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Standing on the edge face up • ft. Wesker

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Leon S. Kennedy
Leon S. Kennedy
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# Ven 6 Oct - 19:26
Tu l’observes d’un air incrédule, plus dubitatif que réellement touché ou irrité par sa réponse hautaine. A quel moment la conversation a-t-elle dévié de Kore à toi ? Comment pouvait-il penser que tu te sentais en sécurité ici ? Après tout ce que tu avais déjà vu et vécu, après les mises en garde ? Tu avais été envoyé comme sacrifice. Ta présence même ici, en tant qu’humain et mortel, est une anomalie et une aberration et tout te le rappelle à chaque instant. Chaque jour, tes actions et tes paroles étaient dictées par ce que tu étais autorisé à faire et à dire sans t’attirer d’ennuis : une bride lâche restait une bride malgré tout.

Il est lui aussi naïf s’il pense que tu te sens réellement à ton aise ici. Quoi, parce que tu pouvais apprécier la beauté et les mystères que cet endroit avait à offrir ? Parce que tu te permettais plus de familiarités avec lui ? Parce que tu prenais des risques avec les créatures sauvages que tu tentais d’approcher ? Ton goût du danger ne te rendait pas (totalement) inconscient. Tu n’avais jamais fait un pas dans son royaume sans y voir un terrain miné.

« I never said anything about me, though. Do you think I keep a knife on me at all times because I feel safe ? Do you think I’ve forgotten I’m a prisoner because I was granted some privileges ? Yes, I thought she would be safe but I never extended that belief to me, I’m not that naive. »

Peut-être pas tant parce que tu imaginais ses sujets comme contents de servir, tous loyaux et dévoués à leur maître - cela non plus, tu n’étais pas assez naïf pour le penser. Tu n’y aurais pas cru même s’il n’y avait pas eu la malédiction (certains devaient bien le blâmer pour leur situation), et même si Wesker avait été le souverain le plus facile à vivre. Mais au moins parce qu’ils le craignaient suffisamment pour ne pas tenter un tel affront. Au moins parce qu’ils connaissaient son histoire, parce qu’ils savaient ce qui arrivait à ceux qui s’en prenaient à lui et aux siens.

Mais l’action reste pour toi un geste irréfléchi, impulsif plus qu’un acte de défi ou de rébellion. Un répit provisoire face à la promesse d’un châtiment inévitable. Peut-être que tu te trompes - mais tu as une bonne intuition pour ce genre de choses, ne serait-ce que parce que tu as plus d’une fois été sous la botte d’un autre, et jamais de ta volonté.

Quant à ta protection, tu ne t’attends pas à ce qu’il veille sur toi en permanence, ni ne le souhaites. Si c’était toi qui avait été attaqué, tu aurais su te défendre. Avec un succès plus ou moins débattable, dépendamment de la créature qui t’attaquait, de ses forces et faiblesses et de ce que tu en savais (même si tu avais commencé tout doucement à te renseigner à ce sujet là aussi). Mais celle qui avait attaqué Kore ? Tu avais pu la faire saigner, tu étais raisonnablement sûr que tu aurais pu sortir vainqueur de ce combat. Non, tu ne demandais pas une garde rapprochée. Tu avais accepté qu’en toute vraisemblance, tu mourrais ici un jour ou l’autre, de sa main ou d’une autre.

Tu réfléchis à sa question un instant, au couteau logé contre ta ceinture et au sang séché qui devait encore se trouver dessus avant de répondre en toute honnêteté :

« Both, I think. I managed to slash their arm when they ran past me, but then I dropped the knife and Kore was losing a lot of blood. »

Maigre indication, mais cela signifiait malgré tout que ce sang était rouge, ce qui n’était pas nécessairement le cas de toutes les créatures ici. Et qu’un être dans ce royaume portait désormais une blessure causée par une lame sur son bras - mais peut-être que cela aussi pouvait être facilement dissimulé, voire entièrement guéri.

Tu restes parfaitement immobile alors qu’il s’empare de tes mains et, pour la seconde fois depuis ton arrivée, s’efforce de soigner tes plaies. Le contact est délicat malgré la douleur vive qui te parcourt, et rapidement tu ne sens plus rien qu’une douceur chaleur, et sa peau contre la tienne. Lorsqu’il maintient le contact quelques secondes de plus alors que tout semble revenu à la normale, tu en fais autant, parcouru d’une curieuse sensation de fourmillement plutôt plaisante que tu ne penses pas entièrement dû à ses pouvoirs. Presque inconsciemment, tes doigts s’incurvent légèrement contre sa paume avant que le contact ne soit brisé et que tu laisses tes bras retomber sans savoir quoi en faire.

« Thank you. »

Pour toi, mais aussi pour Kore. Tu lances un regard en direction de la Hellhound endormie, la respiration régulière son seul signe de vie, puis tu observes tes alentours, pour la première fois réellement frappé par l’endroit où tu trouves, et plus encore par sa suggestion lorsqu’il l’émet - cependant bien vite changée en ordre. Il ne te fait pas complètement confiance visiblement, mais en sachant cela tu as du mal à comprendre sa décision de te garder à ses côtés durant la nuit, alors qu’il est déjà affaibli et que tu es armé. Est-ce qu’il fait ça pour lui… ou pour toi ?

Hésitant mais décidé, tu retires le couteau de ta ceinture pour le tendre en sa direction, manche en avant. Un gage de bonne foi.

« If it makes you feel better. »

Peut-être même qu’il en aura l’utilité pour retrouver votre coupable, qui sait. Il connaît ses sujets mieux que toi et tu ne connais pas vraiment l’étendue de ses pouvoirs, ni même des objets ensorcelés qu’il pouvait avoir en sa possession. Sans parler des capacités que pouvaient avoir d’autres créatures à son service. Tu espères avoir ta propre chance de vengeance, mais il semble peu probable que tu retrouves le coupable avant lui, et plus encore qu’il te laisse jouer un rôle dans le traitement qu’il lui réservera à ce moment là.

En attendant, tu ne retourneras ce soir pas dans ta chambre, et tu ne seras pas seul non plus, ce qui est une nouveauté. Un nouveau risque d’incident diplomatique aussi, car ce terrain est moins neutre que tous ceux sur lesquels vous avez pu vous retrouver jusqu’ici. Chaque partie de ce royaume est sienne, mais cette partie là est exclusivement à son usage, probablement peu souvent partagée, et jamais encore avec toi. L’idée ne te trouble pas comme elle l’aurait pu au début, à l’idée que ses intentions soient moins que louables. Il a tenu parole pour ce qui est de ne pas te toucher sans ton consentement, et tu n’as pas de raisons de croire que cela changera maintenant - pas même en guise de punition.

« Is this the part where you tell me you only have one bed ? »

Une maigre plaisanterie, et ton cœur n’y est pas totalement compte tenu des circonstances, mais c’est préférable à un silence gênant pendant que vous ruminez chacun vos pensées, à mariner dans votre culpabilité, rancœur et colère. Il est assis sur un fauteuil qui fera parfaitement l’affaire, après tout - s’il ne te demande pas simplement de dormir à même le sol sans même la compagnie de Cerbère. Tu as dormi dans de pires conditions, en vérité, et avec lui tu préfères ne présumer de rien.


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Albert Wesker
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# Sam 7 Oct - 13:18
Leon semble rater complètement le point qu’il essayait de faire. Il n’était plus aussi vigilant qu’il l’avait été. Il pouvait lui dire autant qu’il voulait qu’il avait conscience du danger, conscience qu’il n’était jamais tout à fait en sécurité ici. Il lui avait montré les dangers de son royaume et pourtant il avait cru qu’une Hellhound de quelques mois n’aurait aucun souci, ne craignait absolument rien. Peut-être aurait il du plus insister sur le fait que le danger pouvait venir aussi de ses propres sujets mais le fait qu’il le tienne à l’écart n’avait il pas fait travailler ses méninges ?

« Why do you think I was keeping you so close ? » Pour protéger les autres au début principalement ne connaissant pas assez Leon pour lui donner une quelconque confiance mais par la suite ? Ne lui avait il pas donné plus de liberté de mouvements ? Des possibilités ? Ne lui avait il pas confié l’un de ses précieux Hellhound ? N’avait il pas lui même fait des efforts sur son impatience, sa colère lorsqu’il s’agissait de Leon ?

Wesker était d’autant plus exaspéré par sa remarque sur la prison. Il avait de véritable prisonniers qui eux ne quittaient jamais leur cellule. Il n’était ni responsable de sa malédiction, ni du fait que Leon ait été choisi par les villageois pour lui être sacrifié. S’il l’avait voulu, il n’aurait même pas été capable de le faire remonter à la surface.

« What do you want Leon ? » finit il par demander avec une pointe de colère dans la voix. « I can’t free you as I can’t free myself. You’re free to roam around and do whatever you want with your time, you’re not confined to a cell. » Oui, il était limité dans ses mouvements mais l’incident qui venait se produire n’était il pas signe qu’il avait eu raison de limiter les interactions de Leon avec ses sujets ? « You know to how many of my subjects I gave one of my Hellhound ? » Zero, l’idée ne lui avait même jamais traversé l’esprit car il n’avait vu en aucun d’eux la lueur d’interet et de bienveillance que Leon semblait avoir pour tous les monstres qu’il croisait. Il avait des soigneurs certes mais aucun d’eux ne repartait le soir avec l’une de ses précieuses créatures. Il avait voulu lui offrir quelque chose à faire, quelqu’un qu’il pourrait aimer. Il avait eu confiance en lui sur ce point et n’était ce pas la forme la plus haute de confiance qu’il aurait pu lui donner ?

« So what more do you want ? »

Il tente vaguement d’imaginer la scène, de voir l’attaque sur Kore, l’attaque de Leon mais il est si fatigué que la moindre seconde les yeux fermés est une épreuve pour ne pas s’endormir. Il se contente donc d’hocher la tête un peu dépité à l’idée que la seule trace de l’agresseur ne soit pas utilisable. Il trouverait un autre moyen de le retrouver, il ne pouvait pas laisser cette histoire sans conséquence. Pas si elle le mettait en danger, pas si son trône était menacé, pas si les rumeurs commençaient à se transformer en cri d’insurrection. Au moins, tout cela l’occuperait pendant un temps.

« Maybe you just catch them in the act and they got scared but I know full well what they were searching for. It was not an innocent action, hurting one of my Hellhound wasn’t either. And now they have my attention. » pausant quelques instants pour prendre une respiration fatiguée, il ajoute : « Obviously, it’s not the first time this kind of things happen. But I have such a delightful and calm personality, you would think people wouldn’t be that stupid. »

Il observe le couteau tendu quelques instants. Il n’en avait jamais vraiment eu peur, pas vraiment. Que pouvait faire ce couteau face à lui ? Même s’il parvenait à le planter dans sa chair, les dégâts seraient minimes et vite soignés. Mais Leon s’y était accroché comme à une bouée de sauvetage alors il l’avait laissé faire, laissé penser que celui-ci lui apportait une quelconque protection contre ce qu’il pourrait rencontrer dans son monde. Il avait eu de la chance aujourd’hui, de la chance d’être encore en vie, de la chance d’avoir réussi à faire couler le sang d’un ses sujets. Certains avaient des pouvoirs, des peaux particulières ou des griffes particulièrement acérées. Au lieu de l’attraper, il laisse ses ombres lentement s’accrocher à la lame, l’infiltrer, la modeler, l’aiguiser. Lorsqu’elle s’éloigne, on peut y voir dans l’acier des ombres noires y danser.

« Keep it. Should be able to hurt more now. » Les autres oui, lui non. Mais il ne précise pas à Leon la modification qu’il lui a apporté pour en faire une arme infernale capable d’entrer dans les chairs les plus coriaces et quasiment impossibles à briser. Aussi incapable d’entrer dans sa chair à lui d’une quelconque manière désormais. « Should they come to finish the work, I’d rather see you armed. »

Il se lève presque difficilement, appuyant de tout son poids sur le fauteuil pour se relever complètement. Il s’approche de Kore, pose une main délicate sur son pelage sentant sa respiration quelques instants avant de lui prodiguer une caresse puis se tourne à nouveau vers Leon avec un sourire amusé aux lèvres.

« Well I do only have one bed. I would propose the couch but Kore is on it and I’m much fonder of her than I am of you. You’re free to sleep with me, or on the floor. I don’t really care. Try not to touch anything here, some of my things may doom you and I mean that very litteraly. »

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# Sam 7 Oct - 15:33
Tu tentes de cacher ton exaspération alors qu’il persiste dans son raisonnement que tu n’aurais jamais dû laisser ta garde baisser. Si tu l’as fait, c’est uniquement autour de lui, et même là de façon très mesurée. Mais même s’il persiste à te blâmer pour ce qui était arrivé, qu’avait-il imaginé ? S’attendait-il à ce que tu vives dans la peur à tout moment ? Que tu n’oses jamais sortir de ta chambre, que tu n’ailles nulle-part sans lui ?

Il ne t’avait pas donné d’autre outil pour te défendre que ce maigre couteau non plus, il ne pouvait pas avoir imaginé que tu courais de tels risques - s’il n’y avait pas eu la malédiction, tu aurais juste conclu qu’il ne se souciait pas vraiment de ce qui t’arriverait. Tu sais ce qu’il pense de toi et des tiens, tu sais que l’envie de te tuer ne lui manque pas. Mais même s’il ne te pense pas capable de briser cette malédiction, la possibilité reste là. Et tant qu’il y a une possibilité, il se doit à lui-même, à son royaume, d’essayer. Pourquoi se serait-il donné tant d’efforts à te garder en vie pour prendre le risque que tu ailles mourir aussi bêtement ?

Et puis, tu connais la réponse à sa question. Et ce n’était pas pour te protéger, toi. Mais pour protéger les autres de toi. Ce n’était pas pour rien qu’il avait, lui aussi, baissé la garde à ton encontre. Qu’il t’avait donné certains accès et ne t’avait pas confisqué ton arme, aussi risible soit-elle. Tu aurais pu faire suffisamment de dégâts, si tu l’avais voulu. Sa surveillance s’était relâchée parce qu’il t’avait accordé une mesure de confiance, mais la menace sur ta personne ou les risques que tu encourrais n’avaient eux pas changés.

Si l’argument te semble être de mauvaise foi, tu décides de ne pas y répondre, de ne pas surenchérir. A force de danser la même danse, tu en connais trop bien les pas. Rien ne peut ressortir de cette conversation si tu t’entêtes. Tu ne te rendras que plus coupable, jamais moins. Mais tu es impulsif aussi, peu habitué à retenir ta langue après y avoir été trop de fois forcé par le passé. Ton esprit ne serait peut-être pas aussi belliqueux s’il n’avait pas été tant entravé. Le silence te coûte, mais tu t’y tiens.

Ce n’est pas le cas de Wesker. Son humeur déjà noircie, c’est un mot de trop qui relance son agacement. Offusqué que tu parles de toi comme d’un prisonnier ? Mais qu’étais-tu d’autre ? Pas un sujet, certainement pas un invité. Les zones qui t’étaient autorisées étaient limitées. Ce que tu avais le droit de posséder était soumis à son approbation. Tu te heurtais encore à de nombreux secrets, y compris te concernant, ne sachant toujours pas quel rôle était attendu de toi. Tu n’avais pas le droit de parler avec d’autres que lui, ou seulement dans des contextes spécifiques. Et même avec lui, tu devais faire attention à ce que tu disais et ce que tu faisais au risque d’y laisser ta vie. La liberté qu’il t’accorde est toute relative, et cela sans même prendre en compte la malédiction et le fait que tu sois retenu ici, en dépit de sa volonté ou de la tienne.

A minima, tu étais un paria, une fois de plus. A ses yeux, il doit cependant te traiter comme un roi. Et oui, tu apprécies les dons qu’il t’a fait - qu’il s’agisse de la lecture ou de Kore. Une distraction, une compagnie pour noyer un peu la solitude et l’ennui. Tu en avais cruellement besoin. Que veux-tu de plus ? Que répondre à ça ? Il serait peut-être plus simple de dire ce que tu ne veux pas, car tu veux bien plus que ça. Te sentir vivant - cela devrait être facile, dans le royaume des morts, et pourtant. Tu veux une liberté inconditionnelle et expérimenter plus qu’à travers des pages de livre toutes ces choses dont tu as été privé si longtemps - parfois même avec ta complicité. Rattraper le temps perdu. Faire quelque chose qui compte, compter pour quelqu’un. Avoir un but, et ne pas simplement voir les jours défiler les uns après les autres. Tu veux la vérité. Tu veux tout. Mais comment peux-tu lui répondre ça ? Alors évidemment, à la place, tu réponds d’une voix basse :

« Nothing, forget it » et juste comme ça, le sujet est clos.

Il n’y a rien de plus à dire. La dernière fois qu’il t’avait posé cette question, vous aviez négocié une entente. Il voulait quelque chose de toi, et toi de lui. Vraisemblablement, il attend toujours quelque chose de toi, même si tu ne sais pas quoi. Et peut-être que tu attends quelque chose de lui aussi, et tu ne sais pas quoi non plus. Rien qui puisse être articulé en mots, rien qu’il ne puisse t’offrir. Peut-être même rien qu’il ne puisse comprendre, et tu es fatigué, alors tu bats en retraite. Un pas derrière la ligne, une concession de plus au statu quo fragile mais nécessaire à votre entente.

Le fait cependant qu’il sache ce que l’agresseur de Kore cherchait t’intrigue tout en confirmant ta théorie. Cette aile ne t’était pas interdite sans raison. Quelque chose d’important devait s’y trouver. Suffisamment important pour provoquer une telle réaction à l’idée d’être attrapé sur le fait. Et suffisamment pour que Wesker prenne la menace au sérieux. La pique son propre caractère ne t’arrache pas un souffle amusé, mais presque. Il est dans une humeur trop irascible pour risquer ce qui serait perçu comme une moquerie ou un signe d’assentiment - même si tu ne peux qu’abonder dans son sens.

Le couteau reste un long moment suspendu entre vous deux. Tu sais que ce n’est pas une menace pour lui, mais s’il ne te fait pas confiance entièrement, s’il se sent obligé de s’interposer entre Cerbère et toi, c’est une assurance. Mais au lieu de l’accepter, il tend ses ombres en direction de la lame, s’enroulant autour sans pour autant la saisir. Lorsqu’elles disparaissent, la lame est différente. Brille d’une lueur plus sombre, la lame soudain plus affûtée. Tu la ramènes vers toi, curieux et confus à la fois. Il a pris la menace au sérieux s’il te donne à présent les moyens de t’en défendre.

Mais alors pourquoi vouloir te garder à ses côtés ? Est-ce un test ? Veut-il voir si tu tenteras de l’attaquer durant la nuit, lui ou un des Hellhounds ? Peut-être qu’il s’est assuré que la lame ne pourrait au contraire pas faire de dégâts. Ce serait certainement une bonne façon de mettre à l’épreuve ta parole. Il est affaibli, et pourtant te donne une arme puissante, t’invite même dans son lit. Cela ressemble à un piège. Tu ranges la lame à sa place, cependant plus prudemment qu’avant en la plaçant à ta ceinture. Alors qu’il s’écarte de Kore c’est ton tour de t’approcher d’elle, de t’accroupir pour être à son niveau et poser ta tête contre elle enfin, sentir la chaleur qui émane d’elle et les battements de son cœur.

Lorsque tu te redresses enfin, tu considères sa proposition. Dormir au sol ne te pose pas problème - tu as dormi dans de pires conditions. Même avec l’interdiction de toucher, tu pourrais en profiter pour explorer à ta guise et sûrement découvrir des objets intrigants sur lesquels te renseigner par la suite. Quant à dormir dans le lit de Wesker - qui offre probablement un confort décadent - c’est tentant, mais l’idée semble d’autant plus traîtresse. Tu restes surpris qu’il t’y ait invité, surtout sans arrières pensées. Ou peut-être qu’il y a un sous-entendu qui t’échappe.

Et puis ton regard baisse sur toi-même, les tâches de sang sur ta tenue comme sur ta peau. S’il te laisse te glisser sous ses draps dans cet état, c’est qu’il est plus fatigué encore qu’il n’en a l’air. Peut-être que c’est lui qu’il faudrait surveiller, en fin de compte. Tu repenses à ses mouvements - ralentis, difficiles. Tu le penses capable de prétendre qu’il va bien aux portes de la mort. Contre tout bon sens, tu réponds :

« I’ll take the bed, provided that you don’t snore and that this isn’t a disguised offer for something else. I would also like to wash myself first, unless you don’t mind smelling the stench of blood on your sheets for the next few days. »



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# Lun 9 Oct - 0:29
Il observe la manière dont réagit Leon, ses muscles tendus, son expression agacée. Peut-être est il trop épuisé, peut-être les émotions qu’il ressent sont elles trop fortes mais il ne peut s’empêcher de sentir sa propre colère retomber comme un soufflé. Il voit la manière dont Leon prend sur lui pour ne pas envenimer la situation, il reconnaît les efforts de l’autre homme pour l’aider à se maîtriser. Pourtant la situation a été difficile pour lui, il sait que Leon s’est attaché à Kore et se retrouver impuissant n’a pas du être simple. Il accepte la conclusion qu’il met à leurs discussions mais la question finale avait été réelle et honnête. Il ne savait pas quoi lui apporter de plus dans la mesure de ses moyens pour qu’il soit heureux ici. Il aimerait qu’il le soit pour une raison qui lui échappe encore. Et pourtant, il est frustré car Leon ne l’est pas et qu’il n’a aucune solution à lui apporter pour régler cela.

S’il s’offusque autant à l’emploi du mot prisonnier, c’est parce que lui ne le voit plus comme cela. Qu’au fil des semaines et des mois, Leon a réussi à se faire une place dans sa vie, qu’il apprecie passer du temps avec lui, qu’il a enfin quelqu’un à qui parler lorsqu’il le souhaite même s’ils s’éloignent toujours volontairement des sujets trop personnels. Il lui fait confiance quoi qu’il en dise, quoi que ses propres instincts se rebellent parfois contre cette notion.

« In the beginning, I would not have free you but now, I would if I had the possibility. » Lui dit il sans vraiment le regarder, se concentrant sur Cerbere qui se colle à lui presque pour le soutenir dans sa position debout difficile. Car c’est bien ca le problème, il ne peut pas lui offrir la seule chose qu’il sait pouvoir le rendre heureux. S’il en avait la possibilité, il l’aurait laissé retourner à la surface même pour quelques heures. Mais non, Leon ne sera jamais heureux ici. Ironique en sachant que ce serait sans doute la seule possibilité pour qu’il puisse tomber amoureux de lui, être heureux ici avec lui. Le constat est amer mais pas nouveau, même s’il s’en donnait les moyens il n’arriverait jamais à son but.

Il se tourne enfin vers lui quand il parle du sang qu’il a toujours sur lui, il l’observe car il n’avait pas vraiment fait attention avant cela. Il doit lui aussi être dans un état déplorable mais il n’a pas l’énergie pour faire autre chose qu’un tour de passe passe avec sa magie pour enlever la majorité de ce qu’il a sur lui. Le reste attendra.

« Door on the left. » lui dit il en indiquant de la main la fameuse porte. « I’m not the one who snores » ajoute t’il en lançant un regard appuyé à son Hellhound qui répond par un petit aboiement presque indigné qui lui met un sourire aux lèvres. Il plisse cependant les yeux en fixant Leon avant de répondre : « And no, I don’t want to fuck you. » puis ne pouvant s’empêcher. « But if you really want to, i’m too tired, I’ll just lay there and you will have to do all the work. » le ton est moqueur, pas du tout sérieux mais Leon mérite qu’il se moque de lui alors qu’il a évité tout contact depuis des mois et qu’il continue à impliquer que Wesker a des intentions cachées sur sa virginité.

Lorsqu’il entend la porte se refermer derrière Leon, il se déplace jusqu’à son lit, se débarrasse de son haut mais garde le bas pour éviter qu’on l’accuse une fois de plus d’en vouloir à la pureté du mortel. Il est presque endormi lorsqu’il sent le lit s’affaisser, presque endormi alors qu’il fait un mouvement vague de la main pour éteindre les lumières désormais seulement illuminé par l’extérieur et les flammes des deux Hellhounds assoupis dans la pièce.

Dans la sûreté de la nuit, sans doute poussé par sa propre faiblesse et fatigue, il murmure dans une voix presque inaudible. « I’m glad you’re not hurt Leon. I’ve gotten quite fond of you. » Il ne sait même pas si l’autre homme répond quelque chose, il est fauché presque en pleine phrase par sa fatigue et sombre dans un sommeil qu’il espère réparateur.

Il se réveille quelques heures plus tard, presque trop confortable dans son propre lit. Il a chaud mais d’une chaleur réconfortante. Il met quelques secondes avant de s’apercevoir qu’une de ses jambes est emmêlée dans celles de Leon et que celui-ci de son coté à passer un bras autour de sa taille. Il reste interdit quelques instants ne sachant pas comment réagir à cette proximité mais il décide qu’il l’apprécie alors il ne bouge pas d’un centimètre, profite de sa peau contre la sienne alors que ses yeux commencent à se refermer.

Il n’a cependant pas le temps de se rendormir car la porte s’ouvre avec un fracas qui le fait se relever de son lit un peu trop précipitamment. Il est toujours épuisé alors que plusieurs individus font irruption dans ses quartiers. Ils ont la même tenue que Leon avait décrite hier et presque instinctivement il envoie ses ombres sur Kore pour la faire réapparaître dans les quartiers de Leon, plus en sécurité. C’était peut être une erreur car son pas se fait chancelant alors qu’ils s’approchent des intrus mais il ne peut s’empêcher de penser qu’il le referait encore et encore.

Il ne prend pas le temps de demander qui ils sont ou ce qu’ils veulent car il paraît évident qu’ils sont là pour lui. S’ils étaient venus seulement pour Leon alors ce n’est pas ici qu’ils se trouveraient. Non, il savait pourquoi ils avaient voulu entrer dans l’aile est. La situation est chaotique, il s’efforce de les éloigner de Leon avec ses ombres mais elles se rabattent systématiquement sur lui pour le protéger l’épuisant à chaque nouvelle tentative. Il attrape une lance au mur qu’il lance sur l’un d’eux l’atteignant en plein dans l’épaule. Mais alors qu’il se redresse pour porter un nouveau cou il sent une lame s’enfoncer dans son estomac. Il la regarde interloqué pendant quelques secondes, il semble qu’ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient. L’autre n’a pas le temps de la retirer pour recommencer, viser sans doute plus haut car les mâchoires de Cerbere se referment sur son poignet. Le monde de Wesker oscille entre son fidèle Hellhound en train de massacrer son agresseur, Leon en train de se battre contre un autre et cette foutue dague sacrificielle un fois de plus enfoncée dans sa chair. Une autre trahison, un autre coup de lame. « Fucking dagger » son souffle est presque coupé alors qu’il l’extrait d’un coup sec espérant que ses pouvoirs de guérison puissent commencer leur travail si la lame maudite n’est plus là. Mais il sent que c’est trop long, qu’il est fatigué, que sa magie commence à lui faire défaut. Il se sent basculer, se rattrape comme il le peut mais finit allongé sur le dos alors que sa vision se noircit complètement.

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Situation amoureuse : c'est compliqué (pris)
Métier : agent de protection rapprochée
Type : humain
Particularités & Pouvoirs : maîtrise des armes et de plusieurs styles de combats
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# Mar 10 Oct - 23:12
Il y a une certaine ironie à ce qu’il soit prêt à te laisser partir entièrement - et ainsi ta chance de les sauver ? - de ce royaume, mais incapable de te donner complète liberté tant que tu y résides. Tu ne sais pas vraiment comment articuler que tu ne tiens pas forcément à partir d’ici - pour retrouver quoi ? Le monde des hommes ne t’a rien donné vers quoi revenir, ne t’a laissé aucun souvenir qui ne s’est pas terni et avili avec le temps et les expériences. Ici, tu étais peut-être encore un paria, mais les termes étaient clairs, et pour tous les défauts que tu pouvais lui trouver, Wesker honorait sa parole. Il n’avait pas cherché à te mentir ou te manipuler ; s’il ne voulait pas que tu saches quelque chose, il le disait clairement. Même si les secrets te frustrent, tu apprécies cette sincérité. Et malgré son intransigeance et ses éclats de colère ou de violence, il t’avait apporté plus que personne avant. Tu ne peux pas nier ça.

Les enfers eux-mêmes avaient réussi à te charmer. Tu ne t’y sentais pas vraiment chez toi, mais plus de par ton statut particulier qui t’interdisait tout sentiment d’appartenance que parce que tu ne te voyais pas y finir tes jours. Ce n’était pas exactement un lieu accueillant, mais il pouvait être chaleureux. Tu n’avais pas totalement perdu l’espoir de revoir les vertes prairies de la surface, mais tu ne serais pas malheureux ici. Il y avait suffisamment à découvrir. Les créatures les plus dangereuses étaient souvent les plus incomprises, et tu avais envie de leur tendre la main. Peut-être que tu mettais Wesker dans cette catégorie aussi, un peu malgré toi.

« I would still want to be here if there was no curse » tu réponds de façon à peine audible.

Une vérité que tu n’avais jamais énoncé à haute voix, que tu t’admettais à peine toi-même. Il y a bien des choses que tu souhaitais ou qui te manquaient, oui. Mais tu pouvais peut-être en trouver certaines ici, avec le temps. Tu en avais eu plus que tu ne savais qu’en faire avant, du temps, et qu’en avais-tu fait, qu’en avais-tu gardé ? Aucun lien significatif, aucune expérience épanouissante. Certes, des moments de beauté ; le ciel nocturne, les espaces sauvages, mais il n’y avait pas non plus eu de bassins d’étoiles ni de rivières de flammes. Tu avais été prisonnier plus longtemps que tu n’avais été libre - ou une illusion de liberté. Alors si tu prends du recul, tu ne t’en tires pas si mal en comparaison.

Tu en es à ce point de tes pensées lorsque Wesker répond à ta remarque par une réplique crasse, et tu lèves les yeux au ciel. S’il voit en toi une vierge effarouchée, il respecte toujours tes limites, mais jamais sans s’empêcher de te provoquer ou de te faire comprendre que la porte n’est pas entièrement fermée de son côté.

« Charming » tu commentes d’un ton blasé mais pas réellement repoussé. « You sure know how to sell yourself. »

Si tu devais le prendre au mot, ce ne serait certainement pas pour avoir un partenaire qui fait l’étoile de mer sous toi. Tu es peut-être inexpérimenté, mais tu sais ce qui ne t’attire pas et te retrouver au lit avec quelqu’un de passif en fait clairement partie. A vrai dire, tu ne peux pas vraiment imaginer la chose sans un degré d’intensité et de passion qui pourrait te ruiner, et peut-être est-ce pour ça que tu n’as jamais été intéressé par quelque chose de casual. Ce qui signifie que tu n’as pas vraiment le profil pour ce que le dieu peut te proposer.

Tu chasses toutes ces idées alors que tu entres dans sa salle de bain, bien entendu démesurément grande, et que tu prends le temps de te laver en éliminant soigneusement le sang de ta peau, avant de te voir confronté à un dilemme : remettre ta tenue tâchée, ou rester dans le plus simple appareil, et dans un souci de cohérence, tu décides de déchirer ce que tu peux pour garder un tissu modeste (pas beaucoup moins que ce que tu avais pu porter lors de votre rencontre, cependant) et relativement propre.

Lorsque tu retournes dans la chambre, le dieu semble déjà presque endormi, et tu te stoppes un instant à sa vue. Enroulé dans ses draps, les yeux fermés, les cheveux légèrement épars sur l’oreiller, sa prestance absente, un air de presque vulnérabilité sur ses traits. Tu sais que c’est trompeur, que même ici, même maintenant, tu ne pourrais probablement rien contre lui, mais il y a malgré tout une manifestation de confiance, à se laisser aller ainsi en ta présence. Tu exhales doucement avant de te mettre en mouvement pour le rejoindre et éteindre les lumières en te penchant par-dessus sa silhouette.

Tu crois avoir rêvé les mots qui te parviennent tant ils te semblent surréalistes, improbables. Tu restes paralysé un temps indéfini au-dessus de lui, tentant de déterminer si tu as bien entendu, tentant de trouver quoi répondre, tentant de comprendre pourquoi les battements de ton cœur s’emballent à cette déclaration somme toute innocente. Au final, il est endormi avant même que ton cerveau ne se remette à coopérer, et tu sais qu’il ne t’entend pas alors que tu souffles enfin en réponse :

« So have I. »

Tu ne t’attends pas vraiment à t’endormir rapidement, pas alors que ton corps semble soudain, inexplicablement, électrisé malgré la fatigue qui s’est emparée de toi une fois l’adrénaline partie. Tourné vers lui, tu observes son profil dans la pénombre, la lueur crépitante des flammes émises par Cerbère non loin, libre de dévisager en toute impunité. Et tu le fais un long moment, fasciné, et c’est un ainsi que le sommeil s’empare de toi sans prévenir.

Tu ne prévois pas de te rapprocher pendant la nuit, de te coller à lui. Si tu l’avais anticipé, tu n’aurais jamais accepté de te glisser sous ses draps. Tu n’as pas dormi avec quelqu'un d’autre depuis bien des années, mais ton corps n’a pas oublié. L’instinct naturel de chercher le confort et la chaleur, alors que tu n’as longtemps pas connu ces deux choses bien souvent dans ta vie.

Tu n’as pas non plus le temps de t’appesantir sur cette situation lorsque tu es soudain réveillé par l’agitation autour de toi, les réflexes prenant le dessus alors que ton cerveau est encore embrumé par le sommeil et que tu t’empares aussitôt de ton arme. Un regard direction de Kore te permet de t’assurer qu’il ne lui arrivera rien alors que le dieu à tes côtés s’empresse de la transporter ailleurs à l’aide de ses ombres. Tu jettes un autre regard en sa direction ; toujours aussi visiblement fatigué, le corps peinant à le maintenir debout, et il ne t’en faut pas plus pour déterminer que tu dois le protéger et te tourner vers les assaillants en grognant.

L’agresseur de la veille a ramené des amis et ils sont à présent trois à s’introduire au cœur de la nuit, l’attaque probablement précipitée par ce qui était arrivé avec Kore. Lâches. Tu fonces tête baissée, et très vite l’instinct reprend le dessus. Un coup, une esquive, une danse familière, que tu mènes avec aisance contre deux d’entre eux. Cependant, tu ne peux pas te permettre de détourner ton attention, de t’assurer que le dieu va bien, mais tu vois ses ombres s’étirer dans ta direction et tu as envie de le châtier de ne pas s’occuper de lui, mais déjà une lance transperce l’un des assaillants, et lorsque le deuxième tombe enfin après un coup à la gorge, le mal est déjà fait.

Tu as un sentiment de déjà vu alors que le troisième tente d’extirper sa main des crocs de Cerbère pour mieux fuir la scène qui tourne de moins en moins en sa faveur. Le même dilemme alors que tu le regardes détaler, envahi par l’envie de finir ce qui a été commencé et n’en laisser aucun en vie, mais le bruit d’une dague qui tombe au sol retient ton attention, et le sang qui coule du dieu est trop épais, trop abondant pour être anodin, même pour un être immortel tel que lui. Tes yeux se posent sur la dague, ancienne, néfaste. La dague sacrificielle ? Celle dont il portait encore la marque ?

Un élan de panique s’empare de toi alors que tu le vois s’immobiliser et que tu t’approches de lui, glisses tes mains sur sa nuque pour prendre son pouls, seulement partiellement rassuré de sentir encore les battements sous tes doigts. Tu prononces son nom plusieurs fois, sans obtenir de réponse. Du mieux que tu peux, tu déchires les draps pour confectionner un bandage d’appoint autour de son torse et stopper le saignement, mais tu devines déjà que cela ne suffira pas s’il n’est pas guéri rapidement. Ta main glisse sur sa joue, un sentiment d’impuissance grandissant en toi. Tu as besoin d'aide, mais à qui demander ? A qui faire confiance ?

« THIS IS NO MERE FLESH WOUND. »

Tu tournes la tête à une vitesse un peu abrupte, ton cou protestant sous l’effort, cherchant la localisation de la voix que tu entends soudain et qui semble avoir résonné de nulle part. Une voix grondante, impossible à ignorer, et pourtant vous êtes seuls - à l’exception de Cerbère et des deux agresseurs, mais tu as déjà vérifié qu’ils étaient bien morts. S’ils devaient revenir, ce n’était pas ici qu’ils seraient accueillis.

« IT CANNOT BE HEALED WITH TIME AND TRADITIONAL MEDICINE. YOU’LL NEED SOME OF OUR NECTAR. »

Lorsque tu trouves enfin l’origine, avec l’aide de Cerbère qui te tire dans la bonne direction, ce n’est rien d’autre qu’un médaillon reposant dans un écrin de velours, lourd, au design complexe, émettant une lueur surnaturelle. Confus, tu t’en empares, ignorant le précédent avertissement de Wesker, avant de demander :

« Who are you ? »

« THE FIRST GOD OF HELL AND DEATH. WE DON’T HAVE TIME FOR THIS, BOY. HE NEEDS YOUR HELP.  »

Un moment d’hésitation alors que tu digères l’information, que tu te demandes si tu peux faire confiance à ce dieu, mais Cerbère semble te dire que oui, et tu n’as pas vraiment d’alternative. Tu inspires.

« I’m listening. »

***

Les heures suivantes ne sont pas de tout repos. Tu procèdes méthodiquement, après avoir attentivement écouté les instructions du dieu. Les dépouilles des assaillants sont tirées à l’extérieur, l’ordre donné de s’en débarrasser et de laisser le dieu se reposer, de ne le déranger sous aucun prétexte. Si tous ne semblent pas convaincus par ta légitimité à parler en son nom, la présence de Cerbère à tes côtés et la menace d’une rétribution semblent les dissuader de trop contrer tes consignes. Ce n’est probablement que temporaire, mais tu n’as besoin que d’un peu de temps.

Malheureusement, même avec Cerbère à ses côtés, tu ne peux pas l’abandonner dans son état actuel sans la garantie que personne ne reviendra finir le travail à la première occasion qui se présentera. Tu ne sais pas non plus à quels sujets tu peux faire confiance, conscient qu’un des traîtres court toujours (celui-là même qui avait attaqué Kore, si tu en crois l’absence de marques sur le corps des autres, une nymphe et un faune) et tu n’as pas vraiment le temps de mettre leur loyauté à l’épreuve.

C’est le dieu qui trouve une solution à ce problème et te fait reproduire au sol un cercle orné de symboles complexes à l’aide de ton sang et celui de Wesker mêlés. Tu ne rentres pas dans les détails de ce que ce rituel permet, mais tu comprends qu’il s’agit d’un portail et que l’alliance de votre sang devrait renvoyer quiconque marchera dessus dans une partie des enfers réservée aux mortels les plus impies. Avec une dernière promesse à l’intention de Wesker, de revenir pour lui, de faire le nécessaire, et à Cerbère la consigne de veiller sur lui, tu quittes furtivement les lieux.

La seconde étape consiste à dissimuler la dague maudite et faute d’idées, c’est dans la bibliothèque que tu la caches, tenté d’abord de la détruire complètement, mais bien vite dissuadé par l’ancien dieu, que tu portes désormais autour du cou, lui aussi à l’abri des regards.

Enfin, tu vas t’assurer que Kore va bien, rassuré de la voir dans ta chambre comme tu l’avais espéré, plus craintive, mais excitée de te voir malgré tout. Le temps d’enfiler une tenue plus adéquate à ta quête d’un point de vue tant pratique que discrétion, ainsi que tes gants, un flacon à ta ceinture, et vous voilà partis.

C’est le dieu qui guide tes pas hors du palais. Tu avances de façon aussi hâtive que possible sur ses consignes, mais bien souvent forcé de contourner des obstacles imprévus, le dieu ayant clairement oublié ce que c’était d’avoir une forme humaine, non résistante au feu et autres créatures sauvages. Plusieurs fois tu avances au bord d’un précipice tandis que Kore ignore les flammes en contrebas. Plus d’une fois tu te tires in extremis d’une rencontre indésirable avec une bête peu habituée à recevoir de la compagnie, notamment une hydre quelque peu territoriale.

Tu ne t’arrêtes pas, la pensée de Wesker dans son lit, le teint blâme et le front couvert de sueur, t’interdisant de même ralentir. Amusant, dans un sens. Quelques mois plus tôt, tu avais voulu le tuer toi-même. Tu aurais sûrement vu une solution partielle à sa mort - ou en tout cas suffisamment à ce qu’il soit suffisamment incapacité pour être à ta merci. Et maintenant, tu courais comme si ta propre vie en dépendait.

Mais tu finis par le trouver, semble-t-il au bout du monde, ce cratère dans lequel puiser le nectar divin, aussi rouge que le vin mais doté d’un parfum bien plus envoûtant.

« DO NOT DRINK IT » le médaillon t’avertit aussitôt. « IT IS MEANT FOR ICHOR, NOT FOR HUMAN BLOOD. »

Tu hoches la tête sans répondre, te contentant de remplir ton flacon du liquide carmin pour mieux repartir. Le retour est plus aisé, car tu sais cette fois à quoi t’attendre, où passer, quels endroits éviter. Contre toute attente, le dieu s’avère bavard alors que tu lui réponds toi-même, concentré à garder tes forces sur la route, Kore rarement loin de toi.

Il te parle du royaume, de lui, de Wesker. Si l’idée te semblait crédible, tu dirais même qu’il tente de te vendre les mérites du dieu actuel. Il te parle de choses que tu ne devrais sûrement pas savoir, de ses moments de solitude, de sa peine, mais aussi de ce qu’il a fait pour les enfers, pour les créatures qui les peuplent. La seule interrogation que tu lui adresses concerne bien entendu la malédiction, mais à cette question il n’apporte pas de réponse, et lorsque tu insistes, il ne t’offre rien d’autre qu’une formulation cryptique laissant entendre que tu le découvrirais peut-être un jour, ou peut-être pas.

Lorsque tu reviens au palais, rien ne semble avoir changé. Il ne peut pas s’être écoulé une journée entière, mais ta notion du temps est quelque peu perturbée par l’absence de soleil et tes préoccupations actuelles. Si le portail a servi, il n’en reste aucune trace. Tu laisses glisser ta cape et abandonnes le médaillon dans ta hâte de rejoindre Wesker. C’est le cœur battant que tu reviens à ses côtés, soulagé de voir qu’il est toujours là, qu’il respire toujours, bien que péniblement. Tu t'assois sur le lit, une main soutenant doucement sa tête tandis que de l’autre tu approches le flacon de ses lèvres, les forçant à s'entrouvrir pour y faire couler le nectar. Le flacon vide, tu te penches fébrilement dans sa direction, tes mains encadrant son visage.

« Come on. You need to heal. You have a curse to beat. So many beings depend on you. Including me. Come back now. »

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# Mer 11 Oct - 21:59
Lorsque Wesker perd connaissance tout devient entièrement noir. Pas une trace de lumière, pas une sensation sur sa peau, pas un bruit dans ses oreilles. Et pourtant lentement, certaines choses commencent à lui revenir. Il sent une main se poser sur sa joue, il croit entendre une voix, il sent une chaleur à ses côtés qu’il sait être celle de Cerbere. Puis tout redisparait.

Cette fois, il est debout dans une plaine qu’il ne connaît que trop bien. Ses mains liées dans son dos si fort que les liens lui lacèrent les poignets. La lumière du soleil l’aveugle, la chaleur le rend moite mais ce sont les mains qui le poussent vers l’avant qui le révulsent le plus. Il se débat, se déchaine comme il l’avait alors fait mais pour le même résultat. Plus de mains encore, une marche forcée jusqu’à ce qu’on le fasse basculer et qu’il sente une pierre froide dans son dos. Il leve les yeux vers Chris, une dague à la main qu’il ne peut s’empêcher de haïr. Sa propre dague, celle qu’il avait lui-même utilisé pour prier le Dieu de la mort à de nombreuses reprises avec une offrande de son propre sang, une blessure à la main tant de fois renouvelée. Les gens de son peuple ne sont normalement pas des fidèles du Dieu des enfers mais Wesker a toujours été plus convaincu par ce qu’il avait à offrir que par le Dieu de la mer, du Ciel ou tout autre divinité. C’est peut-être ça qui le sauve au final alors que la main de Chris se rapproche de sa poitrine, qu’il voit l’éclat du soleil se refléter dans la lame juste avant qu’elle ne s’enfonce dans sa chair. La douleur est si intense qu’il lâche un hurlement inhumain. Puis là aussi, plus rien.

Lorsqu’il revient à ses sens, ses yeux s’ouvrent sur son royaume mais si différent, si ancien. La main qui retire la dague de sa poitrine est étonnamment chaude presque brûlante. Sa main se pose instantanément sur la plaie alors qu’il observe l’homme face à lui. Wesker pourtant grand sait que s’il se levait de toute sa hauteur, il ne parviendrait pas à le dépasser. Autour de lui des ombres semblent suivre chacun de ses mouvements dans une danse presque fascinante. Lorsque sa voix se fait entendre, elle est si grave qu’elle paraît venir d’outre-tombe et il sait en le voyant à qui il a affaire. Le Dieu de la Mort. « I’VE BEEN WAITING FOR YOU » est la dernière chose qu’il entend avant que les ténèbres l’emportent à nouveau.

La fatigue se fait sentir dans chaque centimètre de son être alors qu’il monte laborieusement les marches qui le séparent du Dieu qui lui a lancé ses défis. L’intelligence, la force, la stratégie, la logique, la souffrance, le sacrifice, les illusions, rien ne lui a été épargné mais il en resort victorieux. La dague ensanglantée à la main, il franchit les dernières marches avec des pas titubants. Le Dieu l’a observé monter sans réagir mais maintenant qu’il est en haut il peut deviner un petit sourire presque soulagé sur ses lèvres, Wesker n’a ni le temps ni l’énergie de se poser des questions alors qu’il enfonce la dague. Il sent les ombres l’envelopper, le soulever, le malmener puis l’enfermer comme dans un cocon de tenebres alors que la dague glisse d’entre ses doigts dans un bruit métallique.

Un main humide dans ses cheveux lui appuie sur la tête alors qu’une autre lui maintient la nuque. Il peut entendre des rires éclater autour de lui alors qu’il s’efforce de bouger mais qu’il ne peut rien faire. On lui tapote le crane comme on le ferait à un chien qu’on récompense pour sa servitude et il veut hurler mais il ne leur fera pas se plaisir alors que ses yeux se plissent en observant le sol. Il voit du coin de l’oeil ses ombres s’agiter, il prend un souffle pour se calmer, laisser passer l’humiliation alors qu’il essaye de les maîtriser. Lorsqu’elles se mettent à attraper, tirer, frapper autour de lui, lorsque les rires moqueurs prennent fin, il ne perd pas une seconde à se laisser envelopper pour disparaître une fois de plus.

La vision suivante n’en est pas vraiment une. Le décor est si sombre qu’il n’est pas capable de voir sa main dans la noirceur mais au loin, il peut apercevoir une forme de dos. Il s’approche, encore et encore, observe les cicatrices et sait qui il a en face de lui. Son pas se fait plus rapide alors qu’il essaye de l’atteindre le plus rapidement possible mais à chaque pas la silhouette semble s’éloigner. Il devient plus désespéré dans ses mouvements car il a peur qu’il lui soit arrivé quelque chose, peur qu’il ne trouve qu’un fantôme face à lui. Il n’aurait pas cru en l’emmenant aux enfers que ce genre de choses l’inquiéteraient et pourtant il ne peut s’empêcher de voir le petit sourire fier de Leon lorsqu’il réussit à lire une page entière sans buter sur un mot, lorsqu’il fait une blague stupide que Wesker met un certain temps à comprendre, lorsqu’il observe Kore faire quelque chose pour la première fois. Il ne peut s’enlever de la tête la manière dont il a caressé la tentacule du Kraken alors qu’il était pourtant à deux doigts de tomber dans des eaux dangereux, pas s’empêcher de le revoir tendre la main vers Cerbere à son arrivée, pas s’empêcher de le voir face à Garm. Lorsqu’il arrive enfin à sa hauteur, il lui attrape l’épaule d’une main ferme pour le retourner mais les yeux vides de vie qui lui répondent lui font lâcher prise, il chute en arrière, recule en s’aidant de sa main alors qu’il observe l’ame d’un mort face à lui. « No » le premier est volontaire, ceux qui suivent le sont moins. « You’re not dead » il peut sentir son coeur se fendre en deux alors qu’il nie l’évidence.

C’est la sensation de deux mains un peu calleuses se posant sur son visage qui lui font reprendre ses esprits, le « come back now » fait écho dans son esprit et ses yeux s’ouvrent presque violemment sur un Leon à quelques centimètres de lui. « You’re not dead » il répète cette fois convaincu alors que ses mains se posent sur les siennes si fort qu’il peut sentir ses doigts s’enfoncer dans sa joue.

Doucement, il se rend compte qu’il n’est pas censé faire cela, pas censé forcer un quelconque contact alors il le relâche comme s’il avait été brûlé. Il jette un coup d’œil à ce qui l’entoure, observe l’air inquiet sur le visage de Leon, la tête énorme de Cerbere posée sur le matelas à coté de lui. Le goût doux sur ses lèvres. « If i didn’t know the taste of Nectar, I would have assume this delightful taste came from your lips. »

Une truffe humide mais chaude vient taper contre sa main et il se tourne vers la Hellhound, passant une main un peu tremblante sur son pelage, heureux de la voir en meilleure forme. Il se redresse, s’appuie sur la tête de lit alors qu’il détache le pansement ensanglanté autour de sa taille. Il réprime une expression de dégoût en constatant qu’une fois de plus la dague à laisser une blessure qui ne guérira sans doute jamais. Il était chanceux que Cerbere ait été là pour empêcher que la lame ne s’enfoncer plus profondément dans sa chair.

« Now the real question is : How did you hear about Nectar and where to find it ? » Oh, il avait bien une idée de qui avait pu le guider mais il n’était pas sûr d’aimer cette idée. Foutu médaillon. « And where is the dagger ? » Foutue dague.

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# Mer 11 Oct - 23:30
Il ne faut pas longtemps avant de voir ses lèvres remuer et ses paupières ciller doucement tandis qu’il revient à lui, mais tu es pris par surprise face à sa réaction, le doute dans sa voix alors qu’il semble essayer de se prouver à lui-même que tu n’es pas mort, le besoin de sentir ta peau sous la sienne alors qu’il s’empare de tes mains avec force. Un mauvais rêve ?

« Not yet » tu confirmes, quelque peu confus par la remarque.

Après tout, c’est lui qui revient de loin. De ton côté, tu n’as peut-être pas vraiment eu le temps de vraiment répertorier toutes tes blessures, entre l’attaque inopinée au beau milieu de la nuit et ta rencontre d’un peu trop près avec l’hydre, mais tu sais déjà qu’elles sont somme toutes superficielles. Tu n’allais pas mourir de si peu. A ce stade, la seule chose qui risque de t’emporter, c’est la fatigue.

Maintenant que l’adrénaline et la tension quittent ton corps pour laisser place au soulagement, tu te sens épuisé. Les besoins de ton corps que tu as choisi d’ignorer les dernières heures décident à présent de se faire connaître. Soudain, tu as faim, soif, besoin de te laver, de panser tes plaies, de dormir, et pas nécessairement dans cet ordre. Tu es presque tenté de t’écrouler ici et maintenant pour continuer la nuit exactement là où vous l’aviez laissée.

Il te faut quelques secondes pour comprendre pour quelle raison il retire aussi vivement les mains posées sur les tiennes, pour te rappeler que c’est à ta demande, par souci de respecter sa parole. Tu ne pensais pas un jour regretter cette décision, mais en cet instant, c’est le cas. Peut-être que, comme pour lui, le contact te rassure, te confirme qu’il est là, qu’il va bien. A tes côtés, Kore, contente elle aussi de se poser, vient se hisser sur le lit pour renifler curieusement Wesker et s’installer contre ses jambes.

Le dieu quant à lui semble retrouver ses esprits rapidement. Suffisamment pour te faire du charme. Tu lèves les yeux au ciel, par habitude, mais cette fois la remarque fait son petit effet. Comme s’il te semblait cette fois plus sincère, comme si l’idée ne te semblait soudain pas sans attraits. C’est probablement simplement dû au soulagement que tu ressens à le voir redevenir lui-même.

« …Right. I guess that means you’re feeling better. »

Tu te redresses légèrement, stupidement réticent à lui laisser son espace, à retirer tes mains de lui. Tu re-songes soudain à la façon dont tu avais cherché la chaleur de son corps la nuit précédente, et même si le réveil chaotique ne t’avait pas permis de t’appesantir dessus, tu n’avais pas oublié la façon dont tu t’étais enroulé contre lui durant ton sommeil.

« If a kiss could have achieved the same result, it would have saved me a lot of trouble. »

Ce qui est entièrement vrai ; le choix aurait été vite vu. Évidemment, cela ne pouvait pas être aussi simple. Tout bien considéré, cela aurait néanmoins pu être pire. Tant de choses auraient pu mal se passer, de ton côté comme du sien. Et il doit s’en rendre compte aussi, car rapidement son esprit revient à des choses plus pragmatiques.

Tu tournes ton regard vers le médaillon abandonné avec ta cape un peu plus loin. Suspicieusement silencieux. Il n’a visiblement rien à contribuer à la conversation, ou peut-être a-t-il lui aussi besoin de repos, ou préfère-t-il simplement se faire discret en présence de Wesker, qui sait. Tu imagines qu’ils n’en resteront probablement pas là. L’ancien dieu avait paru suffisamment content de te faire la conversation sur le chemin du retour.

« I had some help. From the former god of hell ? He suddenly spoke to me through a medallion. I haven’t touched anything else. Well, I used some of your blood, but it wasn’t inside your body anyway. »

Tu grimaces à ton choix de formulation quelque peu malheureux. Il a beau juger tes plaisanteries, il est plus que capable de transformer le double sens en une nouvelle tentative de flirt. Mais tu ne lui en laisses pas l’opportunité alors que tu ajoutes :

« The dagger is safe for now. Hidden in the library. One of the assailants managed to escape. Two others are dead. You should be able to inspect their corpses to find out who they were, if it’s any help. »

Si tant est que personne n’a rien tenté en ton absence. Tu aurais probablement assez d’informations à lui communiquer même sans ça. Quant au dernier… il sera retrouvé, tôt ou tard. Tu n’as aucun doute là-dessus. Tu te distances enfin un peu pour caresser Kore, qui se pense probablement discrète en essayant, millimètre par millimètre, seconde par seconde, de s’approcher pour s’insérer entre vous deux.

« I was worried », tu admets doucement.

Tes paroles restent suspendues quelques instants dans le silence, comme si une suite était attendue, mais tu ne laisses pas plus que ça franchir tes lèvres de crainte de ne pas être capable de stopper le soudain flot de tes émotions, un peu trop proches de la surface après tout ce que tu viens de vivre.

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# Sam 14 Oct - 1:23
Peut-être était ce un reste de fatigue ou bien une réaction à son expérience de presque mort mais il sent ses émotions effleurer la surface de sa peau, leurs griffent s’enfoncer dans sa chair alors qu’il regarde Leon juste au dessus de lui. Il a envie de lui répondre « Never » avec une ferveur dont il ne se croyait pas capable mais la chose est trop parlante, trop une confession qu’il n’est même pas prêt à se faire à lui même. Et pourtant alors qu’il l’observe, il a l’impression que s’il disparaissait, il lui manquerait une partie devenue si importante dans sa vie de manière lente presque vicieuse au point qu’il ne s’est même pas rendu compte de la place que Leon avait commencé à y occuper. Alors qu’il l’observe, il a le cœur aux bords des lèvres qu’il ravale difficilement. Mais que penser ? Leon ne l’avait pas tué, Leon avait même fait en sorte qu’il survive. N’aurait il pas été libre s’il était mort ? Sa malediction ne l’aurait sans doute pas suivi dans la tombe, c’était là le moyen idéal d’être libre et pourtant il se rappelle que le mortel lui avait avoué que même si le sort était brisé il n’aurait pas envie de partir. Sur le moment, il avait entendu mais il n’avait pas écouté. Maintenant, les mots tourbillonnent dans son esprit alors qu’il se demande et si ? Et si Leon avait contre toute attente developpé des sentiments pour lui ? Et si contre toute attente, il était lui aussi sur ce chemin ?

La pensée lui fait peur. Aimer potentiellement quelqu’un le terrorise bien plus que beaucoup de danger qu’il a affronté. Il est clair que son coeur a toujours été le plus vulnérable et que c’est sans doute pour cela qu’il ne l’a jamais offert à personne. Il était aussi clair selon les propres termes de la prophétie que si Leon l’aimait vraiment et que la reciproque était vraie alors il y avait de forte chance qu’il le mene à sa propre perte. On aurait pu penser qu’ayant vécu aussi longtemps, il serait prêt à ce sacrifice pour quelques instants d’amour véritable. Et pourtant, il n’a pas eu le temps de vivre. Pas enfermé ici, pas alors que sa vengeance serait à portée de main, pas alors qu’il n’avait pas pu voir le monde de la surface depuis si longtemps, pas alors qu’il vivait peut être des émotions inédites. Mais que faire ? Donner les termes de la prophétie à Leon ? Il avait un esprit si contradictoire, refusant de faire ce qu’on lui dit à la moindre opportunité qu’il serait capable d’avaler ses sentiments et de les retourner contre lui. Et alors quoi ? Tout espoir perdu ?

« I did say you were not suppose to die to lift this curse, so I am actually forbidding you from dying. » Et il est plus sérieux qu’il ne l’aimerait. Il n’avait pas menti à Leon en lui parlant du sort horrible de vivre une mort sans goût, sans envie, à errer à jamais dans l’ennui à la recherche de quelque chose qu’on ne trouverait jamais. Incapable de ressentir des émotions suffisamment fortes pour déclencher une quelconque étincelle d’intérêt. Ne serait ce pas encore plus cruel désormais qu’il l’appréciait pour qui il était de le voir réduit à une coquille vide et errante à jamais prisonnier dans son royaume. Sa présence dans la mort dans son royaume lui paraissait plus cruel encore qu’un éventuel retour à la surface pour Leon. Au moins, vivant et dans le monde des vivants il aurait la possibilité d’être heureux, d’oublier, d’aimer – et de caresser tous les animaux qui croisent sa route.

Il roule lui aussi presque des yeux en voyant ceux de Leon lui rentrer à l’arriere du crane. Il réagissait toujours comme si le moindre flirt de sa part était une attaque personnelle, une blague de mauvais goût, presque une tentative de l’humilier. Il savait que Leon n’avait jamais couché avec personne mais il lui semblait presque prude sur ce genre de choses. La moindre remarque séductrice retombait contre lui comme contre un mur et rarement Wesker arrivait t’il à lui soutirer une réaction autre qu’un agacant réel ou factice.

« Ah well, Nectar is not suppose to be free of use, you have to be worthy of it. »
puis posant quelques instants afin de se préparer à une éventuelle réponse il ajoute. « You know, this journey you took to get it, it’s suppose to be something of a romantic move for star crossed lovers. » Et il ne le disait même pas en plaisantant, ce Nectar avait été source de beaucoup de légendes et mêmes parmis les mortels. On le disait capable de soigner tous les maux et même capable d’offrir une vie éternelle pour les plus chanceux. Il existait tout un rituel pour transformer un mortel grâce à cette ambroisie. Lui-même connaissait son goût car le médaillon l’avait aussi guidé jadis vers cette boisson pour renforcer ses pouvoirs et le rendre immortel. Il trouvait le fait que le guide soit le même pour Leon et pour lui presque étrangne, presque un signe du destin sur lequel il ne veut pas encore s’attarder.

« I would not have minded a kiss. Maybe it would have worked, we’ll never know. »

Il se relève de sa position assise pour s’appuyer sur la tête de lit. Ses forces lui reviennent lentement mais il profite de l’affection des deux Hellhound qui l’entourent tellement que cela en devient presque claustrophobique. Il observe avec amusement la manière dont Kore essaye de se faire discrète alors qu’elle prend de plus en plus de place dans son lit. Il était certain qu’elle avait déjà essayé ce genre de choses avec Leon mais celui-ci craignant les brûlures de ses flammes, elle n’avait pas du obtenir gain de cause. Il se demande brièvement s’il ne devrait pas la faire descendre pour éviter qu’elle ne soit trop gâtée et pense que la chose est normale et à reproduire. Mais il n’en fait rien. Premièrement parce qu’il apprécie de la sentir se lover contre lui de tout son poids mais également car il apprécie l’idée qu’elle fasse quelques nouvelles misères à Leon dans un avenir proche. Cela prouverait au final qu’elle allait beaucoup mieux après son agression.

« Yes, he has always been quite talkative » dit il en suivant Leon du regard. Il avait toujours été trop curieux, avait toujours voulu donner des conseils non sollicités. Il lui avait suggéré les lieux à montrer à Leon, il l’avait encouragé à prendre les choses avec plus de calme et de patience. Il avait été le champion de Leon le plus féroce alors qu’il n’avait jamais été en sa présence. Il était certain que ce vieux fou s’ennuyait tellement qu’il avait tenté de jouer les entremetteurs. Il tremblait presque de dégoût en s’imaginant ce qu’il avait bien pu raconter à l’autre homme.

Il finit par se lever de son lit alors que Leon continue son explication car l’idée que l’un d’entre eux ce soit échappé le rend à la fois furieux et heureux. Il a bien envie de le retrouver et de lui faire payer pour tout cela, l’interroger, le torturer, s’assurer qu’il n’y ait plus jamais d’attaque car il ferait une exemple de lui si cruel, si horrible que plus personne n’oserait même regarder dans sa direction pendant au moins un millénaire. Mais d’abord, il a besoin de vérifier que cette foutue dague est bien cachée et lui trouver un endroit plus dangereux. Il avait envisagé de la balancer dans les eaux du styx mais il avait eu peur qu’on s’en prenne aux créatures qui y vivent pour la recuperer. La rivière de flammes avait été une idée mais certains de ses sujets étaient capables d’y entrer.

Perdu dans ses pensées, il ne s’attend pas à la confession de Leon. Il marque un temps d’arret, son cœur -le traître – en marquant lui aussi un alors qu’il pese ses mots et s’efforce de ne pas être trop optimiste. Presque trop lentement, il arrive dans le dos de Leon, si proche qu’il aurait presque l’illusion de le toucher mais sans vraiment le faire. « i’m glad it was me and not you. I was worried for you too you know when they came. »

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# Dim 15 Oct - 19:28
Voilà qui est nouveau. Tu regardes le dieu comme s’il s’était soudain vu pousser une deuxième tête. Le souverain des enfers, divinité de la mort en personne, t’interdit de mourir. Une nouvelle règle, sur laquelle tu as peu de contrôle en vérité. L’idée est amusante. Il a sûrement plus de pouvoir sur cela que toi. Il te semble qu’il n’y avait pas si longtemps encore, il avait été prêt à expédier un peu les choses et avait dû prendre sur lui pour ne pas te retirer la vie de ses propres mains. Tu sais tout le mépris qu’il ressent pour ton espèce et tu n’avais pas vraiment contribué à lui en donner meilleure opinion avec ton caractère abrasif et ton comportement impulsif. Et maintenant ? Peut-être qu’en dépit des apparences il est encore un peu sonné et n'en pense rien. Tu repenses à tout ce que l’ancien dieu avait pu dire de lui, et tu te surprends à être déçu à cette perspective. Mais pas au point de perdre le sens des réalités. Tu affiches un air amusé alors que tu réponds :

« I’ll do my best, but that’s not entirely up to me. »

Et puis même si cela devait arriver, tu n’irais pas très loin. Tu serais prisonnier de ce royaume d’une autre façon, peut-être moins plaisante, mais cela devait toujours arriver. Tôt ou tard, ton chemin mènerait toujours à la même conclusion. Tu avais déjà gagné plus de temps que tu ne le pensais à ton arrivée. Tu ne t’étais jamais attendu à vivre vieux avec la vie que tu menais. Tu ne craignais pas l’inévitable, et à présent lui semblait le craindre pour toi. Un retournement de situation que tu n’aurais jamais envisagé, et pourtant il semble sincère.

Tu te retiens cette fois de l’interroger un peu plus sur la malédiction, car tu connais l’inévitable réponse, mais des mois plus tard et tu n’es pas plus avancé qu’à ton arrivée. Tu en viens même à douter d’avoir un rôle à jouer - quel qu’il soit, Wesker ne semble pas pressé de te le confier. Ou peut-être même que tu as déjà échoué sans le savoir, mais si c’était le cas, il ne te garderait probablement pas à ses côtés. Tu ne peux rien faire d’autre qu’attendre le moment venu, s’il doit se présenter.

Son commentaire suivant te surprend un peu plus, peut-être parce que ce n’est cette fois pas tout à fait une tentative de te séduire, mais un simple constat. Tu repenses à ton excursion, au temps qu’elle aurait duré si tu n’avais pas eu un guide, aux risques que tu aurais pris si Kore n’avait pas été là pour t’aider, que ce soit pour t’éclairer dans les grottes les plus sombres, ou offrir la distraction qui t’avait permis d’échapper à l’hydre. Oui, la quête aurait ressemblé à celles des histoires que tu avais pu lire, où l’amour de deux êtres était éprouvé par les obstacles, et ne devenait sacré que lorsqu’ils avaient été relevés avec succès. Te serais-tu lancé dedans si tu n’avais pas eu d’aide ? Oui, certainement. Mais aurais-tu réussi ? Aurais-tu survécu, serais-tu revenu à temps ? Tu aimerais penser que oui, mais tu ne peux pas l’affirmer.

« I don’t think they’ll write stories about us » tu réponds doucement.

Après tout, vous n’étiez pas amants. Tu n’avais pas choisi de venir, et ton temps ici était limité, d’une façon ou d’une autre. Même si vous deviez lever la malédiction, même si tu étais le dernier sacrifice humain pour les siècles à venir. Tu te verrais forcé de retourner à ton monde pour y vivre et mourir, et il te survivrait longtemps après. Mais plus probablement, il y en aurait d’autres après toi comme il y en avait eu d’autres avant toi.

Tu le fixes un peu trop longtemps, incertain de ce que tu ressens à cette perspective, mais certainement rien de positif. Ton regard glisse sur ses lèvres alors que tu murmures avec une fausse légèreté :

« I’ll be sure to try that instead next time, but don’t blame me if it doesn’t work. »

Tu dissimiles un sourire à l’idée que l’ancien dieu lui ai déjà infligé ses monologues. Tu avais pu constater combien il aimait entendre le son de sa voix et ne nécessitait nulle réponse de ta part pour continuer, mais là où ses récits avaient obtenu de toi une oreille attentive et intéressée, tu n’avais pas de mal à imaginer un Wesker au contraire plutôt irrité par ses interventions non sollicitées. En ce qui te concerne, il t’a aidé à le sauver et tu as donc une dette envers lui.

Tu retiens presque le dieu de se relever, encore incertain de son état, souhaitant au moins retirer les bandages pour en avoir le cœur net, mais il est déjà debout et son pas semble cette fois stable. La place soudainement abandonnée est vite remplacée par Kore qui se glisse un peu plus contre toi et tu te plies aisément à sa volonté, lui prodiguant ton attention et ton affection.

Tu devines une pause, puis du mouvement dans ton dos, proche, si proche que tu imagines l’espace d’un instant un contact, mais rien de plus. Tu te retiens de te pencher en arrière pour découvrir exactement la distance qui vous sépare. La réponse vient une seconde tardivement, et tu repenses à la façon dont il avait tenté de te protéger malgré le fait qu’ils n’étaient clairement pas venus pour toi et qu’il était déjà affaibli. S’il n’avait pas divisé son attention à se soucier de toi, il n’aurait peut-être jamais été poignardé. Tu secoues la tête, envahis de sentiments contradictoires - entre gratitude et colère qu’il ait pris de tels risques pour toi, incompréhension et inquiétude. N’était-ce pas ce que tu voulais ? Que quelqu’un se soucie de toi, qu’il y ait quelqu’un pour te regretter si tu devais disparaître ? Et pourtant, la chose ne peut pas se répéter, pas avec lui.

« I’m of little consequence. I am no god, and no kingdom relies on me. Others can and will replace me, but no one can replace you. Your survival comes first. You can’t afford to worry about me in such times. »

Certes, son existence n’était pas aussi fragile que la tienne, mais ils avaient trouvé son point faible. Quelques centimètres plus haut, et tu n’aurais pas eu besoin de chercher du nectar pour le sauver, car il aurait été trop tard. L’idée n’est pas acceptable, même s’il t’es plus facile d’expliquer ça par son importance auprès d’un royaume entier que simplement pour toi.

De la même façon que tu ne peux t'expliquer pourquoi la présence invisible derrière toi est presque insoutenable de par sa proximité, intangible et pourtant irrésistible - une tentation que tu t'es toi-même refusé - et c’est sans réfléchir que tu ajoutes :

« You’ve added a new rule. I want to rescind one of mine. »

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# Jeu 19 Oct - 17:35

Il hoche la tête à sa remarque. Oui, il n’est pas entièrement maître de son propre destin et lui aussi quoi qu’il aimerait en penser. Il ne sait même pas pourquoi il a stipulé cette interdiction, il ne comprend pas pourquoi il a ressenti le besoin de le faire. Sans doute les événements des derniers jours l’avaient-il un peu sonné ? Sans doute qu’il attachait des émotions positives à son sauveur pour son geste ? Il ne pouvait pas être certain mais il pouvait par contre se rappeler l’effroi qu’il avait ressenti alors qu’il avait vue les yeux vides de vie de Leon lui répondre. Le sentiment de dévastation qu’il avait ressenti alors qu’il avait pensé que la situation était réelle. Et même maintenant, ce fantôme le hante et s’invite sous ses paupières à chaque clignement d’œil. Il se demande également à quel moment Leon a réussi à s’insinuer ainsi sous sa peau sans qu’il ne se rende compte de rien. Lentement, silencieusement, vicieusement. Tout le contraire de Kore qui monopolise désormais le lit et qui semble tout à fait fière d’elle et de son exploit. Et en la regardant avec sa tête relevée et ses grands yeux presque implorants, il ne peut rien lui dire, il ne peut pas lui ordonner quoi que ce soit.

Sa prochaine remarque lui fait un petit coup au cœur qu’il s’efforce de réprimer. Tout espoir que l’affection qu’il semble ressentir soit réciproque s’envole presque. N’y aurait il pas eu d’histoires plus palpitante qu’un amour né dans des conditions si compliqués ? En dépit du Destin, en dépit même de la volonté des deux protagonistes qui semblent se détester depuis le départ mais qui au fond finissent par s’aimer plus que personne n’a jamais aimé ? Il n’avait jamais rêvé de cela, n’avait jamais lu ce genre d’histoires il pouvait certainement en comprendre l’attrait. Mais Leon semble complètement balayé l’idée d’un revers de la main et c’est cette réponse si absolue qui le touche plus qu’elle ne le devrait. Il avait vécu des choses horribles, il avait sans doute lentement sombré dans un état pire que celui auquel il avait commencé. Il avait tué, massacré, torturé, condamné, jugé tellement d’âmes que la vue du sang ne lui arrachait pas le moindre sentiment. Et pourtant, sa réponse lui fait froncer un sourcil perturbé.

« Why not ? Bad odds and overcoming terrible obstacles are always the source of good stories. You may even write it some day. »

Et ne serait-ce pas au fond ironique que Leon écrive sa propre histoire avec les outils que lui avait offert Wesker en lui apprenant à lire et à écrire. Un nouveau signe d’une complémentarité qui ferait rougir de jalousie les tribuns les plus ambitieux. Même si la fin était mensongère, même si Leon disait qu’ils finissaient par s’aimer ou être heureux. Même dans ces circonstances, Wesker était certain que leur histoire valait le coût d’être écrite.

Quant à s’imaginer ses lèvres sur les siennes, il ne peut réprimer une pointe de curiosité et de désir à cette idée. Seraient-elles douces ou aussi rugueuses que la peau de ses mains ? Avait-il seulement déjà embrassé quelqu’un ? Avait-il été volontaire ? Que ferait Leon s’il se penchait dés maintenant pour tester cette théorie ? Probablement un coup de genoux dans des parties qu’il préférait intactes. Il lui avait promis de ne pas le toucher sans son consentement, il s’y était tenu. Aussi ses yeux quittent ils les lèvres si tentantes. Sans doute avait il été privé trop longtemps de ce genre d’affection et c’était pour cela qu’il le faisait à regret, il ne voyait pas d’autres explications.

« Don’t hesitate to try it first, maybe you won’t have to travel half my kingdom then. I know it’s a splendid place but I much prefer to give live commentary on it rather than risking you triping over some rocks and falling into the river of lamentation. » puis relevant un sourcil amusé « I also know where are all the best creatures for you to pet. »

La façon dont il a de se diminuer l’ennui, il ne peut pas voir les yeux aiguisés qui se braquent à l’arrière de sa tête mais il est certain que celui-ci avait quelque chose d’un peu inquiétant. Leon s’était toujours montré fort et sûr de lui même à des moments où Wesker avait trouvé son attitude provocatrice. Avec le temps, il avait compris qu’il s’agissait plutôt d’une manière de se défendre en conservant sa dignité qu’il considérait comme l’une des dernières choses qui lui appartenait vraiment. Comme l’avait été son prénom. Mais Wesker n’aime pas la manière dont il s’exprime maintenant, le retournement qu’il a désormais opéré en le mettant lui au centre de tout et au-dessus de lui. Sa vie au-dessus de la sienne. Même s’il n’y avait pas cette prophétie, même s’il ne commençait pas à ressentir une certaine affection pour le mortel, n’aurait-il pas considéré qu’il était responsable de la sécurité d’un invité – somme toute forcé – dans son royaume ? Au final, c’était l’invité qui avait dû sauver son hôte et l’idée lui laissait un gout amer dans la bouche et frappait son égo d’un coup massif. L’idée qu’il ait besoin qu’on le sauve tout court d’ailleurs. C’était aussi pour cela qu’il détestait tant cette malédiction qui le forçait à avoir besoin de quelqu’un, à compter sur quelqu’un d’autre que lui.

« Maybe it’s time I tell you more about this curse, you’ll be able to understand how important you could be then. »

Il n’est pas prêt, toujours pas. Même après tous ces mois. Pas prêt à tout lui dire et il ne compte pas lui donner la dernière partie de celle-ci. Mais Leon avait au fond besoin de savoir, même si la chose l’horrifiait, même s’il lui riait au visage. Il espérait qu’il ne le ferait pas n’étant pas sûr de sa manière de réagir face à une insulte aussi conséquente. Mais il était sans doute plus que temps qu’il connaisse un peu mieux son rôle à jouer dans tout cela.

« Which one ? » Il pense savoir mais tout comme Leon lui a demandé de respecter son consentement, il a besoin lui aussi que le mot soit laché.

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