuve depuis le début, qui ne se modifie pas un seul instant. Batman ne doute pas, pourtant, qu’il puisse se défendre au moindre signe d’agressivité de sa part. Qu’il puisse passer à l’attaque en moins d’une seconde si la situation le nécessite. « Votre nom n’était pas une menace. Simplement une information. »

Parce que Batman ne menace pas. Pas quelqu’un qui n’est une menace pour personne et qui, au contraire, semble vouloir aider. C’est une simple preuve de sa part. Une preuve qu’il en sait bien plus qu’il ne devrait. Et qu’il n’hésiterait pas à s’en servir, au besoin. Même s’il laisse entre eux planer le doute sur l’étendue de ses connaissances à son sujet. Sans confrontation. Juste au cas où.

En bas, tout est encore calme, pour le moment, même si le convoie ne saurait tarder. Et à leur niveau, il n’est pas dans les intentions de Batman d’engager un quelconque combat. Pas si cette rencontre continue à se dérouler sur le même ton de fausse amabilité mais, jusqu’à maintenant, d’un semblant de début de véritable coopération. Du moins de ce que cela pouvait être du point de vue de Batman. « La Justice. » Souhaiter la paix serait totalement utopique, même et surtout dans un lieu en vase clos. Mais parce qu’il sait à quel point le concept même de justice peut-être dévoyé, Bruce prend le temps de préciser : « Ce trafic est déjà trop bien implanté pour que nous le laissons s’infiltrer plus en avant et gangréner petit à petit la ville, jusqu’à la pourrir totalement. C’est pour cela qu’il ne faut perdre aucune chance de le mettre à terre. » Il n’y a aucune question dans ce qui, pour Bruce, pourrait s’apparenter à un si long discours. Parce qu’il sait que c’est aussi la volonté de Hawks. Il a observé l’agence, étudier son fonctionnement et il est convaincu qu’il ne s’agit pas d’une vitrine cachant elle-même quelque trafic ou quelque gang. Il n’est pour autant pas prêt de leur faire confiance ; peut-être jamais. Mais au moins peut-il penser qu’ils seront du même côté face aux périls menaçant cette ville qui les abrite tous désormais.

« On m’appelle Batman. » Qu’il finit enfin par lâcher, de ce ton toujours si grave, presque lent, présentation sobre dont l’aspect sombre a toujours – ou presque – empêché toute moquerie. Sans main tendue, comme aurait pu le faire Superman, sans sourire éclatant comme aurait offert Nightwing, simplement drapé dans sa cape aussi noire que la nuit, laissant désormais bien plus deviner son costume, les plaques renforcées qui le recouvre, le cuir agrémenté de lame de ses gants. Batman n’est pas là pour se faire des alliés, encore moins des amis. Batman n’est là, n’existe que parce que les circonstances l’exigent. Et ce qui se dessine sous leurs yeux méritent bien toute son attention.

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A hero is a man who does what he can - Hawks Versusfighting
Keigo Takami
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# Mer 21 Juin - 23:32
Le niveau d'information est insuffisant et lourdement asymétrique. L'aigle entend une forme d'honnêteté crûe, allégée de toute volonté d'arrondir les angles. A l'évidence cet homme ne ménage pas et, pourtant, le héros ailé notifie bien qu'il lui accorde quelques bribes de contexte. Il a l'impression que l'ombre vivante est intraitable - peut-être retranchée derrière l'inflexibilité du devoir - mais pas particulièrement hostile. Bossy par contre.
Hawks ne se braque jamais contre une façade d'austérité, contre les formes qui sont rêches. Paradoxalement il préfère même ceux qui vont à l'essentiel sans parader car c'est le fond qui l'intéresse, qui motive sa confiance. L'idée qu'il se faisait d'Endeavor aurait été déçue s'il l'avait découvert plus attiré par la notoriété que par le devoir. Il préfère un incorruptible à une figure exclusivement médiatisable. Les images et symboles ont un sens, certains doivent rassurer, mais tous n'ont pas à jouer le même rôle. Le but qui se trouve derrière est le seul indicateur qui importe.
Lorsque son interlocuteur lui précise que le nommer par son nom civil n'avait qu'un but informatif et pas de menace Hawks, toujours accroupi, relève le menton et secoue le visage avec ce qui ressemble à de l'indulgence, presque familière. Honnêtement? Il n'est pas tellement étonné et il voit même l'idée. Le type voulait donc prévenir des informations qu'il détenait et du fait qu'il savait quoi en faire. Approche directe si ce n'est brutasse mais dont on ne peut pas, dans beaucoup de cas, nier l'efficacité. Cependant l'aigle se dit que la différence entre prévenir et menacer n'est pas faramineuse dans le cas où cela implique la mention d'un pouvoir détenu sur autrui.
Peut-être que l'ombre vivante suggère qu'elle n'en est pas au stade de la menace parce qu'elle n'en voit pas le besoin. Pas d'hostilité, ça aurait tendance à se confirmer.
Hawks admet deux choses comme plausibles. Premièrement, son interlocuteur a une communication dure même quand l'agressivité n'y est pas. Il ne peut pas s'empêcher de l'associer à Endeavor sur ce point et pourrait, à cause de son affection pour celui-ci, glisser vers l'hypothèse que la nuit incarnée ne sait tout bonnement par faire autrement. Mais l'aigle se tempère.
Deuxièmement, leurs intentions et leurs méthodes pourraient être conciliables. Avec plus d'égalité sur la table.

Ce gars n'est pas là pour copiner mais pour agir - tout en donnant ce qui à ses yeux doit être un mot de prévention - Hawks peut respecter ça, suffisamment pour lui lancer une œillade qui raille gentiment. Si Endeavor avait fait la même chose - et il aurait pu le faire - Hawks aurait même été attendri. Information notée. Mais vous n'aurez pas à vous en servir, en tout cas si je cerne correctement vos intentions. Son sourire est lumineux lorsqu'il le dit parce qu'une part de lui espère que son analyse est la bonne et qu'il s'agit bien d'un homme au service du devoir. Mais un devoir, éventuellement porté en solitaire et peut-être auto-attribué, peut se muer en obsession et perdre sa boussole morale. Hawks sait que les gens et leurs intentions sont souvent plus gris que simples. Cela dit votre ton est par défaut menaçant et je pense que c'est volontaire. J'admets que ça contribue au personnage. Sa voix ne reproche rien et s'attache même à montrer qu'elle ne le fait pas, tentative d'installer une connivence professionnelle. Hawks chantonne moins que précédemment. Moins détaché.

Mais le fond et ses éventuelles nuances ne sont pas encore atteints alors que la nuit incarnée semble se faire une idée précise de Hawks ainsi que de ses activités.
A ce stade le rapace perçoit la justice comme une réponse tout autant absolue, dite sur un ton d'évidence et sans fioritures, que pourtant soumise à l'interprétation de celui qui prétend la défendre. Une réponse belle dans l'idée mais peut-être péremptoire dans son application.
Son interlocuteur serait-il idéaliste sans être optimiste? Préférer la justice plutôt que la paix revient à penser qu'il y a et aura toujours préjudice en premier lieu. A voir si, à ses yeux, justice et vengeance sont des synonymes.
Mais ses explications commencent à renseigner sur la nuance qu'il manquait, qui n'était pas explicitée ni par son ton, ni par ses allures ; par la forme.
Hawks lui donne un sourire plus pondéré que les précédents qui, paradoxalement, valide bien plus. La Justice hein? C'est un beau projet. D'autant plus en considérant que cette Ville est une page blanche et qu'elle ne s'appuie sur aucun système judiciaire ou carcéral stable. Je serais curieux d'en connaître votre définition, Batman. Ses yeux luisent d'une considération un peu opposante, ce qu'il faut pour signifier que son sérieux est de mise. Sa voix reste bienveillante même si elle indique une forme d'intransigeance. Son nom de héros n'est pas moqué, au contraire Hawks l'accueille avec plaisir. Comme une information donnée et une manière d'identifier davantage. L'idée derrière l'Agence est de proposer un symbole d'espoir, de visibiliser certaines figures en lesquelles la population pourra croire - si ces figures sont à la hauteur. J'ai l'impression que nos activités peuvent être complémentaires. Il y a toujours la façade et l'arrière-boutique - la Commission qui devait réguler l'activité héroïque de son monde et encadrer les symboles le lui a bien appris. Cela dit la Commission, dès lors qu'elle a développé ses propres intérêts, s'est dévoyée et a trahi son devoir envers la population. Hawks lui a obéi presque toute sa vie et a consenti à être un objet utile au profit du maintien du système.
Derrière son optimisme d'acier et celui insufflé dans sa démarche, Hawks connait les nuances et les sacrifices. Il se voit toujours comme cet objet utile, bien qu'il soit désormais libre de se mettre au service de l'idéal qui a toujours bouillonné dans son cœur ; se battre pour une société où tout le monde aurait le luxe d'être peinard.
Pour réussir, peut-être encore plus ici où tout est à faire à partir du vide existentiel, toutes les bonnes volontés devraient s'aider. Si elles convergent suffisamment.
Et Batman fait un pas vers lui, dévoilant davantage sa tenue renforcée.
Hawks se dit que cette Ville mérite qu'ils essaient de la protéger le plus efficacement possible. La rétention de ces informations-là, peu sensibles si justement dosées, ne servirait à rien. Vous avez raison. La gangrène cherche à prendre et, pour ce faire, à s'attaquer aux résistances qui pourraient la déranger. Un de nos ennemis cherche a reproduire une drogue qui détruit les pouvoirs. Elle existait dans mon monde. Vous étiez au courant? Il abaisse la tête de côté sans plus sourire.

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# Mer 21 Juin - 23:33
Il y a des signes qui ne trompent pas. Pas l’œil surentraîné de Batman, en tout cas. Pas son habitude de passer au crible chaque geste chaque micro expression de son interlocuteur. Pour trouver la faille. Pour trouver le mensonge sous la couche d’hypocrisie. Pour trouver la fausseté sous le sourire de façade. Batman analyse, comme toujours. Le moindre signe, le moindre indice, sans pour autant jamais perdre de vue sa véritable cible, en contrebas. Mais cela ne l’empêche pas de noter les variations d’attitude, aussi infimes soient-elles. Les plus évidentes, tout d’abord, cette garde qui a été baissée quand l’autre s’est approché, quand il est venu s’installer non loin de lui, accroupi dans une attitude faussement décontractée – dans une position qui aurait pu être celle de Nightwing. Et puis il y a ceux que tant auraient manqués. Ces muscles toujours tendus qui prouvent que la garde n’est pas baissée et qu’au moindre signe d’agression de sa part, il sera prêt à réagir. Dans l’instant. Dans la seconde. Probablement physiquement plus rapide avec ses capacités dont Batman ignorait bien plus qu’il n’accepterait jamais de l’avouer ; mais Bruce avait longuement étudié la question, avant de nouer ce premier contact – comme toujours – et il savait parfaitement comment réagir si besoin. Même si le besoin ne se ferait pas sentir. Parce qu’il y a ces autres signes également. Ce geste de la tête qui ne trompe pas. Ce regard en coin, quelque peu exaspéré par les propos de Bruce, que ce soit ses explications trop succinctes ou ce que d’aucun prendrait de la brusquerie, probablement un mélange des deux, mais où se reflète comme une sorte de compréhension. Pas d’hostilité, donc. Pas dans l’immédiat.

Au contraire, le sourire n’est plus totalement une façade quand il commence à faire des suppositions sur le comportement de Batman et si ce dernier n’a d’apparence aucune réaction, il note, comme toujours, mentalement, chaque détail. Ce regard qui l’analyse et va au-delà de l’apparence de Batman, de son ton abrupte, de la mise en scène de la peur qu’il sait provoquer chez la plupart des gens, pour comprendre, dans les quelques rares bribes d’informations que Batman distille au compte-goutte. Vif d’esprit, donc, comme Bruce l’avait déduit, peut-être même au-delà ; pas vraiment d’étonnement, mais une opinion dont le curseur se déplace pour le moment plutôt vers du positif, même si son attitude n’en laisse toujours rien paraître, aussi fermé, impénétrable que la nuit elle-même qu’il a apprit à dompter, depuis si longtemps. A croire que l’aigle, rapace diurne par excellence, ne s’en sort pourtant pas si mal également dans l’obscurité qui étend toujours plus ses ombres alors que la nuit tombe sur la Ville sans nom, crépuscule irrémédiable de régularité. Pour autant, Batman ne commente pas, ne précise pas quelles autres informations il détient, ni sur qui ; il sera seul juge de la pertinence de leur utilité, ainsi que du moment opportun pour en faire d’éventuelles armes, si un jour le besoin s’en fait sentir.

Mais ce jour, pour le moment, n’est pas arrivé et ils n’en sont encore qu’à se jauger l’un et l’autre, pesant chaque mot, chaque interaction, apprenant de chaque réaction – et probablement de son absence – plus qu’ils ne voudraient tous les deux en dire. Et pourtant, Batman en dit déjà bien plus qu’il ne l’a probablement jamais fait avec quiconque : « Les systèmes judiciaires ont des limites nécessaires, mais souvent insuffisantes, d’autant plus quand ils sont corrompus par l’inévitable soif de pouvoir qui peut animer l’âme humaine et qui est un risque à ne pas négliger dans une réalité, comme vous le soulignez si bien, vierge de toute institution viable. Je ne suis pas là pour m’y substituer. Mais je refuse de laisser ceux que le système tout entier ne saurait défendre livrés à eux-mêmes. Il n’est pas de Justice quand une ville est abandonnée à ses propres démons. » Peut-être ses propos pourraient-ils être plus ceux d’un punisher que d’un héros, mais Batman laisse à son interlocuteur le soin de s’en faire sa propre idée. Bruce, lui, sait où se trouvent ses limites, sait celle qu’il ne franchira jamais, quoi qu’il lui en coûte. Des limites que Batman se demande à quel point elles sont également celles de son interlocuteur et de sa soi-disant agence ; il n’a connu que trop de ces héros, bien moins sombres que lui, bien plus acceptés du grand public et de leur monde, qui ont chutés, créant par la même des dégâts irrémédiables. Peu, en effet, sont habitués comme lui à encaisser la violence. Les pires monstres de Gotham. La mort… Il ne sait, cependant, les épreuves que son interlocuteur a pu traverser ; autant d’informations qui n’existent dans cette réalité que dans les souvenirs de ceux qui les ont vécu et qui lui sont donc inaccessibles. Mais puisque l’autre a pris sur lui de monter une agence, puisqu’il en parle avec tant de fougue, comme un joli symbole dont Bruce est conscient de l’importance qu’il peut revêtir, il doit aussi être conscient du revers de la médaille : « Et vous vous portez garants pour chacune de ces figures, puisqu’il s’agit de votre agence. En étant conscient que l’espoir peut facilement s’éteindre quand il est déçu. »

Ce pourrait être autant de questions, si le ton y était. Mais il ne s’agit là que d’affirmations péremptoires. Hawks, de ce qu’il en voit, n’a pas l’air de l’un de ces héros mené par un idéal béat et il ne peut s’empêcher de penser qu’il a déjà longuement réfléchit à ces questions. Pour autant, une fois de plus, Batman se refuse de projeter sur l’autre ses propres pensées, ses impressions, ce qu’il envisage et devine de ce héros bien plus complexe que ses sourires et son enthousiasme ne le laissent sous-entendre. Il a besoin de plus d’observation encore pour arrêter son idée sur le héros ailé. Et cette attente, cette histoire de trafic de drogue, est l’occasion parfaite pour cela. Même si les traits de Bruce se contractent, de cette façon imperceptible, le regard de Batman s’assombrit au moment de répondre. Et sa voix gronde, plus distante, plus sombre : « J’ignorai ces effets. Mais il se peut que je connaisse l’un des principaux trafiquants. Quels pouvoirs cette drogue est-elle capable de détruire ? » Cela pourrait être une bonne chose, d’un certain point de vue, tant l’on sait à quel point certains peuvent faire de dégâts. Mais pour autant, entre de mauvaises mains, une telle drogue pourrait être bien pire encore. Et cela, Batman, comme toujours, se doit d’y mettre un terme. Surtout s'il ne se trompe pas sur l'identité de celui qui se cache derrière le trafic en question.

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A hero is a man who does what he can - Hawks Versusfighting
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# Mer 21 Juin - 23:34
Hawks sent bien qu'il est passé au crible et ça ne dissuade pas son sourire de persister, bien au contraire son approbation monte. Il apprécie d'être challengé par le scepticisme de la nuit incarnée car c'est ce qui doit être fait, Batman doit douter et vérifier, c'est ce que l'aigle attendait de lui, d'un héros conscient des enjeux. C'est ce qu'il espérait. C'est pourquoi il avait joué l'arrogance autant que la désinvolture, pour tester les réactions qui allaient lui être opposées.
Il devait y avoir de l'opposition dans le contexte de cette Ville où tout le monde peut enfiler un costume.
Le héros ailé veut que son interlocuteur saisisse ses intentions, sa méthodologie qu'il ne dissimule plus et, surtout, son espoir. Celui de faire cause commune car cela semble, au fil de leur jeu de dévoilement, de plus en plus viable même s'il est évident que des garanties seront à apporter.  Si l'action de Batman ne doit pas être arrêtée et qu'elle est bien utile - ou même nécessaire - à la société alors il n'y a aucun intérêt à se ralentir mutuellement, les habitants de cette Ville méritent mieux.
Ses yeux mordorés se soulèvent vers la carrure obscure, tandis que son corps est toujours accroupi sur une posture nonchalante, sa main gantée ballottant entre ses genoux - sans qu'il ne perde, pourtant, une miette du contrebas grâce à ses plumes qui lui rapportent chaque friction dans l'air. Hawks le regarde maintenant avec une claire sympathie. Il lui est sympathique c'est vrai, parce que la chauve-souris pourrait être un symbole efficace -  qui officierait et rassurerait la nuit, sûrement à l'abris de la médiatisation et dans les recoins les plus désinvestis par la loi, là où l'espoir manque. En tout cas c'est l'image qu'il s'en fait. Peut-être parce qu'il aurait pu croire en un héros aux allures sombres lorsqu'il vivait entre les tessons de bouteille, parce qu'il a aimé un héros plus réaliste que le lumineux All Might.
La réponse qui lui est adressée est, cette fois, longue et évocatrice. Le rapace ne peut réfréner l'impression que la chauve-souris continue d'avancer vers lui à sa manière, peut-être bien parce qu'ils partagent bien ce combat, qui justifie de laisser sa chance à l'autre. Peut-être parce qu'ils commencent, l'un et l'autre, à vouloir se faire comprendre - ce qui traduirait d'un nouveau degré de profondeur dans l'évaluation réciproque. Mais le fond de la réponse fait réfléchir.
Il mime de claquer ses mains l'une dans l'autre mais retient le bruit, le regarde droit dans les yeux.
Sérieusement, c'était classe. Je la ressortirai sûrement. Il sait qu'il a fait un commentaire similaire à Endeavor lorsque celui-ci n'a pas déçu ses espoirs, il sait que cela signifie que le parallèle est toujours à l'ordre du jour.
Protéger sans oublier les plus démunis, ceux délaissés par le système. Vous êtes donc là pour compenser ses lacunes, Batman? Sa voix n'est pas rigolarde, Hawks est sérieux. C'est un compliment qui veut être honnête et cette question, peut-être un peu piquante, en est justement le prolongement logique : l'aigle cherche à comprendre l'autre homme et ses limites. Même si l'intention résonne en lui, justement parce qu'elle le fait, il est bien placé pour réagir. Parce que la Commission l'envoyait effacer des erreurs qui auraient, selon elle, pu faire tanguer l'ordre social. Parce qu'il a agi en dehors des lignes, en dehors du cadre légal, pour assurer la subsistance d'un système et, on le lui disait, pour protéger ceux en son sein. Batman ne semble pas aveugle mais l'aigle s'est lui-même tâché les mains alors que sa volonté la plus puissante était de devenir une lumière pour tous.
Le problème c'est que le système n'existe plus. Nous nous y substituons par défaut. La question est de savoir : jusqu'où aller ? Il marque un temps de pose et s'inclue volontairement dans cette semi-accusation, qu'il ouvre parce que le sujet est fondamental et qu'il accepte, veut, se placer sous l'œil de Batman en retour. Le partage serait plus productif. Faute d'un organe de régulation pour l'activité héroïque, dont la légitimité serait d'ailleurs à vérifier, peut-être que les héros doivent commencer par poser des jalons entre eux.
Je vous rejoins ; nous n'avons pas le droit de porter des œillères, il s'agit presque d'un No Man's Land et il finira par être revendiqué. Selon moi, un système est nécessaire pour baliser les lignes et protéger une bonne partie de la population, mais fonctionnera toujours à certaines conditions - qui doivent être veillées de près. Sa société tenait sur la figure d'All Might, le poids des symboles est toujours à connaître afin de prévenir l'appel d'air que leur perte peut créer. Hawks est conscient de devoir connaître ce sur quoi la société, celle de cette Ville qui est hétéroclite au possible, tient. Dans ce contexte des cultes de la personnalité pourraient facilement s'installer et, surtout, l'impunité pourrait jaillir même consécutivement aux plus beaux récits.
Nos propres actions ne sont pas encadrées. De là d'où je viens il est interdit d'intervenir sans un permis héroïque délivré par les autorités officielles. J'admets que c'est pour cette raison que je cuisinais un peu vos intentions et que je me demande quelle limite vous vous imposeriez sans que personne ne soit là pour vous la fixer. Vous devez vous poser le même type de questions, je me trompe? C'est demandé sans emphase mais avec une forme d'acquiescement, si ce n'est d'encouragement. Il ne compte lui cacher que le strict nécessaire.
Il ne l'a pas lâché du regard jusque là mais il le dévie ensuite de quelques degrés, l'aigle appuie son menton sur le dessus de sa main et affiche un air plus pensif.
Je dirais que la corruption peut même infiltrer les projets qui étaient sur le papier les plus honorables, qui peuvent, avec le temps, se dévoyer et commencer à servir des intérêts personnels. Je ne vais pas passer par quatre chemins : j'ai connu ça. J'ai vu l'intérieur d'un organisme de sécurité publique qui avait développé son propre agenda et cessé d'assurer ses devoirs, je suis convaincu d'une chose : on peut et on doit faire mieux, beaucoup mieux.
Et je sais que c'est possible même ici, même à partir de rien.
Il le dit avec coffre, les mots portent sa conviction intraitable. Même s'il parle de la Commission, même en entrebâillant cette culpabilité, il lui adresse un nouveau sourire, plus lumineux que tous les précédents, parce que l'optimisme bouillonne en lui et fait pousser ses ailes. Parce qu'il a toujours eu quelqu'un pour lui permettre d'y croire, parce que même dans cette Ville Endeavor le lui permet, parce qu'il doit faire la même chose pour autrui. Il le pointe d'un doigt sincèrement enthousiaste parce qu'il veut le lui donner même en ayant conscience des airs de catacombes de Batman et en se doutant d'à quel point ils sont sérieux.
C'est pourquoi j'ai envie de vous croire, je pense que cette ville aurait à y gagner - mieux vaut gamberger ensemble afin d'éviter les angles morts et les pertes de temps. Vous avez, à l'évidence, une capacité d'intervention non-négligeable et j'ai l'impression que vous l'utilisez, justement, pour compenser le manque que vous identifiez. Mais que vous ne le faites pas n'importe comment, preuve en est que vous me cuisinez en retour. Un rire léger.
Hawks a bien entendu le ton catégorique de Batman et sait qu'il ne s'agit pas réellement d'une question ouverte, il comprend que la nuit incarnée ne transige pas concernant la responsabilité qui se trouve au revers de l'espoir qu'on instille. Et ça tombe bien. Il aime l'entendre caverneux sur la question, parce qu'elle est à ses yeux primordiale. Je m'en porte garant. Déclame t-il, une lueur assurée flottant dans l'œil. Je viens d'une société qui plaçait le super-héroïsme à son centre et qui s'est fondée sur une figure exemplaire, en laquelle tout le monde croyait. Un symbole de la paix. Vous vous imaginez ce que ça a été quand ledit symbole a été contraint à la retraite ? Un effondrement. Sa main s'ouvre et se ferme pour imager une explosion alors pourtant que son regard est inflexible.
L'espoir n'est pas à prendre à la légère, vous avez raison, c'est grâce à ça qu'on peut tenir dans les moments les plus sombres. Le perdre est dévastateur. S'il avait perdu le sien Hawks sait qu'il n'aurait jamais tenu le coup.
Cette Ville mérite d'espérer et de pouvoir le faire sans trop de risques. Des filets de sécurité doivent être installés - et on pourrait le faire ensemble, Batman. Il faut des figures de proue, des symboles qui peuvent accompagner le quotidien, mais qu'ils soient à la hauteur.
N'êtes-vous pas, vous-même, un symbole d'espoir? Je crois bien que si. Et ça pourrait même fonctionner sur moi. Comme je l'ai dit : j'ai envie de croire en vous. Oui, ça palpite en lui même si le lieu n'est pas bien choisi et que son optimisme n'oublie pas le doute raisonnable. Hawks se relève, glisse ses mains dans les poches de son baggy et constate que quelques unes de ses plumes s'ébrouent d'enthousiasme sincère.
Parce qu'il connait les limites de l'Agence et que Batman pourrait certainement en compenser certaines. Si vous souhaitez vérifier nos méthodes, notre intégrité et que tout est à l'épreuve du réel, vous le pourrez. Ajoute t-il d'une voix claire. La nuit incarnée a déjà commencé son inspection et Hawks sait qu'il ne l'arrêtera sûrement pas. Autant lui ouvrir la porte, dans la mesure du raisonnable. S'ils avaient quelque chose à cacher il y aurait un sérieux problème. La Commission avait tout à cacher.
Le héros ailé notifie la distance qu'adopte la voix de Batman dès lors qu'il est fait mention des effets de la drogue : est-ce parce qu'il n'avait pas en main toutes les informations ? L'aigle préfère suspecter que le trafic doit  impliquer quelque chose de personnel pour Batman, ce qui tend à se vérifier lorsque la chauve-souris lui dit avoir une idée de qui se trouve derrière. Identifie t-il un ennemi qui proviendrait de son univers d'origine ? Le rapace relève une main devant son visage, le pouce appuyé contre sa joue et le majeur sous le menton pour appuyer sa réflexion.
Sa forme stable détruit presque tout. Si j'étais touché je perdrais mes ailes. Les pouvoirs de mutation et de transformation, les améliorations physiologiques, les pouvoirs psychiques, les pouvoirs élémentaires... C'est non-exhaustif. Elle est capable d’endommager les mécanismes génétiques. Cependant, comme elle provient de mon univers... Peut-être qu'elle ne peut pas anéantir des pouvoirs dont la nature serait trop différente, qui ne dépendraient pas de la génétique.
Nous avons réussi à détruire les laboratoires du premier producteur, la formule actuelle doit en être à un stade moins raffiné. Je pense également connaître celui qui a repris le business.
Ses yeux dorés accrochent de nouveau les pupilles blanches de l'homme chauve-souris. Vous pensiez au masque rouge? Frondeur, mais autant aller à l'essentiel après avoir autant parloté.

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Hawks.
I'm optimistic to a fault.
Bruce Wayne
Bruce Wayne
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GénéralesOeuvre d'origine : DC Comics
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Âge : 44 ans
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Particularités & Pouvoirs : Bruce est particulièrement intelligent. S'il n'a pas une intelligence surhumaine, il a néanmoins développer ses capacités de réflexion bien au-delà de la moyenne. Excellent stratège, il est souvent à l'origine des plans d'actions les plus réussis de la JLA. Il prévoit toujours tout, ou presque, et a toujours plusieurs coups d'avance sur ses ennemis. Sa spécialité est l'enquête, il est un détective hors pair. Il est également très doués en affaires et parle de nombreuses langues. Il construit lui-même la plupart de ses gadgets de Batman, même si Alfred l'aide énormément. Physique, Bruce est surentraîné. Il maîtrise de nombreux arts martiaux et techniques de combat. C'est un excellent tireur, même s'il répugne à utiliser des armes à feu. Il a entraîné ses sens pour être au maximum de leurs capacités et n'hésite pas à les renforcer avec sa technologie. Ses années de combat ont augmenté à son maximum sa résistance. Il garde toujours dans la ceinture de son costume un fragment de kryptonite, au cas où. S'il déteste la magie, il en a néanmoins les notions de base. A force de rentrer blessé ou de voir d'autre l'être, il a développé des talents assez importants en médecine.
Perso

# Mar 21 Nov - 23:11
Ils avancent leurs pions, chacun leur tour, se dévoilant un peu plus, comme deux joueurs d’échec se dévoilent au moindre déplacement. Car si l’on sait lire les signes, il n’est pas si difficile de voir au-delà de la neutralité nécessaire à la concentration de l’exercice. De découvrir un chemin de pensées, une idée qui se dessine dans une attaque agressive ou, au contraire, d’une défense acérée. Bruce, à n’en pas douter, est un excellent joueur d’échec, tant et si bien que ceux qui pouvaient parvenir à le battre, dans son monde, ne se comptaient que sur les doigts d’une main – à l’exception d’Alfred, mais Alfred était bien le seul qu’il n’avait jamais réussi à battre à ce jeu. Alors lui et le héros ailé avancent leurs pions. Chacun leur tour, avec une certaine patience teintée d’une curiosité dont Batman ne laisse rien paraître, au contraire de son interlocuteur. Ils avancent leurs pions savamment, avec une prudence toute étudiée. Ils avancent leurs pions, oui, mais ce qui aurait pu se dévoiler comme le début d’un affrontement perd peu à peu toute dimension d’hostilité. Ils ne jouent pas l’un contre l’autre. Ils apprennent à connaître celui qui, un jour, pourrait s’apparenter à un allié.

Sous le masque de cuir noir, les sourcils se froncent un instant, les traits se durcissent quand les mains de Hawks font soudain mine de claquer dans l’air, anticipant ce bruit qui pourrait bien les faire repérer et ce malgré le tissu qui saurait amortir le choc. Mais le bruit ne vient pas et si l’exclamation a de véritables accents de sincérité, l’autre sait camoufler avec habileté le moindre des bruits susceptibles de les trahir. Et Bruce se rend compte que l’espace d’une seconde, il a commis la pire des erreurs. L’espace d’une seconde, alors même que toutes ses observations précédentes allaient à l’inverse, il a fait ce qu’il n’aurait jamais dû faire : il a bien failli le sous-estimer. De la même façon que l’on sous-estime si facilement Nightwing et ses élucubrations sans fin, il a bien failli se laisser aller à cette facilité, cette faiblesse, même. Et c’est bien cela qui les rend d’autant plus dangereux, l’un comme l’autre, peut-être bien plus que Batman lui-même. Bruce, plus que quiconque, en est parfaitement conscient. Et il se fait la promesse silencieuse de ne jamais l’oublier. Ne serait-ce que l’espace d’un instant.

C’est peut-être pour cela que, sans pour autant détourner complètement son attention de l’extérieur et des allers et venus effectués par ceux qu’ils ont tous deux sous surveillance, le regard de Batman revient à nouveau sur son interlocuteur. Qu’il l’observe avec une vigilance accrue. Qu’il l’écoute, surtout, étendre sa réflexion de ses propres intentions à des actions plus large ; les siennes, bien sûr, mais également celles de tous ceux qui prétendaient au titre de héros au sein de cette étrange ville de Nowhere. De ceux dont Bruce lui-même ne pouvaient que se méfier ; de ceux qu’il gardait à l’œil, sur lesquels il avait fait toutes les recherches qui lui étaient possibles, même avec les moyens limités qui étaient les siens dans cette nouvelle réalité. Il y avait, dans le discours de Hawks, un fil de réflexion qui se rapproche bien trop du sien. Bruce Wayne pourrait presque y voir un élément de réconfort. Un début de certitude qu’il n’aura pas à s’occuper de ce héros et de son agence en plus de la criminalité qui, rampante, commence déjà à faire son nid au sein de cette ville. Batman, lui, sait qu’il n’en fera rien. Parce qu’il ne saurait être endormi de quelques mots, aussi juste sonnent-ils. Ne jamais accorder totalement sa confiance, surtout pas sur de belles paroles ; il n’a jamais été assez naïf pour le faire. Il jugera sur les actes. Certainement pas sur un beau discours.

Même si ce dernier lui promet de croire en lui, alors même qu’il n’a pas répondu à ses questions qui, au fond, ne sont que pure rhétorique. Car Bruce sait bien qu’au fond, elles ne sont là que pour dérouler ses propres réflexions, comme si elles lui venaient un peu au fil de l’eau. Mais le discours est trop précis, trop construit, pour qu’il ne soit pas le fruit d’une profonde réflexion. Le fait qu’il l’incluse dedans n’est qu’un facteur duquel il arrive visiblement très bien à se débrouiller. Avec une capacité d’adaptation qui ne serait certainement pas à négliger par la suite. « Il est vrai que d’autant plus avec ce que nous avons tous subis, chacun aura besoin d’espoir. Mais vous vous trompez sur une chose. Même si j’ai mes propres limites, mes propres valeurs, je ne suis pas ce symbole. » En prononçant ces mots, Batman a presque l’impression de pouvoir sentir peser sur lui des regards réprobateurs aux teintes bleutées ressemblant bien trop à ceux de Dick ou de Clark. Il sait, pourtant, qu’il a fini par l’être, pour toute une partie de Gotham. Pour ceux qui n’avaient rien et à qui l’on prenait toujours plus encore. Pour ceux qui n’avaient pas les hauts murs d’une riche propriété derrière lesquels se protéger des trafics, des armes, de la mort. « Je laisse cela à ceux qui veulent briller en pleine lumière. Mon domaine est et restera celui de la nuit. » Aucune confirmation, cependant, qu’il les tiendrait, lui et ceux de son agence, à l’œil. Mais en avaient-ils vraiment besoin ? Si Batman ne se trompait pas sur ce héros, nul doute qu’il savait parfaitement qu’il le ferait. Batman n’avait pas besoin de le dire.

Il avait déjà trop parlé. Hawks ne s’en rendait probablement pas compte, mais c’était bien plus que ce qu’il acceptait de dire à la plupart des autres êtres vivants, héros compris. Mais tout était différent, ici. Tout comme le système judiciaire, tout comme la société toute entière, ils avaient tout à reconstruire. Réputation et foi en l’héroïsme inclus.

Mais déjà, la discussion retourne sur des sujets plus concrets. Sur cette drogue qu’ils traquent tous deux, de concert, à défaut pour le moment de réellement le faire ensemble. Sur les effets que Hawks lui énumère et que Batman enregistre mentalement, alors que son regard s’est de nouveau porté sur les mouvements au bas de leur immeuble à l’arrivée d’un camion de petite taille – exactement le type de véhicule utile pour transporter le matériel nécessaire tout en passant inaperçu. Pas une fois, pendant les explications de Hawks, son expression n’a ne serait-ce que frémis, pas un de ses trait ne s’est tendu. Pourtant, les mots de Hawks ne sont pas pour être rassurant. Une drogue capable de retirer tout pouvoir. Batman saisissait parfaitement les implications que cela pourrait avoir sur beaucoup de gens. Et le seul espoir, la faille qu’il allait devoir rapidement exploité, était de découvrir si cela se limitait à ceux du monde du blond à ses côtés. Mais même si cela était le cas, ils ne pouvaient laisser  cette drogue circuler. Ils ne pouvaient laisser ces trafics s’installer plus en avant. Ils ne savaient que trop bien, tous deux, il en était certain, les dangers que cela pouvait représenter.

Et puis il y a ce nom. Cette identité qui fait douter Batman, Bruce, depuis de trop nombreuses nuits. Qui le garde éveillé aux petits matins quand il a passé les heures les plus sombres à patrouiller. Celle que ses nombreuses recherches, ses infiltrations, n’ont pas encore réussi à dévoiler. Parce qu’il connaît les techniques. Il reconnaît la façon de faire. Presque une signature. Mais il refuse de projeter ses déductions sur une réalité qu’il ne saurait confirmer. Pourtant, cette fois, à la mention du masque rouge, Batman a la première réaction visible. Cette fois, ce sont les muscles de son corps qui se tendent, les traits de son visage qui se crispent, les poings qui se ferment, tant et si bien qu’on pourrait presque le croire prêt à sauter à la gorge de celui qui a osé prononcer ces mots. C’est peut-être bien le cas. S’ils n’avaient pas pu échanger avant, peut-être qu’il aurait bondit. L’aurait saisit à la gorge. Et l’aurai forcé à parler et à lui dévoiler comment, où il avait pu entendre ce nom là. « Ca ne peut être lui. Je le saurai, s’il était présent. Mais quelqu’un qui utilise le même mode opératoire. Et potentiellement la même identité. » Il n’est plus question d’une discussion normale, presque sympathique du côté de Hawks, aux apparences presque banales pour deux justicier en observation. Le grondement dans la voix de Batman s’est encore accentué alors même qu’il semble renier la réalité, tentant d’ignorer les battements soudain enragés qui résonnent désormais dans sa poitrine alors que pourtant, il n’a pas bougé. Mais non. Il ne peut y croire et ne le fera que s’il a Jason en face. Parce que le masque rouge a été porté par de nombreuses personnes. Parce que Red Hood n’est qu’un emprunt qu’il a fait sien, définitivement. Parce que ce ne peut être lui. Parce qu’à sa présence ici, Batman ne veut pas y croire.
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