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Standing on the edge face up • ft. Wesker

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Leon S. Kennedy
Leon S. Kennedy
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# Mar 5 Sep - 21:30
Uniquement les fées ? Non. De là où tu venais, un nom avait son importance aussi. C’était une des premières choses qu’on avait fait, lorsque tu avais été vendu comme esclave après le massacre de ton village - bien loin d’ici, où les gens avaient la peau embrassée par le soleil et les cheveux imprégnés d’une odeur saline. Te dérober ton nom. On t’en avait attribué un autre, et puis souvent on t’en avait complètement dépourvu. Un nom était un début d’identité. Si tu n’avais pas de nom, tu n’étais personne.

« Names have power everywhere » est tout ce que tu offres calmement en réponse.

Qu’importe ce qu’il en pense, au fond. Ce nom t’appartient, et c’est ton droit d’en user, de le partager, de le taire. Il doit aussi y accorder de l’importance, au vu de l’insistance qu’il avait mis et mettrait sûrement encore à le découvrir.

La différence qu’il tente d’expliquer, entre la menace que tu représentes pour lui, et celle que tu représentes pour toi, te laisse assez indifférent. Il a raison : tu ne possèdes rien, tandis que lui a un royaume sur lequel veiller. Mais il se fourvoie s’il pense que tu te soucies des autres âmes qui vivent ici. C’est de lui que tu veux t’affranchir, lui que tu veux faire payer.

Tu retiens un rire dubitatif lorsqu’il affirme que tu pourrais te plaire ici. Quelle consolation de savoir que tu ne mourras (peut-être) pas enfermé. Et tu supposes que pour gagner ce passe-droit il te suffit d’obtenir sa confiance et te montrer suffisamment inoffensif ? Tu ne sais pas comment celles qui te précédaient avaient fait, mais tu ne savais pas mentir. La manipulation n’était pas ton domaine non plus. Il n’aimait peut-être pas ce qu’il voyait de toi, mais tu n’avais été rien d’autre qu’entier. Tu ne rentrerais probablement jamais dans ses bonnes faveurs.

« For years » tu répètes lentement.

Au son de ta voix, il est évident que ce sort te paraît encore pire que d’être dévoré, comme il le suggère. Non, ce n’était pas non plus ce que tu avais en tête : il t’a clairement fait comprendre dès le départ que tu étais là pour son amusement. Certaines de celles qui t'avaient précédé avaient probablement réussi à accomplir ça. Mais au bout du compte ? Elles étaient mortes quand même.

Oui, d'où tu venais les récits sur ce qui attendait les sacrifiés étaient aussi nombreux que sordides. Mais à ce moment-là tu n’étais pas même enclin à croire l’existence de ce dieu dont on ne parlait qu’à demi-mot. Tu devais à présent confronter la réalité à des rumeurs auxquelles tu n’avais porté que peu de foi.

Tu notes malgré tout un détail intéressant. Si ce qu’il dit est vrai, qu’il peut tuer n’importe quel mortel à n’importe quel moment, pourquoi es-tu différent ? Il a à sa portée toutes ces âmes dont il peut faire ce qu’il veut. S’il avait un tel pouvoir sur les mortels, pourquoi devoir attendre un sacrifice une fois tous les cent ans ? Juste pour le distraire ? Faible excuse. Oui, tu présumes beaucoup de choses. Tu n’as pas grand chose à faire de ton temps libre.

« So what do you need a sacrifice for ? »

Tu ne t’attends pas à ce qu’il réponde. Cela n’a pas réellement d’importance - si c’est la raison pour laquelle tu es ici tu la découvriras tôt ou tard.

Mais tu découvres autre chose. La plaie qui orne sa peau semble encore fraîche. Peut-être même encore douloureuse. Tu fronces les sourcils. Les malheureuses égratignures qui t’avaient valu un doigt cassé avaient disparues en l’affaire de quelques secondes. Pourquoi cette blessure était-elle différente ?

De tout ce qu’il aurait pu dire, tu ne t’attendais pas à ça. Qu’il ait été humain un jour. La révélation est abrupte. Et soulève de nombreuses questions. Autant que de réactions. Il y a une part de respect, parce qu’il ne peut pas avoir obtenu ce statut aisément. Un élan, bref, de compassion, parce qu’il a été dans la même situation que toi. D’envie, parce qu’il avait réussi non seulement à en réchapper mais à renverser les tables. D’espoir, parce que cela veut dire que peut-être tu peux en faire autant. Et au final, de colère. Parce qu’il a subi ça, et qu’il répète pourtant le schéma sans une once de pitié. Il essaie même de te laisser penser que tu es plus chanceux que lui.

« I’d take the dagger over the gold. More straightforward. »

Tout cet or t’avait d’ailleurs été confisqué rapidement - tu n’irais pas pleurer sur cette perte, mais le métal avait ses usages. Tu avais réussi malgré tout à subtiliser un bracelet ; un simple anneau mais suffisamment rigide pour pouvoir le déformer et l’utiliser. Peut-être pour forcer une serrure. Ou servir d’arme d’appoint. Tu l’avais dissimulée dans une faille de ton cachot. T’attendant pleinement à ce que le dieu perçoive ton secret comme il avait deviné la présence du couteau. Si c’était le cas, il n’en avait rien dit.

Quant à lui, tu ne sais en fin de compte pas ce qui lui est arrivé après avoir reçu ce coup de poignard. Il n’a pas vraiment répondu à ta question, en vérité. Il avait certes été offert en sacrifice mais dans un contexte très différent. Peut-être avait-il été lui aussi captif. Qu’il avait ravalé sa dignité et enduré l’humiliation. Mais si c’était le cas et qu’il te l’infligeait en retour il ne valait pas mieux que ceux qui lui avaient infligé ça.

« So you hate humans because they are cruel and then decided to be even crueler. That makes sense. »

Tu te recules pour aller t’asseoir sur ton lit de fortune sans même le regarder, comme si la discussion t’avait épuisé. C’est un peu le cas. Trop d’émotions et trop peu de nourriture dans un seul corps. Il joue sur les mots en disant que tu n’es pas venu ici pour être tué. Tu sais que c’était un aller sans retour - ou si tu arrivais à t’échapper, ce ne serait pas grâce à lui. Tu supposes que c’est au moins un réconfort de savoir qu’il n’est pas intéressé par toi sexuellement. Peut-être que ce sera au moins une chose qu’il ne te prendra pas.

« Does that mean that once you’ve had enough of me I can just go and leave ? Because otherwise I’m still here to be killed. Doesn’t matter when. Being your plaything in the meantime is not the honor you think it is. It's just a suspended sentence. »


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Albert Wesker
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# Mar 5 Sep - 23:10
C’était sur cela que les raisonnements étaient complètement opposés. Kore semblait avoir bien plus à dire sur le sujet que lui-même, une histoire semblait se cacher dans ses sous entendus et surtout son besoin de protéger à tout prix cette part de son identité. Wesker lui n’avait que faire du sien. Il avait eu bien des noms et celui-ci n’était certainement pas le premier. Hadès, Pluton, Anubis, Ah Puch… Peu lui importait la manière dont on le nommait. Un nom n’avait pour lui pas plus d’importance que cela. C’était en fait la manière si précieuse dont le mortel le protégeait qui lui donnait envie de l’obtenir. S’il lui avait donné dès leur première rencontre, il n’y en aurait tiré aucune importance. Mais maintenant ?

« If you say so. » répond t’il un peu dubitatif.

Puis, il redevient vexant. Au point que Wesker ne sait même pas pourquoi il essaye encore. S’il voulait mourir dans sa cellule sans jamais découvrir sans royaume, s’il voulait rester enfermé là à se laisser mourir de faim, qu’il le fasse. Sa fierté au fond est touchée plus qu’autre chose car son royaume mérite d’être visité, chaque arche, chaque cascade, chaque créature. Il peut être plaisant de vivre entre ses murs même s’ils manquent un peu de liberté. Le fait qu’il semble si dépité à l’idée de passer des années dans cet endroit, qu’il ne semble même pas vouloir lui laisser une chance - pas à lui mais à son royaume - lui fait plisser les yeux. Dédaigneusement, il jette le couteau à travers les barreaux à ses pieds.

« Kill yourself then, if it’s what you want.»


Il en a assez de se répéter sur le fait qu’il sera bloqué ici quoi qu’il advienne, que la mort n’est pas un sort enviable. Qu’il essaye donc, il ne recevra aucune aide de sa part et pourra devenir une âme en peine incapable de lui faire du mal et incapable d’en faire aux autres. Il ne sera plus rien qu’un spectre malheureux errant dans une zone spécifique tout aussi prisonnier de cette cellule mais sans aucun autre espoir. S’il ne veut pas rester en vie plusieurs années, alors qu’il fasse comme certaines autres tributs, qu’il lui épargne le temps qu’il pourrait gagner en faisant autre chose. Il avait eu du potentiel, il l’avait modérément amusé, lui avait au moins plu physiquement. Il s’en remettrait et attendrait encore cent longues années jusqu’au prochain.

Il ferait doubler la garde près de sa cellule dès qu’il partirait, qu’il se tue mais qu’il n’entraine personne dans sa chute.Trop agacé par cette situation, il ne prend même pas la peine de répondre à sa question sur le sacrifice. Mérite-t’il seulement des réponses ? A quoi bon ? Il ne voulait pas l’écouter, pas comprendre ce qu’il essayait de lui dire. Il ne voulait rien avoir à faire avec lui, avec son royaume. Il n’avait donc rien à lui donner, aucun détail.

« Make do with your kitchen knife, I won’t spare a dagger for you. » S’il aurait préféré qu’on le poignarde plutôt qu'être couvert d’or alors qu’il le fasse. Son sacrifice sera vain et inutile comme l’avait été sa vie.

Non, il ne souhaitait pas avoir la plaie constante et douloureuse d’un coup de couteau dans la poitrine. La trace d’une trahison qui ne guérirait jamais, d’un échec auquel il ne pourra jamais remédier. Cette blessure le hante, se fait douloureuse à chaque mouvement mais il a appris à vivre avec elle, à l’utiliser comme rappel qu’il ne devait faire confiance à rien ni personne. Que même quand ses intentions avaient été pures, il en avait payé le prix. Même maintenant alors qu’il s’agite, il peut sentir une goutte de sang perler lentement le long de sa poitrine. Il la nettoie d’un geste vif et agacé de la main faisant rougeoyer son doigt autant que ses yeux.

« I only broke one of your finger, you’re fine.» il répond tout aussi dédaigneusement qu’il a jeté le couteau. Cruel, il l’était, il y avait même parfois pris un certain plaisir. Il aurait pu l’être bien plus avec son invité. N'avait-il pas eu de la nourriture, des vêtements et de l'eau ? Mis à part son doigt, l’état de santé actuel de Kore n’était pas de son fait mais du sien. Il avait choisi de ne pas se nourrir, il avait choisi au début de ne pas boire. Même le doigt au fond avait été précédé d’un avertissement. Il aurait pu s’amuser en le torturant d’une manière ou d’une autre. S’il pensait que ce qu’il avait fait depuis leur rencontre était plus cruel que ce que les Hommes se faisaient entre eux constamment, alors il avait une vision bien positive d’eux et sans doute une vie avec peu d'expérience. Il aurait pu se montrer bien plus cruel, bien plus méprisant. Il avait joué avec lui de manière plutôt douceâtre. Avait flirté, avait touché un peu trop mais jamais de manière indécente. « I’m not the one who sacrifice you to the Gods expecting you to suffer and die. They are. And yet, I didn’t kill you, I didn’t kill them.»

Il préfère penser que c'est la faim qui le pousse à ne pas savoir suivre une conversation qui s’est produite il y a moins de quelques minutes. Ne lui avait-il pas dit il y a quelques minutes qu’il ne serait pas plus libre hors de cette cellule, qu’ils étaient tous prisonniers ? Wesker commençait à se demander s’il ne s'intéressait à la conversation que lorsqu’il pouvait en tirer quelque chose qui allait dans son sens.

« I’m not the one responsible for your presence here. I didn’t decide to have sacrifices made to me, they did. You’re like a child, throwing accusations and statements like you know what you are talking about. » Il souffle, serre les dents alors que Cerbère lui tourne autour. « The night we met, it was the first time in decades I could feel the wind on my skin, I can’t free you when I’m a prisoner myself. »

Excédé plus que de raison, il choisit de mettre fin à cette visite qui n’a duré que trop longtemps. Elle n’apportera rien ni à lui ni à l’autre homme. Il est trop agacé, trop agité. Sa plaie saigne très lentement comme elle le fait alors qu’il s'énerve. Il ne se videra pas de son sang, n’en mourra pas mais la sensation n’aide pas la situation. Elle l’exacerbe. Il ne sait même pas s’il prendra la peine de revenir. A quoi bon, qu’il profite de sa cellule, qu’il fasse bon usage de sa lame.
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# Mer 6 Sep - 22:41
De toutes les choses que tu aurais pu dire pour l’excéder au point qu’il réagisse comme il le fait à présent, tu n’aurais pas misé sur ton manque d’enthousiasme à l’idée de rester son captif durant des années comme étant ce qui le ferait craquer. Tu n’avais même pas essayé d’être blessant ou de le provoquer. Mais c’est visiblement le mot de trop.

Tu es prompt à ramasser le couteau avant qu’il ne change d’avis, une expression évidente de surprise sur tes traits. Tu ne t’attendais pas à ça, mais tu ne cracheras pas sur une telle opportunité. De t’ôter la vie ? Non, après t’avoir fait comprendre que ton existence de damné serait encore moins enviable qu’à présent, tu avais éliminé cette alternative. Tu n’avais pas menti en disant que tu aurais préféré un sacrifice traditionnel à une mort lente à ses pieds. Mais tu restes un survivant. Et il a la rancune tenace. Tu es certain qu’il te ferait regretter ton geste. Il ne pouvait pas t’avoir cédé une arme, aussi dérisoire soit-elle, pour que tu l’utilises sans conséquences. Cette leçon, tu l’avais retenue bon gré mal gré.

La légèreté avec laquelle il parle de ton doigt cassé comme s’il avait simplement cassé ton vase préféré, comme s'il véritablement t’avait rendu service en n’étant pas plus violent te fait serrer les dents. Il avait voulu t’apprendre ta place et n’avait réussi qu’à te donner envie de le déloger de la sienne.

Yet tu te retiens d’ajouter quand il évoque ne pas t’avoir tué. S’il ne l’a pas fait, ce n’est pas par charité, c’est simplement parce qu’il pense pouvoir faire meilleur usage de toi. Ça aussi, tu l’as compris. Alors quoi ? Parce que certains hommes étaient capables d’actes horribles cela rendait les siens envers toi acceptables ? Parce qu’il aurait pu faire pire que de te briser un os, tu devrais t’estimer heureux ? Non décidément, pour quelqu’un qui déteste les humains, il ne s’est pas éloigné autant de leurs travers qu’il pouvait le penser.

Quant à toi, tu les condamnes l'un comme les autres. En vérité, ce n’était pas tant que les villageois t’aient choisi pour sacrifice qui t’enrage. Tu aurais très bien pu te dévouer toi-même, simplement pour épargner quelqu’un d’autre. Non, c’est la façon dont ils l’ont fait. La façon dont ils t’avaient désigné depuis longtemps mais t’avaient menti tout ce temps. Dont ils ne t’avaient rien dit et étaient entrés chez toi au milieu de la nuit, sans te laisser le temps de te préparer et de faire tes adieux. La façon dont ils avaient été contents, tout ce temps, de se reposer sur toi pour leurs tâches les plus ingrates. Dont ils t’avaient laissé penser que tu étais l’un des leurs. Peut-être qu’ils t’avaient choisi dès le moment où tu étais venu chercher refuge dans cet endroit maudit. Si tu avais su ce qui t’y attendait.

Mais la suite de ses explications t’intrigue. Il avait laissé entendre quelque chose de similaire, un peu plus tôt, mais tu ne t’y étais pas attardé. Prisonnier de la mort, tout le monde l’était tôt ou tard. Que les âmes confinées ici ne puissent pas sortir faisait sens. Et lui-même ? Il était venu te chercher, il avait laissé sous-entendre qu’il avait tout pouvoir sur le monde des mortels. Comment aurait-il pu être prisonnier ? De ses devoirs, peut-être. Il ne t’avait pas traversé l’esprit qu’il disait ça très littéralement.

Peut-être en a-t-il trop dit. Ou peut-être ne peut-il pas tolérer ta présence un instant de plus. Toujours est-il qu’il s’empresse de partir sans vraiment te donner l’occasion de répliquer ou d’assimiler ce qu’il vient de dire. C’est aussi bien. Tu as besoin de temps. Allongé sur ta couche, tu joues avec le couteau distraitement, savourant la dextérité revenue dans tes doigts, tout en observant le plafond incurvé dans les parois de la caverne.

Ce soir-là, tu décides finalement de manger, sentant tes pensées t’échapper et tes gestes perdre de leur coordination alors que tu manques de réellement planter le couteau en toi par pur accident. Tu es même surpris de constater que ton repas n’est pas aussi terrible que tu l’avais imaginé.

Une fois rassasié, tu décides de récapituler tout ce que tu sais du rituel qui t’a amené ici :

1. Il faut un sacrifice humain
2. Le mortel sacrifié doit être vierge
3. Le sacrifice a lieu une fois tous les cent ans
4. C’est le seul moment où le dieu de la mort peut quitter son royaume (il a parlé de décennies, pas de siècles, mais cela fait sens)
5. Le royaume tout entier est en vérité piégé ici

Il n’a de toute évidence pas choisi d’être prisonnier de cet endroit. Et ce n’est pas non plus lui qui a exigé ces sacrifices, de son propre aveu. Leur finalité n’est pas non plus la mort (ni la procréation). Les mêmes dieux responsables de cette décision avaient dû le condamner. Cette conclusion là est aisée à tirer. La deuxième requiert un peu plus de gymnastique mentale. Mais si tu revêts une quelconque importance à ses yeux et qu’il ne tue pas ses sacrifices immédiatement, c’est parce qu’ils ont un rôle à jouer. Il attendait quelque chose d’eux, de toi. Possiblement… de les libérer ? Comment, pourquoi, tu n’en sais rien. Il te dirait probablement que tu tires des conclusions hâtives. Mais en repensant à tous les sous-entendus et les non-dits, tu as le sentiment de ne pas être loin de la vérité. Tu décides d’en avoir le cœur net à sa prochaine visite.

Qui n’est pas le jour qui suit, ni celui d’après, ni même le troisième. Si tu le pensais vraiment aussi sensible, tu croirais l'avoir vexé. Mais peut-être que c’est simplement une forme de vengeance. De te laisser moisir ici pour les prochains mois. Il te fait surveiller de plus près, mais tu ne tentes rien. Tu décides que s'il te fait attendre trop longtemps, tu mettras ce couteau à bon usage, d'une façon ou d'une autre, pour au moins attirer son attention. En attendant, tu fais en sorte de garder la forme, refusant de laisser tes muscles s’atrophier. Tu pratiques tes attaques au couteau. Tu n’as pas grand-chose d’autre à faire pour t’occuper non plus. Tu attends.

Ce ne sont pas des mois qui s’écoulent, mais plusieurs jours, au final. Lorsqu’il revient, il est accompagné de Cerbère. Tu supposes que c’est bon signe. Vous n’êtes pas retournés à la case départ. Tu t’empresses en priorité de dire proprement bonjour au Hellhound. Mais pas sans avoir au préalable montré ton couteau et l’avoir posé sur le lit, visiblement hors de portée alors que tu t’approches de la créature. Si cette assurance était encore nécessaire. Le dieu a visiblement décidé de s’emmurer dans un silence impétueux. Bien. Tu es toujours accroupi en train de caresser Cerbère quand tu prends la parole sans même lever la tête :

« I’ve been thinking about what you said. »

Il t’en avait laissé tout le loisir, après tout.

« Trying to figure out how you can be a prisoner in your own kingdom. Why you would need a sacrifice. What use you could possibly have of them. Now, I haven’t worked out the why and how, but I have a role to play, right ? I think each tribute did and maybe my predecessors failed. Am I getting close ? »

Après une dernière caresse, tu te redresses. Face à lui, regard clair et concentré. Ni faim ni fatigue pour retenir ton attention. Tu as bien réfléchi à ça. Si tu peux avoir un avantage, quelque chose à marchander, de quoiqu’il s’agisse, tu te dois de l’utiliser.

« This could be a ‘scratch mine and I’ll scratch yours’ situation. »

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# Jeu 7 Sep - 10:01
Avait-il pris le temps de se calmer ? Il avait essayé. Avait-il réussi ? Pas vraiment.

Il avait eu raison de partir comme il l’avait fait, il avait senti en lui monter une colère qui avait déjà fait des dégâts par le passé. Il était trop tôt, il n’avait pas encore eu le temps ni l’opportunité de vraiment essayé. Il aurait été malheureux de mettre fin à la vie de Kore et les condamner lui et son royaume à essayer encore dans cent ans. Il avait senti la rumeur enfler, le mécontentement de certains de ses sujets qui le trouvaient trop irascible et pas assez patient. Des sujets trop fatigués d’être enfermés depuis si longtemps au point que des générations entières n’avaient pas pu sentir la chaleur du soleil sur leur peau. Non, il devait essayer et c’était bien la seule raison pour laquelle l’autre homme était encore en vie dans sa cellule.

Au fond, il se sentait frustré par la non coopération du mortel. Il l’avait combattu sur chaque aspect et ce même au mépris du danger de sa part ou de sa stupidité à lui-même. Qu’était-il censé faire ? Il s’était montré gentil et doux avec les premières sacrifiées en espérant les séduire mais celles qui étaient tombées amoureuses l’avaient été d’une version de lui-même qui n’existait pas. La malédiction était claire, il devait être aimé pour qui il était. Il n’avait pas non plus réussi à avoir des quelconques sentiments pour elles et ce en grande partie parce qu’il ne pouvait pas aimer quelqu’un d’aussi stupide, quelqu’un qui n’aimait que la douceur et la lumière et qu’une touche de ténèbres effrayée au plus haut point.

Peut-être n’était il pas capable de tomber amoureux, peut être que ses affections étaient réservées dans un sens au bonheur de ses sujets et aux créatures qu’il avait façonné de ses mains. Les Dieux avaient dû le savoir, le sentir. Ils avaient eu des millénaires pour connaitre la nature humaine et élaborer des pleins violents, cruels et surtout injustes. Combien de personne le roi des Dieux avait-il trompé, violé, abusé ? Wesker avait entendu et recueilli tant d’histoires, tant d’âmes égarées. Ils n’avaient pas tourmenté ces âmes là dans la mort, leur avait laissé le choix d’errer dans son royaume ou de partir pour un sommeil éternel. L’une des plus intéressante de ses âmes était celle de la Gorgone Méduse dont l’âme pouvait toujours être trouvé errante dans son royaume. Sa condamnation avait été injuste, sa mort l’avait été tout autant et même Wesker n’avait pas pu s’empêcher d’avoir de l’empathie pour elle. Peut être était-ce sa fascination pour les créatures qui l’avait poussé à apprécier cette femme aux cheveux et corps de serpents.

Les cyclopes, harpies, sirènes, gorgones, chimères, griffons et minotaures en tout genre avaient tous plus de bénéfices du doute que les humains lambdas. Eux avaient connu la persécution des hommes et des Dieux et il les trouvait tout bonnement fascinants.

Peut-être n’était il pas capable de tomber amoureux mais pire encore, peut-être que personne ne serait non plus capable de l’aimer pour qui il était vraiment. Bien sûr, il avait la loyauté de la plupart de ses sujets, il se pensait même appréc de la majorité. Mais l’avait-on jamais aimé alors qu’on l’avait arraché aux bras de sa mère des sa plus tendre enfance pour en faire un guerrier ? L’avait-on aimé alors qu’on lui plantait une dague sacrificielle dans la poitrine ? Il s’était pensé au moins apprécié, il les avait pensés loyaux. Il avait eu tort. Les Dieux savaient. Il l’avait condamné et par conséquent son royaume à une éternité enfermée dans ces cavernes souterraines. C’était ca en vérité qui le faisait sombrer chaque année un peu plus dans la folie, chaque année un peu plus dans la cruauté, chaque année un peu plus dans la rage.

Il aurait pu battre tout autre obstacle, surmonter n’importe quel autre défi et on l’avait condamné au seul qu’il ne pouvait pas vaincre. Kore avait raison au fond, il était cruel comme les Hommes l’étaient, c’était sa nature profonde, son mental qui flanchait de plus en plus alors que l’Histoire se répétait en boucle et que sa frustration grandissait. Au fur et à mesure où il se rendait compte qu’il était en train d’échouer encore et encore et qu’il continuerait à le faire jusqu’à ce qu’il soit trahi à nouveau par ses propres hommes et qu’on le jette en pâture aux autres Dieux. Il était certain qu’ils prendraient un malin plaisir à le briser jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de lui qu’une coquille vide.

Et pourtant, malgré tout cela, il se devait d’essayer pour son propre salut mais surtout pour celui de ses sujets. Qu’arriverait-il à ceux-ci si on le remplaçait ? Qu’arriverait-il aux âmes torturées dans leur vie mortelle à qui il essayait de laisser une seconde chance en ces murs ? Qu’arriverait-il à ses créatures ? Il était certain que ces dernières seraient les premières sacrifiées, qu’elles seraient incomprises ou rejetées. C’était exactement pour cela qu’il devait essayer, même si Kore ne voudrait jamais de lui, même si la cause était perdue d’avance. Même si lui-même ne savait pas s’il serait capable de l’aimer.

Aussi, se retrouve t’il après plusieurs jours sans contact mais avec des informations régulières sur son prisonnier, de nouveau devant sa cellule. Cerbere est à ses cotés comme une branche d’olivier tendu à l’autre homme. Il avait semblé apprécié l’attention la première fois, avait semblé pouvoir comprendre la véritable nature de Cerbere. Il garde tout de même un œil acéré sur sa créature, apprécie malgré lui que Kore lui montre bien où se trouve son couteau et s’en éloigne suffisamment pour faire s’adoucir la tension dans ses épaules.

Il ne dit rien car il n’a rien à lui dire, car il ne sait pas quoi lui dire de plus. La partie est déjà un échec, le défi insurmontable. Sa seule présence ici confirme seulement qu’il n’a jamais abandonné et qu’il ne commencera pas maintenant. Kore était remplaçable, il pouvait se faire la main sur lui puis essayer avec la personne suivante. Il pourrait, mais il ne le laissera même pas essayé. Aussi, ne prend t’il pas la peine d’une salutation, ni de constater qu’il a l’air en bien meilleure forme maintenant qu’il a arrêté d’être stupide et s’est mis à manger. Non, il garde bien sagement ses remarques pour lui.

« You are. » se permet t’il cependant de lui répondre en ne lâchant pas des yeux son Hell hound.

Bien sûr qu’il avait réfléchit, il n’avait pas seulement donné l’information à cause de sa frustration et si Kore n’avait pas été aussi entêté, il l’aurait eu bien avant. Pas en détails, pas dans son intégralité mais s’il n’avait pas des le début essayé de le provoquer, les choses se seraient passées bien plus naturellement pour eux deux. Au moins n’était il pas complètement stupide et pouvait relier deux idées entre elles, il y avait donc un début de progrès.

Snort. Il n’aurait peut-être pas du le penser malin. Pensait-il que la situation était si simple ? Que s’il suffisait de l’accord du sacrifié alors la malédiction aurait été levé depuis bien longtemps ? Même s’il était volontaire, même s’il le voulait il ne pourrait ni contrôler ses sentiments, ni contrôler ceux de Wesker. Ce n’était pas son consentement qui importait dans cette équation. Des histoires d’amour dans des circonstances plus absurdes, d’ennemis à ennemis avaient vu le jour depuis toujours et les mythes et légendes en étaient rempli. Non, il n’avait pas besoin que Kore scratch his back.

« It’s not that kind of situations. It would have been too easy. You like to say I’m cruel but they’re even crueler. They put us all in this endless grave with an impossible task. »
répond-il en détournant le regard de la scène. Ses yeux se posent sur les arches, sur les silhouettes très lointaines. Sa peau profite de la fraicheur de ses cavernes, ses oreilles du bruit du ruissèlement de l’eau. Il aurait pu avoir un tombeau plus sinistre.

« You consenting to help us » Il ne dit pas me car il espère au fond que l’idée qu’il puisse libérer des âmes innocentes le motivera peut-être plus que de l’aider lui, un homme qu’il détestait. La balance d’une vie contre des milliers. « it would not help the matter. » Il avait été honnête avec d’autres tributs, pratiquement dès le début. Cela n’avait rien changé, n’avait rien aidé, la fin avait été la même. L’une d’entre elle, et il était toujours un peu vexé (blessé) s’était même donnée la mort après avoir entendu les détails. Trop apeurée ? Dégoutée ? A l’idée de tomber amoureuse d’un monstre. Que faire alors avec Kore ? Il ne pouvait pas lui donner le détail de cette malédiction. Pas alors qu’il n’avait absolument aucune confiance en lui, pas alors qu’il aurait toutes les cartes en main pour le détruire. Pas alors qu’il n’hésiterait pas à s’en servir contre lui. Rirait-il à l’idée que le Dieu de la mort doive faire tomber un mortel amoureux de lui ? Rirait-il à l’idée que personne n’avait jamais réussi à l’aimer ? Kore aimait trop le provoquer, aimait trop lui mettre des bâtons dans les roues et se montrait difficile. Il aurait déjà pu être hors de sa cellule dans une chambre confortable avec une liberté relative, il aurait pu avoir son nom, il aurait déjà pu lui faire visiter son royaume.

« But out of curiosity, now that you know I can’t free you in any case, what do you want ? »
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# Jeu 7 Sep - 22:30
Pendant quelques instants, tu crains qu’il ne continue à te donner le silent treatment simplement par esprit de contradiction, pour être plus exaspérant encore. Tu supposes que dans un sens cela te changerait des menaces et autres avertissements. Des commentaires condescendants et des réponses énigmatiques. Mais peut-être qu’au fond tu préfères cette joute verbale au silence vexé. Il voit bien que tu n’es pas mort et que tu as consenti à manger les repas qu’on t’apportait. Cela devrait être une victoire pour lui.

Mais non, il te répond. Une réponse brève, sans développer, sans rien offrir de plus, mais une réponse. C’est un début. Et d’autant plus satisfaisant qu’il confirme tes soupçons. Pas tant parce que tu as raison (même si c’est appréciable aussi) mais parce que tu te serais attendu à ce qu’il nie tout net. Tu ne sais pas exactement ce qu’il est prêt à te laisser savoir et dans quelle mesure.

En revanche, ta proposition est vite balayée. Pourtant, c’est plus que ton consentement que tu offres, ce sont tes services. Tu n’es pas complètement inutile. Mais tu supposes qu’il n’y a aucune compétence que tu peux mettre en avant qu’un dieu ne pourrait pas rivaliser avec moins d’efforts et de meilleurs résultats. Tu es de plus en plus curieux. Quelle impossible tâche pouvait mettre à mal le dieu des morts ? Il ne semble pas vouloir t’en dire plus. Tu as cette fois heurté la limite de ce qu’il accepte de partager avec toi. Inutile d’insister, donc. C’est une autre question que tu énonces finalement :

« Why would they do this to you ? Shouldn’t gods mind their own business ? »

Ils avaient chacun leur domaine, après tout. Il ne semblait pas sage de s’attirer la colère du dieu des enfers. Ni même de déclencher un conflit entre eux. Il avait déjà évoqué leur cruauté. Mais elle ne pouvait pas être venue de nulle part ? Craignaient-ils la mort, eux aussi ? Avaient-ils tenté d’y réchapper en faisant de lui un prisonnier ? Les avait-il provoqués ? Tu ne peux pas vraiment exclure la possibilité qu’il l’avait cherché non plus. Si les dieux partageaient tous sa tendance à réagir de façon disproportionnée tu n’avais pas de mal à imaginer comment les choses auraient pu escalader jusqu’à ce point.

Sa question suivante te prend au dépourvu. Tu cherches sur son visage quelque chose qui indiquerait qu’il se joue de toi, mais il semble réellement curieux. C’est un peu tard pour te demander ça pourtant, non ? Tu ne demandes rien de bien extravagant. Tu te serais contenté de peu. Si dès le départ il t’avait expliqué ce qui t’attendait au lieu de faire de vagues sous-entendus chargés de menaces et de violence. S’il t’avait traité comme quelqu’un qui méritait un peu de considération. Tu aurais pu comprendre. Qu’il n’était pas responsable de la situation, qu’il la subissait autant que toi, tu aurais compris qu'il soit furieux.

Où serait allée ta colère alors ? Pas en sa direction, c’est certain. Non, les choses auraient pu se passer très différemment. Tu aurais compatis. Tu aurais été curieux de découvrir son royaume. Tu aurais pu lui apporter ton aide. Tu aurais pu être un allié.

Et maintenant ? Est-ce que ces possibilités vous étaient définitivement fermées ? Tu ne sais pas vraiment. Tu peux admettre qu’il fait des efforts, mais la barre est très basse. Il faudrait plus que ça pour obtenir ton pardon, et tu n’es pas convaincu qu’il se soucie d’être pardonné ni qu’il se donnera la peine. Qu’a-t-il à y gagner ? Son royaume est suffisamment peuplé pour que la compagnie ne lui soit pas nécessaire. Quel que soit le rôle que tu es supposé jouer, il y avait eu d’autres sacrifices avant et il y en aurait après. Tu n’étais pas irremplaçable.

Mais puisqu’il pose la question sérieusement, tu décides de répondre de la même façon.

« Some consideration would be nice. I don’t expect to be treated like a king or, gods forbid, an equal. »

Non, cela tu avais bien compris, serait impossible puisqu’il te considérait inférieur de par ta nature. Quant à être traité comme un roi, cela ne t’intéresse pas vraiment non plus. Et outre cela, tu comprends qu’il cherche à protéger son royaume. Tu avais répondu à ses menaces par d’autres. Te donner trop de libertés signifiait prendre un risque. Pour lui ou pour les autres, peu importe. Il a raison sur ce point. Vous auriez pu éviter d’en arriver là, mais c’est trop tard pour ça.

« But I would appreciate not being treated like your plaything, even if that’s how you see me. »

Tu ne peux pas changer sa vision de toi, mais cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas faire semblant. Tu continues à réfléchir, et ton regard se pose sur Cerbère.

« I would like to visit your kingdom. You can chain me if it makes you feel better, I’ll comply. I can only watch the same walls for so long. »

Et puis, un dernier point. Il y a de grandes chances pour que tout ce que tu dis entre par une oreille et sorte par l’autre. Mais puisqu’il te laisse ta chance de t’exprimer, tu joues le jeu. Tu n’as rien à perdre.

« And as long as I’m your captive here, no touching me, unless I explicitly consent to it. »

Dans cette autre réalité où il ne t’avait pas traité avec mépris dès la première heure, tu aurais pu lui expliquer la raison de cette règle. Pourquoi, spécifiquement, tu as cru bon de préciser qu’elle ne tenait qu’aussi longtemps que tu étais son prisonnier - et non pas juste un prisonnier comme tous les autres, comme lui. Dans cette improbable éventualité où il n’y avait pas entre vous cet immense déséquilibre dans votre rapport de force, réminiscent d'un passé que tu étais content de laisser où il était. Mais si tu as si peu consenti à donner des informations sur toi, c’est que tu sais aussi qu’au bout du compte il ne te verra jamais comme autre chose qu’un mortel méprisable, et à quoi bon ? Tu n’es pas là pour gagner son affection, pas plus que lui la tienne.

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# Jeu 7 Sep - 23:40
Il laisse échapper un rire franc et massif à sa seconde question. Minding their own business, does he know Gods at all ? L’idée est si hilarante qu’il en hoquette presque en essayant de ravaler son rire. Non, vraiment. C’était la chose la plus ridicule qu’il avait entendu de toute sa vie et celle-ci avait été extrêmement longue. Les Dieux s’étaient toujours mêlés des affaires des mortels, des autres Dieux. Peut-être était-ce l’ennui d’une vie éternelle qui les poussaient dans cette direction, sur ça, il pouvait les comprendre. Reprenant doucement son calme, il s’essuie presque le coin d’un œil pour se débarrasser d’une larme d’amusement. Rien que pour cela, il lui excusera sa prochaine provocation sans demander son reste.

« Gods never mind their own business. » lui répond t’il plus sérieusement. Quant au reste, après tout, il pouvait bien se permettre de lui raconter une partie de sa vie. Un pas vers lui d’une certaine manière. « As I said, I was born human, betrayed by my men and sacrifice to the God of death. » Avait il déjà parlé de ses hommes ? Sans doute pas. Peu lui importait, peut être cela l’aiderait il enfin à comprendre pourquoi il méprisait tant les mortels. « He challenged me for a chance to keep my soul. I obviously succeded. » et non pas sans mal, les épreuves avaient été nombreuse, éreintantes. Il avait cru mourir un nombre incalculable de fois mais il était ressorti vainqueur et sans doute un peu brisé par tout cela. « He gave me his soul, power and kingdom. » Wesker s’était longtemps demandé pourquoi avoir misé aussi gros. Il avait tout risqué et tout perdu et alors que Wesker avait planté la dague sacrificielle au fin fond de son cœur, il avait presque paru soulagé. En avait il eu assez de la vie éternelle ? Avait il vu un lui un successeur ? Il ne pourrait jamais répondre à cette question. L’âme en question était gardée précieusement afin qu’elle ne soit plus jamais dérangée.

Il pause quelques instants, passe une main distraite dans le pelage de Cerbere, ses yeux regardent le vide comme perdu dans ses souvenirs. Il peut sentir lentement sa rage remonter à la surface comme elle le fait toujours alors qu’il pense aux autres Dieux. « They hated me from the start. They thought I was inferior to them all. They humiliated me, harmed me and my people, tried to overthrow me. » Ses ongles s’enfoncent lentement dans la paume de sa main. Eux aussi n’avaient eu aucun respect pour lui, l’avaient provoqué encore et encore. « They tortured, killed and left souless my human family, every single person they could find. Every cousins, uncles. My mother, my son. » Sa mère qu’il n’avait pourtant pas vu depuis des décennies, depuis qu’on l’avait arraché à ses bras et qui vivait paisiblement sa vieillesse. Son fils illégitime, qu’il n’avait connu que par des lettres de ses instructeurs, qu’il n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer. Les cousins avec qui ils avaient grandi et combattu. Il ne les avait pas tous aimé, il n’était même pas sûr de l’avoir pu mais chaque mort avait été du sang sur ses mains, une manière cruelle de vouloir le faire souffrir, le remettre à sa place, l’humilier, lui faire comprendre qu’il n’était pas plus que ces vies qui avaient été perdu à cause de lui parce qu’il n’avait pas voulu subir le jugement de la mort. Il n’avait même pas eu l’opportunité de les accueillir en ces murs, même pas l’opportunité de voir sa mère une dernière fois et lui demander s’il avait été un jour aimé.

Ses yeux se tournent brusquement vers Kore alors qu’il crache presque les prochains mots. « So I killed one of them, I would have killed them all if I could. » A la moindre opportunité, il aurait détruit chacun d’entre eux, quoi qu’il en coûte aux mondes des hommes. Même si au fond, ils s’en seraient peut être mieux sortis sans leurs influences. « And they doomed us all because of it. » C’était sa décision, sa réponse aux humiliations qu’il avait subi alors jeune Dieu déjà très fier qui l’avait poussé à prendre une série de décisions qui avaient condamné des milliers de ses sujets à l’enfermement et à l’oubli. Il n’avait de pitié que pour eux. Pas pour les âmes des mortels dont les âmes noires rentrer dans son domaine à chaque minute, pas les Dieux qui les avaient créé à leurs images. Au fond, il était certains qu’ils avaient eu peur de lui, de ce qu’il pourrait faire. Ils l’avaient cruellement puni pour avoir répliqué mais ils avaient eu besoin de l'enfermer pour se proteger eux-mêmes.

Il prend un léger souffle, ferme les yeux brièvement pour retrouver son calme, pour se sortir des images qui défilent malgré lui dans son esprit. Sa main se fait plus attentive sur Cerbere, il profite de la chaleur familière de ses flammes pour se détendre lentement alors qu’il écoute les requêtes de l’humain.

« Let’s compromise then. I will treat you with more respect and consideration but you will stop provoking me and you will treat me with respect too. » Pas besoin de préciser qu’il réagissait mal à la chose que ce soit les provocations verbales ou les menaces.

A sa prochaine demande, il penche la tête curieusement sur le côté. Heureux à l’idée qu’il commence à s’intéresser à autre chose que sa cellule, ses malheurs, sa détestation du maître des lieux et soit prêt à découvrir son merveilleux royaume. Car Wesker était fier de ce qu’il avait accompli, de ce qu’il avait créé pour lui et ses sujets malgré les circonstances. Il y avait tant de merveille à découvrir. Sa main fait un mouvement rapide vers la porte de la cellule et l’ouvre. Autant commencer maintenant. « Let’s go for a walk then. But three rules, you’re not taking your little knife, you stay next to me and you don’t talk to anyone except myself. » Le coin de sa bouche se lève d’un sourire amusé « And Cerberus if you must »

La dernière requête ne le surprend pas vraiment mais l’intrigue. Il l’avait certes un peu touché mais il n’avait jamais dépassé une limite indécente. Alors pourquoi réagissait t’il aussi négativement à l’idée qu’on le touche ? Etait-ce à l’idée que lui le touche en particulier ? L’idée que qui que ce soit le touche ou l’idée qu’un homme le touche ? Si c’était la dernière, alors l’espoir qu’il puisse un jour faire tomber sa malédiction était presque caduque.

« Another compromise then. I promise I won’t touch you If you don’t explicitly consent unless I need to do it to protect myself, someone else or even you. If you break the trust I’m putting in you, by tryng to hurt me or my people, the promise I made is null and void. » Il lui tend presque la main par instinct. « Deal ? »

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# Sam 9 Sep - 14:45
Allons bon. Qu’as-tu dit de si drôle pour qu’il s’en étouffe presque ? Est-ce l’idée que les dieux devraient se mêler de leurs affaires ? Pourtant, leurs apparitions auprès des mortels sont devenues si rares que nombreux doutent de leur existence. Tu supposes que ça explique pourquoi ils sont à présent obligés de se taper les uns sur les autres, mais ça te semble malgré tout une terrible idée. Que se passe-t-il quand on fâche le dieu des morts ? La déesse de l’amour, celle de la guerre, celle de la fertilité ? Tu n’irais pas pleurer sur leurs sorts s’ils devaient s’entre-tuer, mais il s’avère que leur terrain de jeu n’est rien d’autre que ton monde et tu ne tiens pas à ce qu’il soit détruit juste parce qu’ils n’avaient aucun self control.

Et puis le dieu se met à raconter son histoire, avec cette fois plus de détails que la fois précédente, et tu écoutes attentivement. Comme toi, il n’était parti de rien, mais on lui avait donné la possibilité de faire ses épreuves. Et il avait réussi. Avait gagné bien plus qu’il n’avait perdu. Et toi, aurais-tu cette chance ? Peut-être qu’un nouveau dieu pouvait défaire cette malédiction. Mais non, il ne te semblait pas être du genre à miser son âme, son pouvoir et son royaume ainsi. Ou pas sans s’assurer que tu ne pourrais que ressortir perdant.

Alors que tu l’écoutes, tu ne peux t’empêcher de dresser un parallèle. Il était haï par les autres dieux parce qu’il était né mortel, mais ne faisait-il pas preuve du même dédain à présent ? N’aurait-il pas méprisé de la même façon un mortel, même s’il avait atteint le statut de divinité ? Il est tissé de contradictions mais ne semble pas même le réaliser.

Au bout du compte, vous avez même plusieurs points communs. Tous deux trahis par les vôtres. Vos familles massacrées - même si tu n’avais quant à toi pas d’enfant, ayant été toi-même à peine entré dans l’adolescence quand c’était arrivé. L’humiliation, les moqueries, les insultes, tu avais connu aussi. Tu pouvais ressentir un peu de compassion et de sympathie pour ce qu’il avait vécu. Tu comprenais le désir de vengeance, tu comprenais la colère, l’injustice. Surtout considérant que vous étiez à présent nombreux à payer cet affront. Tu n’aurais pas voulu qu’un royaume entier paie pour tes crimes. Et certainement pas après t'avoir fait subir autant. S'attendaient-ils vraiment à ce que leurs affronts restent impunis ? Cherchaient-ils une simple excuse pour le punir ?

Mais alors quoi ? Si une poignée d’humains ou de dieux étaient mauvais, tous l’étaient ? Si tu devais en vouloir à l’humanité entière pour chaque personne qui t’avait fait du mal, tu ne serais pas si différent de lui. Mais peut-être que tu ne l'étais pas, pas vraiment. Peut-être simplement que tu n'avais pas eu les moyens de répliquer. Adolescent, alors que ton village était attaqué et qu'on te retenait, forcé d'assister, impuissant, au massacre. Maintenant, prisonnier d'un royaume où tu n'avais aucun pouvoir, ou le moindre faux pas pouvait te coûter cher. Simple marionnette dans un théâtre où tu ne connaissais pas même le rôle que tu devais jouer, tentant de suivre tant bien que mal les mouvements frénétiques de celui qui tirait les ficelles. Ne chercherais-tu pas à te venger de ceux qui avaient tué ta famille, si tu le pouvais ? De ceux qui t'avaient trahi et avaient planifié depuis de longues années de te jeter en pâture au dieu des enfers ? N'avais-pas tu promis de te venger de lui lorsqu'il avait brisé ton doigt ? Et que se passerait-il si cette blessure restait béante, incapable de cicatriser, aussi douloureuse qu'au premier jour des milliers d'années plus tard ? Tu restes silencieux un moment avant de murmurer :

« Fair enough. They had it coming. I would spill blood too. Doesn't mean I'm happy being collateral damage in your feud. I stand by what I said. Gods should mind their own business. »

Pas que les dieux, d'ailleurs. Les humains aussi s'en porteraient mieux.

A ta grande surprise, il ne rejette pas entièrement tes demandes. Mais pas sans compromis. Il ne donne jamais rien sans prendre en retour, et pourtant il possède bien plus que toi. Comme si un riche attendait d’un pauvre qu’il le rencontre à mi-chemin. Le peu que tu as, est déjà entre ses mains. Ta liberté, ta vie, ta personne. Tes mots et ton attitude, il ne peut les contrôler, mais il peut les punir. Seuls tes sentiments, tes pensées te sont encore vraiment tiens.

Tu n’avais pas parlé de respect, uniquement de considération, mais il l’ajoute à la balance comme si pour lui les deux allaient de soi. Il ne devait pas être habitué à ce qu’on lui parle comme tu l’avais fait. Mais pour toi, le respect n’est pas un acquis. S’il est perdu, ce n’est que par le mérite qu’il peut être regagné. Et il est un peu tôt pour dire qu’il mérite ton respect.

Mais tu peux le traiter comme si c’était le cas, ce qui est au fond ce qu’il te demande. Tu l’as compris en lui cédant ton faux nom, si tu veux progresser, si c’est une possibilité, il va falloir mettre de côté ton entêtement, ton envie de cracher à ses pieds et de rejeter tout ce qu’il te présentera. La satisfaction que tu en tirerais serait trop temporaire, et trop chère payée.

« Granted » tu réponds sans trop avoir à y réfléchir.

Et puis, dans le même élan, il accède à ta deuxième requête. La porte de ta cellule s’ouvre, suivie d’une invitation. Tu suis le geste du regard, hésitant. S’agit-il d’un piège ? C’est trop de concessions faites pour être vrai. Mais tu ne peux pas refuser cette chance de sortir de ta cage. Les mains levées pour montrer que tu es toujours désarmé, tu lui empreintes le pas. Tu n’as peut-être pas le droit de parler à qui que ce soit, mais tu supposes que personne n’aurait de toute façon été très enclin à te répondre. Et au moins tu peux t’adresser à Cerbère, le seul qui ne te déteste pas ici (ou alors il fait très bien semblant et tu devrais en prendre de la graine).

Les conditions qu’il ajoute enfin à ta dernière requête sont… raisonnables ? Alors que tu perçois du coin de l'œil son mouvement de la main avorté pour sceller votre accord, tu te fends d’un léger sourire. Le premier ici qui lui est indirectement adressé. Oui, c’est beaucoup de règles qu’il a posées en échange de ce que tu demandes, mais c’est quelque chose. Et il fait l’effort de ne pas aussitôt démentir ses propos, même si une main tendue n’aurait pas compté comme un contact non consenti.

Quant à ne pas lui donner une raison de briser la confiance qu’il place en toi… aussi longtemps qu’il en fait de même. Mais si tu dois choisir entre ta liberté et lui, si pour briser la malédiction tu dois verser son sang, tu sais déjà ce que tu choisiras.

« No provoking, no harming. Fine, yes. You have a deal. »

Et sans attendre, tu passes devant lui, pressé de quitter ta cellule, mais sans trop t’éloigner - tu n’as pas oublié les règles non plus. Tes jambes bougent presque toutes seules dans ton impatience de pouvoir enfin les dégourdir après des semaines de confinement.

« Come on then. I’ve wasted enough time in here. Show me. »

• • •


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# Sam 9 Sep - 19:56
« They should » En particulier, Wesker se dit qu’ils ne devraient pas se meler des histoires des autres Dieux. Lui se serait contenté de gérer son royaume s’il n’avait pas été provoqué. « But we don’t. » Cette fois-ci il s’inclut mais la chose est plus délicate. S’ils ne se rappelaient pas au bon souvenir des mortels alors ils prenaient le risque de lentement disparaître, de devenir faibles. Être faible chez les Dieux c’était signer son arrêt de mort. Il n’avait aucun idée d’à quoi ressemblait le panthéon actuellement tout prisonnier qu’il était de son royaume. Mais il suppose que les Dieux tierces qui avaient vite perdus leurs dévots, avaient été tué, assimilé, leurs pouvoirs distribués. Non, une trace de faiblesse chez eux était une condamnation à mort. Chez les Hommes ? Ne lui avait t’on pas toujours appris la même chose ? A se montrer impitoyable et sans faille ? Son erreur avait été de faire confiance à ses hommes, de s’y attacher et grand bien lui avait pris. « We depend on worship and prayers. Without intervention, it’s taking the risk of being forgotten. » Il ne donne pas de détails sur comment la situation peut évoluer, sur ce qui arrive à ces Dieux tombant dans l’oubli. « I’ve been quite lucky with Death, not so easily forgotten. » Soit par la peur d’un monde après la mort, soit par un besoin de mémoire, de s’assurer que leurs morts trouveront la paix dans l’au delà. Dans tous les cas, le gagnant restait Wesker.

Pourquoi avait il décidé de confier cette information à Kore ? Il n’en savait trop rien à vrai dire. Il voulait lui faire comprendre ce qui était en jeu ici. Peut-être que sa compréhension, son empathie face à son histoire lui avait donné envie de lui donner quelques clés pour mieux pouvoir appréhender le monde qui l’entourait. Les humains étaient aveugles et inconscients de tout ce qui se jouait autour d’eux. Peut être aussi voulait t’il lui faire comprendre à quel point, il ne devait pas leur faire confiance tout comme au fond, il ne devrait pas lui faire confiance à lui. Sa vie, son royaume ? Il en tuerait des milliers comme lui pour les préserver. Il voulait être traité avec considération ? Il s’efforçait de le faire en ne le pensant pas totalement stupide.

« You won’t find a single soul here happy to be a collateral damage. But I should have seen it coming, it was my mistake not to. »

Ils les détestaient d’autant plus de ne pas l’avoir vu arrivé, de ne pas avoir pu protéger son peuple, ne de pas avoir pu répliquer. La malédiction mise en place ne lui avait laissé aucun choix, les chaînes étaient déjà sur ses bras, sa bouche avait déjà été muselé. Il n’avait même pas eu l’opportunité de répondre, de répliquer. Il rongeait son frein depuis des centaines d’années car au premier signe de liberté, il serait prêt à leur faire payer tout ce qu’ils lui avaient fait subir. Il avait eu un angle mort, ne s’était peut être pas aperçu du fait qu’il en aurait quelque chose à faire de ses sujets ? Des centaines d’années de captivité l’avaient forcé à revoir ses priorités. Tout jeune Dieu alors, fraîchement trahi par ses hommes, il n’avait pas été prêt à considérer ses sujets comme une véritable responsabilité, pas prêt à leur accorder une quelconque importance. S’il l’avait fait, peut être que la situation aurait été différente. Peut être aurait il pu prendre sur lui. Sans doute pas. La situation finale restait la même et il se devait d’essayer pour lui et pour eux.

Il observe le petit sourire si infime qu’il aurait pu le manquer se glisser sur les lèvres de l’autre homme. Le premier sans doute qu’il ait vu depuis son arrivée ici hors ceux adressés à son fidèle Hell Hound. Il considère donc que des progrès sont en cours et d’autant plus en voyant l’excitation avec laquelle il sort de sa cellule mais prend tout de même la peine de l’attendre bien sagement. Bien, petit pas par petit pas, ils arriveront peut-être à s’entendre un minimum. Le problème étant qu’un minimum ne suffirait pas pour Kore comme pour lui, c’était l’exact inverse qu’on leur demandait. Repousser chaque limite, chaque traumatisme, chaque murmure douloureux qu’on leur avait adressé. Ce qu’on leur demandait c’était de s’abandonner complétement à l’autre, Kore était trop têtu et Wesker trop fier pour que la situation se termine d’une manière positive. Le Dieu de la mort n’avait confiance en personne, ne voulait plus prendre ce risque mais aimer n’était ce pas prendre tous les risques, faire confiance entièrement à l’autre ? Il n’en était pas capable.

Le mortel ne lui avait de toute façon pas fait non plus une bonne première impression, ni seconde. Il supposait que la réciproque était vraie. Que faire alors ? Il avait déjà essayé de changer pour les autres sacrifiés et cela n’avait pas marché. Non la prophétie avait été clair sur le fait qu’on devait aimer le monstre qu’il était sans compromis. Kore en serait il capable ? La balance penchait tellement vers le non qu’elle était à deux doigts de s’écrouler.

Au moins pourrait il l’occuper quelques instants, le sortir de sa torpeur. Puis il devrait tout recommencer.

Il réfléchit à quel endroit lui faire découvrir, son royaume est bien plus grand qu’on ne peut le penser. Il a la possibilité de l’étendre selon les besoins de son peuple. Il avait laissé libre cours à l’imagination de certains de ses sujets si bien que certains endroits contrastés totalement avec le reste. Ils avaient pu décorer les coins d’habitation comme bon leur semblait avec sa contribution ou celle de ses architectes. Faible récompense de pouvoir décorer son lieu de vie lorsque l’on ne peut s’en échapper. Il hésite quelques instants à le ramener au chenil découvrir ses autres Hell Hounds. Mais Cerbere est le plus sociable d’entre eux et Kore est trop prompt à s’avancer dans le danger sans réfléchir. Nombre d’entre eux n’aurait ni la pitié ni la patience. Il aimait leur coté imprévisible et même lui c’était déjà – rarement – fait mordre par ses bêtes. Les chiots auraient pu lui plaire mais ils accapareraient sans doute son attention et il voulait découvrir son royaume. Une autre fois peut-être.

Il envisage la plus belle vue de son royaume, surplombant celui-ci avec une vue dégagée sur une très grande partie. Mais il s’était réservé cette vue, seulement visible depuis le balcon de ses quartiers. Il n’avait aucune envie que Kore y mette les pieds, aucune envie qu’il puisse déduire quoi que ce soit sur lui, ou savoir comment se rendre jusqu’à lui alors qu’il dormait et était à son plus vulnérable. Aucune envie non plus que Kore se trompe sur ses intentions et pense qu’il l’emmène la pour le séduire. Non, la vue attendrait ou mieux encore, ne sera jamais partagée.

Alors quoi ? Le tertre des âmes mortes ? Pas spécialement joyeux ni recommandable. La salle du trône ? Non plus. Il avait envie de lui faire découvrir la beauté de son royaume, sa nature, son architecture, son art. Une idée lui traverse lentement l’esprit. Il avait hérité d’Excella ses pouvoirs de déesse de la nuit et il connaissait l’endroit parfait.

Lentement et silencieusement, il guide Kore à travers son royaume. Il prend le temps, n’accélère pas. Le laisse profiter de ce qu’il voit tout en reprenant l’usage de ses jambes. Il est prêt à répondre à ses questions alors que ses yeux vagabondent d’un endroit à un autre. C’est au détour d’une paroi rocheuse qu’il arrive enfin à destination. Et Wesker lui fait signe de la main de le précéder, faisant bien attention à ne pas le guider d’une main un peu pressée. Il la maintient fermement contre sa cuisse alors qu’il est presque excité comme un enfant à l'idée de lui faire découvrir cette salle. Il est fier de ce qu’ils ont accompli dans son  royaume, de toute la beauté qu’ils ont pu faire ressortir de leur captivité.

La salle est sombre, trop sombre au premier regard mais elle est pleine de bassins qu’on pourrait croire à première vue être remplis d’eau. Il s’approche de l’un d’eux et d’une main réverante passe sa main à travers le liquide. La sensation est extraordinaire, la chaleur, la douceur, la beauté qui lui suinte les doigts. Le presque liquide se retourne, suit le mouvement de sa main et doucement fait apparaître l’éclat brillant de l’univers. Des bassins d’étoile, de galaxie. Un ciel entier en construction. Chaque bassin façonné avec minutieux, attention, presque affection.

« Did you know I was the God of the night too ? » murmure t’il presque à Kore. « The night sky is my master piece. » Il se tourne vers le mortel. « You can touch it » Rien n’ici ne déplacera le ciel extérieur, pas tant qu’il ne le commande. D’un doigt assuré, il déplace légèrement une étoile, avance une nébuleuse qui vibre presqu’un ronronnement sous son doigt.

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Leon S. Kennedy
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# Dim 10 Sep - 14:18
Tu devines que le risque d’être oublié pour un dieu signifie bien plus que ça. Malgré leur propension au dramatisme et un probable besoin d’être au centre de l’attention à tout moment, ce n’était pas une sentence si terrible en elle-même. Ils avaient commencé à être oubliés depuis bien plus longtemps, certains plus que d’autres. Les humains n’étaient pas immortels ; ce qui ne se transmettait pas aux nouvelles générations se perdait. Les autels s’étaient peu à peu vu abandonnés, les statues détruites, pour vénérer l’or à la place. Se rappeler à leur mémoire serait au fond, si facile. Pourquoi ne le faisaient-ils pas ? Peut-être parce lorsque cela devenait nécessaire, le mal était déjà fait.

Alors qu’il précise ne pas avoir eu à se soucier de cela en tant que dieu de la mort, tu te demandes si au fond ce n’est pas ça qui l’a condamné. Des dieux plus anciens que lui s’étaient vus relégués à l’oubli, aux ténèbres, et peut-être même pire, tandis que lui pouvait se pavaner sous une attention qui ne faiblirait jamais totalement ? Tu aurais été surpris que cela ne les rende pas fous de jalousie.

« So much power and yet such a frail existence » tu commentes, sans parler de lui en particulier.

Tu ne peux pas vraiment t’imaginer être capable de tant de choses et pourtant t’affaiblir comme une fleur fanée en manque de soleil si l’on ne te révérait pas suffisamment. Ni d’ailleurs être personnellement offensé que l’un d’entre eux parvienne à prendre la place d’un congénère. Ils devaient s’ennuyer dans leur longue existence, pour ainsi chercher la moindre contrariété.

Quant à jeter le blâme… oui, il aurait sûrement pu anticiper une contre-réaction. S’y préparer, dans une certaine mesure. Mais contre une coalition de dieux qui n’attendaient que ça, une occasion de le piéger ?

« Anger can make you blind » tu réponds, parce que tu en sais quelque chose.

Tu as le sang chaud, tu réagis sous l’impulsion. Déjà adolescent tu avais tenté de te rebeller sans réfléchir et l’avait payé cher. La même chose s’était produite à ton arrivée ici. Si tu étais provoqué, tu répliquais. La situation pouvait, et avait, vite escaladé. Ta première impression de lui avait été quelqu’un brûlant d’une colère froide, mais à présent tu n’en es plus si sûr. Lui aussi réagit de façon impulsive, souvent dans un excès de colère, faisant preuve de peu de patience. Sur ce point aussi, vous vous retrouviez, mais pas pour le meilleur. Si aucun de vous deux ne pouvait garder la tête froide, vous étiez voués à faire des étincelles.

Alors que tu attends qu’il décide de votre destination, tu t’attends à une visite guidée sommaire mais complète. Ici la salle du trône, ici le Styx, ici le Tartare, ici le pré de l’Asphodèle, bienvenue en enfer. Mais tu comprends rapidement que ce ne sera pas le cas alors qu’il avance d’un pas sûr sans vraiment prêter attention aux alentours, mais en te laissant l’opportunité de le faire. Toi, tu observes, les yeux plus souvent levés autour de toi que baissés pour voir où tu marches, avançant parfois même à reculons. Tu as vu des illustrations supposées de cet endroit, mais elles ne lui rendent pas justice.

Tu comprends que vous arrivez à destination alors qu’il te fait un signe de la main t’invitant à passer devant lui.

Au premier abord, tu ne vois pas grand-chose. Les enfers n’abondent pas de lumière, mais cet endroit encore moins et il faut quelques secondes à tes yeux pour bien s’adapter. Lorsque les contours se font plus précis, tu devines des bassins reflétant une douce lumière. Reflétant ? Non, il n’y a pas de source de lumière ici.

Plus intrigué que jamais, tu suis le dieu alors qu’il s’en approche et passe sa main à l’intérieur. Ce n’est pas de l’eau, ni même une substance descriptible. Sous ses doigts, des constellations se dessinent. Un cosmos à portée de main. Privé de la vue du ciel, avait-il créé cette salle dans le but d’avoir sa propre voûte céleste ?

Ta surprise se fait plus grande encore quand il annonce être le dieu de la nuit.

« The night sky ?… Now you’re just showing off » tu murmures faiblement, mais tes mots sont un peu précipités, ta voix un peu émerveillée, comme si la vue t’avait coupé le souffle.

Tu n’attends pas qu’il te donne l’autorisation une deuxième fois pour glisser tes doigts à la surface du bassin, puis la main. La sensation est incomparable. Plus doux que de la soie, plus léger qu’une brise. Tentativement, tu déplaces un astre. Le mouvement est simple, cristallin, sans effort. Puis tu fais tourner ton doigt autour, simplement curieux, et une supernova se forme sous tes yeux. Ton regard pétille d’un ravissement enfantin. Est-ce cela que les dieux ressentent lorsqu’ils façonnent le monde à leur bon vouloir ? Si oui, tu peux comprendre l’attrait.

« Amazing » tu souffles sans même t’en rendre compte.

Puis, les mains formées en coupe, tu regardes l’univers retenu flotter entre tes doigts, subjugué au-delà des mots. Tu aimerais pouvoir l’extraire de ce bassin, le jeter au-dessus de vos têtes pour voir le ciel se dessiner sur la surface caverneuse.

Ton regard retourne sur le dieu, les couleurs chaleureuses de sa nébuleuse reflétée sur ses traits. Presque doux. De tous les endroits qu’il aurait pu te montrer, il avait choisi celui-ci. Pas les âmes tourmentées, pas les supplices, pas même les rivières de lave. Mais cette création dont il semblait fier, et qui ne le serait pas ? Il avait voulu que tu voies la beauté que recélaient les ténèbres de cet endroit. Une métaphore pour sa propre personne ? Il avait créé cela, après tout.

Tu restes un long moment silencieux à le dévisager et puis tu prends une décision en espérant ne pas la regretter. Lentement, tu rapproches des étoiles entre elles, forme plusieurs constellations nouvelles. Lorsque tu retires ton doigt, encore brisé quelques jours plus tôt et à présent déplaçant des étoiles, elles forment un nom. Le tien. Tu te recules pour le laisser voir.

« Now you can stop asking. »

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still alive
I can sleep with one eye open if there's any sleep at night I got my knife, got my gun let's see how fast you can run you might think that you can hurt me but the damage has been done


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Albert Wesker
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# Dim 10 Sep - 21:58
« Ironic isn’t it ? To know that Gods are as dependant to mortals than the other way around. » Lui répond t’il.

Car oui, qu’ils le veuillent ou non, qu’ils pensent les humains inférieurs à eux ou non, les Dieux devaient leur vie et leur salut aux mortels. Et ces derniers devaient leur univers, leur création aux Dieux. Alors comment tout cela avait commencé ? Qui était l’œuf ? Qui était la poule ? Wesker n’en avait aucune idée. Peut-être que les Dieux avaient mis tant d’eux-mêmes dans leur création qu’ils en étaient devenus dependants ? Il n’aimait pas plus l’idée de dépendre des mortels que des Dieux, il n’avait jamais bien réagit à l’idée que son destin était tracé, maîtrisé et modelé par quelqu’un d’autre que lui-même. Et pourtant, sa place ici à ce moment très précis, la place de Kore également avait été tracé sans que l’un ou l’autre n’est la possibilité d’avoir un choix.

Il hoche simplement la tête à sa remarque suivante, pas soulagé à l’idée qu’il comprenne mais presque. Parce qu’il était conscient que c’était sa colère qui l’avait mené à sa perte. Sa fierté, son ego. Il aurait pu s’écraser, ne pas réagir mais que ce serait t’il alors passé ? Ils avaient des milliers d’années d’expérience sur lui et ils le détestaient. Il était évident même pour lui qu’ils auraient fini par gagner d’une manière ou une autre. Que sa propre vie avait été en jeu dès le moment où la dague avait été enfoncé dans sa poitrine. Il avait été hors de question qu’il abandonne et il ne l’avait jamais fait même lorsque les chances n’étaient pas du tout en sa faveur.

Et même maintenant, sa rage, sa colère et sa haine continuaient à bouillir et s’accumuler au fil de ses siècles d’enfermement. Même maintenant, il devait se rappeler qu’il n’était pas un simple animal guidé par ses instincts et émotions. Et pourtant, il n’arrivait pas toujours à se contrôler et au plus on l'acculait, au plus il réagissait comme une créature blessée.

Il observe Kore regardait les bassins, un peu appréhensif malgré lui car quel artiste aime voir son art être jugé ? Son avis au fond lui importait peu, aurait du lui importer peu mais il était fier de ce qu’il avait accompli ici, de l’ordre qu’il avait redonné à la nuit étoilée après en avoir récupéré le contrôle. Il avait passé tant d’heures à tout façonner. Et pourtant, il ne pouvait pleinement en profiter qu’une fois par siècle pendant un bref instant. Peut-être était ce pour ca qu’il s’était autant acharné à rendre le ciel parfait, pour ce bref instant de splendeur. Nul besoin de dire, qu’il détestait encore davantage les Dieux pour cette restriction.

Son torse se gonfle presque malgré lui en entendant la voix émerveillée qui lui répond. « I am » il lui répond avec un véritable petit sourire aux lèvres. Mais pourquoi ne le ferait il pas ? Pas quand il avait réussi, pas quand il était si fier de ce qu’il avait accompli. Kore le pensait sans doute être une brute, sans respect pour la vie, sans idée de ce qu’était la beauté ou les simples choses de la vie. Et pourtant, il avait voulu lui montrer une chose précieuse à ses yeux tout comme il lui avait permis de s’approcher de Cerbere. La malédiction voulait qu’ils s’aiment pour qui ils étaient. Le mal, la colère, la violence, la cruauté, c’était lui mais aussi cette recherche de beauté dans les ténèbres, dans les créatures mal aimées, dans la nuit étoilée. Cette patience à vouloir façonner à la perfection un monde, cette envie de partager cela avec les autres. C’était tout autant lui que le reste.

Ses yeux oscillent entre les mains de Leon et son visage. Nul risque ici de détruire ou faire du mal à quoi que ce soit alors il est detendu, le laisse découvrir ce qu’il lui propose. Savoir ce que cela faisait d’avoir un univers entier entre ses mains, comprendre la sensation procurée lorsqu'on réarrange les étoiles. Il était certain que lui-même n’avait pas pu comprendre cela alors qu’il était mortel. Le poids réel d’avoir tous ces pouvoirs mais aussi toutes ces responsabilités. Car avoir le ciel dans le creux de ses mains, c’était prendre le risque de le détruire, de le malmener. La sensation avait été un peu grisante la première fois puis il avait appris à respecter cette opportunité qu’on lui avait donné ou plutôt qu’il avait pris par la force. Excella ? Il l’avait détesté mais elle avait au moins eu le bon goût de lui laisser ce pouvoir si particulier.

Puis, il le quitte du regard, le bassin est suffisamment large pour qu’il puisse lui laisser de l’espace et éviter de le toucher. Alors il se detend en modifiant ses constellations, en observant la naissance d’une étoile et la destruction d’une autre. Car l’univers était beau dans sa vie mais aussi dans sa mort. La mort en soit pouvait être une bonne chose et elle l’avait été pour des milliers de gens qui n’avaient plus eu à subir la faim, la violence, la haine. Des âmes ? Il en tourmentait quotidiennement mais toujours celles des bourreaux et rarement celles des victimes. Des vrais innocents, pas de ceux qui se drapaient de celle-ci sans vraiment la comprendre. Le Dieu des morts avait au moins la possibilité d’évaluer chaque vie avec tous les éléments qui l’avait façonnés. Il était juge et bourreau. Et quel plaisir avait t’il eu lorsque les âmes de Chris, Sheva, Jill, Rebecca avaient fait leur apparition dans son royaume. Un peu trop perdu dans ses pensées, il est ramené à la réalité par Kore. Ses yeux sont fixés sur son visage et il ne sait pas depuis combien de temps il l’observe mais il est intrigué. Ses yeux se reportent sur le bassin en face de lui et il a un petit temps d’arrêt.

Il avait su que Kore n’était pas son véritable nom mais qu’il avait tout de même compté pour lui. Et pourtant, les yeux désormais posés sur son prénom, il ne peut s’empêcher de penser qu’aucun autre nom que Leon ne lui allait aussi bien.

« Leon » il dit lentement, savourant chaque syllabe sur sa langue. « It’s a beautiful name » Ses yeux ne quittent pas le bassin, il ne peut pas se résoudre à le regarder dans les yeux car il connaît la réluctance avec laquelle il n’avait pas voulu accéder à sa demande et à quel point la question l’avait lui-même obsédée. Il n’y avait aucun doute qu’il s’agissait là de son véritable prénom. Il ne l’avait voulu que pour gagner, que pour avoir le contrôle de la situation mais maintenant il comprenait que les noms avaient vraiment une importance, que celui-ci en avait une toute particulière. Il observe les mains de Leon proches de la surface et il est tenté de les éloigner doucement mais il lui a promis qu’il ne le toucherait plus sans son consentement alors il ne fait rien. « Maybe I should let it in the sky so it will never be forgotten. »

La aussi, il pouvait se rappeler des remarques de Kore – Leon – sur les autres sacrifiés. Du fait qu’il avait été persuadé que Wesker ne se souvenait pas d’elles, qu’elles avaient disparu, étaient oublié à jamais. Pas par lui mais pas non plus par sensibilité. Elles avaient été des échecs dont il avait souhaité se rappeler pour ne pas continuer à faire les mêmes erreurs et pourtant il avait continué à les faire encore et encore.

« You can call me Wesker. » lui offre t’il donc en retour, il avait eu de nombreux noms mais c’était celui-là qu’il s’était choisi. « I may still call you darling boy when you’re sweet enough » ajoute t’il en soulevant un sourcil séducteur car il ne sortira sans doute jamais de ces bonnes vieilles habitudes et qu’il s’est toujours amusé ainsi.

Plus tard alors qu’il referme presque à regret la porte de la cellule de Leon, en lui souhaitant bonne nuit et lui indiquant qu’il reviendra le lendemain, il ne peut s’empêcher de se retourner une dernière fois avant de partir. Ces quelques heures n’avaient rien eu de particulièrement extraordinaires, pas pour quelqu’un qui pouvait réarranger les étoiles. Et pourtant, il avait l’impression que quelque chose dans l’air avait changé alors qu’il avait presque passé des moments complices à lui expliquer comment former tel ou tel phénomène dans la nuit étoilée, alors qu’il avait pris soin d’éviter au maximum de le toucher mais l’avait effleuré des doigts dans le bassin par ci et par là accidentellement. Il n’avait jamais partagé cela avec qui que ce soit et certainement pas avec un sacrifié. Mais il avait sorti le grand jeu pour lui, pour rattraper l’hostilité réciproque qui s’était installée entre eux. Il repartait ce soir après avoir passé une journée plaisante, en compagnie de quelqu’un qui avait été véritablement intéressé par le sujet et par son art. Il repartait ce soir avec un nouveau nom au bord des lèvres et l’espoir infime que son ennui pouvait être contrecarré par autre chose que la violence.

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