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Standing on the edge face up • ft. Wesker

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Leon S. Kennedy
Leon S. Kennedy
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# Lun 18 Sep - 22:56
La question était relativement innocente à tes yeux, mais bien évidemment, il ne peut s’empêcher de répondre d’une façon plus suggestive. Tu es une fois plus tenté de jouer le jeu, mais tu n’es pas idiot au point de commencer quelque chose que tu ne pourras pas finir.

Ce n’est pas que tu sois particulièrement attaché à ta virginité. Tu trouves le concept archaïque, tu ne sais pas même vraiment ce qui rentre en compte dans les critères de chasteté aux yeux d’un dieu. Tu as été jeune aussi, après tout. Tu es capable de prendre en main tes besoins. Mais pour te laisser séduire par quelqu’un il aurait déjà fallu que tu sois assez en confiance pour laisser cette personne te toucher de cette façon. Et le concernant, ses touchers ont plus été synonymes de violence et de domination que d’autre chose.

A l’exception, bien sûr, de la fois où il t’avait soigné. Et, tu supposes, de l’aide offerte par sa main tendue, à deux reprises, même s’il l’avait retirée trop vite pour que tu la mettes à l’épreuve. Tu regardes Garm, puis Wesker. Tous deux emprisonnés par des dieux. Tous deux enragés. Car oui, tu es enclin à croire que ce genre d’agressivité se développait en réponse à un traumatisme. Tu avais fait la promesse d’en approcher un suffisamment pour présenter une main qui répandrait tendresse où il n’avait connu que de la cruauté. Et lui ? Était-ce pour cette raison aussi qu’il avait tant de mal à garder ses mains pour lui-même ?

Il ne semble pas te penser vraiment capable d'apprivoiser le loup géant, et peut-être a-t-il raison. Il connaît ce royaume et les créatures qui le peuplent mieux que toi. Mais tu connais la captivité et les chaînes, tu connais la colère, et tu es patient. Tu ne sais pas de combien de temps ici tu disposes, mais s’il s’agit vraiment d’années, tu es confiant. Petit à petit. Tu as accompli de plus grands exploits que de gagner la confiance d’une créature sauvage blessée. Tu es quelque peu surpris lorsque le dieu, contre toute attente, abonde dans ton sens, donne en quelque sorte son assentiment à ta décision.

Puis tu affiches un air semi-exaspéré alors qu’il arrive à ramener ce qui n’était qu’une boutade à sa personne. Peut-être vraiment vexé là aussi que tu ne souhaites pas avoir ses mains sur toi. Tu es presque tenté de confirmer qu’il est le seul à qui tu refuses ce privilège (si on peut utiliser ce mot) juste pour voir si son ego sera froissé, mais tu décides de ne pas être cruel en répondant.

« It applies to humans. And former humans » tu t’empresses d’ajouter avant qu’il ne te corrige.

Tu supposes que cela peut aussi inclure les dieux, d’ailleurs. Tu n’en avais pas rencontré avant lui mais ils semblaient suffisamment humains pour que tu les préfères à distance. Les animaux ou autres créatures étaient une exception, oui. Mais leurs intentions étaient aisées à comprendre. Il n’y avait pas de power play, ce n’était pas une façon de t’humilier, ou de te dérober de tous tes droits sur ta propre personne, une façon de te faire du mal et de te briser. Toutes ces choses bien propres à ton espèce, et, probablement, la sienne à présent.

« What is it with you and touching anyway ? Not enough hot blooded bodies around here ? »

La question sonne sarcastique mais est ingénue. C’est une explication plausible, après tout. L’endroit ne manque pas d’âmes et de créatures, mais quid d’un corps chaud contre lequel se blottir ? Un seul vivant dans ce royaume tous les cent ans ? Est-ce pour cela qu’il flirte avec toi ? Est-ce qu’il cherche vraiment plus que ça ? Toi-même, tu as du mal avec les contacts physiques car cela t’a toujours semblé être une lame à double tranchant, mais ce n’était pas pour rien que tu aimais la compagnie des animaux non plus. Personne n’était vraiment fait pour vivre seul, privé de chaleur.

Avec un léger soupir, tu tends la main en direction de Wesker avant de pouvoir reconsidérer ton geste, et tu la poses sur sa tête, glisses doucement tes doigts sur sa chevelure blonde dans un geste répétitif, t’attendant à tout moment respirer tes dernières bouffées. Mais quelle façon de mourir si tu dois signer ton arrêt de mort ainsi. Qui d’autre pourra se vanter d’avoir eu un élan aussi incroyablement brave et stupide ?

« There, there. Don’t be jealous. You can get pets too. »

Peut-être que l’effet de surprise joue en ta faveur car tu es toujours en vie. Lorsque tu baisses ta main, Cerbère t’observe d’un air curieux, comme s’il n’était pas tout à fait certain que tu n’aies pas perdu tes esprits en confondant son maître et lui-même.

Désireux de ne pas t’attarder sur ton élan momentané de… compassion ? Tu prends les devants. C’est simplement qu’il fait chaud, et que tu préférerais quitter cet endroit avant de te déshabiller complètement. Peut-être même que cela avait été son plan. Tu franchis le pont, Cerbère non loin derrière toi. Heureux de constater que la température redescend doucement alors que tu laisses la rivière derrière toi, suit naturellement le chemin qui continue.

« Come along now, you said there was something more. »

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Albert Wesker
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# Mar 19 Sep - 11:33
Sa bouche s’ouvre presque trop vite pour protester qu’il n'était pas humain mais il la referme aussitôt alors que Leon ajoute former humans. Il trouvait peut-être un peu inquiétant qu’il l’ait suffisamment cerné pour savoir quelle serait sa réponse. Il lui jette un regard un peu irrité et un peu amusé à cette notion.

« A shame. » indique t’il à la place. Il ne doutait pas de ses talents dans le domaine de la chair, aucun de ses partenaires ne s’était jamais plaint. Mais peut-être ceux-ci avaient eu peur de rencontrer en réponse sa colère ? C’était précisément pour cette raison qu’il avait commencé à refuser les avances faites par ses sujets. Malgré ses pouvoirs, ses instincts affinés par des siècles à observer les autres, il n’était pas capable de lire dans les pensées. Pas capable de s’assurer qu’on ne se servait pas de lui dans l’espoir d’avoir des faveurs, pas capable d’être sûr que ses partenaires étaient pleinement consentants ou avaient simplement peur de lui. La peur était une bonne chose en général, il préférait être craint plutôt qu’on essaye de le renverser une fois de plus. Il avait fait des exemples brutaux de ceux qui s’y étaient essayés au point que les cris de révolte n’étaient devenus que des murmures. Maintenant la rumeur s’était presque tue mais il pouvait encore l’entendre en tendant l’oreille. Il était certain que la captivité forcée et commune avait fini par forger un lien de camaraderie avec la plupart de ses sujets qui s’étaient également aperçus qu’il pouvait être un chef juste et libertaire – dans la mesure de ses moyens – lorsqu’il le voulait. Quand on lui avait donné sa chance de prouver qu’il pouvait faire du bien à son royaume, il s’était empressé de la saisir. Et si tout le monde ne l’appréciait pas forcement, si certains avaient choisi de diriger leur colère face à cet enfermement vers lui, il ne pouvait pas vraiment les en blâmer.

« I don’t know what you mean. »
répond t’il à sa remarque sur le toucher. N’avait-il pas le droit d’aimer poser ses mains sur tout ? Leon n’était pas spécifique à cette situation. Ses mains avaient sans doute touché chaque centimètre carré de son royaume au fil des siècles. Il aimait sentir le froid et l’humidité des murs de ses cavernes, la chaleur et la limpidité des flammes contre sa peau, la douceur des tissus précieux, les impuretés de la roche. Il aimait façonner, il aimait toucher, il avait presque besoin de le faire parfois pour se raccrocher à cette réalité qui ne lui semblait parfois n’être qu’un rêve – ou un cauchemar dépendant de son humeur. Il comprenait le besoin de caresser chaque créature que Leon semblait avoir car il faisait exactement pareil. « You like to pet anything you encounter, you can’t judge me on that. » finit t’il par lui envoyer un peu agacé par la pointe de jugement de cette question. Quel mal faisait t’il lorsque ses gestes n’avaient aucune portée agressive mais curieuse, désireuse de découvrir une sensation qu’il ne connaissait pas, de savoir si la roche comme la peau était aussi lisse qu’elle en avait l’air, de savoir si la température était celle qu’il avait imaginé. Peut-être avait t’il perdu ses manières d’humain au fil du temps. Peut-être qu’être enfermé pendant des siècles pouvait provoquer ce genre de réaction. Il ne voyait pas en quoi on pouvait se permettre de le juger sur ce besoin particulier.

Et Leon joint le geste à la parole, il aimait vraiment caresser toutes les créatures dangereuses qu’il rencontrait. Et cela semblait l’inclure, lui ? Sa première réaction instinctive est de se détendre presque instantanément en sentant la main se poser sur le haut de son crane doucement et lentement passer sur la longueur de ses cheveux. Peut-être était-ce complètement stupide d’être relaxé par le geste d’un ennemi si proche d’une zone vitale. Non, c’était définitivement stupide de sa part. Mais il represse à grand mal un petit bruit embarrassant qui se fait un chemin dans sa gorge. Il serre les dents et refuse de lui montrer pleinement l’effet que ce simple geste d’affection moqueuse provoque chez lui. Car il sait que Leon fait ça pour le moquer, pour le prendre aux mots. Qu’il ne fait pas vraiment ça car il en a envie. C’est cela qui lui fait montrer les dents, cela qui agite ses ombres. Il se sent humilié d’avoir réagi de manière si servile, humilié de vouloir que Leon continue de lui caresser les cheveux, qu’il y passe ses doigts jusqu’à atteindre son crane et qu’il le laisse se reposer une bonne fois pour toute sans toutes ses pensées qui partent dans tous les sens à chaque minute de sa vie. Humilié aussi car il n’a pas ce droit sur Leon mais il semble croire que lui l’a sur sa personne. Humilié enfin car ce geste n’est que moquerie et pas un geste honnête et réellement tendre envers sa personne. Alors comme à chaque fois que ses émotions sont confuses, comme à chaque fois qu’il se sent pris au piège, bloqué dans un coin sans savoir comment réagir, il lash out.


Lorsque Leon baisse sa main à ses côtés, ses ombres sont tellement agitées que l’atmosphère pourtant éclairée de milles feux s’assombrit considérablement. « Mock me again and I’ll throw you into the flames myself. » Il a promis de ne pas le toucher et son geste ne peut pas être considéré comme lui faire du mal. Pas assez. Pas physiquement. Alors il tient sa promesse mais ses ombres sont presque hors de contrôle, elles s’agrippent au tissu des vêtements de Leon, s’enroulent autour de ses jambes, de ses bras, de son cou. Il suppose qu’elles doivent presque être étouffantes tant elles essayent de le couvrir de la tête aux pieds. En se rendant compte de l’étendu de sa perte de contrôle, il prend un souffle douloureux, passe une main tremblante dans ses cheveux presque pour essayer d’effacer toute trace de l’humiliation qu’il ressent. Il ferme les yeux une fraction de seconde puis presque trop lentement, trop consciencieusement reprend le contrôle de ses ombres et les rappelle à lui.

Il se sent comme si quelqu’un lui avait jeté un seau d’eau au visage, comme un chien mouillé sous la pluie cherchant un refuge. Il savait qu’il aurait apprécié ce geste pleinement s’il avait été sincère, s’il n’avait pas voulu l’humilier dans cette moquerie d’affection. Personne n’avait jamais passé ses mains dans ses cheveux dans un autre but que la sexualité ou l’humiliation et Leon ne semblait pas étranger à la manœuvre. Il est furieux de s’être laissé aller quelques instants, furieux qu’on lui refuse une fois de plus un semblant de normalité et d’affection réelle pour le moquer, l’humilier. Il se rappelait la manière dont les Dieux avaient voulu l’humilier eux-aussi, l’avait traité comme un moins que rien. Eux aussi s’était amusé à le traiter comme s’il n’était rien d’autre qu’un animal inférieur à eux. Ils avaient voulu le forcer à s’agenouiller, ils avaient moqueusement tapoté sa tête. Ils s’étaient moqués de tout ce qu’il ne savait pas sur la vie d’un Dieu, sur les boissons qu’il pouvait consommer, les nouveautés de ce monde, la manière dont son corps essayait de s’accommoder de ses nouveaux pouvoirs. Il avait été faible face à eux, humilié puis enragé. Et au fond, n’avaient-ils pas gagné en le condamnant à cette éternité dans l’ombre, cette éternité avec la tâche la plus ardue qu’on ait pu lui donner. Trouver quelqu’un qui pourrait aimer la bête enragée qu’il était devenu à cause d’eux, à cause des autres, à cause de lui-même.

Il s’est promis de faire un effort et ils avaient réussi à faire quelques progrès. Il savait aussi au fond que ce n’était pas vraiment contre Leon qu’il était furieux mais contre cette situation, ces souvenirs, la manière dont il avait déjà perdu. Un échec de plus après une dizaine d’autres. Alors, il prend sur lui pour essayer de faire passer ce sentiment qui lui donne seulement envie de tout laisser tomber car il n’a jamais été un lâche et n’a jamais abandonné même face à des chances bien plus infimes que cela. N’avait il pas défait le Dieu de la mort ?

D’un pas déterminé, il passe devant Leon et l’emmène à sa destination sans prononcer un mot de plus, il a besoin de faire redescendre toutes les émotions que cette simple interaction a provoqué en lui, tous les souvenirs humiliants qui sont remontés à la surface à cause de ce simulacre d’affection que le mortel avait fait semblant de lui offrir.

Lorsqu’ils arrivent enfin à destination, pas trop loin de ses propres quartiers. Il ouvre la lourde porte menant à sa bibliothèque. La salle est énorme, les livres s’y comptent par milliers et tapissent les murs. Il y a de toute, dans toutes les langues même si les nouveautés ont été quelque peu ralenti par son enfermement. Les créatures qui pouvaient encore sortir pour lui rapporter des nouvelles du monde extérieur lui ramenaient parfois certains ouvrages qu’elles avaient trouvé. D’autres en laissaient dans sa forêt presque en offrande et il pouvait les récupérer à sa venue dans le monde du dessus. Cette bibliothèque, c’était aussi quelque chose dont il était fier, quelque chose qu’il avait envie de montrer et c’était pour cela que Leon se trouvait ici.

« You can take a few books if you want if you bring them back. You’ll have new quarters today. » lui annonce t’il sans toujours être capable de le regarder en face. « Rooms, more space than your cell. You’re still not allowed to go out on your own for now. »



Puis car il n’a peut-être pas pris en tête cette particularité en souhaitant lui montrer cette pièce. « If you can’t read, I can teach you. »
Leon S. Kennedy
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# Mer 20 Sep - 1:09
A shame. Vraiment ? Pour qui, pour lui, pour toi ? Les humains (et affiliés) en général ? Toi, tu t’en portes plutôt bien. La dernière personne à t’avoir touché avec tendresse était probablement ta mère, et elle était morte alors que tu n’avais pas même atteint tes treize ans. Après ça, peu des contacts que tu avais reçu avaient été consentis, et peu avaient été tendres. Tu sais que les choses auraient pu être pires, et elles avaient failli l’être, mais tu t’étais échappé à temps.

Alors pour lui, les autres ? Il a fait suffisamment de sous-entendus pour que tu penses y voir un fond de vérité. Mais tu connais aussi son mépris pour ton espèce. Il y a une certaine ironie à l’idée que tu sois une distraction acceptable pour le satisfaire le temps de vos ébats, tout en incarnant tout ce qu'il déteste le reste du temps. Non, ses paroles n’étaient sûrement rien d'autres que ça. Il avait compris, lui aussi, que tu ne te laisserais pas approcher facilement. C’est simplement une nouvelle façon de te provoquer.

Pourtant, il semble agacé à ta question. Il tente de la faire ricocher dans ta direction, mais la comparaison te semble bancale. Tu approches les créatures sauvages avec curiosité, mais surtout affection. Comme une forme de confort, pour elles comme pour toi. Mais lui, qu’avait-il cherché en te touchant dès votre rencontre, sinon à te marquer ? Et lorsque tu t’étais rebellé, à te remettre à ta place ? Pourquoi semblait-il si offusqué à l’idée que tu lui refuses ce privilège ? A plus forte raison à présent qu’il savait que ce n’était pas uniquement lui que tu gardais à distance.

Au fond, tu aurais dû anticiper sa réaction à ton geste aussi malheureux qu’audacieux. Pendant une brève seconde, il te semble qu’il se laisse faire, qu’il s’appuie même contre ta main comme l’aurait fait Cerbère, comme s’il se complaisait dans ce contact. Mais l’illusion est vite brisée. L’atmosphère s’assombrit autour de vous, se fait plus lourde, plus suffocante. Il te faut quelques secondes pour réaliser que ce n’est pas qu’une impression. Ses ténèbres s’enroulent autour de toi férocement, t’immobilisent les jambes puis le torse, gagnent jusqu’à ton cou. Tu es complètement impuissant, aussi bien maîtrisé que si c’était ses mains contre ta nuque, implacables, impitoyables. Lorsqu’elles te relâchent enfin, lentement, tu tombes presque au sol, tes mains venant presque machinalement retirer un étau qui n’existe plus, la sensation pourtant encore bien réelle autour de ton cou. Ancienne, familière - les chaînes, les colliers, peu importe, tu connais leur poids, tu connais leur menace.

Tu es légèrement essoufflé lorsque tu redresses le visage. La colère est évidente, derrière tes yeux, sous ta peau, bouillonnant à la surface, mais tu te retiens de répliquer. Cela t’en coûte visiblement ; tu n’avais pas été idiot au point de croire que ta situation avait changé. Mais après les événements de la veille et de la journée, il t’avait semblé que les choses avaient progressé entre vous. Assez pour t’autoriser une forme de familiarité qui clairement n’était pas bienvenue. Soit. Tu aurais été bien placé pour l’accepter et le comprendre s’il avait fixé ces limites dès le départ. Mais n’était-ce pas lui, au contraire, qui t’avait fait du charme ? Lui qui t’avait presque invité à l’approcher, comme s’il te posait un challenge ? Et maintenant il y voyait un affront. C’est avec un contrôle dont tu ne te pensais pas capable que tu réponds :

« So, if I ask a genuine question, I’m being judgemental, and if I touch you after you suggest I do, I’m mocking you. I can never win, can I ? My intentions can only be unkind. I don’t even know why I’m trying. »

Tu lâches la dernière phrase à voix basse, presque plus pour toi-même que pour lui. Lorsqu’il passe devant toi, tu ne fais aucun effort pour garder son rythme et rester proche de lui, peut-être pétulant dans cette défiance, mais aussi raisonnable dans ta méfiance renouvelée. Il avait presque semblé de bonne humeur jusqu’ici, et tout avait basculé si vite. Tu ne peux pas l’approcher comme on avancerait dans un champ de mines. Il est plus prudent de garder tes distances. A bien des égards, d’ailleurs. On ne te reprendra pas à le toucher, commentaires suggestifs ou non.

C’est à toi qu’il prête les pires intentions, mais à la fin de la journée, c’est toi qui est enfermé, toi qui essuie ses colères et ses sautes d’humeur. S’il était indigné que tu le touches ainsi, il aurait dû comprendre mieux que personne ta réaction lors de votre rencontre. Mais ton geste n’avait pas été cruel, ni moqueur. Peut-être trop familier, mais tu ne te le serais pas permis dans un autre contexte. Pas sans ce are you offering ?

Tu rumines tes pensées tant et si bien que tu notes à peine le changement de décor. L’une ou l’autre fois, lorsque tu traînes des pieds, Cerbère revient vers toi, curieux, presque comme s’il souciait de toi, et tu es un peu touché par le geste même s’il ne fait probablement que s’assurer que tu ne prends pas trop de distance sur les ordres de son maître. La distraction est bienvenue et tu glisses ses doigts sur son museau à chaque occasion pour t’aider à te calmer.

Tu as presque réussi lorsque vous arrivez à destination. Suffisamment en tout cas pour que tu puisses réellement porter attention à la salle dans laquelle il te guide. Elle est remplie de livres de la tête aux pieds, partout où ton regard se pose. Une collection impressionnante, et dont il prend visiblement soin. Des ouvrages de toutes les tailles, formes, couleurs. Plus que tu ne pourrais en lire en toute une vie, même si tu parlais toutes les langues possibles… et même si tu savais lire.

Car non, tu n’avais jamais appris. Là où tu étais né, peu savaient lire et écrire, même si on t’avait inculqué quelques bases, et lorsque tu avais été vendu, il n’avait pas été attendu d’un esclave qu’il sache ce genre de choses. Tu savais écrire ton nom, tu connaissais l’alphabet. Avec de la patience, tu pourrais probablement reconnaître les mots les plus simples. Mais de là à lire un roman ?

Tu fronces les sourcils alors que le dieu te propose d’en emprunter certains et t’annonce que tu auras désormais une chambre plus spacieuse que ton cachot actuel. Est-ce qu’il essaie de se rattraper ? Ou avait-ce été son intention dès le moment où il était venu te chercher ? Pourquoi maintenant ? Te surveiller de plus près ? Une cage plus grande restait une cage, il est clair à ce sujet. Quant aux livres… tu supposes que tu pouvais tenter d’apprendre à lire par toi-même, tu avais du temps à revendre après tout.

Presque comme s’il lisait dans tes pensées (une fois de plus) il te propose de t’apprendre si besoin. Tu te tends légèrement. Passer davantage de temps avec lui ? Est-ce un risque que tu as envie de prendre après ce qul vient de se passer ? Il est inévitable que la chose se reproduise, avec ton côté impulsif et ses humeurs imprévisibles. Inévitable que tu fasses un faux pas, qu’il te le fasse regretter - en te touchant directement ou pas, quelle différence à ce stade ?

« I’ve never learned » tu marmonnes en réponse, sur la défensive, peut-être plus embarrassé par cette admission que celle concernant ta virginité.

Pourtant, ce n’est cette fois pas de ton fait. Tu n’as pas eu l’opportunité, ou simplement pas l’utilité. Les villageois avaient eu suffisamment de tâches pour t’occuper. Peut-être que ce savoir là aussi, ils l’avaient gardé hors de ta portée pour une raison. Qui sait ce que tu aurais pu trouver dans leurs archives.

Ce n’est pas un non, ni un oui de ta part. Si c’est ta seule chance de passer le temps entre tes quatre murs, tu as envie de la saisir. Mais tu doutes qu’il se révèle être un tuteur très patient. Même si tu ne le froissais pas accidentellement, il s’agacerait vite de tes avancées. Peut-être que refuser d'apprendre l’enragerait aussi, cependant. Tu ne sais vraiment pas sur quel pied danser avec lui. Tu décides de jouer la carte de la sécurité même si tu ne peux empêcher une pointe de cynisme de percer dans tes mots alors que tu demandes :

« And what would that generous offer cost me ? »

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# Mer 20 Sep - 12:36
Wesker déteste réagir de manière si impulsive et presque émotionnelle, il sait que c’est l’une de ses principales fautes. Qu’il est souvent mué par la colère et réagit sans y avoir suffisamment pensé. Les progrès accomplis avec Leon se sont envolés en fumée avec sa perte de contrôle. Regrette t’il totalement ? Non, le geste de Leon avait peut-être été innocent mais il avait été moqueur, condescendant, il avait voulu prendre le dessus sur lui. En tout cas, c’était comme ça qu’il voyait ce geste et il détestait les souvenirs qu’ils lui rappelaient. Il a laissé passer les remarques de l'autre homme pour avoir le temps de se calmer et y réagir plus calmement. Il avait même vu la manière dont Cerbere avait réagi, avait essayé de consoler Leon sentant surement qu’il était inutile d’essayer avec lui.

Il est certain à l’attitude complètement refermée, aux muscles tendus de Leon comme s’il était prêt à bondir ou attaquer qu’il considère sa promesse comme rompue, que Wesker n’a pas tenu compte du fait qu’il n’avait pas consenti à être touché. Lui de son coté a du mal à essayer de mettre des mots sur le phénomène, comment expliquer qu’il ne l’avait pas fait volontairement, que ses ombres n’étaient pas totalement indépendantes de lui mais qu’elles avaient également leur propre volonté exacerbée par ses émotions positives comme négatives. Au tout début lorsqu’il avait récupéré ses pouvoirs puis ceux d’Excella, il avait aussi eu du mal à les contrôler. Ses ombres s’étaient prises dans tout, avait tout accroché, avait assombri l’atmosphère en fonction de son moral. Il avait détesté cette perte de contrôle très visuelle pendant un temps avant de parvenir à les apprivoiser, les comprendre.

Aussi car il voulait être plus honnête et parce qu’il avait tenu sa promesse quoi qu’en pense Leon, il s’applique à essayer de lui expliquer le plus calmement et clairement possible la situation. Là dans son domaine, dans sa bibliothèque, toujours les muscles tendus et braqués dans son coin. Là alors que ses mains passent doucement sur la tranche des livres face à lui et sur lesquels se pose son regard comme si c’était la première fois. Là, il essaye car il ne peut faire que cela.

« I didn’t mean for my shadows to touch you. I don’t always control them, they are very dependant on my mood. » Leon n’avait jamais eu l’occasion de les voir en action mais elles régissaient également lorsqu’il était particulièrement heureux ou lorsqu’il ressentait un plaisir intense. Bien sûr, elles étaient beaucoup moins agressives dans ces cas très précis. Leur interaction de tout à l’heure ? Elles avaient sans doute cherché à le protéger, à réduire au silence la chose qui lui avait provoqué ces émotions si négatives. « You are allowed to ask questions, you’re also allow to touch me within reasons. »

Au fond, il avait eu du mal à comprendre l’aversion de Leon pour le fait de la toucher car lui-même était un être tactile qui ressentait le besoin presque instinctif de toucher tout, tout le monde. Il n’avait pas vu en ses gestes quelque chose de répréhensible car il n’avait pas considéré qu’il avait dépassé une ligne. Les premiers touchers avaient été innocent, curieux, peut être une manière de s’approprier les choses et Leon sans doute. Les suivants avaient été des provocations, il pouvait bien en convenir. Leur précédente interaction au-dessus de la rivière de flammes avait été particulière, il n’avait pas compris avant ce moment que même un contact innocent – ou presque – pouvait faire resurgir des souvenirs ou des émotions que l’on ne voulait pas forcement voir réapparaitre.

« In other circonstances, I would have like it » C’était un ensemble circonstances qui l’avait rendu intolérable. S’il n’y avait eu que la réponse à une provocation humoristique de sa part, il l’aurait sans doute mieux vécue. Mais il n’avait pas supporté le fait que ce geste d’affection soit parodié, que le premier geste d’affection reçu depuis si longtemps n’en soit pas véritablement un. Il n’avait pas supporté non plus les souvenirs qu’il avait ramené, l’humiliation qu’il avait ressentie. « I can understand now that certain…. Touch can trigger unpleasant memories and I’m… » il serre les dents à s’en briser la mâchoire, forçant le mot à passer le bout de sa langue. « …sorry I touched you without your consent when we met. »

Il ronge son frein, croise les bras. Déteste une fois de plus la situation vulnérable dans laquelle il se trouve. Ses ombres aussi s’agitent tout autour de lui, sentant le tourbillon d’émotions qui le travaillent, elles tanguent doucement autour de ses pieds, remontent sur ses mollets, caressent presque en même temps que lui la couverture d’un livre.

« You are allowed to ask questions but I’m allowed not to want to answer them. » rajoute t’il en écho à sa précédente déclaration sur le sujet. « Especially when they are of personal nature. You can’t expect me to be mindful of your feelings, of you not wanting to be touched and yet expect me not to have my own reaction and personal feelings. » Car il fait un pas en avant même plusieurs en essayant de s’expliquer, en s’excusant. Et même si Leon s’était calmé sur les provocations, même s’il avait constaté cet effort. Il était intraitable sur le moindre pas de côté, sur la moindre incompréhension, sur la moindre réaction de sa part. Chaque plaisanterie était prise avec une pointe de sérieux, chaque sourire était vu comme cruel, chaque proposition avait forcement un sens caché, un prix à payer. Et Leon le prouvait une fois de plus avec sa question sur le fait d’apprendre à lire. N’avait-il pas lui-même fait des efforts ? N’avait il pas fait attention à tenir ses promesses ? Il avait demandé à sortir de sa cellule, Wesker l’avait emmené visiter et lui proposait maintenant de meilleures accommodations. Il avait demandé à être mieux considéré et Wesker n’avait dit pas fait des efforts conscients sur ce point ? Il avait demandé à ne pas être touché sans son consentement et il avait tenu parole quoi qu’en pense Leon, il n’avait pas volontairement touché l’autre homme. Que voulait il de plus alors que leur relation était tout à fait bancale, que Wesker ne lui faisait pas confiance et inversement ? Qu’ils en étaient encore aux balbutiements de se comprendre l’un l’autre ? Et pourtant, ils voyaient toujours le mal l’un sur l’autre sans se laisser le bénéfice du doute. Peut-être aurait il effectivement du le balancer dans le Styx et en finir une bonne fois pour toute car il ne voyait pas comment la situation pouvait s’améliorer s’ils continuaient sur cette voie.

« I didn’t know how to read either when I was human. I learn here by myself. » Lui aussi avait été un soldat et les soldats n’avaient pas besoin de lire, pas besoin de se cultiver. Les seuls autorisés à le faire avait été les religieux et les hommes riches et il n’en avait pas été un. Il avait appris par lui-même lentement en déchiffrant les titres d’œuvres, les descriptions, en essayant de relier les images qu’ils voyaient aux mots qu’il connaissait. Il avait mis du temps mais il avait appris. « Nothing, it’s free of charge. » ajoute t’il toujours un peu dédaigneux à la notion que tout ce qu’il faisait devait demander une contrepartie de la part de Leon. Si cela avait été le cas, il l’aurait énoncé dans sa proposition. Il avait été honnête et clair sur ses demandes depuis leur première rencontre. « Take it or leave it. »
Leon S. Kennedy
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# Mer 20 Sep - 21:57
Tu n’attends pas vraiment d’explications à ce qui s’est passé quelques minutes plus tôt. Tu ne penses pas non plus qu’il y ait quoique ce soit à expliquer. Et pourtant, voilà qu’il se prête à l’exercice. Tu l’écoutes, gardant toujours tes distances, ne sachant pas vraiment si son aveu rend les choses plus acceptables ou moins. D’un côté, tu prêtes beaucoup d’importance à l’intention : qu’il n’ait pas voulu te faire du mal doit bien compter pour quelque chose. De l’autre, savoir qu’il ne contrôle pas complètement ses ténèbres est plus inquiétant que rassurant. Il a suffisamment envie de te jeter dans une rivière de lave comme ça, si en plus il était capable de le faire sans s’en rendre compte, tes chances de survie sur du long terme sont drastiquement réduites.

Mais tu ne l’interromps pas, car il n’a pas fini et que visiblement cette partie là ne lui vient pas aisément. Un dieu ne doit pas souvent se justifier auprès de ses sujets, sans même parler de ses captifs. Ce que tu attends encore moins qu’une explication, ce sont des excuses. Il lâche le mot comme s’il lui brûlait la gorge et les lèvres, comme s’il était pressé de le cracher. Mais il s’excuse, et quelque chose en toi se détend. Ta colère retombe complètement.

C’est la part de toi qui comprend, qui a été à sa place, qui apprécie l’effort fourni même s’il peut paraître modeste aux yeux d’un simple mortel. Tu ne sais pas exactement ce qui s’est passé dans sa tête, pourquoi il a réagi de la façon dont il l’a fait, pourquoi dans ces circonstances spécifiques il n’avait pas apprécié ton geste. Ce n’est pas ce que tu cherchais à accomplir, mais tu trouves malgré tout un certain soulagement dans le fait qu’un bref instant, il ait compris ce que tu ressentais. Et qu’il a pris le recul nécessaire pour admettre son tort. Peut-être que tout n’est pas perdu.

La façon dont il croise les bras, sa mâchoire serrée, son attitude fermée alors que pourtant il essaie de s’ouvrir sont presque… attendrissants ? Non, ce n’est probablement pas le bon mot. Tu n’as pas déjà oublié ce qui vient de se passer, de quoi il est capable. Mais il ressemble à un enfant forcé de s’excuser auprès d’un autre après lui avoir tiré les cheveux. Fier, pétulant, marmonnant à contre-cœur ses excuses. Au moins, personne ne l’a forcé à les énoncer.

C’est plus gracieusement que tu réponds :

« Apologies accepted. And, I’m sorry too. I had no bad intentions, I was just… overly friendly, I suppose. »

A présent que tu le dis à haute voix, ça te semble plus idiot que jamais. Quelle mouche t’avait piqué ? Quoi, parce qu’il avait plaisanté avec toi et t’avait montré quelques-unes des plus belles vues du royaume, vous étiez soudain proches ? Il avait flirté avec toi et soudain il allait se montrer réceptif à ton toucher ?

C’était ton erreur, et tu n’es pas fier au point de ne pas le reconnaître. Tu ne lui avais pas demandé de respecter ton espace pour mieux ignorer le sien. Même si le rapport de force restait déséquilibré entre vous, même si tu n’étais pas et ne serais jamais son égal. Tu avais demandé de la considération et avait accepté de l’offrir en retour, même du respect. Tu n’as outrepassé cette règle que parce que tu ne connais pas encore assez les limites à ne pas dépasser. Certainement pas parce que tu t’octroies des droits que tu te sais ne pas avoir.

« It will happen again, though » tu avertis cependant en toute transparence. « Not the touching, necessarily, but I’ll misinterpret something or act impulsively and piss you off without even meaning to. I don’t know you, and you don’t know me. It’s bound to happen again as long as we are strangers to each other. I’ll… also answer your questions to the best of my ability. »

Peut-être pas malin de ta part, de lui dire ça maintenant, mais autant être réaliste sur la situation. Et peut-être ainsi lui faire comprendre qu’il peut parfois te laisser le bénéfice du doute si tu fais un pas de travers. Tu as plus gros à perdre à ce jeu là que lui, il devrait bien s’en rendre compte. Mais si vraiment il veut te laisser une chance de survivre ici, et que vous puissiez vous parler sans danser sur des clous, il n’y a qu’une seule chose à faire : apprendre à vous connaître. Tu ne répondras peut-être pas à toutes ses questions non plus, mais cette fois tu essaieras plutôt que de lui mentir. Qui sait, vous avez peut-être plus en commun qu’il n’y paraît.

Tu le regardes d’un air un peu incrédule alors qu’il te répond avec dédain que sa proposition est sans contrepartie. Il a perdu le droit d’être offusqué à ce sujet après avoir passé des semaines à marchander ton nom en échange de menus services. Tu avais très vite déduit que tu n’aurais rien sans rien alors même que tu ne possédais pas grand chose. Tu ne sais pas vraiment ce qu’il aurait pu demander dans ce cas, mais tu es certain que les idées ne lui auraient pas manqué. Tu ne sais d’ailleurs pas vraiment ce qu’il gagne à ça, passer des heures en ta compagnie dans le seul but de t’apprendre à lire alors qu’il avait sûrement mieux à faire ?

Mais il s’est excusé. Et il essaie de te donner les outils pour comprendre et apprécier son royaume. De cela, tu es certain. Tu le considères un long moment sans réponse, tes doigts glissant distraitement d’une couverture à l’autre. Tu pourrais toi aussi apprendre par toi-même, mais cela demanderait beaucoup plus de temps. Tu t’arrêtes sur une tranche plus abîmée que les autres, mais délicatement gravée, ton doigt parcourant les lettres dorées comme si tu pouvais ainsi en comprendre le sens. Tu prends ta décision.

« Fine, yes. I want to read about places I’ll never see and adventures I’ll never live. Teach me. »

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Albert Wesker
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# Jeu 21 Sep - 13:14
Se rendre vulnérable n’était certainement pas dans ses habitudes et ne l’avait jamais été mais il pouvait admettre quand il avait fait une erreur – parfois. Les ombres s’accrochant à Leon ? Pas de sa faute. Sa réaction face à son geste ? Pas de sa faute. Mais il pouvait avouer que son attitude n’avait pas forcement été la bonne avec Leon. Peut-être aurait-elle marché sur quelqu’un d’autre mais pas sur lui. Peut-être que lui-même était un peu rouillé dans ses interactions avec les mortels, peut-être qu’il n’en avait jamais rien eu à faire. Et pourtant les sacrifiés se succédaient les uns aux autres et il ne parvenait toujours pas à atteindre son but et à libérer son royaume et lui-même. Au fond, il avait aussi peur qu’il finisse par y arriver et que la personne en face de lui choisisse de le sacrifier plutôt que le libérer. Ne serait-ce pas ironique qu’il parvienne enfin à tomber amoureux pour qu’on le trahisse de cette manière ? Il était certain que les Dieux avaient ajouté cette clause exclusivement car ils savaient que même si par miracle quelqu’un parvenait à l’aimer pour qui il était, cela n’excuserait ni son attitude, ni ce qu’il avait fait et ni ce qu’il comptait faire.

S’il était prêt à laisser les mortels tranquille – relativement – à sa libération, il était hors de question que les autres Dieux ne payent pas. Il y avait réfléchi, il avait eu tout le loisir de le faire dans cette prison. Il les tuerait tous jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne, plus aucun Dieu auquel se dévouer, plus aucun Dieu pour répondre aux prières. De toute manière, ils avaient toujours répondu à ces dernières simplement lorsque la situation pouvait se montrer divertissante. Et lui comprenait cela un peu mieux maintenant, ce besoin après des siècles et des siècles de trouver quelque chose pour s’occuper l’esprit. Personne n’était fait pour vivre éternellement.

Il s’est déjà excusé, aussi ne prend-il pas la peine de le remercier de lui pardonner, cela serait un peu trop pour son égo à l’instant présent. Mais il apprécie que Leon prenne la peine de l’écouter et réfléchir à ce qu’il essaye de lui dire. Il apprécie aussi les excuses inespérées qui accompagnent ses paroles. Alors il hoche la tête dans sa direction, desserre enfin les dents et décroise ses bras.

« I’m glad you were enough at ease to try it. » répond t’il cependant car cela prouve que malgré tout ils font des progrès, que tout n’est pas totalement perdu même s’il pense tout de même que si. Cela prouvait aussi que Leon était capable de l’apprécier dans une moindre mesure. Cela n’amènerait jamais à de l’amour mais c’était déjà un début.

Il écoute beaucoup plus calmement que quelques moments plus tôt ce que Leon lui raconte. Et il n’a pas totalement tort. Il a l’impression aussi que l’un des gros problèmes de leur relation depuis leur rencontre et qu’ils ne se connaissaient pas et semblaient être similaires sur des points de tension ce qui n’aidait pas la situation. Il était difficile pour lui de se mettre à la place de quelqu’un d’autre. Ce n’était pas un exercice auquel il excellait. Et Leon semblait avoir un aussi mauvais caractère que lui, être aussi intransigeant sur beaucoup de choses et pas forcement ouvert aux dialogues. Mais s’ils parvenaient à se comprendre un peu plus, à se laisser le bénéfice du doute, à être prêts à ne pas réagir sur le moment mais à plutôt communiquer pour comprendre alors ils arriveraient peut-être enfin à quelque chose.

« And me getting pissed off will happen again too, whether it was your intention or not to provoke it. But I’m willing to make things easier. Let’s do something then, i’ll ask a question, you’ll ask one. » Quant à une question à poser, elle est presque trop évidente tant elle le titille depuis leur rencontre. « Why did they sacrifice you ? They usually sacrifice women, orphan most of the time. But you’re a soldier, you had use. I don’t understand why they took the risk of sending you. »

Il était aussi sans doute bien plus aisé de vérifier la virginité d’une femme que d’un homme. Alors pourquoi avoir pris ce risque ? Comment s’étaient-ils assurés que Leon resterait innocent ? Malgré toutes les émotions contradictoires et souvent négatives qu’il provoquait chez lui, il devait admettre qu’il était charmant et particulièrement beau. Plus personnellement, cette envie constante de vouloir tout caresser était plutôt…. Mignonne ? Ils pouvaient en tout cas se retrouver sur cela.

Il voit les rouages tourner lentement dans la tête de Leon alors qu’il considère sa proposition et il se retient de lui demander de se presser. Ils essayaient de se comprendre et ce n’était sans doute pas en le brusquant qu’il y parviendrait. Aussi tend il sa main vers Cerbere qui accourt vers lui joyeusement. Il passe ses deux mains sur son pelage, lui attrapant la gueule au passage, admirant les flammes qui complimentent si bien son pelage sombre. Le Hell hound un peu trop heureux de cette attention le pousse avec son énorme tête et seul sa force de Dieu le maintient solidement sur le sol. Les restants de sa colère, de son humiliation disparaissent petit à petit alors qu’il caresse Cerbere consciencieusement. Son corps se détend lui aussi, sa posture se relaxe, ses épaules retombent et un petit sourire se met à jouer sur ses lèvres. Il ne relève les yeux que lorsque Leon reprend enfin la parole.

« We’ll start tomorrow then. Let me show you your new rooms. »

La lecture pour une source d’échappatoire, il connaissait. De manière très littérale. Il n’avait pas eu beaucoup de liberté durant sa vie mortelle et celle qu’il avait gagné en Dieu de la mort avait vite été étouffé dans l’œuf. Il avait pourtant toujours été très curieux de tout et aurait adoré découvrir de nombreux paysages et civilisations qui étaient sans doute totalement détruits désormais.

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# Sam 23 Sep - 19:55
A son tour, il se détend légèrement, sa posture moins braquée. L’air devient plus respirable entre vous deux. Dans d’autres circonstances, tu aurais sûrement été plus compréhensif avec lui. Si tu n’étais pas venu en tant que sacrifice, si tu n’étais pas captif, s’il n’était pas le dieu de la mort. Vous aviez démarré d’un mauvais pied, mais toute la situation était compliquée pour toi. Pas seulement parce que ce n’était pas la première fois que tu te retrouvais prisonnier aux mains d’un autre. Comment ne pas être aux aguets quand chaque pas pouvait te coûter la vie ? Comment faire preuve de patience quand tu étais dépouillé de tout et n'avais rien à donner ? Tu n’étais pas en sécurité. Tu ne pouvais pas faire confiance.

Alors te montrer grand seigneur alors que tu n'en avais ni la position, ni le pouvoir ? Cela tient un peu du miracle que, comme il le dit, tu te sois senti suffisamment à ton aise pour l’approcher ainsi. Un oubli momentané. Mais tu ne peux pas te permettre de recommencer. Même s’il ne semble pas réellement désapprouver ta familiarité. Vous êtes d’accord là-dessus : cela se reproduira. Et que ce soit parce que tu l’as cherché ou non, tu ne veux pas prendre le risque de mourir de façon aussi idiote et insignifiante. Il est ouvert à la conversation, à essayer de te comprendre, et inversement, mais cela ne se fera pas en un jour.

Et la question avec laquelle il ouvre le bal ne l’aidera sûrement pas mieux à te connaître, car tu ne sais pas toi-même ce qui avait motivé les villageois à prendre ce risque. Ce que tu peux lui offrir de mieux est une supposition mais elle ne te satisfait pas non plus. Tu aurais aimé l’entendre de leur bouche, avoir la confirmation. Qu’au fond, ce n’était pas personnel. Que tu étais simplement tombé au mauvais endroit au mauvais moment. Mais après tout ce que tu avais fait pour eux ? Tu détournes le regard, dissimulant la colère qui t’envahit une fois de plus. S’ils avaient demandé, s’ils avaient seulement demandé…

« My best guess is that they never saw me as one of them. I am an orphan, but I wasn’t born there. I was starved and almost dead when I reached the town. They took me in. They were friendly enough. But they also made sure to keep me at a safe distance. I think they painted a target on my back at that moment. »

Ils avaient pris un risque, oui. Ils avaient entendu ton histoire, avaient choisi de te croire. Avaient sûrement vu le bouc émissaire qu’ils cherchaient alors qu’ils se demandaient avec désespoir qui ils allaient devoir sacrifier. Ils t’avaient accueilli, s’étaient assurés que tu ne partirais pas, que tu te sentirais chez toi, que tu craindrais ce qui t'attendait si tu partais, mais ils t’avaient isolé en même temps. Tu ne t’en étais pas vraiment aperçu, content peut-être de ton mode de vie solitaire après avoir partagé ton espace pendant des années, sans aucune possession à ton nom. Tu avais vécu aux abords du village, tu avais accompli toutes les tâches qu’on t’avait confié, souvent plus loin dans les terres, mais avec la promesse de revenir à un toit et des réserves garnies. Tu ne t’étais jamais plaint. Mais ils n’avaient pas besoin de toi, pas réellement. Ton regard revient vers Wesker, repensant au mot qu’il avait utilisé pour te désigner.

« I can fight, but I’m no soldier. »

Quant à lui poser une question… il y en a mille, mais celle qui te hante le plus est bien évidemment celle qui le concerne lui et le royaume entier, et même toi indirectement, et tu n’es pas idiot. S’il voulait t’en parler, il l’aurait déjà fait.

« I want to ask about the curse but I’m guessing that’s off limits. »

Alors quoi ? Avec sa longue existence, le chemin qu’il avait parcouru, les questions ne manquaient pas. Tu es curieux, bien entendu. Mais le but de la démarche est de te permettre de le comprendre. Autant commencer par éclaircir les malentendus. Tu lèves ta main entre vous, mais sans réellement t’approcher de lui, plutôt en symétrie avec ton geste quelques instants plus tôt.

« You said you would have liked it, under other circumstances. You talked about unpleasant memories. So what happened ? What did I do wrong ? »

Peut-être pas le meilleur sujet pour commencer. Tu risques de te heurter à un silence, et tu le sais. Mais tu as besoin de comprendre ce que tu as fait de mal pour ne pas recommencer. D’autant que c’est un point sur lequel vous pouvez vous retrouver. Que tu peux peut-être comprendre mieux que personne.

Tout comme tu peux comprendre la façon dont son comportement change face à Cerbère. Cela te surprend toujours, mais pas autant que la première fois. Son attitude plus détendue, le sourire sur ses lèvres. Il n’est pas gardé face à la créature ; il la sait loyale. Toi ? Même s’il ne détestait pas les mortels, tu restes une donnée inconnue. Un risque. De la même façon qu’il est un danger pour toi. Et pourtant, il veut t’apprendre à lire, et tu veux le laisser essayer. Tu ne sais pas vraiment quoi faire de ce développement inattendu.

Tu attends encore de découvrir ta nouvelle prison. Ton regard parcourt les livres autour de vous. Curieux de savoir si tu sauras réellement en parcourir les pages. Entre son impatience et ton impulsivité, tu n’es pas certain que ces leçons se dérouleront dans les meilleures conditions… mais tu feras de ton mieux. Cet endroit est, de tous ceux que tu as pu voir ici, le premier qui te donne un réel sentiment de confort. Peut-être est-ce simplement dû à la familiarité. Ou à l’aspect cosy des fauteuils. Mais tu pourrais apprécier les moments passés en compagnie des livres. C’est à contrecœur que tu t’avances, au fond peu pressé de retourner t’enfermer dans une pièce, aussi grande ou confortable soit-elle. Tu le dissimules en murmurant d’un ton léger :

« Until tomorrow, then. Does the upgrade come with room service ? »


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# Dim 24 Sep - 1:10
Leon avait été trahi par son village comme lui-même avait été trahi par ses hommes. Ils n’étaient pas si différents sur ce point comme sur d'autres. C’était la manière dont ils avaient choisi de réagir qui n’était pas tout à fait la même. Wesker s’était enfermé dans sa haine, avait choisi de haïr tout ce qui lui avaient fait du mal et cela englobait également leurs espèces entières. Leon ? Il voyait que la situation le mettait en colère, qu’elle l’avait sans doute blessé mais il avait refusé d’en faire une généralité. Peut-être se rangerait t’il à son avis s’il avait l’occasion de voir les jugements des âmes qui arrivaient en ces lieux. Il avait tout entendu, tout vu du meilleur mais bien trop souvent du pire. Comment garder un quelconque respect envers l'espèce humaine après avoir eu l’occasion de connaître tout le mal que les Hommes pouvaient engranger ?

Même là en écoutant l’explication de Leon, il ne peut s’empêcher de se renfrogner davantage. Qu’il soit un orphelin, il s’en était douté. Mais il aimerait lui faire remarquer qu’il avait presque été élevé comme un animal dans un abattoir, un animal destiné à être sacrifié au moment venu. Ils ne l’avaient jamais aimé, personne ne l’avait sans doute même défendu trop heureux d’être débarrassé de l’idée de sacrifier l’un des leurs. Les jeunes filles avaient du le regarder avec un semblant de pitié et de peur, s’imaginant être à sa place. Les mères avaient été trop soulagé que leurs précieux enfants ne soient plus en danger. Il n’avait pas vu Leon comme l’un des leur mais pire encore il l’avait vu comme moins qu’eux, comme une denrée, une ressource qu’ils pouvaient se permettre de sacrifier. A leurs yeux, il n’avait pas valu plus que quelques pousses de blé. S’il n’avait pas promis de ne pas le toucher, il aurait sans doute posé une main réconfortante sur son épaule. Néanmoins, il ne peut pas lui dire tout cela, il doit probablement déjà le savoir et n’a probablement pas besoin que l’on lui rappelle.

« Well, it won’t be of any consolation but I’m glad it was you. » Hm, sans doute pas la chose la plus intelligente à dire à quelqu’un qui a été sacrifié à un Dieu sans aucune considération pour sa vie ou ses propres choix. Mais il ne le dit pas de manière négative. Il est vraiment plutôt satisfait du fait que Leon soit présent, il est une énigme tout à fait charmante lorsqu’il n’a pas en tête d’avoir un crane si dur qu’une scie n’en arriverait pas à bout. Ses réactions avaient été intéressantes même si également agaçantes. Il appréciait ne pas avoir une nouvelle vierge effarouchée sur les bras à devoir rassurer, pas de personne sans arrêt à le supplier de tout. Non, Leon avait bravé la mort la tête haute, avait montré les dents, s’était défendu. Et bien qu’il trouve cela plutôt idiot – surtout lorsqu’il s’arrange pour agacer son geôlier – il ne peut s’empêcher d’être également admiratif de sa force d’esprit. Peut-être que dans un monde meilleur, il aurait pu exprimer cette idée avec des mots plus empathique. « And they certainly didn’t deserve you or your help. »

Ils ne l’avaient jamais vu comme l’un des leurs et sur cela l’expérience de Wesker est mitigée. Il comprend ce sentiment de ne jamais pouvoir appartenir à une communauté. Les Dieux lui avaient bien fait comprendre mais lui même en tant que régent de son royaume était de facto à part. Il n’avait pas de vrais amis, pas de famille. Des gens qui l’appréciaient ? Oui. Mais tout autant de personne ne pouvant pas le supporter. Lorsqu’il était humain ? Le fait d’avoir été élévé pour devenir un guerrier avait forgé des liens, le fait de risquer sa vie aussi. Et pourtant, alors qu’il se pensait à l’abri, lui aussi avait été trahi. Sur ça, il pouvait comprendre Leon.

A sa remarque sur le fait qu’il n’est pas un soldat, il balaye sa main comme pour dire bonnet blanc, blanc bonnet. Qu’il ne soit pas un soldat ne l’étonne pas, il l’avait déjà plus ou moins conclu avec sa relation à l’autorité. Soldier, Warrior, Fighter. Le terme importait peu, seul le travail, la défense, la chasse, la possibilité d’attaquer étaient d'une quelconque importance dans ce qu’il voulait exprimer.

Quant à répondre à ses interrogations sur sa malédiction ? Encore trop tôt pour se lancer là dedans. Il ne pouvait pas se montrer honnête avec lui là dessus, pas totalement. Pas alors qu’il le détestait encore suffisamment pour décider précipitamment que quoi qu’il en coûte, se serait lui qui causerait sa perte d’une manière ou d’une autre. Non, Wesker n’était pas prêt à partager cette précieuse information.

« Still off limit yes. » Autant cependant essayer de lui donner quelques petites informations. « But, if you must know. It will be a hard task for me and for you, probably the hardest one we ever faced. But your death is certainly not demanded by it. » Cryptique à souhait. Mais lui en dire plus ? Il rirait probablement à l’idée qu’il puisse un jour tomber amoureux de Wesker. Il se connaissait assez pour savoir que cette réaction en provoquerait une très violente de sa part et les choses commençaient à peine à se calmer.

En parlant de réaction violente, il grimace face à ses interrogations. Bien sûr, il aurait du se douter que cette question lui trotterait en tête. Mais comment lui répondre sans se sentir de nouveau humilié ? Sans se mettre à nu face à lui ?

« You petted me like I was beneath you. » repond t’il en essayant de trouver comment lui expliquer. Lui aussi avait une tendresse particulière pour les créatures, lui aussi aimait les caresser lorsqu’elles se montraient volontaires. Il était attaché à nombreuses d’entre elles, en avait aidé. Il aurait sacrifié des vies humaines pour les préserver.

Un peu de contexte aiderait sans doute. « When I first got my powers, the other Gods invited me to met them. I didn’t know how to control my powers back them. I just killed a God but was still respectful of them, of what they represented. It was obvisouly a trap. » Même maintenant, il peut sentir les poils de ses bras s’irriser comme ils l’avaient fait alors. Il avait senti qu’il rentrait dans une zone de danger mais il avait choisi de le faire quand même. Il avait espéré pouvoir trouver au moins une oreille sympathique disposée à l’idée de l’aider à comprendre ce qui l’attendait. « They... » il pause, serre et deserre les dents. « humiliated me, mocked me, forced me to kneel before them with hands in my hairs. I couldn’t move, I couldn’t speak. My shadows were the only things who helped me get out of there. » Voilà, pas trop de détails mais suffisamment pour lui faire comprendre pourquoi ce geste était si particulier. Pourquoi, eux même l’avait utilisé en lui tapotant le sommet du crane d’un air moqueur. « Touching hairs it’s either to humiliated or to show affection. » N’était ce pas un geste classique au fond que d’attraper les cheveux de sa proie pour la forcer dans une position vulnérable ? « You were not showing me affection so it was humiliation. Maybe you were not doing it on purpose but that’s the only thing it provocked. Humiliation. »

Se sentant presque de trop dans sa propre peau après toutes ces émotions, ces aveux à demi mots. Il ne perd pas plus de temps avant de sortir de la bibliothèque avec Leon sur ses talons. Sa chambre n’est pas très loin. Spacieuse, confortable. Il ouvre la porte en répondant à sa question. « I’ll send someone, list whatever you need. » Il ne précise pas si tout lui sera apporté, il était bien sûr hors de questions qu’il ait accès à certains objets et d’autres choses ne se trouvaient pas spécialement aux enfers mais si ses demandes étaient raisonnables, Wesker supposait qu’il n’y aurait pas trop de mal à les envisager.

Il se tourne vers la chambre très spacieuse, presque luxueuse. Ouvre une porte sur le coté pour lui dévoiler une salle de bain noire et or dans laquelle repose une baignoire alimentée par les eaux chaudes de certains parties de son royaume.

« But the best part is not here. » Il s’approche de lourds rideaux qu’il tire d’un geste grandiloquent. « You also have a splendid view » Là face à eux à quelques mètres, il est possible d’admirer une partie de son royaume. Des bâtiments nombreux et complexes, de la vie suffisamment lointaine pour que ses sujets n’aient l’air que de fourmis. Mais les cascades de flammes sont bien visibles, tout comme non loin une prairie à l’herbe roussie par les flammes de la chevelure de ses chevaux. Chevaux impressionnants, colorés et à six pattes. Il serait tenté de prévenir Leon qu’il ne doit pas tenter de s’échapper, que la chute lui serait fatale mais il semble en regardant vers le bas que la chose est évidente, et il commence suffisamment à le connaître pour ne pas risquer qu’il prenne cela comme un défi.
Leon S. Kennedy
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# Dim 24 Sep - 15:58
La surprise est évidente sur ton visage alors qu’il tente de te réconforter. Peut-être de façon un peu maladroite, mais tu n’attendais rien de sa part. C’est quelque peu ironique, que ce soit lui qui fasse l’effort. Lui au nom de qui tu avais été sacrifié. Mais il fait preuve d’empathie, peut-être parce qu’il a lui-même vécu cette trahison. Après tout, il ne peut pas vraiment être content que ce soit toi, si ? Tu n’as été rien de plus qu’une source de problèmes depuis ton arrivée. Auprès des villageois, tu t’étais montré un élément utile, fiable, et ils t’avaient rejeté malgré tout. Face à lui, tu étais inflexible et obstiné, refusant de lui céder quoi que ce soit, et il serait satisfait de t’avoir à ses côtés ? Peut-être comme on peut être content d’avoir un animal enragé en cage. Non, tu n’es pas réellement le bienvenu ici. Mais il se trompe sur une chose : que ce soit vrai ou non, c’est une source de réconfort malgré tout.

Tu ne peux pas exactement faire écho à son sentiment, parce que tu préfèrerais être libre, tu préfèrerais que ce choix n’ait pas été pris pour toi, mais la situation aurait clairement pu être pire. Il y a des bons côtés. Découvrir le vrai visage de ceux qui t’avaient accueilli. Et puis tu étais resté auprès d’eux par sens du devoir, par gratitude, mais tu avais toujours voulu voir plus. Les enfers étaient un endroit fascinant, qui recélait de nombreuses curiosités. Et leur maître… fascinant lui aussi, malgré son caractère tempétueux et prône à la violence. Tu avais malgré tout envie d’en savoir plus sur lui. Au moins avait-il été honnête avec toi, même lorsqu’il préférait être vague ou ne rien répondre. C’était plus que tu ne pouvais en dire de ta précédente compagnie.

« No, they didn’t » tu acquiesces sombrement.

Tu aurais encore préféré qu’ils fassent comme lui, qu’ils t’enferment dans un cachot et attendent le jour du sacrifice. Qu’il soit clair que tu n’étais en vie que parce que tu n’avais pas encore servi ton rôle.

Même maintenant, il est transparent sur ce qu’il ne te dit pas concernant la malédiction. Tu ne t’attendais pas vraiment à autre chose. De quoi qu’il s’agisse, son royaume est en jeu. Il ne peut pas révéler ses cartes sans s’assurer au préalable que tu ne les retourneras pas contre lui. Tu en ferais autant à sa place. Mais quant à cette tâche semble-t-il impossible à relever ? Tu ne sais pas quoi en penser. Lui était parti de rien et avait réussi à devenir dieu, il avait battu des chances plus improbables.

Quant à toi, tu n’avais rien accompli de particulier, mais tu aimais relever les challenges et tu avais une volonté de fer. Tu te doutes que cela ne peut pas être une simple démonstration de force - physique ou mentale - d’autant que toutes celles qui t’avaient précédé avaient échoué et que les pouvoirs du dieu auraient aisément contourné un tel problème. Peut-être qu’un mortel n’était simplement pas adapté à la tâche attendue. Tu avais au moins compris que ta mort n’était pas requise - mais, en toute lucidité, elle est très certainement la conséquence de tout échec. Il t’aurait tué plus tôt si tu n’avais pas d’utilité à ses yeux. Il ne s’encombrerait pas d’un mortel une fois cette utilité expirée.

Et puis c’est son tour de répondre à ta question et tu fais de ton mieux pour ne pas interrompre, même alors que les premiers mots te donnent déjà envie d’interjeter. Comment aurais-tu pu le prendre de haut dans ta situation actuelle ? Même si tu l’avais voulu ? Et non, tu n’étais pas inconscient à ce point. Il t’avait fait comprendre dès le départ quelle était ta place. Tu t’étais engagé à ne pas le provoquer.

Mais tu restes silencieux, essayant de comprendre puisqu’il se donne la peine de vraiment t’expliquer, de revivre un moment visiblement difficile pour lui. Et tu comprends, bien sûr. Aisément. Tu as été dans une situation pas si différente plus d’une fois, sans possibilité de t’échapper - tu avais mal vécu votre rencontre pour la même raison. Un seul d’entre eux avait payé le prix. Si te venger des autres avait été une possibilité, tu l’aurais fait, mais tu n’étais qu’un seul homme contre un système qui t’avait déjà trop pris et t’aurait pris également ta vie sans hésiter. Les puissants avaient des armées.

Pendant un temps, tu avais été prêt à prendre le risque. Mourir pour une chance de te venger. Tu avais été alors trop affaibli pour le faire, et plus tard, tu avais compris que ce ne serait que leur rendre service. Qu’une tête coupée était vite remplacée. Qu’ils feraient de toi un exemple. Un rappel de ce qui arrivait à ceux qui osaient les défier. Alors tu avais étouffé la colère, mais elle était toujours présente en toi, un brasier contrôlé mais féroce, prêt à tout brûler sur son passage.

« I understand. Better than most. If I ever live to see that curse broken, my sword will be yours to use. God or mortal, just say the word. »

Une promesse peut-être un peu hâtive. Tu avais servi un maître aux visages multiples sans savoir que tes pieds étaient enchaînés et tu l’avais regretté. A présent, tu étais prisonnier d’un autre, et déjà tu jurais de mettre ton glaive à son service ? Une arme qui n’était de toute façon plus en ta possession, même s’il acceptait de t’en confier une digne de ce nom. Mais si tu ne pouvais mener ta propre croisade, tu pouvais rejoindre une autre, qui t’enrageait tout autant. Si les dieux étaient aussi puissants et choisissaient d’être aussi cruels que les hommes pouvaient l’être, ils ne méritaient pas de siéger au-dessus de tous. Tu te portais volontaire pour les faire payer.

Tes yeux s’abaissent sur ta main, comme si tu considérais pour la première fois ce dont elle était capable. Violence, affection, humiliation. Mais dans ce cas, il n’avait s’agit d’aucune de ces intentions. Le geste n’avait pas vraiment été réfléchi mais tu n’avais pas eu de mauvaises intentions.

« I meant neither, in any case. It was just… playful ? »

C’est le seul terme qui te vient à l’esprit pour réellement décrire ce qui t’avait poussé à agir de la sorte. Peut-être qu’il continuerait à assimiler cela à une forme de moquerie, mais les choses étaient plus nuancées que ça. Il s’agissait rarement juste d’une chose ou de l’autre. Tu espères au moins lui faire comprendre ça.

Mais déjà il repart à grand pas, soucieux probablement de fuir une conversation qui le fait se sentir vulnérable de façon très littérale. Tu lui emboîtes aussitôt le pas, mémorisant le chemin qui mène de la bibliothèque jusqu’à ta future chambre.

Tu lui adresses un regard une nouvelle fois surpris alors qu’il te répond - tu avais posé la question en plaisantant, sans penser sérieusement qu’il accéderait à de quelconques requêtes. Tu ne sais même pas ce que tu irais demander. Puis ton regard se tourne vers l’intérieur de la pièce, et tu te figes. Tu t’étais attendu à mieux que ton cachot, ce qui n’était pas difficile, mais pas à une chambre de roi. Peut-être que tu es facilement impressionné ; tu n’as jamais occupé de tels quartiers, habitué à vivre de façon beaucoup plus modeste, mais ce n’est pas une petite amélioration.

Tu reviens à lui comme s’il avait perdu la tête, ou s’était trompé, ou t’avais amené dans sa propre chambre par erreur. Mais ça ne semble pas être le cas. C’est presque trop. La salle de bain, le lit qui semble presque obscènement confortable, et alors que tu t’approches pour admirer la vue, tu es forcé de convenir qu’elle vaut effectivement le détour. Tu es toujours prisonnier, mais un prisonnier de luxe à ce stade.

Bien évidemment, tu évalues la hauteur de ta fenêtre pour déterminer si une fuite est possible, mais il n’a pas fait une erreur aussi bête que celle-ci. Peut-être aussi bien ; tu n’aurais pas pu aller loin sans qu’il le sache si tu avais tenté quelque chose. Tu ne peux quand même pas quitter le royaume. Tu l’as bien compris, si tu dois t’échapper, ce sera avec sa coopération, en brisant la malédiction. Ton regard glisse sur les cascades de feu, sur les créatures que tu devines au loin, paisibles, puis sur l’architecture environnante.

« It’s beautiful » tu admets en toute honnêteté.

Tu te retiens de peu de dire merci, car cela reste une prison et tu ne peux pas oublier ça, mais c’est plus que tu n’en espérais. Un peu de dignité et de confort aurait déjà été beaucoup ; tu avais appris à te contenter de peu. Une partie de toi continue à attendre le revers, comme lorsqu’il t’avait proposé de t’apprendre à lire. Peut-être que c’est lié à ton rôle à jouer dans la malédiction. Peut-être pas. Tu décides cette fois de ne pas questionner sa décision. Il ne t'a pas non plus posé de nouvelle question. C'est probablement tout pour aujourd'hui, mais une fois de plus la visite te semble être passée trop vite. Peut-être que ton séjour ici ne te semblera pas si long, après tout.

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still alive
I can sleep with one eye open if there's any sleep at night I got my knife, got my gun let's see how fast you can run you might think that you can hurt me but the damage has been done


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Albert Wesker
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# Lun 25 Sep - 18:09
Sa réponse à son histoire l’étonne. Leon avait semblé le détester et pourtant, il se rangeait de son côté, faisait preuve d’empathie et bien plus encore voulait l’aider à mettre en place sa vengeance. Si Leon n’était pas un simple mortel, il aurait pu le prendre aux mots mais que ferait il face à des Dieux à part sacrifier inutilement sa vie ? De toute façon, cette ligne de pensées était tout à fait utopique jamais Leon et lui n’arriveraient à briser cette malédiction. Ce n’était pas une question de volonté, d’intelligence, de force physique mais de sentiments qu’aucun d’eux ne pouvait contrôler. Leur relation était partie bien trop mal des deux cotés pour espérer quoi que ce soit. Qu’il en vienne à vraiment apprécier Leon ? Il n’en doutait pas vraiment même maintenant il ressentait un semblant d’affection pour lui. Mais tomber amoureux ?

« If you manage to break the curse, I’m yours to get back to your little village of treacherous and ungrateful swines and get the revenge of your choosing. »

Au fond, il ne s’engage pas à grand-chose. La malédiction ne sera pas brisée. Et dans l’éventualité où elle le serait, il est certain qu’un Wesker amoureux – aussi surprenant que cette idée soit – ferait absolument tout pour venger un être aimé. Même sa famille dont il n’avait pas été très proche avait suscité et suscitait toujours en lui un désir ardent de violence face à leurs morts injustifiées. Au-delà de cela, même s’il comprenait au fond qu’ils aient préféré lui sacrifier un inconnu, il n’approuvait pas la méthode. Leon avait été invité parmi eux dans ce but ultime sans aucun choix, sans aucune information sur le sujet. Et pourtant, il était entré dans cette forêt, n’avait même pas semblé se battre contre son sort. Il aurait sans doute pu en tuer quelques-uns ou en tout cas les blesser, alors pourquoi n’avait-il rien fait pour se défendre ? Quant au choix de sa vengeance, chacun voyait la dose de colère qu’il voulait y insuffler. Peut-être qu’une petite malédiction suffirait à Leon, peut-être qu’il voudrait tous les voir morts, peut-être qu’il avait des desseins encore plus sombres. Wesker n’était pas contre ce genre d’opportunité surtout après les longs siècles d’ennui qu’il venait d’endurer.

« No one ever tried to be playful. » répond t’il à sa remarque car c’était la pure vérité. Peut-être sa mère l’avait -elle été avec le bambin qu’elle avait mis au monde mais on lui avait arraché des bras trop jeune pour qu’il garde autre chose que des sensations en souvenir. Son visage même avait été oublié. L’apprentissage de la guerre avait engendré des blagues plus ou moins marrantes, plus ou moins critiquable mais personne ne s’était jamais permis d’essayer d’être playful avec lui. Il avait eu un certain sérieux durant ses années humaines, une envie de bien faire et un humour pince sans rire qui avait depuis évolué. Peut-être que la folie de l’ennui l’avait changé et rendu plus susceptible de faire de l’humour pour tenter de ne pas s’enfoncer dans un marasme constant. « You can try again, I may need to get use to it, and you may need to be more vocal about it. But I’m not opposed. Your life here is not supposed to be miserable, you’re free to be yourself. Within reasons. » Qu’il ne se mette pas à essayer de le tuer serait dans l’ordre du raisonnable.

La découverte de la chambre par Leon fait apparaitre un peu sourire amusé mais sincère sur les lèvres de Wesker. Il est plutôt fier de son effet. De la chambre, de la vue, de ce que lui-même et son royaume peuvent lui offrir et content de voir que Leon apprécie ce qui lui ait donné. Il s’avance pour se tenir à coté de Leon alors qu’il observe l’extérieur.

« My kingdom have a lot to offer when you give it a chance, no ? » lui demande t’il doucement. Il avait été façonné par des milliers de mains, aimé, apprécié et confectionné afin que chacun puisse y trouver sa place. Habitants, créatures, âmes perdues et même lui. Et même si au fond, il était seul au sommet, il était fier de tout ce qui avait été accompli et de tout ce que son royaume pouvait bien offrir même naturellement. Quant à savoir si la question laisse présager aussi une demande d’avoir une chance lui aussi, Wesker ne l’avouera jamais.

Les semaines suivantes passent sans trop d’embuches. Leon et Wesker apprennent lentement à se connaitre en marchant sur des œufs. Le Dieu des morts s’efforce de lui poser des questions mais évite les choses trop personnelles. Des choses stupides, insipides passent ses lèvres alors qu’il lui demande son plat préféré, sa couleur préférée, qu’il lui demande s’il a déjà eu un animal à lui, si quelqu’un lui manque. Tous les jours, Wesker donne une ou deux heures de son temps à l’apprentissage de la lecture pour Leon. Le fait qu’il connaisse déjà l’alphabet et puisse déchiffrer difficilement l’aide à progresser. Pour lui apprendre à lire, il lui apprend aussi à écrire. Il s’amuse à lui laisser des bouts de papiers avec des phrases à recopier et à déchiffrer. D’abord un peu innocentes, ces phrases prennent petit à petit des tournants intéressants et quelque peu autocentrés.

Wesker est le Dieu des enfers.
Wesker est le plus magnifique.
Wesker est parfait.
Wesker est un super coup.


Il s’amuse de l’agacement et des yeux qui roulent de Leon lorsqu’il finit par déchiffrer ce qu’il a écrit. Mais il fait des progrès et il le fait assez rapidement.

Le reste du temps, Wesker lui fait visiter son royaume ou l’accompagne voir Garm. Il observe la patience avec laquelle Leon reste immobile à l’observer pendant des heures.

Petit à petit, il lui fait suffisamment confiance pour le laisser se déplacer un peu librement mais toujours loin de la majorité de la population de son royaume. Il le rejoint parfois dans ses tentatives avec le loup géant ou lorsqu’il se balade le long du Styx. Il en est venu à apprécier sa compagnie et même à la rechercher lorsque l’ennui ou la solitude deviennent trop grands. Le reste du temps, il gère son royaume, règle les différents, écoute de longues conversations sur des sujets essentiels mais ennuyeux à mourir.

Leon est là depuis désormais plusieurs mois lorsque Wesker voit un moyen de faire une pierre deux coups. Un moyen de lui offrir quelque chose qui lui ferait réellement plaisir et l’occuperait mais aussi un moyen de régler un léger problème.

Aussi, il propose à Leon de l’accompagner après leur leçon quotidienne et l’emmène dans un endroit qu’il n’a encore jamais vu mais que Wesker sait qu’il appréciera : le chenil de ses Hellhounds. Pourquoi ne l’avait-il pas ramené ? Cerbere était vraiment le plus sociable de ses Hellhounds, nombre de ses sujets s’étaient déjà fait croquer un membre, certains étaient même définitivement morts. Beaucoup avait critiqué ses créations et l’idée qu’il ait pu créer des créatures aussi dangereuses. Wesker les adorait dans leur férocité comme il les adorait pour tout le reste.

Il n’avait vraiment pas eu confiance dans le fait que Leon serait capable de se contenir, surtout après avoir passé beaucoup de temps en compagnie de Cerbere. Ce dernier avait été habitué à sa présence depuis tout petit, avait été nourri par ses soins alors qu’il avait été rejeté par sa mère. Et aujourd’hui, la raison de sa visite était un peu similaire.

Alors qu’il s’approche du chenil, il se demande s’il doit prévenir Leon, lui demander de ne pas trop s’exciter, de ne pas essayer de pet les animaux. Il le connait suffisamment pour savoir que lui dire cela allait juste le pousser à vouloir le faire.

« I’ve got a surprise for you. One you will like very much. » Lui annonce t’il en passant le coin d’un couloir étriqué menant à une grande prairie et a un bâtiment massif. Il vérifie de la main que la protection magique sur la prairie tient bien le coup pour être certain que Leon ne pourra pas courir au milieu de la meute pour se faire croquer à la première patte dans son visuel. Ils ont à peine le temps de faire quelques pas que le son des Hellhounds en course les accueillent. Il tourne la tête vers eux, les observe alors qu’ils se rapprochent de la barrière pour protéger leurs territoires. Il passe doucement une de ses mains à travers la barrière magique et laisse les chiens le renifler. Ils s’agitent, une paire de dents passe très près de ses doigts mais il ne bouge pas. Lorsqu’ils le reconnaissent, les bêtes font demi-tour pour retourner à leurs occupations. Au-delà de cette prairie, certains Hellhounds plus âgés et un peu plus commodes sont en liberté dans certaines parties de son royaume.

« Come on » indique t’il à Leon en passant la porte du bâtiment.

Il le mène d’un pas vif vers la nurserie dans laquelle se trouve sa surprise. Arrivés dans les lieux, il repère la petite boule de poils aux grands yeux qu’un des soigneurs est en train de nourrir. Il s’approche sans geste brusque et s’amuse avec un sourire indulgent lorsque la petite créature fait son chemin jusqu’à lui sur des pattes tremblantes et tombe. Cerbere avait lui aussi était minuscule et adorable à cet âge. Délicatement, il prend le chiot dans ses bras et se tourne vers Leon.

« She’s the runt of her litter, her mother left her to die. » lui dit il en levant les yeux vers Leon. « Her name is Kore, she’s yours if you want her but you’ll have to take care of everything. »

Il était aussi évident que s’il parvenait un jour à briser la malédiction, la petite Kore ne pourrait pas ressortir à la surface avec lui. Les Hellhounds n’étaient pas fait pour vivre dans le monde des hommes. Mais s’il souhait s’occuper d’elle, l’aider à grandir, lui apporter de l’affection alors Wesker lui faisait confiance sur ce point. Il ne le faisait pas sur tout mais il connaissait l’amour que Leon et lui partageaient pour les créatures mal aimées. D’un mouvement de la tête, il indique sur la table derrière lui une paire de gants noirs.

« Take the gloves on the table, I’ve charmed them so the flamme won’t hurt you. »

Quant au nom qu’il lui avait donné, il avait presque été évident lorsqu’on lui avait présenté la petite créature qui lui avait mordillé le doigt sans aucune peur alors qu’il l’avait prise en main pour la première fois.

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