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Standing on the edge face up • ft. Wesker

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Leon S. Kennedy
Leon S. Kennedy
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# Lun 13 Nov - 1:17
Si la situation a un goût de déjà vu alors que Wesker s’approche de toi pour s’emparer de ta main, toute similitude avec des événements passés s’arrête là. Un bref moment de confusion alors que le sens de ses paroles se fait clair dans ton esprit, et puis un mélange de surprise et de curiosité, d’anticipation. Tu ne t’étais pas attendu à ce que la suggestion soit mise en pratique aussi vite, mais après tout, rien de tel que le moment présent.

Tu acquiesces tout en le laissant manipuler tes doigts sans résistance, et mémorises avec attention le tracé qu’il effectue au-dessus de ta paume. Rien de trop compliqué à prime abord, mais tu te doutes que la tâche ne sera pas si aisée alors que tu répètes le mouvement de ton côté tandis que le dieu semble à la recherche de quelque chose. Tu n’y prêtes attention qu’à moitié, concentré sur ta tâche. Lorsqu’il revient à tes côtés, tu sens que quelque chose dans l’air a changé : tu ne saurais dire quoi, mais la soudaine marque d’hésitation de Wesker, peu caractéristique du dieu, te fait pauser à ton tour et reporter ton attention entière sur lui, puis sur sa main dans laquelle tu devines une bande en argent - un bijou probablement.

Il ferme les yeux, et tu sais ce qu’il est en train de faire car tu l’as déjà vu à l’œuvre : quelques minutes plus tôt alors qu’il insufflait sa magie dans les murs de ses appartements, mais aussi lorsqu’il avait renforcé la lame de ton couteau pour la rendre plus efficace. Lorsqu’il reprend ta main, c’est son visage que tu détailles, intrigué, comme si tu pensais pouvoir y lire quelque chose alors que ses lèvres restent closes. Il te faut quelques secondes avant de baisser les yeux sur le métal froid qui glisse contre ta peau nue et contempler pour la première fois le bracelet aux pierres écarlates qui l’orne désormais.

La dernière fois que des bijoux avaient été glissés sur toi, cela avait été synonyme de trahison, de condamnation. L’or ne t’était même pas destiné. Mais cette fois, c’est différent. Le geste semble lourd de sens. D’où vient ce bracelet ? Il ne t’échappe pas que les gemmes sont de la même nuance de rouge que les yeux de Wesker. En plus de la magie qu’il vient d’en imprégner, tu as le sentiment qu’il t’offre une part de lui. D’un point de vue pragmatique, tu comprends que le bracelet est simplement une façon de t’octroyer une part de ses pouvoirs, mais n’importe quel accessoire aurait fait l’affaire, aussi simple et modeste soit-il. Ce choix là n’est pas anodin. Si tu en doutais, son attitude te le prouverait. Dans les coutumes humaines, cela aurait eu des connotations romantiques - à tout le moins, cela aurait trahi une intention de courtiser la personne. Et le fait que tu acceptes de le porter, un accord tacite de ta part.

Mais il n’avait pas côtoyé le monde humain depuis des millénaires, et tu ne veux pas te risquer à dire quelque chose d’ignorant ou de déplacé, alors à la place tu te contentes d’un simple Thank you murmuré qui semble insignifiant à la lueur du don qui t’est fait, mais qui a le mérite d’être sincère. Sans poser de questions, tu suis les instructions données : les yeux fermés, concentré sur ta blessure, tu répètes le geste et les mots appris. Une fois, puis deux. La première fois, rien ne se passe, mais la seconde, un lancement vif te traverse la main qui te laisse penser que tu aggraves la situation plus que tu ne l’arranges, mais après inspection, aucune différence visible.

Cela aurait été trop facile, tu supposes, et tu es encore à la fois fatigué de ton périple et l’esprit occupé par un millions de pensées qui te distraient de ton but. Il te faudra réessayer dans la solitude et le calme, l’esprit reposé. Wesker semble confiant ; tout ce qu’il te faut, c’est de la pratique, et tu sais te montrer déterminé quand il le faut, ce dont il est bien conscient. Tu hoches la tête en signe d’assentiment. Tu n’as aucune idée des limites de ce qu’il vient de t’accorder, mais si tu parviens à prendre en main ce pouvoir, il pourra t’être très utile à l’avenir.

Tu arques un sourcil alors qu’il te juge dangereux avec ou sans cornes. Prendre le risque ? Comme si ce n’était pas toi, le mortel, et lui le dieu. Que pouvais-tu accomplir qu’il n’aurait pas su contrer et te rendre au centuple ? Il avait même sûrement dormi auprès de créatures plus féroces qu’une chèvre ou un Hellhound. Si l’un de vous se frottait littéralement au danger dans un tel contexte, c’était bien toi.

« Look who’s talking. That should be my line. Some of us are mortals, you know. »

Mais comme il l’avait établi, ce n’était pas nécessairement un contre-argument te concernant, au contraire. Tu ne risquais pas de te sentir en sécurité dans ses draps, mais pas plus ni moins qu’ailleurs dans ce royaume : il avait déjà prouvé qu’il pouvait faire de toi ce qu’il voulait, il n’avait pas besoin que tu sois dans son lit pour cela. Mais il avait aussi démontré qu’il tenait sa parole. Au fond, cela requiert une plus grande part de vulnérabilité de ta part que d’admettre que tu recherches ou même désires une telle proximité, si platonique soit-elle. C’était déjà admettre une forme de faiblesse, c’était déjà attendre quelque chose de quelqu'un d’autre alors que tu t’étais habitué à ne dépendre que de toi-même, à ne jamais rien demander de qui que ce soit qui puisse t’être refusé ou repris.

C’est seulement en ce sens qu’il t’est plus facile de détourner le propos sur des choses plus superficielles, de manier les mots avec une efficacité qui t’échappe le plus souvent, habituellement réservée au maniement d’armes dotée d’un tranchant plus palpable. Mais lorsqu’il s’agit d’être vulnérable, c’est un différent combat. Bien souvent, tu as préféré le silence, voire l’isolement.

Tu comprends ce que Wesker explique, comment sexe et amour se sont confondus pour lui, mais c’est déjà donner plus de sa personne que tu n’as jamais su le faire. Pour différentes raisons ; ton passif en était une, mais à tes yeux, assimiler l’acte physique à une forme d’intimité n’est pas totalement erroné non plus. C’est une forme d’abandon et de vulnérabilité, un lâcher prise qui demande de faire confiance à son ou ses partenaires, et l’idée ne t’a jamais semblé assez attirante pour que tu t’y soumettes. Mais peut-être que cela aurait été différent si tu avais été un dieu, toi aussi. Si les rapports de force n’avaient pas été si souvent en ta défaveur. Difficile de concéder une nouvelle forme de pouvoir sur ta personne lorsque tu en avais déjà tant été privé. Il ne s’était pas fallu de beaucoup pour que ton corps ne t’appartienne pas non plus.

Malgré tout, cela a quelque chose de réconfortant de savoir que sur ça non plus, vous n’êtes pas si différents. Qu’il peut comprendre d’où tu viens sans forcément connaître toute ton histoire, et inversement.

« So, we’re both hopeless in our own way. I’m sure that’s not a recipe for disaster or anything » tu répliques, mais avec plus d'affection que d'ironie dans la voix.

De façon presque tentative, tu t’approches assez près pour poser ton front contre son épaule, fermer les yeux alors que tu inspires profondément. Un pas vers lui, hors de ta zone de confort, à dérober sa chaleur et partager la tienne, un moment de proximité initié sciemment, sans attentes.

« What happens if one of us falls in love and not the other ? »

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still alive
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Albert Wesker
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# Mar 28 Nov - 10:46
Il ne s’était certainement pas attendu à ressentir autant d’émotions contradictoires en observant l’éclat de l’argent sur le poignet de Leon. Dans un sens, il a le sentiment que son bracelet a trouvé sa juste place mais il ne peut s’empêcher de sentir un frisson de gène le long de sa colonne à cette pensée. Car ni Leon ni lui n’étaient amoureux. Pas encore, probablement jamais. Il l’appréciait, de cela il en était certain et Leon ne venait il pas de lui prouver qu’il l’appréciait également ? Cela suffirait-il seulement à briser la malédiction ? Non, sans aucun doute, mais au moins passerait-il plusieurs décennies en compagnie de quelqu’un avec qui il pouvait passer des moments agréables.

Faire la cour à quelqu’un, il y avait pensé. Cela avait été attendu de lui dans sa vie humaine. Trouver quelqu’un, faire des enfants, donner de nouveaux soldats à leur armée. Il avait été trop occupé, pas assez intéressé. Et maintenant avec plusieurs siècles de recul, il devait aussi s’avouer même tout bas que s’il appréciait les femmes, sa préférence évidente se portait vers les hommes. Jamais, on aurait accepté qu’il fasse la cour à l’un d’entre eux s’il en était arrivé à cette conclusion. Pas dans sa vie humaine, du sexe sans conséquence cela n’aurait pas été une première mais tomber amoureux ? Fonder une vie avec un homme ? Si inconcevable qu’il ne l’avait même pas imaginé.

Mais maintenant ? Maintenant qu’il était le seul maitre des règles de son monde. Maintenant qu’il avait vu des couples d’hommes et de femmes heureux dans son royaume, maintenant qu’il avait vu des couples bien plus étranges que cela même. Maintenant qu’il avait les grands yeux de Leon sur lui, sa stature guerrière et ses cheveux si soyeux qu’il était tenté d’y passer sa main ? Maintenant quoi ?

Sans doute rien s’il ne trouve rien à lui dire sur l’importance de ce bracelet et pourtant les mots ne lui viennent pas. L’idée que son cadeau soit mal reçu créé une tension sur ses épaules qu’il n’arrive pas à dissiper. Non, il était capable de beaucoup mais pas de se rendre aussi vulnérable sans un indice que l’idée serait bien reçue. Pas après des siècles d’isolement, pas avec son propre caractère prêt à exploser à chaque mauvais pas de côté. Alors il ne dit rien mais observe presque trop fixement ce bijou projeter ses reflets dans la pièce. Dans une autre vie, dans un autre monde, peut être lui aurait il offert quelque chose de similaire, peut-être aurait-il pu lui dire clairement tous les espoirs qui se cachaient derrière un simple cadeau.

« I’ll have you know I’m actually quite a good sleeping companion and you can’t deny you would be much safer with me if I was asleep. » lui lance-t-il un léger sourire aux lèvres. « I may also add that danger doesn’t have to be physical. There is a lot of way - conscious or not - to hurt someone. » Une pause. « I’ve seen grown men devastate by heartbreak but incapable of shedding a tears for the deads. » Non pas qu’il ait lui-même expérimenté avec une peine de cœur. La colère d’une trahison oui, l’absence d’une mère oui. La déception amoureuse ? Jamais vraiment. Une forme de langueur, d’envie de connaitre ce véritable sentiment, il la ressentait désormais depuis des siècles, encore plus décuplé par la malédiction trônant comme une épée de Damoclès sur son crâne. Il tourne son regard vers Leon, curieux l’espace d’un instant. Certes, le mortel était toujours pur mais cela n’excluait pas d’avoir un jour aimé quelqu’un, d’avoir eu son cœur brisé. Peut-être que quelqu’un l’attendait dans le monde des mortels. Il se retient de plisser les yeux à cette notion. « Have you ? Experience heartbreak ? »

Hopeless ? Sans doute, il ricane intérieurement. Son ego n’aurait sans doute pas trop apprécié ce descriptif mais il ne peut s’empêcher d’y voir la vérité même sur un ton amusé. Il avait raison au fond, chacun dans ses propres travers, ses propres expériences, ses propres sentiments n’étaient pas prêts à tout mettre sur la table.

« I’ve beaten worst odds. You did too. We both know that no situation is ever completely hopeless even in our darkest hour we’ll pulled through. »

Que se passerait-il si l’un des deux tombait amoureux mais pas l’autre ? Il s’était déjà posé la question d’une certaine façon, se concentrant surtout sur ce qui se passerait s’il tombait amoureux mais que la réciprocité n’était pas présente. Certaines sacrifiées l’avaient aimé ou avaient en tout cas cru l’aimer sans connaitre les aspects les plus sombres de sa personnalité ou en les ignorant délibérément. Que s’était-il passé ? Rien, la malédiction était toujours là, elles ne l’étaient plus.

« Nothing. The malediction still stands. »

Quant à savoir ce qui se passerait si Leon l’aimait mais pas réciproquement ? Il avait du mal à se l’imaginer. L’aimer lui, véritablement ? Wesker ne lui avait rien caché de qui il était, s’il développait des sentiments ils seraient sur le véritable lui et non un facsimilé mais alors quoi ? Avec ses cartes déjà joué sur la table, Wesker essaierait, encore et encore. Mais peut-être n’était-il pas capable d’aimer comme cela, peut être que sa destinée était jouée d’avance. S’il parvenait à battre la logique, si quelqu’un arrivait à l’aimer et qu’il n’était lui pas capable de le faire ? L’idée laisse un gout amer dans sa bouche.

« I like you. More than I thought I would. More than I liked anyone for a long time. I would hope to be able to reciprocate love at some point. If I’m capable of it. » Que faire alors ? Il ne pourrait même pas offrir à Leon sa liberté, il serait condamné à aimer sans jamais pouvoir recevoir ce même sentiment. Son affection, son amitié, il l’avait déjà mais plus ?

« And if I…. » Les mots sont durs à faire passer, il n’aime pas parler d’amour. « If I fall in love with you and you don’t love me ? I may actually be an hopeless case. Condemn to love, to see the key of my freedom so close I would probably feel the wind on my skin. May be even worst than not being able to love at all. »

Il jette un regard à son bracelet puis relève les yeux vers Leon.

« What about you then ? What if you’re never able to love me ? What if I’m never able to love you ? »
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# Mer 29 Nov - 20:20
Ton silence est prolongé par le sien, mais tu n’es pas idiot. Les non dits pèsent parfois plus lourd que les mots. Si tu as compris l’importance du geste, le fait que Wesker n’ait rien à dire dessus en est la confirmation. Rien ne saurait parler de gravité comme son absence totale de répartie. Rarement le dieu s’est fait silencieux, même s’il a parfois préféré changer de sujet ou diriger une conversation trop sérieuse vers un jeu de séduction. Son regard est absorbé par les reflets du bijou, et, pas pour la première fois, tu te demandes à quoi il pense. Si le bracelet a une signification spécifique, ou une histoire singulière. S’il avait imaginé l’offrir à quelqu'un de particulier. Si dans un autre contexte il avait espéré que ce serait le symbole de plus qu’un simple espoir. Dans un sens, c’est peut-être mieux que tu ne saches pas, que ce poids là ne se fasse pas sentir sur ton poignet. Tôt ou tard, il reviendra à Wesker.

Au bout du compte, c’est quand même sur l’humour qu’il dévie, et tu lui empruntes le pas sans hésiter, connaissant parfaitement cette danse.

« Safer from what ? Anything that isn’t you ? » Et encore, ce n’est vrai qu’aussi longtemps qu’il te préfère vivant que mort. Ce qui pour le moment semble être le cas, mais cela peut encore changer.

Tu es également familier des dangers qui ne sont pas physiques, des façons de briser une personne sans même lui faire du mal. L’humilier, la déshumaniser, la manipuler. Dans un sens, il avait lui-même déjà essayé avec toi alors qu’il avait choisi les premiers jours de t’ignorer, de te forcer à révéler quelque chose que tu ne voulais pas donner. Tu choisis de ne pas t’appesantir là-dessus alors que tu renchéris :

« You’re just proving my point. You’re a menace on every level. »

Un bref instant pris au dépourvu alors que son interrogation suivante se fait plus sérieuse, tu te retiens de répondre trop vite, le dévisageant alors que tu réfléchis à la question. Cela fait sens qu’il la pose : c’est une façon comme une autre de déterminer s’il y a dans ton cœur une place déjà occupée par quelqu’un d’autre, qu’il s’agisse d’un fantôme du passé ou quelqu’un qui t’attend encore dans le monde des vivants. S’il y a un trou que nul autre ne saura combler, un obstacle de plus à relever.

Il y avait eu Claire, mais tu n’étais rien de plus qu’un adolescent, et comment ne pas être charmé par elle ? Vive, intelligente, généreuse. Il y avait eu des regards dérobés et des contacts furtifs, et peut-être qu’avec l’arrivée de la puberté il y aurait eu plus que ça, peut-être serait-elle devenue une épouse et une mère, mais à quoi bon s’attarder dessus ? Le village avait été attaqué, et elle était morte, et après ça il n’y avait plus jamais eu de rêves de futur radieux à ses côtés.

Après cela, pendant longtemps, il n’y avait eu personne. Tu n’avais pas de vie à toi, pas de possessions matérielles, pas de droits sur ton propre corps, privé même de ton propre nom. Tu étais à peine plus qu’une pièce de fourniture dont le rôle était de servir son propriétaire. La chose ne s’était pas faite aisément, au contraire. La plupart de tes cicatrices te venaient de cette époque là. Certains esclaves avaient trouvé confort dans la compagnie de leurs pairs, mais pas toi. Animé par la haine et la rancœur, tu t’étais montré trop farouche et sauvage pour te lier. Si Wesker te pensait têtu, il n’avait pas connu ce Leon là. Probablement que tu serais encore dans ta prison initiale - ou plus réaliste encore, mort depuis longtemps.

Et puis… il y avait eu Ada. Comme toi, une âme solitaire, mais peut-être que contrairement à toi elle préférait les choses ainsi, avait fait le choix conscient rester sans attaches. Vos chemins n’avaient jamais fait que se croiser, souvent dans la sueur et le sang. Elle n’était jamais que de passage. L’une ou l’autre fois, elle t’avait aidé à protéger le village d’un danger imminent. L’une ou l’autre fois, c’était elle le danger imminent dont tu avais dû protéger le village. L’adrénaline est une sensation aussi grisante qu’addictive, et tu sais de façon certaine que si tu avais voulu, elle t’aurait dérobé ta virginité sans remords. Tout comme tu sais sans l’ombre d’un doute qu’elle se serait éclipsée avant le lever du jour.

Avec recul, tu réalises qu’elle avait tenté, à sa façon, de te mettre en garde. De te faire réaliser que pour les villageois tu n’étais rien de plus qu’un chien de garde. Nourri et logé en récompense de ta loyauté, mais jamais autorisé à dormir ailleurs que sur le pallier, jamais libéré de la chaîne autour de ton cou, aussi longue soit-elle : ce n’était jamais que pour mieux défendre. Mais Ada avait toujours vu le monde en noir et blanc. Kill or be killed, use or be used. C’est sans surprise que tu es forcé de faire le parallèle avec Wesker, et d’admettre qu’ils ne sont pas si différents. Tu retiens un rire amusé alors qu’il attend toujours ta réponse mais c’est finalement avec le même sérieux que tu la délivres :

« No. You have to give your heart for someone to break it. »

Quelque chose de vulnérable passe dans ton regard alors que tu reportes ton attention sur le dieu. Il t’a déjà plus ou moins apporté la réponse à sa propre question, et sa vie te semble plus solitaire que jamais. Des millénaires d’existence pour se voir seul sur le trône, entouré de sujets et pourtant personne pour partager sa table. Au fond, tu ne sais pas ce qui est pire : qu’il ait trouvé l’amour et l’ait perdu, potentiellement plusieurs fois, ou qu’il n’ait jamais connu ce sentiment. Oui, il y a toujours de l’espoir mais c’est parfois une bien faible lueur à laquelle s’accrocher lorsque les années ont été cruelles, lorsque le temps continue sans course sans pitié.

Tu ne t’attendais pas vraiment à ce que la malédiction tombe ou soit même changée par le fait d’être réalisée même si ce n’est qu’à moitié. Ce qui t’intéresse vraiment, c’est ce que cela signifie pour lui, pour toi. Ce qui vous attend si vous arrivez à une impasse. Difficile de réellement se projeter, bien sûr. Mais au vu de votre caractère respectif, une telle situation pourrait se finir plus mal encore que de n’avoir jamais aucun de vous ressentir plus qu’un élan de camaraderie pour l’autre. Sa réponse est pourtant mesurée. Il a dû avoir l’occasion d’y réfléchir. Peut-être que passer si près du but serait plus frustrant mais pour lui, ce ne serait qu’un échec de plus. Si cela ne marche pas, il y aura d’autres sacrifices, d’autres tentatives.

Mais pour toi ? C’est ta seule chance. De connaître ce sentiment, de retrouver ta liberté, de vivre normalement. Tes yeux tombent au sol, le corps légèrement tendu alors que tu considères les possibilités.

« If I couldn’t love you back, I would keep trying until the end. For some people, it took years of being friends or barely acquaintances before they fell in love. Or maybe they were all along and never realized it, I don’t know. I’m not sure how the curse works either, do we even have to be aware of it happening ? But I would try, I wouldn't stop trying. On the other hand… »

Et c’est la partie la plus difficile. La plus incertaine. La plus effrayante. Que se passerait-il si tu devais t’éprendre de lui et ne pas voir tes sentiments réciproqués ? Tu n’as jamais ressenti ça, tu ne sais pas qui tu es lorsque tu donnes ton cœur à quelqu’un. Mais tu peux imaginer, soupçonner l’ampleur de tes sentiments - similaire à ta fureur : vaste et étouffante et endurante. Ton regard revient sur lui.

« If you were the one who couldn’t love me back… I don’t know. Maybe I would just be hopelessly devoted. Maybe I would give my life to you and die happily. But maybe love would make me possessive and cruel. Maybe I would think 'if I can’t have him, then no one can'. Maybe it would burn so fiercely that I would destroy myself and everything with it. » Le souffle un peu précipité, effaré par ta propre sincérité. « It would have to be one or the other, I feel too deeply to react in a measured way. »

Un sourire forcé alors que tu tentes de remettre un peu de légèreté dans tes propos :

« Maybe you shouldn’t try to court me too seriously, just in case. »

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# Ven 1 Déc - 16:03

« No, I would think you’re safer from everything else when I’m awake. »

D’autant plusieurs après les événements de ces derniers jours. Il était d’une nature possessive et d’une fierté maladive qui ne toléraient pas que l’on touche à ce qu’il avait daigné lui appartenir ou être sa responsabilité. Son royaume était un exemple, ses Hellhounds aussi mais Leon s’était fait cette place dans son entourage. Aucune goutte de son sang n’avait encore coulé par la main d’un autre et il souhaitait que la situation reste celle-ci. Sinon, l’hydre aurait l’occasion de se mettre un casse-croute sous la dent. La magnifique créature le méritait bien.

« But from me, my hands, my seductive words. » Un compromis. « Well my hands I can’t promise, we did wake up in each other arms. »

Une main dramatique se pose son torse alors qu’il observe avec un regard amusé son compagnon. « A menace ? Me ? I would not hurt a fly. » Les cicatrices sur son torse, sur ses jambes, sur ses bras de combats vécus mais gagnés ne font qu’exposer son mensonge un peu plus. Quid de sa stature, quid de ses muscles habitués à manier diverses armes. Quid de la lance ensanglantée dans un coin de la pièce qui a laissé sa trace dans le bois d’un meuble après avoir transpercé sa cible ? Non, il ne l’avait pas loupé même dans son état de fatigue et de faiblesse et il n’aurait pas loupé le dernier s’il en avait eu l’occasion. Il tourne lentement la tête vers Cerbere qu’il attire d’un geste de la main vers lui. Ses mains se font douces mais fermes dans son pelage alors que le Hellhound se colle à lui. Rapidement, discrètement, presque honteuse il dépose un baiser sur son énorme tête. Le remerciant d’avoir été là, d’avoir été fidèle. S’il l’osait, il se serait aussi penché sur Leon pour lui administrer le même traitement. « You did hurt and kill in the last few days, maybe I should be the one afraid of you and not the other way around. After all, now you know how to destroy me. »

Il ne précise pas s’il parle de la lame tranchante de la dague que Leon a caché dans la librairie ou si cela concerna la malédiction, cette histoire d’amour qu’ils sont censés créer, son cœur qu’il est presque prêt à mettre sur la ligne au moindre signe de Leon. Dans tous les cas, Leon est bien plus dangereux pour lui qu’il ne s’en donne le crédit mais il avait choisi la main d’un ami, d’un soigneur, d’un sauveur. La même main brulée par son inquiétude pour Kore, la même main dont il avait brisé l’index lors de leur première rencontre. Encore maintenant, il ne peut s’amener à regretter pleinement ce geste, pas avec ce Leon, pas avec ces circonstances, pas avec son état d’esprit du moment. Maintenant ? Il serait bien incapable de lui faire du mal. C’était sans doute cela qui lui faisait le plus peur.

« I guess » répond il simplement en rattachant ses yeux sur ceux de Cerbere. Donner son cœur. Sans doute lui serait il plus simple de s’ouvrir la poitrine et de le donner chaud et fumant à Leon plutôt que lui donner métaphoriquement. Quels risques pour lui, pour son royaume, pour son équilibre ? S’attacher, prendre le risque d’aimer quelqu’un qui ne lui survivra jamais. Prendre le risque d’une perte qui pourrait le détruire quoi qu’il veuille. La malédiction avait précisé que le mortel serait sa perte. Peut être la réponse avait été immédiate, il s’était imaginé que le sacrifié pourrait le tuer, l’abandonner, détruire son royaume, planter une dague au plus profond de son âme. Il n’avait pas pensé au fait que cette destruction pourrait être involontaire. Un deuil, une souffrance, une absence. Des années de souvenirs à regarder l’être aimé vieillir et lentement mourir, ses habitudes disparaitre, sa voix, son odeur. Peut être que la perte n’était pas imminente mais en construction sur cette goutte d’eau qu’était quelques années dans sa vie millénaire. Aurait-il des regrets ? A l’idée d’avoir vécu des millénaires seulement pu vivre quelques décennies avec un autre ?

« Didn’t get a manual with the curse, I’m not sure when exactly it would be lift. But I can feel it, in my bones, in the walls, in the air. It’s like a dark cloud, an heavy bolder always on my shoulder and pushing me on the ground. I would feel it. If it was lifted. I would feel it. » Peut être respirerait t’il enfin à plein poumons sans cette sensation d’opression, de claustrophobie. Claustrophobique dans un lieu de plusieurs milliers de kilometres. Assez ironique lorsqu’il y pense. Mais que ne donnerait il pas pour le soleil sur sa peau, la beauté de la lune sous ses yeux, la pluie degoulinant de ses sourcils et la sensation de la terre humide sur ses pieds.

« It’s all I’m asking. For you to try. Even if I’m far from any idea of love you ever had. Even If I’m insufferable most of the time. Even if I’m the only choice you have. »

Un frisson semble lui parcourir l’échine, passer le long de ses bras et s’étendre jusqu’à l’arrière de sa nuque. La possession derrière ses mots semblent avoir une réaction surprenante sur lui. Ses pupilles se dilatent malgré lui alors qu’il les fixe sur Leon, son souffle se saccade un bref instant dans son torse. Etait-ce ridicule d’espérer un amour aussi fort et aussi ardent ? Un amour qui pourrait les détruire tous les deux sans aucune hésitation ? Quitte à être aimé, ne veut-il pas ressentir la flamme de cette fureur, de cette passion. Ne veut-il pas qu’elle le blesse, qu’elle le marque jusqu’à ce que le monde entier, Dieux comme mortels sachent qu’il avait été aimé, qu’on l’avait aimé avec une telle violence qu’il ne pouvait qu’en avoir des séquelles. Ça, il le voulait avec une ferveur presque aussi puissante. Lui aussi se savait égoïste, possessif et passionné. Jaloux ? Peut-être. Mais s’il l’aimait alors au fond Leon ne serait jamais plus libre. Il n’était pas homme assez bon pour lui rendre une liberté qui le séparerait de lui. Pas assez confiant sur les choses de l’amour pour lui donner une chance de revenir.

« You’re already mine. The moment you step a foot in this forest you were mine. Even if you don’t love me in the end, even if I don’t love you, you’ll still be mine. » Il le fixe de ses yeux rouges de serpents, intensement car ses mots ont fait effet à ses propres sentiments. « Maybe you should not wish for me to love you either. If I do, I will never stop. Your heart would be beating in my chest, I would not be able to take a single breath without thinking about you. It will burn you until the only shape you know is me. »

Leon S. Kennedy
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# Sam 2 Déc - 13:26
Il n’a pas tort : tu es plus en sécurité quand il ne dort pas. Mais concernant le danger que lui-même représente, si tu es plus à l’abri quand il dort, partager sa couche est quelque peu contre productif. Parfois, être plus proche du danger signifie seulement cela : être plus proche du danger. Cependant, tu ne peux pas vraiment le blâmer pour ce qui est de t’avoir touché ; tu avais semblé plus que volontaire dans cette situation. Quant à ses mots séducteurs ? Dans les bonnes circonstances, il ne s’en serait sûrement pas privé, et tu avais une bonne idée de ce qu’il pouvait dire alors que tu trouvais déjà au milieu de ses draps : c’était au contraire lui fournir davantage de munitions. Nul doute que si tu lui en donnais la chance il t’en apporterait la preuve.

« Hmm, I don’t recall being uncomfortable in your arms. And now you actually have my consent for such things. »

L’air un peu plus amusé alors qu’il se pare d’une pause et d’un air dramatique. Une vocation théâtrale manquée, même s’il ne dupe personne et certainement pas toi qui a déjà eu un aperçu de ce dont il était capable. Pas seulement en termes de capacités, de force ou de pouvoirs - nulle chose dont tu pourrais douter - mais surtout d’intentions, de volonté. Pourtant tu pourrais presque être tenté de le croire, à le voir là, les mains caressant la fourrure de Cerbère avec tendresse, un baiser posé sur sa tête à la dérobée, presque honteusement, comme si un tel spectacle n’était pas pour tes yeux. Tu dissimules un sourire.

« Maybe not a fly, no. »

Quant à son allusion au fait que c’était peut-être lui qui devrait se méfier de toi, elle ne mérite presque pas de réponse de ta part. Après t’être donné tant de peine à le sauver alors qu’il t’aurait suffit de prendre la dague et de frapper un nouveau coup au bon endroit ? Tu n’avais pas même eu besoin de chercher l’arme, ni d’attendre qu’il soit vulnérable pour l’utiliser : il l’était déjà. Quelques mois plus tôt, tu n’aurais pas hésité face à une telle opportunité. Mais maintenant ? Si tu le voulais mort, il le serait. Une telle occasion ne se représenterait pas de si tôt. Même si tu connaissais son point faible, il serait désormais sur ses gardes. Non, tu n’es plus un danger pour lui.

« And yet here you are, alive and thriving. I don’t usually go through the trouble of saving people I want to destroy, you know. »

Bien évidemment qu’il n’a pas eu d’indications plus spécifiques quant à la façon de lever la malédiction. Après tout, le but n’était pas de lui faciliter la vie. Mais cela mérite réflexion : tu ne serais pas surpris de découvrir qu’il y a un autre piège, une autre complication derrière tout ça. Quel est l’élément déterminant pour qu’un amour mutuel brise réellement ce sort ? Le simple fait d’exister ? D’en prendre conscience des deux côtés ? Est-ce que cela nécessite une preuve tangible ? Une preuve d’abnégation de soi ? Un mariage,  ou toute autre forme de rituel pour lier les âmes ? Un baiser, ou peut-être plus - le fait que le sacrifice doit être vierge trouve peut-être son sens ici ? Et si après tant de siècles à attendre l’impossible devenait possible, mais que les bons mots n’étaient pas prononcés, les bons gestes n’étaient pas effectués ?

Tu ne donnes pas voix à tous ces doutes - tu n’as sûrement rien à dire qu’il n’a pas déjà envisagé de multiples fois, et il n’en ressortira rien de plus. Tu ne poses pas non plus les questions plus cruelles : et si cela fonctionne, et si vous brisez la malédiction ? Ton temps à ses côtés sera toujours compté, et tôt ou tard il reviendra au même point : certes libre, mais seul, avec le souvenir distant d’un bonheur passé.

Contre toute attente, tes paroles semblent déclencher en Wesker une réaction… positive ? Plutôt que de te remettre à ta place pour ton arrogance et ton impudence, il réprime un frisson, et le regard fixé sur toi est plus ardent que jamais. Oui, la perspective d’un amour fervent au point de la violence le séduit visiblement autant que toi. De quelque chose d’immense et d’inévitable où rien d’autre ne peut exister. D’aussi salvateur que destructeur. A ton poignet, le bracelet semble te brûler la peau. Ton cœur bat un peu plus vite. C’est un simple aperçu de ce que vous pourriez être, et en dépit de l’effrayante intensité qu’il révèle, tu n’as jamais souhaité y goûter comme à présent.

« Mutually assured destruction, maybe, or mutual deification. Mutual consumption » tu murmures, le souffle court, fasciné au lieu d’être repoussé.

Mais si le miracle se produisait ? Si cette destruction était tournée vers l’extérieur ? Rien n’y survivrait, ni mortel ni dieu. Non, l’idée ne t’effraie pas, au contraire. Que tu sois l’objet de son obsession, présent dans chacune de ses pensées, qu’il te hante en retour jusqu’à ce que tu ne saches plus où il finit et où tu commences. Mais il y a ce mot qui éveille de mauvais souvenirs en toi. Mine. Le corps soudain tendu alors que tu l’entends, sur la défensive. C’est un sujet sensible pour toi, trop habitué à ne pas t'appartenir, à être la possession des autres, une chose à clamer. Des marques laissées sur ta peau comme on estampe du bétail. Les chaînes et les cages pour te retenir. Les coups et les menaces pour te punir. Mine.

Est-ce ainsi qu’il te voit, lui aussi ? Est-ce que ce bracelet est une façon de te marquer comme étant sien ? Un sacrifice en son nom, et ta vie lui appartient, pas parce que tu t’es donné à lui, mais parce qu’on a fait ce choix pour toi ? Oui, peut-être que tu ne peux pas nier cette partie. Il peut décider où tu peux te rendre et à qui tu peux parler et combien de temps tu continueras à respirer dans son royaume. Mais est-ce qu’avoir pouvoir de vie ou de mort signifie posséder quelqu’un ?

« No, I'm not yours yet. » Sans méchanceté, presque avec douceur, mais fermeté. « Many before you have said this to me and I’ve outlived them all. You can hold me captive and break every bone in my body until there is nothing left, but I am more than flesh and blood. My thoughts and my heart are mine. I may not have lived as long as you, but I know this. You cannot own me in a way that matters. Not unless I give myself freely to you. »

Le visage presque trop proche du sien. Ce n’est pas un challenge ni même un reproche, c’est un constat. Ce n’est peut-être pas quelque chose qu’il peut comprendre en tant que dieu et souverain, habitué à voir un royaume à ses pieds, ses moindres désirs à portée de main, mais c’est pourtant la leçon qui s’impose, la raison pour laquelle il est toujours prisonnier de la malédiction : certaines choses ne peuvent être volées ; elles doivent être cédées volontairement.

Tes propos n’appellent pas vraiment de réponse, ou en tout cas tu n’en attends pas de sa part. Lentement, tu réduis la distance qui vous sépare encore, lui laissant le temps de réagir avant de déposer un baiser presque au coin de ses lèvres.

« Good night, Wesker. »

Tu soutiens son regard quelques secondes de plus avant de reculer d’un pas, puis de deux. La journée a été longue et ton périple t’a épuisé. Tu mérites de te retirer dans ta chambre et de dormir du sommeil des morts plusieurs heures avant de repenser à tout ce qui vient de se passer avec un esprit clair. Et de mettre en pratique ce sort de guérison. Et en dépit de toute la conversation qui vient de se dérouler, il te semble plus sage pour le moment de te retirer dans tes propres quartiers et de vous laisser à chacun prendre de la distance. La dague est en lieu sûr. Il ne risque rien de sérieux en ton absence.

« Kore. »

Tu as à peine levé la voix, mais la Hellhound quitte sa place sur le lit pour venir à tes côtés sans se faire prier. Tu ne regardes pas en arrière alors que tu franchis la porte, mais tu marques une hésitation presque infime au moment de la refermer.

***

Les choses ne changent pas tellement après ça, ou pas autant que tu aurais pu l’imaginer. Il se montre plus tactile avec toi, et tu apprends à t’habituer à son toucher. Il continue à faire du charme, et tu lui réponds de la même façon, sans te dérober. Si le spectre de la malédiction plane entre vous, le sujet n’est plus évoqué. La différence la plus notable est le confort qui s’établit en présence l’un de l’autre. Une aisance qui n’était pas là avant, à simplement exister et profiter de cette compagnie. Une tentative encore hésitante de faire confiance, de ne pas prêter à l’autre les pires intentions au moindre faux pas. Ce qui signifie que vous êtes également moins prônes aux altercations, même s’il y en a encore.

Il y a également une nouvelle forme de… tension entre vous qui est difficile à ignorer. Pas nécessairement déplaisante - mais indéniable. Peut-être que tu es seul à le percevoir, mais l’air te semble parfois chargé, les contacts entre vous, aussi innocents soient-ils, bizarrement électriques. Tes pensées se tournent régulièrement vers lui alors que tu te demandes si tu serais capable de reconnaître en toi les premiers signes d’un amour naissant. Tu ne t’es pas risqué à revenir partager son lit, mais tu y as songé. La compagnie de Kore aide un peu, à présent qu’elle a le droit de dormir avec toi.

C’est un autre développement encore récent : il aura fallu de nombreux essais, parfois en aggravant les choses plus qu’autre chose, mais tu as réussi à guérir ta main et avec davantage de temps encore, à t’immuniser aux flammes de la bête, particulièrement heureuse de pouvoir s’étaler sur ton lit alors qu’elle y prend de plus en plus de place en approchant de sa taille adulte.

Du reste, tu n’as pas été oisif. La bibliothèque quelque peu délaissée au profit d’une nouvelle quête : trouver le traître qui a su s’échapper. Celui qui a attaqué Kore et tenté de tuer Wesker durant son sommeil, avant qu’il ne recommence. Tu as plus de temps libre sur les mains que le dieu, ce qui est un avantage. Ses sujets ont également commencé à te redouter, et tu devines que ce n’est pas tant dû à tes propres compétences guerrières que parce qu’ils ont compris que tu avais réussi à te faire une place inédite à ses côtés et que tu étais de fait sous sa protection. C’est un avantage autant qu’un inconvénient : cela rend certains plus enclins à t’aider et répondre à tes interrogations, mais d’autres plus méfiants et réticents. Le langage est parfois une barrière également.

Mais tu as du temps, et tu as la détermination. Tu es aussi plutôt intuitif, et là où ton instinct te faillit, tu compenses avec une petite dose de magie alors que tu apprends à déceler le vrai du faux. Au bout du compte, la tâche n’est pas aussi compliquée qu’elle aurait pu l’être. Tu as presque du mal à y croire lorsque tu le retrouves enfin, mais la cicatrice sur son bras est une condamnation et la peur dans ses yeux, une confession.

***

Jamais encore tu ne t’es permis d’interrompre Wesker alors qu’il exerçait son rôle de souverain. Sur son trône, à écouter les doléances de chacun, et y remédier - d’une façon ou d’une autre. Tu y as assisté l’une ou l’autre fois, par curiosité, mais pour être honnête l’expérience a été globalement ennuyeuse pour toi. Tu préfères la compagnie du dieu à celle du roi, surtout à présent que tu perçois la différence, la façon dont il s’autorise à être lui-même avec toi, à abandonner même temporairement ses responsabilités vis à vis du royaume en ta présence.

Mais l’adrénaline bat encore furieusement dans tes veines, et ton pas n’est pas hésitant alors qu’il franchit les gigantesques portes du hall sans t’annoncer. Au fond, ce n’est pas une mauvaise chose : peut-être que faire cela devant témoin permettra de passer un message important. De démontrer clairement à qui va ta loyauté.

Le sang coule à tes côtés à petites gouttes, rythmées par tes pas alors que tu avances le trône, dépassant tous ceux qui attendent encore leur tour dans un silence entrecoupé de chuchotis. Tu dépasses également la gorgone présentement reçue en audience que ton arrivée vient d’interrompre et tu devines le début d’une protestation qui s’éteint dans sa gorge alors qu’elle note enfin ce que tu tiens dans ta main. Arrivé au bas des marches, tu t’arrêtes, regard levé vers le trône, vers Wesker.

Tu as une bonne idée de ce à quoi tu ressembles ; le sang encore frais sur toi, jusqu’à ton visage, la lame noire à ta ceinture, et au bout de ton bras lui aussi couvert de sang, ce qui est indéniablement une tête coupée. D’un mouvement calculé de la main, cette dernière fait un arc en l’air, juste assez haut pour atterrir en haut des marches, rebondir une fois avec un bruit écœurant, et rouler lentement aux pieds de Wesker.

C’est seulement à ce moment là que tu t’agenouilles enfin, mais sans jamais baisser les yeux, la voix rauque alors que tu annonces clairement :

« Here’s your traitor, my lord. »

• • •


still alive
I can sleep with one eye open if there's any sleep at night I got my knife, got my gun let's see how fast you can run you might think that you can hurt me but the damage has been done


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# Ven 8 Déc - 20:19
« People have done weirder things » répond t’il humoristiquement à sa remarque.
Oui, il était bel et bien vivant et cela grâce à Leon. Il avait cependant effectivement vu des réactions plus étranges, des complots sur le long terme attendant quelque chose patiemment. Il devait sa confiance au fait qu’il semblait connaitre suffisamment Leon pour savoir qu’il était patient mais jamais cruel. Il espérait en tout cas avoir raison et ne pas s’embourber dans une confiance aveugle et mal placée.

Mutually assured consumption. Lui a-t-on jamais proposé quelque chose de plus romantique ? Peut-être qu’il n’était pas fait pour un amour doux et patient, pour des matins tranquilles avec un thé, un livre et la chaleur du soleil sur leurs peaux. Peut-être que les histoires d’amour dans les romans ne lui avaient jamais provoqué aucune sensation. Peut-être aussi était-ce car il savait ses propres sentiments capables de dévorer jusqu’au dernier centimètre d’un être. Avait-il cru être impossible à aimer et incapable d’aimer tout simplement car il n’avait jamais vu la possibilité d’un amour comme celui dont il était capable ? Destructeur, violent, ardent. Si vif et gravé dans sa chair qu’il serait capable de détruire des mondes entiers pour le protéger sans même vraiment y penser ? Le chaos, la nuit, la mort, n’était-il pas le Dieu de toutes ces choses ? N’avait-il pas été destiné à tout cela ? Si l’amour mièvre et doux ne l’avait jamais attiré, qu’il n’avait jamais été même capable de s’imaginer amoureux c’était sans doute que sa forme d’amour n’était pas la même. Pas la bonne.

Mais Leon ? Leur histoire avait commencé dans la violence et les sentiments passionnés. Leon avait bravé danger et enfer pour le sauver. Lui-même se souvenait de la manière dont même affaibli il avait voulu le protéger presque malgré lui, presque au péril de sa propre sécurité. Pour Leon, il se sentait capable de l’aimer si violemment que ses sentiments les bruleraient jusqu’au plus profond de leurs os. Et lui ? Il semblait vouloir aussi sentir la chaleur de cet amour si particulier. Alors ? Peut-être ?

L’aimer c’était au fond s’assurer de sa propre destruction et de celle de Leon. C’était les disséquer, les séparer, les modeler jusqu’à ce qu’aux yeux de tous ils ne soient qu’une seule et même entité. Par amour, il sent qu’il serait capable de sacrifier une partie de lui-même pour un autre. Cette pensée là ne l’effraie même pas. Il a toujours été complet, intense. Il se connait, il connait aussi ce dont il est capable. Ce serait se mentir que de penser qu’il n’aimerait que par petits à-coups. Non, son amour sera entier ou ne sera pas.

Quant à l’appartenance ? Leon ne lui laisse pas l’opportunité de lui répondre et sans doute est-ce mieux pour eux deux. Ils ont fait tant de progrès et ce désaccord là trop ancré en lui et en Leon n’arrivera jamais à se résoudre de manière satisfaisante. Il comprenait ce que lui disait Leon, il comprenait pourquoi il le disait et ressentait. Il savait aussi qu’au fond que Leon le veuille ou non, que Leon y consente ou non, il était sien sous toutes les formes. Sa vie dépendait de lui, sa mort aussi. Il ne souhaitait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit mais les choses n’avaient pas été les mêmes au début. Et s’il changeait d’avis maintenant et décidait qu’il le préférait mort alors le mortel aurait peu de chances de l’arrêter, même maintenant. Heureux était il de savoir qu’il ne comptait pas changer d’avis sur ce point.

Son cœur et son esprit lui appartenaient encore sans doute. Mais il savait à quel point il était facile de briser un esprit, à quel point lui-même aurait pu se montrer si charmant qu’il lui aurait ravi le cœur sans autre forme de procès. Ne l’avait-il pas déjà fait avec les autres sacrifiées ? Pas toutes. Au fond, elle ne l’avait pas aimé lui mais l’image qu’il leur avait renvoyée mais elles avaient aimé cette version. Ne disait-on pas des grandes relations amoureuses qu’on s’était donné body and soul ? Le corps, il respectait son consentement, ses envies mais il serait si facile de le détruire, de le modifier, de le détourner. Des blessures, des morts, il en avait tant infligé qu’il serait incapable de donner un chiffre même vague. Quant à son âme ? N’était pas le Dieu des morts ? Même avant leur rencontre, la destinée de celle de Leon avait été tout tracé, elle finirait comme toutes les autres sous sa coupe un jour ou l’autre car personne n’échappait à la mort, même pas les Dieux.

Que Leon le veuille ou non, en soit conscient ou non. Il lui appartenait autant que son royaume, autant que ses Hellhounds. Sans doute moins que ses armes, que ses objets de valeurs, que ses livres car il n’était pas une simple possession physique. Mais il était son sacrifié, son invité, son ami et peut-être un jour son amant. Il n’était juste pas prêt à l’entendre et à l’accepter. Il lui laisserait cette illusion s’il le fallait, lui connaissait la vérité.

***
 
Les semaines s'enchainent presque sans qu’il n’ait aucun contrôle dessus. Il passe encore plus de temps avec Leon, presque impatient, presque trop tenté de s’immiscer un peu plus dans sa vie, dans son cerveau et potentiellement dans son cœur maintenant que les dés étaient jetés et qu’il savait la raison de sa présence.

Il constate que Leon le laisse bon gré mal gré poser la main sur lui, il se maîtrise, évite d’être trop provocateur, garde son toucher amicale même s’il est sans doute un peu trop constant. Se permet de s’appuyer contre lui alors qu’il lit un livre, de le guider parfois d’une légère main dans le dos, de poser ses mains bouillantes sur ses épaules, le souffle près de son visage pour lui montrer quelque chose.

Il y repense à cette matinée réveillé dans ses bras, il y pense parfois au réveil avec le corps chaud de Cerbere contre son flanc. Il pense à une peau douce mais pleine de cicatrice sous ses mains. Il aimerait cela, un jour. Quelqu’un auprès de qui se réveiller. Quelqu’un autour duquel il pourrait s’enrouler, être sûr qu’il ne lui arrivera jamais rien, qu’il était là en sécurité dans ses bras, à lui dans son domaine, dans ses draps. Leon ne se montre pas très coopératif sur ce point malgré des sous-entendus divers et variés alors même que Wesker a pris la peine plusieurs fois de lui indiquer qu’il ne tenterait rien de plus.

Lorsque des disputes éclatent – et il est certain qu’elles le feront toujours même s’ils vivaient plusieurs millénaires – Wesker n’est pas en proie à la violence mais se montre plus passionné, plus virulent qu’il a pu l’être alors qu’il tentait encore de l’amadouer. Jamais intentionnellement cruel avec Leon, jamais plus violent mais toujours brusque dans sa manière de s’exprimer, dans son langage corporel. Il a appris à ne pas présumer des intentions de Leon comme lui a appris à savoir quand ne pas le pousser dans ses retranchements.

Alors ils discutent, beaucoup. Wesker continue à lui montrer son royaume, continue à l’observer avec des créatures diverses. Quand il n’est pas avec lui, il se concentre parfois sur sa magie pour la ressentir là au poignet de Leon, pour savoir qu’il passe encore du temps avec Garm, ou qu’il s’aventure près des Hellhounds.

Wesker lui montre aussi quelques petits sorts qui peuvent lui être utile, de la localisation à des soins en passant par un sort de boule de feu dont l’une lui ait passé si près des sourcils qu’il est persuadé que quelques-uns ont été irrémédiablement brûlés. Avec lui, il se montre patient, pédagogue. Il n’arrive pas à expliquer ce qu’il ressent alors qu’il sent sa magie faire corps avec Leon. Qu’une partie de lui s’infiltre jusqu’aux plus profonds de ses veines. La sensation est agréable mais étrangère. Lorsque Leon est proche, il sent presque sa magie l’appeler comme un cœur battant de plus en plus fort à sa proximité, il met du temps à s’y habituer.

Il ne s’attend certainement pas à avoir cette sensation alors qu’il préside sur ses sujets. Leon avait déjà assisté à des séances mais n’avait pas semblé plus emballé que cela et sa présence se faisait si rare qu’elle attirait incontestablement son attention et celle des autres. Aujourd’hui cependant, ce n’est pas en périphérie de sa vision qu’il se place, pas en retrait à l’observer, à se divertir. Non, aujourd’hui Leon est un acteur à part entière de la pièce qui se joue. Il lève un sourcil interrogateur, les yeux braqués sur Leon alors qu’il s’approche de son trône. Il remarque d’abord la traînée de sang qu’il laisse sur son passage mais en observant plus précisément le mortel, il sait qu’il ne s’agit pas de son sang, qu’il ne semble pas gêné dans ses mouvements, qu’il semble même exhalé une énergie de victoire, d’euphorie. Les sujets du royaume des morts le regardent à la dérobée avant de remettre leur yeux sur le mortel. Ils attendent une réaction. Sans doute qu’il remette en place ce mortel qui se permet de l’interrompre sans cérémonie.

Wesker jusqu’ici indécemment assis sur son trône, les jambes bien écartées presque nonchalant dans son ennui se redresse lentement vers le fond de son siège à chaque pas en avant de Leon. Il baisse le regard confus dans ce qu’il tient dans la main. Une tête ? Mais celle de qui ? Il a la réponse aux bords des lèvres mais il attend. Et lorsque la tête fait un arc de cercle avant de retomber avec un bruit humide face à ses pieds, alors que des gouttes de sang giclent sur sa peau, il la fixe avant de cette fois se lever.

Sa main agrippe fermement les cheveux avant de soulever la tête du sol, c’est le moment que Leon choisit pour ouvrir la bouche et il se retient de tourner son regard vers lui.

« Out. » Dit il d’une voix ferme qui rend silencieux tous ses sujets murmurants mais personne ne bouge. Cette fois, son regard quitte le spectacle macabre et ses yeux rouges balaient la foule alors que sa voix monte en décibel et en autorité. « Out, all of you. ». Cette fois, ils réagissent et la salle du trône se vide rapidement, presque trop précipitamment. Ce n’est que lorsqu’il entend la porte se refermer derrière eux qu’il prend une inspiration et laisse retomber la tête sur le sol qui rebondit une fois, puis deux puis s’immobilise.

Ses yeux brulants se braquent sur Leon alors qu’il descend rapidement, presque furieusement les marches qui les séparent. Il ne sait pas ce qui l’entraine, pas ce qui provoque tout cela mais il a l’impression qu’il doit le toucher, que sa propre vie dépend de cette assurance que Leon est réel. Il aurait pu utiliser ses mains désormais ensanglantées pour le relever, le mettre à sa hauteur, le forcer à le regarder en face mais ce sont ses genoux à lui qui touchent le sol près des siens, qui s’empreignent eux aussi du sang qui goutte lentement des vêtements de Leon.

Sa main droite attrape fermement son visage, laissant une trace rouge et visqueuse sur sa peau alors que la gauche lui prend l’épaule. Il l’observe silencieusement quelques instants les yeux dans les yeux. Il ne sait pas quoi dire, pas quoi faire. Le moment est peut être le plus solennel de sa vie car jamais on ne lui avait offert quelque chose d’aussi beau et précieux. Pas seulement cette tête mais le geste, la protection, le temps qui en découlait. Ses yeux se baladent sur son visage, se posent sur ses lèvres alors qu’il se demande une fois de plus la sensation qu’elles auraient sur les siennes. Son visage s’avance presque sans son consentement, jusqu’à ce qu’ils partagent leur souffle et que quelques millimètres seulement les séparent. Il voudrait avancer, il voudrait faire basculer Leon sur le sol, sous son poids, l’absorber presque au fond de son être et ne plus jamais le laisser s’éloigner. Mais il se retient, par respect pour lui, par affection pour lui. Par…

Par amour pour lui.

La réalisation le frappe de plein fouet, son souffle se coupe brièvement et il profite de ce moment pour s’éloigner de la bouche de Leon et poser ses lèvres sur son front. Trop fort sans doute, trop intensément. Elles ne bougent pas, restent posées la contre sa peau alors qu’il sent son monde entier pivoter autour de lui et se resserrer autour d’un seul et même astre. Lui, personne d’autre même plus lui-même. Car c’était ce genre d’amour qu’il voulait, ce genre de preuves qu’il avait toujours espéré et jamais eu et pourtant. Il hurle dans la violence de ce baiser les mots qui lui brûlent la gorge et qui font trembler son corps entier contre le sien.

Sa main quitte son épaule et il le plaque contre lui presque douloureusement. Il peut sentir le sang chaud taché ses propres vêtements et il l’accepte avec un plaisir si infini. Cette preuve d’amour tangible, ce liquide chaud, la force vitale de leur ennemi souillant leurs peaux. Et pourtant, il sent encore la malédiction l’écraser sur le sol comme une gravité trop lourde à supporter. Et pourtant. La main dans son dos se crispe, attaque sa peau, doit sûrement laisser des traînées de griffures sur la peau déjà abîmée du mortel et il s’en veut de lui faire mal mais n’arrive pas à lâcher prise. Pas après cette réalisation qui vient de le bouleverser.

Il détache enfin sa bouche et le regarde comme pour la première fois alors que son cœur et son corps se battent pour le contrôle. Ses yeux presque fous virevoltent à 100m/h, sa respiration presque haletante, sa voix rauque comme s’il avait hurlé pendant des heures.

« Say it. » Quoi ? Juste trois mots, juste trois qu’au fond il avait attendu toute sa vie mais qu’il n’avait jamais entendu. Juste trois petits mots insignifiants séparément et qui pourtant veulent tout dire. « You have to say it Leon. » La main sur son visage se fait encore plus ferme alors qu’il répète encore « Say it. »

• • •

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# Mar 12 Déc - 22:16
Quelques mois plus tôt encore, tu ne te serais pas permis de faire ce que tu fais à présent. De l’interrompre ainsi en pleine audience, devant ses sujets, même si cette audace est contrebalancée par le symbolisme de l’acte, l’affirmation publique de ta loyauté, l’avertissement adressés à ses détracteurs. Tu n’es peut-être rien de plus qu’un chien de garde, peu importe la longueur de ta bride, mais tu ne mords pas la main qui te retient. Un seul mot de sa part, et tu t’exécuteras : un seul nom, un seul doigt pointé pour diriger ta juste colère, signifier leur condamnation, avorter dans l’ombre tout soupçon de menace.

Quelques mois plus tôt encore, tu aurais haï férocement les connotations qui s’accompagnent d’une telle dévotion : l’idée d’une soumission servile, d’un esprit brisé jusqu’au point de non retour, soucieux d’acheter des faveurs en échange de ta docilité. Mais voilà qu’à présent tu te tiens devant lui, la respiration encore courte, le sang sur toi encore chaud, muscles tendus, regard défiant, mais tête baissée, genoux au sol. Fier et humble à la fois. Indifférent aux chuchotis qui, tu le sais, ne feront que s’amplifier pour se changer en rumeurs à la première occasion.

Ton attention est entièrement tournée vers Wesker. L’adrénaline court toujours dans tes veines, les battements de ton cœur encore précipités. C’est presque douloureusement que ta poitrine se soulève sous l’expansion de tes poumons, comme si l’air avalé à chaque bouffée continuait à te manquer, éternellement insuffisant. C’est de façon presque distante que tu l’entends donner l’ordre à tous de s’en aller ; à peine encore conscient de leur présence. Tu ne leur prêtes pas non plus attention alors qu’ils se bousculent pour disparaître avant de susciter la colère de leur souverain. Le silence qui leur fait place est solennel, presque étouffant. Tes yeux tombent au sol alors que des pas s’approchent de toi et que tu attends quelque chose, sans savoir quoi.

Certainement pas à ce qu’un visage familier apparaisse dans ton champ de vision, genoux contre genoux, une main ensanglantée sur ton visage. Il semble chercher quelque chose du regard, et tu as le sentiment que peut-être il parvient à lire en toi, à voir dans le secret de ton âme des choses que tu ne devines même pas, enfouies au plus profond de toi. Tu sens son attention se poser sur tes lèvres, un moment à la fois trop court et trop long, et l’anticipation monte en toi, une faim nouvelle s’éveille alors que tu t’attends déjà à accueillir ses lèvres contre les tiennes.

Mais une fois de plus, ce n’est pas ce qui arrive. Au lieu de ça, ses lèvres se posent sur ton front et un son de surprise se bloque dans ta gorge. De déception, peut-être. Pourtant, il ne bouge pas, te retient là, fermement, vibrant presque d’une intensité rare et c’est avec lenteur que tu réalises que ce n’est pas un excès de laisser aller, mais au contraire - de retenue. A ton bénéfice ? Son corps entier s’abandonne contre toi dans une étreinte impossible à échapper, quand bien même tu le souhaiterais. Mais c’est sans réfléchir, sans hésiter, que tes bras se referment autour de lui, le retiennent en retour, absorbent sa chaleur.

La main dans ton dos se crispe avec force, érafle la peau sans la moindre protestation de ta part. Elle t’ancre au contraire dans le présent, solidifie le moment, la mutualité de cet élan de possessivité qui menace de t’étouffer : on ne pourrait pas te séparer de lui même si on essayait. Tu ne sais pas d’où vient la litanie de battements que tu sens plus que tu ne l’entends - peut-être de vous deux.

Lorsqu’il s’éloigne pour t’observer, tu résistes un bref instant sans le vouloir, mais ses yeux te rendent une fois de plus docile sous sa poigne. Tu as le sentiment d’émerger d’une transe alors que tu forces ton esprit à coopérer, à comprendre ce qu’il dit, ce qu’il veut. Et tu comprends, bien sûr. Aisément. Tu exhales doucement alors qu’à ton tour, des mains ensanglantées viennent encadrer son visage, tâcher un peu plus sa peau blême. Il y a une satisfaction propre à ça, au fait de le marquer ainsi, en toute impunité.

« Wesker. »

Un chuchotement. Une prière. Une promesse. Ta main glisse sur sa joue, ton pouce effleure ses lèvres, les colore de carmin et tu les observes avec avidité et fascination. Tu ne partages pas sa retenue ; plus rapidement que tu ne t’en pensais capable, tu t’empares de ses lèvres, sans finesse, presque avec sauvagerie. Le baiser est lui-même teinté d’un arrière goût métallique qui te semble approprié : adoration et violence mêlés, alors que vous voilà, adornés du sang de vos ennemis, toute barrière entre vous abattue.

L’intensité de tes sentiments te surprend toi-même alors que les remparts tombent un à un, te laissent à nu face à une faim dévorante, un besoin comme tu n’en as jamais connu. De lui, de le posséder de toutes les façons possibles, de le laisser te posséder en retour. Tu trembles presque sous le poids de cette acceptation alors qu’une part de toi retient un rire nerveux, presque hystérique contre ses lèvres : qui avais-tu cru tromper ? Tu n’aurais su désigner le moment précis, mais tu avais commencé à tomber depuis longtemps. Lentement, si lentement, que tu ne t’en étais pas aperçu. Alors que chaque action, chaque pensée était dévouée à lui, tu avais réussi à te bercer de l’illusion que tu ne lui appartenais pas complètement.

C’est que l’idée est vertigineuse, terrifiante : pour un soldat comme toi d’admettre défaite, de rendre les armes volontairement. D’abandonner le peu de pouvoir qu’il te reste sur ta personne à quelqu’un d’autre. De donner ce qui trop souvent t'avait été pris. Même maintenant, la gorge te brûle des mots non prononcés qu’il souhaite entendre et que tu ne parviens pas à déloger. L’offrande requise pour lever la malédiction, même si à ce stade cette pensée est reléguée à la seconde place dans ton esprit. Front appuyé contre le sien alors que tu ne peux te résoudre à le lâcher complètement, tu fermes les yeux, exhale doucement. Compte les battements à l’unisson. Admets ta défaite, Leon. Tu en as déjà fait l’aveu, et devant témoin ; ce n’est plus le moment d’être lâche. Même ton corps t’a trahi, brisant la frontière que tu avais toi-même si longtemps imposée au dieu.

« Fine, yes. Maybe you own my heart too. Maybe you own me entirely after all. »

Mais ce n’est pas ce qu’il attend, pas tout à fait. Tu te recules un peu plus pour mieux planter ton regard dans le sien, ta main glissant à l’arrière de son crâne, dans sa chevelure d’or que tu souilles une fois de plus. Divinité profanée par le contact d’un simple mortel. Ta peau brûle de la même façon ; la rencontre du sacré et de l’hérésie. Au fond, tu savais déjà. Comment aurais-tu pu ne pas savoir ? Tu avais parlé de ferveur et de destruction, de te consumer aux flammes d’un tel amour. Sans regrets, sans retour. Bien sûr que tu savais.

Et comme le colosse qui tombe lourdement et rend son dernier souffle, tes mains glissent et tombent, la tension quitte ton corps brutalement, l’abdication est totale. Ta voix est écorchée vive, à peine audible, alors que tu confesses péniblement :

« I love you. God, monster, man, all of you. I love you. »

• • •


still alive
I can sleep with one eye open if there's any sleep at night I got my knife, got my gun let's see how fast you can run you might think that you can hurt me but the damage has been done


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# Ven 22 Déc - 17:17
Avait-il déjà imaginé ce moment ? Cent fois s’en était il persuadé mais jamais il n’aurait pu sentir son être chavirer aussi complètement, se perdre, se remodeler autour d’un autre. Jamais en le rencontrant, il n’aurait cru qu’un mortel fragile comme Leon le bouleverserait comme il l’avait fait.

Et pourtant. Pourtant alors qu’il plonge ses yeux dans les siens, alors qu’il cherche à y lire les mots, les sentiments qu’il espère y voir. Pourtant, il n’avait jamais imaginé qu’il vibrerait autant dans chaque particule de son corps. Ses ombres elles-mêmes se déchainent, caressent avec ferveur mais douceur toute la peau accessible de Leon, le pousse un peu plus contre leurs maitres, l’emprisonne dans ses bras.

Ce n’est pas ses yeux, ni sa voix qui lui répondent mais la douceur et la fermeté de sa bouche contre la sienne. Il laisse échapper un gémissement qui aurait pu être embarrassant mais dont il n’a que faire alors qu’il goute à ses lèvres un nectar plus délicieux que tout ce qu’il a gouté dans sa vie entière. Il se laisse presque tomber en avant de tout son poids mais se souvient presque malgré lui que Leon est mortel, qu’il ne le supportera pas à pleine force, qu’il ne peut pas gâcher ce moment de félicité en lui faisant du mal. Plus tard peut-être aurait il l’audace de rendre les choses un peu plus rude et violente.

Quand ses lèvres quittent les siennes, il n’essaye pas de les suivre, un peu trop hébété par les événements et les sentiments pour faire autre chose qu’être immobile. A ce moment très précis, Leon pourrait lui demander n’importe quoi et il le ferait comme le chien obéissant au bout de la laisse. Il plonge ses yeux dans les siens, s’imaginant déjà enfoncer sa propre dague dans sa poitrine sous ses ordres, un sourire heureux sur les lèvres alors que son dernier souffle, son dernier battement de cœur ne serait que pour l’être face à lui.

Il attend comme hypnotisé qu’il lui répondre, qu’il abrège ses souffrances et ses doutes, qu’il s’avoue vaincu comme lui se sait déjà sous sa clémence. Celle d’un être capable de le briser, de dépouiller chaque centimètre de sa peau pour l’atteindre au plus profond de son âme, et il le laisserait faire simplement pour un autre de ses baisers. Leon se fait attendre, comme il l’a toujours fait et le craint il comme il le fera toujours.

Il acquiesce, le souffle court alors qu’il brosse dans le sens du poil son besoin de le posséder. Lorsqu’il s’avoue lui appartenir entièrement. Et Wesker serait prêt à toujours le garder contre lui, à le transformer en bijou et le porter sur son cœur protégé à jamais, il serait prêt à s’ouvrir le torse et lui faire une place bien chaude et confortable entre ses cotes. Ne s’y est il de toute facon pas déjà faufilé ? N’arriverait-il pas déjà en terrain conquis ?

« You’re mine and I am yours. Everything I am, everything I have ever been and everything I will ever be. It’s yours. Even if you ended up hating me, even if you hate owning me, even if you could destroy every single things I am. »
Parce que c’est ainsi ? Il sent que désormais même s’il vivait un milliard d’années supplémentaires, cette simple rencontre l’avait changé si profondément qu’il penserait à lui chaque matin, chaque soir. Qu’il sentirait sa main sur la sienne alors qu’il la passe dans le pelage soyeux d’une créature, qu’il la verrait dans chaque lame qu’il maniera, qu’il l’observera dans les yeux des plus têtu, des plus obstinés, des plus déterminés. Mais que faire alors ? Car Leon était mortel et il finirait par mourir. Il ne le quitterait pas, pas vraiment. Il ne lui avait cependant pas menti en lui expliquant l’horreur, la lassitude de la vie d’un mort. Il chérirait son âme mais elle lui resterait indifférente trop tourmenté par l’absence de vie dans ses mânes.

Le silence est presque déchirant alors qu’il attend sous les battements erratiques de son cœur les trois petits mots et lorsqu’il les entend, son corps entier se décontracte presque trop soudainement. Il sourit, d’un sourire doux et aimant qu’il n’a jamais adressé à personne, une courbe des lèvres soulagée et amoureuse.

Lui ne peut cependant s’empêcher de penser à cette malédiction qui hante sa vie depuis si longtemps, il jette un œil presque incrédule vers le plafond espérant peut-être voir une main géante doucement relever le poids de ses épaules mais rien. Il rebaisse les yeux sur Leon, il devait l’aimer en retour, n’est-ce pas ? Et il n’y avait aucun doute dans son cœur, son esprit et sa bouche qu’il l’aimait plus que de raison. Alors sans aucune hésitation dans sa voix, il prononce « I love you too. With everything I am, for everything you are. »

Silence.

Rien.

Le poids sur ses épaules se fait presque plus lourd, l’accablant, le poussant violemment sur le sol mais il résiste parce que rien ne se passe. Rien ne bouge. Pourquoi est ce que ca n’avait pas marché ? De ses propres sentiments, il était certain comme il savait instinctivement respirer sans même y penser. Et pourtant, rien.

« Why is it not working ? »
demande t’il la voix se brisant légèrement au milieu de sa phrase, l’espoir déçu après des siècles, des millénaires d’attente. Des tentatives infructueuses par centaine. Et maintenant qu’il sentait son cœur se propulser contre celui de Leon ? Maintenant qu’il avait eu l’espoir d’enfin être libéré de ses chaines ? On venait de les lui enlever pour faire la porte de sa cellule à double tours. Il repose des yeux brulants et blessés sur Leon, confus, perdu.

Leon ne lui avait-il pas demandé ce qui se passerait si un seul des deux aimer l’autre ? Wesker savait ses propres sentiments alors…

« Liar. » Le mot est craché avec toute la blessure, toute la haine, toute la violence que son corps veut engendrer mais ne peut pas. Pas sur Leon, pas sur lui alors que ses sentiments sont sincères, mais sans doute pas réciproques. Son visage se dégage presque violement aussi de l’emprise de Leon et il se relève, s’éloigne, fait les cents pas. « You don’t love me. If you did, we would be free. » Et ce we, il ne parle même pas de son royaume, de ses sujets mais de Leon et de lui-même. Libres, libres de choisir, libre de se venger, libre de s’aimer. Et pourtant même maintenant, il n’est libre d’aucun des trois.

Ses ombres s’emballent, sa magie aussi. La pièce entière tremble sous la tornade d’émotions qui le détruit alors il lash out, son trône vole à travers la pièce et se fracasse contre la paroi froide de la grotte. D’un coup de pied, il balance la tête dans un autre coin alors qu’il laisse échapper un hurlement douloureux, violent, déçu, brisé car c’est là sa seule chance, Leon est sa seule chance. Il n’aimera plus personne comme il l’aime et pourtant.

« Why did it not work… » il murmure, jetant un regard qu’il veut furieux mais qu’il sait plus triste qu’il ne l’aimerait vers l’autre homme. « Is this what you wanted ? Hm ? To hurt me for what I’ve done in the begining ? Is that it ? »

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# Mer 27 Déc - 23:46
Ton audace est récompensée alors que Wesker fond dans ce baiser comme s’il cherchait à s’y lover et y vivre. Un sentiment que tu partages, surtout alors que tu l’entends gémir et que le son fait frissonner ton corps entier, soudain avide d’en entendre davantage, de découvrir quels autres sons tu peux lui soutirer ainsi. Mais pas ici, pas maintenant. Tu as besoin d’une confirmation, toi aussi. D’une forme de réciprocité qui va au-delà du charnel - sur ce plan il t’avait déjà fait comprendre qu’il ne te refuserait pas, et aussi délectable ce baiser soit-il, ce n’est pas la seule chose que tu cherches.

Mais l’élation que tu ressens alors qu’il se fait l’écho de tes sentiments est de courte durée. Vous êtes seuls dans la salle du trône, et pourtant tu sens une autre présence à vos côtés : celle de la malédiction, presque palpable autour de vous. Alors que tu l’avais presque oubliée, tu la devines dans les silences plein d’attente qui ponctuent les paroles du dieu, comme si sa confession devait recevoir une réponse autre que la tienne. Et un sentiment déplaisant se diffuse en toi alors qu’il répète et te retourne les mots sacrés. Les mains toujours posées sur lui, tu as le sentiment de chercher à le retenir alors qu’il n’a pas encore commencé à t’échapper.

Contrairement à lui, tu n’es pas surpris lorsque rien ne se produit. Non, tu avais déjà réfléchi à la chose avant, mais cela te semble plus évident que jamais. S’il suffisait que les termes de la malédiction soient remplis pour qu’elle soit levée, elle aurait dû l’être dès le moment où ces sentiments s’étaient révélés en vous. Quelle différence énoncer ces mots à haute voix pouvait-elle faire ? Ou un baiser, une étreinte ? Les conditions étaient déjà remplies, elles l’étaient probablement avant même que vous n’en preniez conscience.

Il y avait forcément une clause secrète dont les dieux n’avaient pas cru bon de l’informer. Une toile de sécurité dans le cas où l’impossible se produisait. Il ne pouvait pas s’agir de quelque chose d’aussi simple et évident que de prononcer ces trois mots banals et galvaudés, en dépit de l’importance qu’ils avaient pour toi, pour vous. En dépit du fait que tu aimerais les enfermer en toi pour revisiter ce moment sans l’ombre de cette malédiction pour planer dessus.

Mais ce n’est pas cette conclusion que Wesker tire, alors qu’il exprime confusion et incrédulité après un long moment de silence, puis crache un seul mot en ta direction. Tu amorces un mouvement de recul sous l’accusation, un No de protestation alors que ton cœur se serre face au changement dans son expression. A l’euphorie succède la colère. Tu retiens ton souffle alors qu’il déchaîne autour de toi sa rage, préparé à ce qu’elle se dirige vers toi à tout moment. Car tu es à ses yeux le coupable le plus probable dans cette situation. Les incohérences d’un tel raisonnement te sautent aux yeux, mais tu sais également que sa réaction est modelée par des millénaires d’existence à se heurter au même constat : que personne ne pouvait l’aimer, pas pour lui-même, pas pour celui qu’il était réellement. Tu n’es pas dépourvu de motivation non plus : tu lui avais même promis de te venger, ce qui te semblait désormais être une vie entière auparavant.

Pourtant, si te venger était toujours dans tes projets, tu en avais eu de meilleures opportunités. A vrai dire, il t’aurait probablement suffit de ne rien faire alors qu’il était blessé - ou tout au plus de l’achever alors que tu avais en ta possession la dague. Même si tu souhaitais faire preuve de cruauté et prolonger ses souffrances, tu en aurais eu les moyens. Tu aurais pu le torturer et le moquer. Tu aurais pu détruire et saccager. Si tu étais capable d’une telle cruauté, tu aurais même pu tuer Cerbère sous ses yeux sans qu’il ne puisse rien y faire. Tu aurais pu t’en prendre à lui et son royaume de bien des façons, et tu n’en avais rien fait.

Ce n’était que tardivement que tu avais découvert comment briser la malédiction, et si tu avais renoncé à toutes ces opportunités dans l’attente de celle-ci, il t’aurait fallu être doté d’une confiance en toi inébranlable pour penser réussir là où tant d’autres avant toi avaient échoué. Trop de variables, trop peu de chances de réussite, et tout ça pour quoi ? Une satisfaction qui n’aurait probablement été que de courte durée. Même si sa colère n’est présentement pas dirigée vers toi, il n’attend sûrement qu’un mot de confirmation de ta part. La preuve de ta manipulation, l’admission de ta traîtrise. Son amour ne t’aurait pas rendu intouchable, ou pas éternellement. Au contraire, la punition n’en aurait été que plus cruelle.

Non, ce n’est pas la conclusion la plus sensée, mais c’est la plus familière, l’explication la plus évidente pour lui. Tu pourrais lui dire tout ça, mais tu sais que ce n’est pas sous cet angle là que tu lui feras entendre raison alors qu’il réagit sous le coup des émotions, frénésie et frustration se dessinant sur chaque ligne de sa peau. En dépit de la violence de ses gestes alors qu’il retourne la salle du trône sans dessus dessous, c’est l’envie de lui apporter réconfort qui est la plus forte. S’il doute de tes sentiments, c’est qu’il ne doute pas des siens. Cela doit lui sembler terrifiant, et tu ne sais pas comment le rassurer, comment lui faire comprendre qu’il n’est pas seul.

Malgré la tension dans ton corps, tu es calme alors que tu réponds à sa fureur :

« I have only ever lied to you once - about my name. You could tell then, can’t you tell now that I’m baring my soul to you ? »

Peut-être que cela n’avait été que son intuition à ce moment-là. Peut-être qu’il n’entend pas la symphonie que bat ton cœur, peut-être qu’il ne voit pas tes pupilles dilatées ou l’inquiétude qui t’accable et ne concerne que lui. Ou ne les interprète pas pour ce qu’elles sont : d’autres symptômes de ton affection dévorante. Tu te redresses lentement, t’approches de lui au milieu du carnage, sans le toucher, mais sans jamais détourner le regard alors que tu ajoutes :

« I have saved you and killed for you, what more do you need to believe me ? Should I offer my body ? Should I cut open my own chest and give you my bleeding heart ? Just say the word, then. I would do that and more, if that’s what it took. »

C’est la vérité. Tu avais toujours voulu une raison de vivre, de mourir, quelle meilleure excuse pouvais-tu espérer ? Quelle meilleure cause ? Une fois de plus tu es prêt à tout risquer, même sans garantie de réussite. Mais il y a peut-être une solution plus simple, qui te vient soudainement à l’esprit. Le souvenir de ses propres paroles alors qu’il te présentait son royaume et que vous surplombiez le Styx. Une idée impulsive, dangereuse, pour une révélation que tu viens seulement d’avoir, mais il n’y a aucune trace d’hésitation en toi alors que tu t’empares de sa main. Il t’a peut-être fallu du temps pour ouvrir les yeux, mais à présent que tu vois clairement il n’y a plus de doute possible. Tu ne doutes pas de tes sentiments. Tu le forceras à voir avec la même clarté, qu’il ne puisse pas en douter non plus.

« I know how to prove myself to you. Come with me. »

Tu n’attends pas de réponse de sa part alors que tu le tires d’un pas vif en dehors du palais, espérant envers et contre tout qu’il a suffisamment de tendresse pour toi pour te laisser aller au bout de ta démonstration et ne pas simplement te pousser à ta mort avant, sa patience érodée par ton silence alors que tu refuses d’expliquer davantage tes intentions.

Mais tu connais le chemin, à présent, tu avances d’un pas rapide, sûr, et il doit deviner ta destination, sinon la raison de votre traversée. Lorsque vous vous approchez enfin du fleuve, ses eaux sont toujours aussi rugissantes et tumultueuses, mais cela te semble approprié compte tenu de la tempête infernale qui bat également en toi. Tu ne peux pas te tromper, pas sur ça. Tu dois lui faire comprendre coûte que coûte. Pas tant à cause de cette malédiction, mais pour toi, pour lui, parce que même si vous ne parvenez jamais à la briser, tu veux qu’il sache que tu n’as pas menti, que ce que tu ressens pour lui est vrai et que personne ne pourra jamais lui retirer ça.

Après quelques pas sur le pont suspendu, tu relâches sa main, et contemple un instant les profondeurs avant de finalement te retourner afin de lui faire face. Tu t’efforces de rester solennel malgré les battements effrénés de ton cœur, une adrénaline cette fois bien différente parcourant ton corps.

« You said a promise made on the Styx could not be broken without meeting terrible consequences. If my word is not enough, then here and now, with the Styx as my witness, I swear this to you: undying loyalty and devotion, and above all… love. I promise to love you in this world and the next, until there is not enough left of me to love at all. »

Quelques secondes passent, comme si tu laissais au fleuve le temps de faire son œuvre et de te punir pour ton insolence si un seul mensonge devait passer tes lèvres, mais alors qu’il ne se passe rien et que le temps semble suspendu, lui aussi, tu ajoutes :

« We can still break this curse. They were never going to make it easy for you, but we can figure it out, together. We still have time. Don’t waste it by mistaking me as your enemy » Ta main se pose sur le pommeau de ton couteau, la lame sombre fidèle à sa place contre ton flanc. « But I can still cut out my own heart, if that’s your request. »
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# Ven 19 Jan - 15:02
Savoir s’il ment ? Il scoff. L’aurait-il vraiment su s’il avait détruit toutes ses barrières ? Se rendrait il compte de la manipulation vicieuse, pernicieuse pendant des mois, des années même désormais ? Wesker se sait fort mais il sait aussi qu’il n’est pas intouchable, que dans les sentiments c’est bien là qu’il est le plus à vif, le plus vulnérable car il les connait mal, il les manie mal. Il avait toujours été méfiant au bord de la paranoïa lorsque cela touchait de près ou de loin à son cœur gardé si fermement à double tour que lui-même avait du mal à le déverrouiller.

Son nom ? Il connaissait suffisamment les humains et leurs réactions, il était suffisamment capable d’entendre les battements d’un cœur, une respiration. De voir des pupilles se dilater ou des yeux regarder du mauvais côté pour comprendre qu’à ce moment là le nom qu’il avait donné n’était pas le bon, pas le vrai. Que Kore n’avait été qu’une chimère qu’il lui avait donné du bout des doigts.

Maintenant ? Il l’observe, entend les battements de son cœur, voit son souffle s’agiter et ses pupilles inquiètes sous l’arc de ses sourcils. Mais était-il inquiet pour lui-même ? Pour son propre sort maintenant que Wesker savait, maintenant qu’il l’avait trahi ? Il aurait aimé voir une lueur de malice dans ses yeux, un sourire en coin satisfait de voir le spectacle de sa souffrance et pourtant il ne voit rien.

Mais alors, s’il n’a pas peur parce qu’il l’a trahi, pourquoi serait-il donc inquiet ? Sa colère ? N’a-t-il pas compris qu’il ne serait plus jamais capable de lui faire le moindre mal volontairement ? Que jamais il ne pourrait poser la main sur lui sans immédiatement devoir la lester de son propre corps ? Qu’un mot, qu’un gémissement de douleur lui arracherait son âme à tout jamais et le forcerait à abdiquer trône, pouvoirs et vie aux pieds de son amant ? Il est presque agacé à l’idée qu’il ait peur que sa colère se retourne contre lui, il se sent incompris, seul. N’avait-il pas eu seulement des gestes d’affection, de guérison depuis des mois et des mois ? Pas une seule menace, pas une main un peu lourde dans ses affections – en excluant ses ongles dans son dos quelques secondes plus tôt ?

« You could have lied for month for all I know » il répond tout de même tentant de garder un peu de semblance, un peu de dignité alors qu’il entend sa propre voix si peu sûre d’elle, tentant seulement de se rassurer lui-même.

A sa proposition de lui offrir son corps, il scoff à nouveau presque de mépris. Comme si la seule chose qu’il avait jamais voulu de lui avait été son corps. Au début sans doute. Mais que valait son corps sans l’être qui l’habite ? Que valait-il pour Wesker ? Rien, il n’en voulait pas dans ses conditions.

« I don’t want your body. » Il crache presque. Les mots auraient pu être méchant et peut être Leon les entendra t’il ainsi mais il n’arrive pas à sortir le reste, l’explication rationnelle, pas à se rendre vulnérable dans cette situation où il l’est déjà suffisamment. Que ferait il d’une coquille vide, d’un corps donné sans véritable accord, sans consentement réel puisque Leon le donnerait simplement pour le calmer, le rassurer. Non, il n’en voulait pas dans ses conditions, il n’en voulait pas tout court si seul l’acte sans aucune émotion, sans aucun autre but que le plaisir était la seule chose qu’il pouvait avoir.

Il voulait faire sentir son amour dans chaque passage de sa main, dans chaque éraflure de ses doigts sur sa peau. Dans la passion de chacun de ses baisers. Pouvoir vénérer Leon comme la divinité qu’il méritait d’être. Et plus que tout, sans jamais oser l’avouer, il voulait sentir cette amour réciproquer, sentir sous les mains de Leon que quelqu’un avait trouvé la force de l’aimer lui. Alors non, satisfaire sa frustration en prenant possession de son corps, il préfèrerait se couper les deux mains plutôt que toucher la peau de Leon en cet instant précis. Mais l’exprimer à voix haute se fait trop douloureux pour lui alors qu’il l’observe, les yeux trop humides pour sa propre conscience.

« I don’t want your death either » Il murmure presque malgré lui. Car même la lame sur son propre cœur, il le laisserait faire sans broncher. Il savait que son amour était d’une entièreté trop intense pour qu’il ne soit pas capable de se livrer à quelqu’un seulement un peu. Non, chacune de ses respirations appartenait à Leon désormais, à lui de choisir ce qu’il en ferait. Mais la mort de Leon ? Elle signerait au fond la sienne. L’ancien Dieu de la mort ne lui avait jamais expliqué pourquoi il avait cédé sa place, il n’avait jamais voulu lui dire. Peut être que Wesker n’aurait alors pas été capable de le comprendre. N’avait même pas compris l’idée tout court. Peut-être qu’il avait lui aussi perdu quelqu’un, il avait retrouvé des traces ici et là, d’une femme, une Persephone. Le médaillon avait toujours été obstinément silencieux lorsqu’il avait voulu lui en parler. Alors peut être maintenant comprenait il mieux. Il ne se voyait pas continuer des millénaires sans Leon maintenant qu’il l’avait trouvé alors que ferait-il quand il mourrait ? Il était impensable qu’il le laisse dépérir, qu’il le veuille ou non.

Malgré tout, malgré ce sentiment. Malgré l’envie de forcer Leon à survivre, à lui survivre. Malgré l’envie de se passer de tout consentement. Que se passerait t’il s’il trouvait une solution mais que Leon n’en voulait pas ? Qu’il souhaitait vivre une vie humaine normale et atrocement courte ? Car il souhaiterait penser qu’il ne prendrait pas compte de son avis mais il sait aussi qu’au fond il s’est déjà promis de tout lui offrir et cela en fera surement parti.

Toutes ses réflexions sont interrompues par la main de Leon dans la sienne, ses épaules déjà braquées le demeurent mais ses poumons relâchent un léger souffle. Sans un mot, il se laisse trainer à la suite de Leon. Perdu, confus, un petit sentiment presque étouffé de curiosité et d’espoir. Il ne regarde pas où ils vont, ne regarde que la main dans la sienne, que les pas qui le précédent que la peau douce qu’il sait se trouver derrière sa nuque. Ce n’est que lorsqu’il entend les eaux déchainées du Styx qui semble t’il est d’aussi bonne humeur que son maitre qu’il détourne les yeux et jette son regard dans les abysses. Il y voit des formes s’y dessiner, des yeux vitreux les observer sous la surface.

La main quitte la sienne et il suit son mouvement alors qu’elle retombe mollement contre la hanche de Leon. Il ne relève que lentement les yeux lorsque la voix de Leon se fait entendre.

Elle est presque étouffée sous les battements douloureux de son propre cœur et les eaux vrombissantes qui les entourent. La dans cette caverne immense, il s’attend presque à ce que les mots fassent autant échos contre les murs que dans son esprit et son cœur. Il attend, la vie aux bords des lèvres qu’un bout de plafond s’effondre sur Leon, que le pont se détruise sous ses pieds et l’entraine dans les profondeurs mais rien ne se passe. Ou plutôt si, lui, le maitre des lieux sent la promesse magique prendre possession des lieux. Elle lui caresse la peau, vient se lover contre son oreiller pour lui murmurer les mots. Mais aucun malheur ne se s’abat.

Wesker franchit la distance qui les sépare, pose fermement son front sur le cou de Leon alors qu’il sent des larmes lui couler le long des joues et s’abattre sur le mortel. Il ne sanglote pas, ne renifle pas mais l’odeur salée de ses larmes emportent son esprit. Ses mains s’agrippent à Leon comme s’il venait de le sortir de l’eau et dans un sens ne l’avait-il pas fait ? Sorti de sa torpeur, de son ennui, de sa solitude. L’attrapant à deux mains pour qu’il remplisse ses poumons en brisant la surface froide ? Retrouver la chaleur dans ses os, calmer les battements frénétiques de son corps.

Il se sent faible, encore, encore trop à l’idée de montrer des larmes. Une fierté, une masculinité mal placée de guerrier mais une lâcheté à l’idée faire voir une partie aussi blessée de son âme. Car si Leon avait menti, s’il ne l’aimait pas alors il serait déjà mort. Les mots avaient un poids en ces lieux, une valeur magique. Alors, s’il était vivant, s’il n’avait pas menti cela voulait dire qu’il l’aimait véritablement. Il n’était pas prêt à affronter son regard, sa compassion ou pire encore sa pitié en le voyant dans cet état alors il ne bouge pas. Se confond, se mue contre la peau de l’autre homme. Prêt à fusionner et se cacher dans sa poitrine jusqu’à la fin de son éternité.

« You know we are pratically married now, yes ? » Il murmure contre sa peau. Car ses propres sujets faisaient leurs vœux de mariage sur le Styx. Ils avaient senti avec envie chaque vœu, chaque mot d’amour qu’ils avaient prononcé alors qu’ils s’enroulaient autour de sa propre magie. Et n’était-ce pas ce que Leon venait de faire ? Déclarer un amour et une loyauté éternelle sur les eaux du fleuve ?

Il reste collé à lui comme s’il n’arriverait jamais à s’en détacher pendant de longues minutes, profitant de sa chaleur, de ses promesses, de son amour pour empêcher ses larmes de continuer à couler. Et lorsqu’elles s’arrêtent enfin, lorsqu’il essaye discrètement de nettoyer ses joues en se retournant quelques instants vers le Styx, il ne peut s’empêcher d’attraper délicatement le poignet de Leon, celui avec son bracelet. Il observe leur reflet dans celui-ci avant de lever les yeux vers âme sœur.

« This was mine in my human life millenias ago. It was suppose to be given to the one I would married. A courtship gift. » Il lui avoue lentement mais fermement, qu’il comprenne que la relique millénaire à son poignet lui avait toujours été destiné au fond. « It is yours forever, as is everything else. » il passe lentement un doigt sur le métal, regardant celui-ci changer lentement de couleur par endroit, laissant planer des volutes rouges, un peu plus de pouvoir, un peu plus de magie. Une promesse de plus, un morceau de lui supplémentaire dans les mains de Leon.
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